Square René-Le Gall

Le square René-Le Gall ou jardin des Gobelins est un grand square situé dans le 13e arrondissement de Paris en France.

Square René-Le Gall

La roseraie du square René-Le Gall.
Géographie
Pays France
Commune Paris
Arrondissement 13e
Quartier Croulebarbe
Superficie 3,221 3 ha
Cours d'eau Ruisseau artificiel figurant le cours de la Bièvre
Histoire
Création 1938
Gestion
Protection  Inscrit MH (1997)
Localisation
Coordonnées 48° 49′ 57″ nord, 2° 20′ 59″ est
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Paris

Situation et accès

Grand square parisien de 32 213 m2, il est situé dans le quartier Croulebarbe et délimité par les rues Émile-Deslandres au nord, Croulebarbe à l'est, Corvisart au sud, et par le lycée Rodin à l'ouest. Il possède son entrée principale sur la place de la Bergère-d'Ivry, et des entrées annexes sur la rue Croulebarbe, la rue Berbier-du-Mets, la rue Émile-Deslandres et la rue des Cordelières.

Il est desservi à proximité par la ligne à la station Corvisart, par la ligne à la station Les Gobelins et par les lignes de bus RATP RATP274783.

Origine du nom

Plaque en hommage à René Le Gall.

Le square porte le nom de René Le Gall, un conseiller municipal communiste du 13e arrondissement arrêté par la police française en , maintenu en détention sous l'Occupation et fusillé le sur ordre des autorités nazies à Clairvaux comme otage en représailles des attentats de Dijon des et des [1].

Historique

Le jardin des Gobelins est construit de 1936 à 1938 dans un style néoclassique par l'architecte Jean-Charles Moreux[2] à l'emplacement de l'ancienne île aux Singes, délimitée par deux bras de la Bièvre, sur les anciennes dépendances du Mobilier national et de la Manufacture des Gobelins. La partie sud est occupée par de petits jardins entretenus par les ouvriers de la Manufacture des Gobelins, des guinguettes et des débits de boissons, certains tenus par les ouvriers allemands de la manufacture. Sa partie nord est un quartier insalubre habité par les ouvriers des tanneries installées sur les bords de la Bièvre qui, à l'époque, coule encore à ciel ouvert dans Paris. Ce quartier est traversé par un étroite ruelle, le passage Moret, bordé de taudis détruits dans les années 1930[3]. Le nom de l'île est peut-être lié aux singes laissés en liberté par les bateleurs qui amusent les clients des guinguettes, ou singes serait une expression argotique synonyme de patrons que les ouvriers des tanneries auraient donnée aux propriétaires des lieux .

L'ilôt est insalubre, et la Ville de Paris, après avoir recouvert la Bièvre en 1912, entreprend d'assainir le terrain et le convertit en jardins potagers[4]. Suit un jardin public, baptisé « square René-Le Gall » peu après la Libération. Dans le plan du square, le lit d'un des deux bras de l'ancienne rivière est réaménagé par Moreux en une allée de peupliers (remplacés ensuite par des charmes)[5].

En 1981, le square s'accroit de 5 000 m2 vers la rue Émile-Deslandres avec la création d'un jardin paysager, puis à nouveau en 1993 de 1 500 m2 vers la rue des Cordelières avec l'aménagement d'un ruisseau artificiel rappelant l'ancien cours de la Bièvre. Depuis 2011, il abrite un jardin partagé, situé à la droite de l'entrée rue Émile-Deslandres, qui est géré par une association ayant signé une charte avec la Mairie de Paris lors de son inauguration le [6]. La même année, une rénovation de l'extension de 1981 crée un espace détente et jeux de ballon[7] après qu'une consultation ait été lancée par la mairie du 13e arrondissement à propos de ce projet[8].

Le square est inscrit aux monuments historiques par un arrêté du [9]. De plus, il possède un marronnier d'Inde, planté en 1894, classé arbre remarquable en raison de sa taille (18 mètres de hauteur et 3,6 mètres de diamètre en 2011) et de son port[10].

Notes et références

  1. Claude Pennetier, « LE GALL René, Pierre », sur fusilles-40-44.maitron.fr.
  2. Jean-Charles Moreux – Square René le Gall, Cité de l'architecture et du patrimoine, consulté le 14 avril 2021.
  3. Renaud Gagneux, Jean Anckaert et Gérard Conte, Sur les traces de la Bièvre parisienne : promenades au fil d'une rivière disparue, Paris, Éditions Parigramme, , 260 p. (ISBN 2-84096-238-1), p. 111.
  4. 8 anecdotes étonnantes sur les îles parisiennes, sur Paris.fr.
  5. Hélène Hatte et Valérie Rialland-Addach, Promenades dans le quartier des Gobelins et la Butte-aux-Cailles, Paris, Christine Bonneton, coll. « Le guide », , 126 p. (ISBN 978-2-86253-420-6), p. 46-50.
  6. Le Jardin d'Abel, www.jardinons-ensemble.org, consulté le 10 février 2021.
  7. Présentation du Conseil de quartier concernant cette extension, www.virginiapearl.com.
  8. Alex Gulphe, « La renaissance de la Bièvre à Paris », ada13.com, 20 octobre 2014 (consulté le 30 octobre 2018).
  9. « Square René-Le Gall », notice no PA75130003, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  10. Plaque apposée sur le tronc de l'arbre ; voir également « Les arbres remarquables à Paris », www.paris.fr.

Annexes

Articles connexes

Lien externe

  • Portail de Paris
  • Portail du jardinage et de l’horticulture
  • Portail des monuments historiques français
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.