Stéphane Delorme

Stéphane Delorme est un journaliste et critique de cinéma[1] français né en 1974. Il a été sélectionneur pour la Quinzaine des réalisateurs[réf. nécessaire], et chargé de cours à l'université[réf. nécessaire] et en école de cinéma[réf. nécessaire].

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Biographie

En 1995, Stéphane Delorme fonde une revue consacrée à l'analyse du cinéma contemporain, Balthazar, qui paraît jusqu'en 2003. Entre 2003 et 2009, il travaille comme membre du comité de sélection de la Quinzaine des réalisateurs, sélection parallèle du festival de Cannes.

Collaborateur des Cahiers du cinéma à partir de 1998, il rentre au comité éditorial en 2001. En , après le rachat des Cahiers par les éditions Phaidon, il accède au poste de rédacteur en chef, assisté par Jean-Philippe Tessé comme rédacteur en chef adjoint[2]. À la tête des Cahiers, il réoriente la revue vers une ligne s'opposant à la « tolérance extrême » du reste de la critique vis-à-vis de la plupart des sorties en salle[3]. Depuis 2009, les Cahiers se sont opposés à certains consensus critiques (Amour) pour développer des réflexions sur l'évolution du cinéma contemporain (« Les dix tares du cinéma d'auteur », [4]) et les pistes ouvertes par de nouveaux créateurs (« Jeunes cinéastes français : on n'est pas morts ! », [5]). Pour Libération, l’équipe, sous sa direction, défend alors « une ligne politique très à gauche »[6].

En , dans un éditorial orienté autour des dérives sécuritaires, il exprime de nouveau une critique des médias au sujet du traitement médiatique du mouvement des Gilets jaunes en France[7].

Le , après le rachat des Cahiers du cinéma par un groupe d'investisseurs constitués notamment de producteurs de cinéma, d'hommes d'affaires des médias (Xavier Niel, Marc Simoncini, Alain Weill…) et de personnalités proches du pouvoir, Stéphane Delorme et son équipe de rédacteurs annoncent leur départ en bloc, en faisant jouer la « clause de cession », actant de fait l'impossibilité d'une indépendance éditoriale garantie ; un geste rarissime dans le milieu du journalisme[8].

Publication

Notes et références
  1. Voir sur unifrance.org.
  2. Voir sur ledevoir.com.
  3. Voir sur cahiersducinema.com.
  4. Voir sur cahiersducinema.com.
  5. Voir sur cahiersducinema.com.
  6. Jérôme Lefilliâtre, «Les "Cahiers du cinéma" doivent rester une revue de critique», liberation.fr, 3 juin 2020
  7. « Édito n° 751 – janvier 2019 “Une France qui se tient sage” », Cahiers du cinéma (consulté le ).
  8. Cahiers du cinéma : l'ensemble de la rédaction claque la porte, franceculture.fr, 28 février 2020

Liens externes
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