Sourate

Une sourate (en arabe : سورة, sūraʰ , pl. سور, suwar, « sourate » ; en syriaque : ṣūrṭā: « écrit, partie d'une écriture ») est, en son sens coranique, une unité textuelle non délimitée du Coran ou, en son sens plus tardif, une unité fixe souvent traduit par « chapitre » par comparaison avec les chapitres de livre de la Bible, bien qu'à la différence que les sourates ne sont pas dans le Coran en ordre chronologique.

Une partie de la sourate Al-Baqara (La Génisse) écrite sur deux feuillets du Coran bleu provenant à l'origine de la bibliothèque de la Grande Mosquée de Kairouan (en Tunisie)[1]

114 sourates, classées dans un ordre de longueur assez sensiblement décroissant, forment le texte coranique. Cet ordonnancement fait partie du processus de rédaction, encore mal connu, du Coran et des traces anciennes d'autres ordres sont attestées.

Cette séparation en sourates interroge les chercheurs quant à la chronologie du processus rédactionnel du texte coranique, que ce soit au niveau des sourates ou des versets. Bien que l'approche chronologique de ce texte reste importante, l'ordre chronologique de rédaction du Coran semble inaccessible.

Origine du terme

Etymologie

Les lexicographes anciens ont rapproché le terme sura de la racine s-w-r qui se retrouve dans "mur" et "construction". D'autres ont préféré l'associer à s-ʾ-r, dans son sens de «laisser un petit reste». Pour Boisliveau, "l’hésitation des lexicographes arabes quant à la racine et au sens montre que le terme n’est probablement pas arabe. Il s’agit donc d’un emprunt à une autre langue ou bien d’une création sous influence d’une autre langue."[2].

Les recherches modernes ont posé l'hypothèse, sans consensus, de lien avec un mot hébreu. Watt et Bell l'associent au syriaque ṣūrṭā signifiant «un écrit», «une partie d’une Écriture», ou «les Écritures saintes»[2]. Boisliveau souligne qu'une éventuelle connaissance de ce terme syriaque ṣūrṭā par au moins "certaines personnes à l'époque de l'apparition du Coran", impliquerait alors qu'il soit "fort possible qu’il ait été utilisé dans le texte coranique avec l’intention de donner, par ce terme nouveau, une connotation de sacralité à l’exemple de ṣūrṭā pour l’Écriture sainte des chrétiens"[2].

Pour Neuwirth, une hypothèse étymologique serait une dérivation du mot syriaque shūrayā, “commencement, ” et désignant de courts psaumes chantés avant une lecture. Aucune de ces étymologies, de ce mot qui apparaît pour la première fois en arabe dans le Coran, n'est certaine[3]. Pour Dye et Decharneux, on ne sait pas si "l'emprunt [de ce terme à une langue étrangère] est antérieur ou non à la période de composition du Coran"[4],[5]. En même temps, Boisliveau souligne la particularité du terme arabe sūra, "mot nouveau, — donc mystérieux —, "créé ad hoc" par le texte coranique"[2].

Sens coranique

Le mot sura n'est présent que 9 fois dans le Coran. Trois types d'emploi avec pour sens de "quelque chose que Dieu a fait descendre sur Mahomet", sont présents, une fois comme titre, où il désigne le Coran ou une partie de celui-ci , trois fois dans un contexte de polémique et du défi coranique. Les cinq dernières occurrences sont liées à un auditoire appartenant à la communauté de Mahomet[2].

Pour Neuwirth, "dans le Coran, sūra signifie en premier lieu une unité textuelle petite d’une étendue indéfinie"[6]. En 2006, Neuwirth explicitait : " le terme sūra est utilisé dans le Coran, bien qu'il se réfère à l'origine à une unité textuelle indéterminée, plus petites que les sūras finalement fixées"[7]. Dye, rejoignant Prémare, rappelle que "le terme sura, dans le texte même du Coran, a un sens plus limité : il désigne un simple fragment de texte, et non une sourate entière"[8],[note 1]. Pour Boisliveau, "si l’on s’en tient à son utilisation dans le texte coranique, [ce terme] désigne une partie du Coran dont on ne sait les délimitations. Ses origines et le pourquoi de son utilisation restent obscurs"[2]. Pour Bellamy, dans le Coran, "le mot se réfère toujours à une partie de la révélation divine, mais pas encore à une partie spécifique"[9].

L'étude des plus anciens manuscrits coraniques atteste du fait que les unités textuelles appelées "sourates" appartiennent "aux conceptions formelles du discours coranique lui-même"[6]. Pour Neuwirth, « la date exacte à laquelle cette unité textuelle Sura désigne, dans le Coran, une courte unité textuelle de longueur non-définie] a été identifiée avec les unités distinguées comme sourates dans le codex reste incertaine, mais l'étymologie la plus probable semble indiquer que ce qui était initialement prévu était une courte unité textuelle.». Celles-ci avaient originellement un rôle liturgique[6]. Pour Boisliveau, ce n'est qu'a posteriori — "assez rapidement semble-il" — que ce terme a été utilisé dans la tradition musulmane pour désigner "un chapitre coranique très clairement délimité - ce qui n’est pas le cas dans l’emploi du mot dans le texte [coranique]"[note 2]. Cet usage est permis par "le fait que le mot n’existait pas auparavant"[2].

Les sourates du Coran - Description

Fatiha : sourate liminaire du Coran.

Le Coran est constitué de 114 sourates de longueurs inégales : les plus courte(al kawthar et an nasr) contiennent 3 versets (ayat) et la plus longue(Al baqara) 286. Le Coran contient 6236 versets (ayat). Elles sont présentées dans un ordre de longueur assez sensiblement décroissant, et non dans l'ordre chronologique des révélations[10]. Deux hypothèses sont présentées par Kouloughli quant à l'ordre non-chronologique. Il pourrait servir à faciliter la mémorisation ou pourrait être lié à l'existence de fils conducteurs entre elles. "Cette dernière hypothèse mériterait d’être explorée systématiquement."[11]. Cuypers remarque que cet ordonnancement par ordre décroissant de taille "corresponde à un certain usage dans l’Antiquité, puisque les épîtres de saint Paul sont également disposées ainsi dans le Nouveau Testament"[12].

Le nom est davantage utilisé que le numéro par les commentateurs musulmans pour désigner une sourate[13]. L'usage savant occidental favorise leur désignation par leur numéro en chiffres romains[14]. Dans les éditions modernes du Coran, selon une habitude qui se met progressivement en place à partir du Xe siècle, sont présentés le titre de la sourate, le nombre de versets et le "lieu de révélation" en tête de sourate[15].

Les titres des sourates

Les titres attribués aux sourates (par exemple, « Le Voyage nocturne », « La Lumière », « Les Femmes » ou « La Génisse ») consistent en des mots-clés extraits soit du début soit du corps du texte[16],[15]. Ceux-ci renvoient soit à un mot frappant, soit au thème dominant de la sourate en question[15],[note 3]. Un certain nombre d'entre elles sont nommées par des noms propres[10]. Dans 14 cas, le nom n'apparait pas dans la sourate, et pour certains même pas dans le Coran[13]. Néanmoins, ceux-ci n'ont pas été "considérés comme faisant partie du texte"[13],[15],[note 4]. Pour Sonn, "ces noms ont été attribués après la canonisation du Coran (établi sous sa forme officielle)"[17]. Il est difficile de dater exactement l'apparition de ces noms. Bien qu'il soient absents des premiers manuscrits, ceux-ci ont souvent été rajouté a posteriori sur des manuscrits anciens[14]. Si des noms sont largement utilisés au milieu du VIIIe siècle, ceux-ci ne sont pas encore fixés[note 5] et ne sont qu'une étape préliminaire vers les noms actuels. L'apparition de titres simples, sauf exceptions[note 6], semble s'être faite graduellement[14].

Pour la plupart des sourates[13], plusieurs noms utilisés pour les désigner sont recensés[15],[11]. « Ainsi, la première sourate du Coran, outre son nom de Fatiḥa (Introduction), est connue sous plus d’une dizaine d’autres dénominations. De même, la sourate 112, à laquelle il est généralement référé comme sūrat al-ʼIḵlāṣ, est connue sous une douzaine d’autres noms.»[18] Le cas du titre de la Fatiha, avec celui de la sourate 112, est particulier puisqu'il ne dérive pas du contenu de la sourate mais de sa fonction[19]. Outre des noms, certains sourates ont reçu des épithètes[14]. Néanmoins, l'édition du Caire (1924) a participé à "l'établissement de titres uniformes"[13]. Excepté dans le monde indo-pakistanais, la diversité de ces noms n'est plus utilisée[13].

La mise en place d'un ordonnancement

Des récits traditionnels rapportent que Mahomet aurait donné des instructions, au fur et à mesure de la révélation, pour indiquer le positionnement des versets au sein des sourates. L'historicité de ces récits fait débat au sein des chercheurs occidentaux. Fr. Déroche évoque l'opposition entre Nöldeke qui soutenait que ce travail d'ordonnancement date de la recension, donc après la mort de Mahomet[15] tandis que Schwally considérait "qu’une portion importante du Coran avait déjà sa forme définitive du vivant du Prophète"[15]. C'est "au moins en partie" le cas de Neuwirth qui défend une composition pré-rédactionnelle des sourates[20]. Néanmoins, pour l'auteur, si cette séparation en sourates[note 7] date de la rédaction du Coran qu'elle date de "quelque temps avant le règne du calife omeyyade [...] Abd al-Malik, l'auteur considère que leur ordonnancement est un "ajustement textuel tardif"[3].

La mise en place de l'ordre des sourates nous est mal connu, certains groupements n'étant pas uniquement liés à leur longueur. D'autres recensions coraniques concurrentes à la vulgate, établies au VIIe siècle par des sahabas, montrent des ordres ponctuellement (pour Déroche) ou sensiblement (pour Dye[21]) différents. Pour Déroche, "on ignore si [ces variations] étaient fondées sur des différences dans le nombre des versets des sourates concernées"[15]. De ce qui en a été décrit, elles peuvent avoir un nombre de sourates légèrement différent ; celle d'Ubayy, par exemple, en aurait compté 116[note 8],[15]. La sourate 12 a ainsi fait débat parmi certains théologiens quant à son appartenance au Coran[note 9],[22],[23]. La question de l'ordonnancement du Coran est liée à sa mise par écrit. Si le point de vue traditionnel est celle d'une fixation au moment de la standardisation d'Uthman, des témoignages attestent l'existence de recensions utilisant d'autres ordres et de rares spécimens de manuscrits, découverts à Sanaa au Yémen, montrent un ordre des sourates divergeant. Néanmoins, ils demandent à être étudiés plus en détail [24]. La circulation de ces versions non-canoniques est connue jusqu'à une date tardive. Ainsi, des témoignages évoquent celle d'Ibn Mas'ûd au Xe siècle[25].

Ces questions sont aussi évoquées lors de la troisième phase d'élaboration du Coran, celle de la réforme d'al-Hajjaj (début VIIIe siècle), qui se serait, pour certaines sources anciennes, limité à "rectifier des lectures déficientes ou à y mettre en ordre les versets, voire les sourates [21],[26].

Fonctions des sourates

Pour Neuwirth, "il apparait que les sūra dans le contexte coranique remplissent, dans une certaine mesure, la fonction de subdivisions textuelles familières au judaïsme et au christianisme. En effet, pour l'auteur, cette subdivision est liée à une énonciation liturgique mais daterait, à la différence des judaïsme et christianisme, de la période orale et pré-canonique de celui-ci. Certaines sourates posent néanmoins des difficultés, comme lorsqu'elles paraissent être des collections de textes non-reliés[27]. Gilliot rapproche les sourates des psaumes bibliques[28]. Cela rejoint les recherches d'Angelika Neuwirth qui considère que les premières sourates sont des "relectures des Psaumes", reprenant le même langage formel et la même imagerie[29]. Neal Robinson voit dans les 114 logia de l'apocryphe "Evangile selon Thomas", un précédent au 114 sourates[30].

La chronologie des sourates

La recherche d'une chronologie coranique semble apparaître lors de la naissance d'un État islamique et le besoin de répondre aux interrogations juridiques, au sein du système d'abrogeant-abrogé. Ces développements s'accompagnent de réflexions sur les contextes de révélation[31]. Les sourates ont été classées très tôt en "médinoise" ou "mecquoise", sans qu'il soit possible de savoir à quoi correspond exactement cette distinction ni pourquoi des versets d'un groupe sont intégrés dans des sourates de l'autre[32].

Un classement chronologique des sourates a été théorisé par les traditionnistes, sur des principes qui remonteraient à Ibn Abbas (mort en 688)[33]. Cela n'empêche pas, toutefois, des « désaccords au sein de la tradition musulmane »[33] et une absence de consensus[34]. Des listes contradictoires sont, en effet, défendue jusqu'au XVIe siècle[31]. E. Stefanidis rappelle qu'au cours des premiers siècles, ces listes sont reçues avec prudence et méfiance[35]. Devant cette diversité de chronologie, "la conclusion logique qui s'impose à l'historien est que les savants musulmans, même les grands spécialistes reconnus des sciences coraniques, ne connaissaient pas l'ordre chronologique des sourates ou en avaient très tôt perdu la connaissance"[36]. La chronologie proposée par Ǧaʿfar al-Ṣādiq au VIIIe siècle a été canonisée en 1924 lors de la publication de l'Edition du Caire, considérée aujourd'hui comme le textus receptus du Coran[31],[37]. L'idée de pouvoir publier le Coran dans un ordre chronologique a cependant longtemps été rejetée par le monde arabo-musulman qui a voulu, ainsi, conserver sa sacralité au texte et garantir un contrôle social. Le publier dans l'ordre chronologique, comme celui proposé par Régis Blachère, par exemple, remettrait en cause plusieurs interdictions[38].

La question de la chronologie a structuré le champ des études coraniques[35]. Depuis les travaux de Gustav Weil au XIXe siècle[39], différentes méthodes ont été utilisées pour reclasser les sourates dans un ordre chronologique. Les philologues allemands ont retenu les critères stylistiques, les circonstances et l'usage des textes dans la structuration d'une communauté[40]. T. Nöldeke est l'un des auteurs principaux sur le sujet et sa chronologie, bien qu'il ne prétendait pas à un ordre exact[41], est, aujourd'hui, généralement admise[33]. La chronologie coranique est, en particulier, défendue par Neuwirth et Sinai[31] qui, restant fidèles au paradigme nöldekien, forment une « école allemande », plutôt conservatrice, modérément acceptée[note 10],[42]. Dye remarque que cette approche ne prend pas en compte certains aspects du texte, comme des ajouts rédactionnels tardifs[42]. Pour celui-ci, « le Coran est ainsi un texte composite et composé, qu'il faut comprendre selon une diachronie plus large que la chronologie entre sourates mecquoises et médinoises »[43].

À l'inverse, R. Bell considérait que l'unité originelle était davantage au niveau du verset ou du groupe de verset[44]. Sa chronologie est, à ce jour, « la plus élaborée ». Pour Fr. Déroche, « cette approche fait ressortir des remaniements importants et notamment des insertions de date relativement tardive dans des sourates anciennes, un point sur lequel R. Blachère élevait des réserves »[45]. Par la suite, Watt considérait les systèmes de Weil et Nöldeke comme simpliste, ceux-ci ne prenant pas en compte le processus rédactionnel des sourates[31]. Moreno synthétise[note 11] les difficultés de cette approche diachronique : «Deux biais sont à souligner, le premier provient du fait qu'aucun des spécialistes [...] n'est parvenu à établir la supposée chronologie des sourates coraniques sans utiliser les données de la Sîra. De fait, ils suivirent en cela la voie des prédécesseurs musulmans alors même que toute approche historico-critique reconnaît que la Sîra a été construite pour « illustrer » le Coran. Le deuxième biais suppose [...] que les sourates soient des unités synchroniquement cohérentes, ce qui n'est guère admissibles pour les longues unités qui manifestement alludent à différentes périodes. »[46]

Déroche considère que « L'idéal d'une connaissance exacte de la chronologie est resté inaccessible et bien des points demeurent obscurs » [33]. Sadheghi, bien que défenseur d'une lecture diachronique du Coran, reconnait les incertitudes dans les hypothèses de chronologies[47]. Nöldeke, lui-même montrait de plus en plus son scepticisme au fur et à mesure de ses publications quant à la possibilité de classer les sourates mecquoises [31]. Depuis l'essor, dans la seconde partie du XXe siècle, d'études synchroniques, la valeur d'un tel réordonnancement devient fortement contestée[48]. Cette approche diachronique reste pourtant « un axiome des études coraniques »[49] et une approche « dominante » [31]. Elle est alors généralement reprise dans un schéma proche de celui d'il y a un siècle et demi, avec une prédication mecquoise divisée en trois périodes. « En revanche, une réflexion originale s'efforce plus récemment de faire le lien entre la périodisation et la fonction des récitations dans un cadre liturgique »[50].

Une autre approche fut proposée par Wansbrough, celle de rejeter l'idée même d'une chronologie. Reynolds s'est interrogé sur la valeur dogmatique pour la Recherche de suivre ce principe diachronique. Sans prendre parti, l'approche diachronique lui paraissant « plausible », il rappelle qu'une « lecture du Coran selon la chronologie de la carrière du Prophète est une lecture du Coran selon la Sīra. Et vu qu'on trouve dans la Sīra une qualité fondamentalement exégétique, l'idée de la chronologie risque de nous plonger dans un « cercle vicieux ». ». Il souhaite donc, à l'instar de ce qui s'est fait pour les Psaumes, qui furent un temps associés à la vie de David, la possibilité de proposer d'autres lectures du Coran[31].

Commentaires académiques des sourates

Selon Dye, seuls deux ouvrages peuvent être considérés en 2019 comme des commentaires scientifiques et continus du texte coranique, sourate par sourate. Il s'agit du Commentary on the Qur'an de Richard Bell publié en 1991 et du Coran des historiens publié sous la direction de Guillaume Dye et de Mohammad Ali Amir-Moezzi publié en 2019. Le premier, qui doit être lu en parallèle de la traduction faite par le même auteur, reflète néanmoins le savoir islamologique du milieu du XXe siècle, aujourd'hui dépassé. Plusieurs traductions contiennent un riche apparat critique, en particulier celles de Paret (1971), Blachère, Khoury, Reynolds[51]...

Certaines publications, comme celles de Cuypers, permettent d'approfondir l'une ou l'autre des sourates, mais dans une approche personnelle, sans synthèse. De même, le Corpus Coranicum, très marqué par le paradigme nöldekien, et le Qur'an Seminar, qui ne souhaite pas s'appuyer sur l’exégèse confessionnelle, permettent d'avoir des commentaires partiels[51].

Il existe aussi des commentaires confessionnels, comme celui de Seyyed Hossein Nasr The Study Qur'an[51]. Selon Azaiez, cet ouvrage qui offre une analyse rigoureuse du texte, en partie grâce aux traditions sunnites, chiites, aux textes mystiques.... permet de donner « une image complète de la façon dont cette œuvre sacrée est lue par les musulmans depuis plus de 1 400 ans »[52]. Pour Geoffroy, cet ouvrage est l'un des premiers « commentaire quasi exhaustif du Coran » dans une langue occidentales mais « se refuse visiblement à inclure des thèses remettant en cause la nature même du Coran et de l'islam »[53]. Dye et Moezzi, relevant l'utilité de l'ouvrage pour étudier l'interprétation des textes par les traditions, soutiennent qu'il "se révèle totalement déconnecté du renouveau actuel des études sur le Coran, les origines et les débuts de l'islam et de toute approche séculière et historico-critique"[51].

Liste des sourates

Les sourates sont reportées dans le Coran dans un ordre particulier, puisqu'elles ne sont pas répertoriées dans un ordre chronologique. Elles y apparaissent plus ou moins dans un ordre de grandeur, de la plus longue à la plus courte. Seule la première sourate, constituée de sept versets nommée Al-Fatiha (الفَاتِحَة) reste en toute première position, puisqu'elle constitue l’« ouverture » ou le « prologue » du Coran.



Vers.
(1)
Caire.
(2)
R.B
(3)
Lieu
(4)
Titres français Titre arabe Translittération Lettres
(5)
۩
(6)
۞
(7)
17545MFatiha, Liminaireالفاتحةal-fātiḥa1
22868791YLa vache, La génisseالبقرةal-baqaraا.ل.مa.l.m.141, 252
32008997YLa famille de ʿImrânآل عمرانāli ʿimrānا.ل.مa.l.m.92
417692100YLes femmesالنساءan-nisāʾ23, 147
5120112114YLa table est servie, La tableالمائدةal-māʾida81
61655589MLes troupeaux, Le bétailالأنعامal-anʿām110
72063987MAl-aʿrâf, Les redansالأعرافal-aʿrāfا.ل.م.صa.l.m.ṣ.20687
8758895YLe butinالأنفالal-anfāl40
9129113113YL’immunité, Le repentir, La dénonciationالتوبةat-tawba92
101095184MJonasيونسYūnusا.ل.رa.l.r.1
111235275MHûdهودHūdا.ل.رa.l.r.4
121115377MJosephيوسفYūsufا.ل.رa.l.r.52
13439690MLe tonnerreالرعدar-raʿadا.ل.م.رa.l.m.r15
14527276MAbrahamإبراهيمIbrāhīmا.ل.رa.l.r.
15995457MAl-hijrالحجرal-ḥijrا.ل.رa.l.r.1
161287073MLes abeillesالنحلan-naḥl50
171115072MLe voyage nocturneالإسراءal-isrāʾ1091
181106968MLa caverne, La grotteالكهفal-kahf74
19984458MMarieمريمMaryamك.ه.ي.ع.صk.h.y.ʿ.ṣ.58
201354555MTa-Haطهṭa haط.هṭ.h.
211127365MLes prophètesالأنبياءanbiyāʾ1
2278103107M/YLe pèlerinageالحجّal-ḥajj18, 77
231187464M/YLes croyantsالمؤمنونal-muʾminūn1
2464102105YLa lumièreالنورan-nūr
25774266M/YLa loi, Le critère, La séparationالفرقانal-furqān6020
262274756MLes poètesالشعراءaš-šuʿarāʾط.س.مṭ.s.m.
27934867M/YLes fourmisالنملan-namlط.سṭ.s.2655
28884979MLe récit, L’histoireالقصصal-qaṣaṣط.س.مṭ.s.m.
29698581ML’araignéeالعنكبوتal-ʿankabūtا.ل.مa.l.m.45
30608474MLes romains, Les grecsالرومal-rūmا.ل.مa.l.m.
31345782MLuqmanلقمانluqmānا.ل.مa.l.m.
32307569M/YLa prosternationالسجدةas-sajdaا.ل.مa.l.m.15
337390103YLes factions, Les coalisésالأحزابal-aḥzāb30
34545885MSabaسبإsabaʾ
35454386MLe créateur, Les angesفاطرfāṭir
36834160MYā Sînيسyā sīnي.سy.s.26
371825651MCeux qui sont placés en rangs, En rangsالصافاتaṣ-ṣāffāt
38883859MṢādصṣādصṣ.24
39755980MLes groupes, Par vaguesالزمرaz-zumar30
40856078MCelui qui pardonne, Le croyantغافرġāfirح.مḥ.m.
41546170MVersets clairement exposés, Ils s’articulentفصّلتfuṣṣilatح.مḥ.m.3845
42536283MLa délibération, La concertationالشورىaš-šūrāح.م.ع.س.قḥ.m.ʿ.s.q.
43896361M/YL’ornement, Les enjolivuresالزخرفaz-zuḫrufح.مḥ.m.
44596453MLa fuméeالدخانad-duḫānح.مḥ.m.
45376571MCelle qui est agenouillée, Assise sur les talonsالجاثيةal-jāṯiyaح.مḥ.m.
46356688MAl-Ahqâfالأحقافal-aḥqāfح.مḥ.m.1
47389596YMohammedمُحَمّدmuḥammad
4829111108YLa victoire, Tout s’ouvreالفتحal-fatḥ
4918106112YLes appartements privésالحجراتal-ḥujurāt
50453454MQāfقqāfقq.
51606748MCeux qui se déplacent rapidement, Vannerالذارياتaḏ-ḏāriyāt30
52497622MLe Montالطورaṭ-ṭūr
53622330ML’étoileالنجمan-najm62
54553749MLa Luneالقمرal-qamar
55789728MLe Tout Miséricordieuxالرحمنar-raḥmān
56964623ML'événement, Celle qui est inéluctable, L’échéanteالواقعةal-wāqiʿa
57299499YLe ferالحديدal-ḥadīd
5822105106YLa discussion, La protestataireالمجادلةal-mujādala1
5924101102YLe rassemblement, Le regroupementالحشرal-ḥašr
601391110YL’épreuve, L’examinanteالممتحنةal-mumtaḥana
611410998YLe rang, En ligneالصفّaṣ-ṣaff
621111094YLe vendrediالجمعةal-jumuʾat
6311104104YLes hypocritesالمنافقونal-munāfiqūn
641810893YLa duperie réciproque, Alternance dans la lésionالتغابنal-taġābun
651299101YLa répudiationالطلاقaṭ-ṭalāq
6612107109YL’interdictionالتحريمat-taḥrīm
67307763MLa Royautéالملكal-mulk1
6852250MLe calameالقلمal-qalamن n.
69527824MCelle qui doit venir, L’inéluctableالحاقـّةal-ḥāqqa
70447932MLes degrés, Les paliersالمعارجal-maʿārij
71287152MNoéنوحnūḥ
72284062MLes djinnsالجنّal-jinn
7320333M/YCelui qui s’est enveloppé, L’emmitoufléالمزّمِّلal-muzzammil
745642MCelui qui est revêtu d’un manteau, Il s’est couvert d’une capeالمدّثّرal-muddaṯṯir
75403127MLa résurrectionالقيامةal-qiyāma
76319834YL’Hommeالإنسانal-insān
77503325M/YLes envoyés, L’Envoiالمرسلاتal-mursalāt
78408026ML’Annonceالنبأan-nabaʾ1
79468120MCeux qui arrachent, Tirerالنازعاتan-nāziʿāt
80422417MIl s’est renfrogné, L’Air sévèreعبسʿabasa
8129718MLe décrochement, Le redéploiementالتكويرat-takwīr
82198215MLa rupture du ciel, Se fendreالإنفطارal-infiṭār
83368635MLes fraudeurs, Les escamoteursالمطففينal-muṭaffifīn
84258319MLa déchirure, La fissurationالانشقاقal-anšiqāq21
85222742MLes constellations, Les châteauxالبروجal-burūj
8617369ML’astre nocturne, L’arrivant du soirالطارقaṭ-ṭāriq
8719816MLe Très-Hautالأعلىal-aʿlā
88266821MCelle qui enveloppe, L’occultanteالغاشيةal-ġāšiya
89301041ML’aubeالفجرal-fajr
90203539MLa cité, La villeالبلدal-balad
9115267MLe soleilالشمسaš-šams
9221914MLa nuitالليلal-layl
9311114MLa clarté du jourالضحىaḍ-ḍuḥā
948125ML’ouverture, L’épanouissementالشرحaš-šarḥ
9582810MLe figuierالتينat-tīn
961911MLe caillot de sang, L’accrochementالعلقal-ʿalaq19
9752529MLe décret, Grandeurالقدرal-qadr
98810092YLa preuve décisive, Le signe évidentالبيّنةal-bayyina
9989311YLe tremblement de terreالزلزلةaz-zalzala
100111413MLes Coursiers rapides, Galoperالعادياتal-ʿādiyāt
101113012MCelle qui fracasseالقارعةal-qāriʿa
10281631MLa rivalité, Rivaliser par le nombreالتكاثرat-takāṯur
1033136ML’instant, Le tempsالعصرal-ʿaṣr
10493238MLe calomniateur, Le Détracteurالهُمَزةal-humaza
10551940ML’éléphantالفيلal-fīl
1064293MQurayshقريشqurayš
1077178MLe nécessaire, L’aideالماعونal-māʿūn
10831537ML’abondance, L’affluenceالكوثرal-kawṯar
10961844MLes incrédules, les dénégateursالكافرونal-kāfirūn
1103114111YLe secours victorieuxالنصرan-naṣr
1115636MLa corde, La fibre, Abû Lahabالمسدal-masad
11242243MLe culte pur, le monothéisme purالإخلاصal-iḫlāṣ
11352046ML’aurore, Le point du jourالفلقal-falaq
11462147MLes hommesالناسan-nās

Légende :

  1. Nombre de versets contenus dans la sourate.
  2. Rang dans l’ordre chronologique selon le classement de l'Edition du Caire attribué à Ja'far al-Sâdiq (Caire.).
  3. Rang dans l’ordre chronologique de la révélation selon le classement de Régis Blachère (R.B.).
  4. Lieu où cette sourate a été révélée à La Mecque M ou à Médine Y pendant l’hégire, M/Y quand les sources sont en désaccord.
  5. Les lettres initiales, dont l’interprétation reste une énigme.
  6. Versets pendant lesquels le récitant et les auditeurs se prosternent au cours de la récitation liturgique. Ces versets sont marqués par le symbole de prosternation ۩ dans les Corans arabes. Ce n’est pas un rite unanimement suivi, en particulier pour (XXII; 77) et (XXXVIII; 24/25)
  7. En vue de sa récitation, le Coran fut divisé postérieurement en sept manzil (manzil, منزل, pl. manāzil, منازل), ce qui permet de le réciter en entier au cours d’une semaine. Il est aussi divisé en trente juz' (juzʾ, جزء, pl. ajzāʾ أجزاء), pour sa récitation en un mois. Chaque juzʾ est divisé en deux parties nommées hizb (arabe : ḥizb, حزب, « section ; partie »). Chacune de ces parties est divisée en quarts marqués par le caractère ۞ nommé Rub` al-Hizb (en arabe : rubʿ al-ḥizb, ربع الحزب, « quart de section »).

L’ordre chronologique de la révélation des sourates est un élément important car certains versets viennent abroger des versets antérieurs. L’interprétation de ces versets dépend en grande partie de l’école de droit musulman considérée.

Les colonnes marquées par le signe peuvent être triées.

Notes et références

Notes

  1. Pour Segovia, " le sens du terme coranique est différent et plus large [ du sens qui lui fut assigné plus tard] car il pourrait se référer à une "section", une "phrase" ou un "fragment" dans le texte". Cela explique le peu de sens relevé par Gallez de demander, dans le défi coranique, d'apporter "10 "chapitres" comme celui-ci". C. Segovia, "Sourate 2", Le Coran des Historiens, 2019, p. 55 et suiv.
  2. Sur les 9 occurrences coraniques du terme, il n'apparait qu'une seule fois dans une introduction métatextuelle (sourate 24) où il "désigne le Coran ou plutôt une partie du Coran, que Dieu a fait descendre". Reprenant une définition de Neuwirth, Azaiez précise, dans son commentaire de la sourate 24, sura a le sens d'unité textuelle de longueur indéterminée à l'intérieur du Coran". Pour Neuenkirchen, "il ressort des dix usages de sura dans le Coran que le Coran n'a pas alors [le] sens plus tardif de "chapitre"". Ce terme a servi par la suite à désigner les chapitres du Coran, sens qui ne peut être véritablement soutenu que par une seule utilisation dans l’introduction de la sourate 24, utilisation qui ne contredit par ailleurs pas "l’usage coranique dans lequel il s’agit de quelque chose que Dieu a fait descendre sur Mahomet, d’une partie du Coran". P. Neuenkirchen, "Sourate 47", Le Coran des Historiens, 2019, p. 1499 et suiv. M. Azaiez, "Sourate 24", Le Coran des Historiens, 2019, p. 869 et suiv. A.S. Boisliveau, Le Coran par lui-même, 2014, p. 82 et suiv.
  3. Liati déconseille de traduire "sourate" par "chapitre", les sourates n'ayant pas, exceptées pour certaines courtes, de thématiques uniques.
    Liati V., "Comment lire le Coran ?" dans Le français aujourd'hui 2006, 155, p. 37-45
  4. Ces titres n'étant pas considérés par les musulmans comme faisant partie du texte révélé, ils ne sont pas fixes et ne sont pas récités. Pour Déroche, "ces titres ne font pas partie de la Révélation". Ce terme de "révélation" est contesté par certains chercheurs. Dye dit que "c'est une formule qui est trompeuse, car elle occulte tout ce qui peut relever d'un processus de composition". Lamya Kandil "Die Surennamen in der offiziellen Kairiner Koranausgabe und ihre Varianten", Der Islam, 69, 1, 1992, p. 44–116. Déroche Fr., "Chapitre II - Structure et langue", Le Coran, 2017, p. 26 -45 G. Dye, "Le corpus coranique : contexte et composition", Le Coran des Historiens, t.1, 2019, p. 755.
  5. Une tendance des débuts de l'islam est de les appeler par leur verset d'ouverture, ce qui occasionnait des noms longs.
  6. Pour Neuwirth, des sourates ont pu circuler anciennement avec des noms "similaires à ceux utilisés aujourd'hui", "bien que des informations sûres sur l'état le plus ancien des choses ne soient pas disponibles". La circulation de noms jusqu'à nos jours est pour l'auteur un élément qui montre une connaissance orale du texte. Pour Segovia, dès le VIIIe siècle, un texte, connu sous le nom de sura al-baqara, est attesté comme étant en circulation chez les musulmanes. Plus court que la sourate 2, le contenu de celui-ci n'est pas connu. C. Segovia, "Sourate 2", Le Coran des Historiens, 2019, t. 2a, p. 55 et suiv.
  7. Neuwirth se base sur le principe de l'unité des sourates. Cette approche est minoritaire pour la Recherche, pour qui "la tendance prédominante dans les recherches récentes [est] à atomiser ou à ignorer cette forme.". La recherche se pose la question de l'articulation entre l'unité de la sourate et celle d'éléments textuels plus courts. Les visions de Bell (selon laquelle les sourates sont composées de morceaux en désordre) et de Cuypers (qui défend une unité de composition) sont considérées par Dye comme des extrêmes qui "posent une série de problèmes". L'auteur considère que plusieurs possibilités -de la sourate reprise telle quelle à celle principalement composée après la mort de Mahomet et passant par celle connaissant un processus rédactionnelle long- doivent être envisagées au cas par cas. - Angelika Neuwirth, "The Qur'an and Late Antiquity", Oxford University Press, 2019, p. 163-164. - Guillaume. Dye, "Le corpus coranique : contexte et composition", Le Coran des Historiens, t.1, 2019, p. 799 et suiv.
  8. Pour Cuypers et Gobillot en 2014, il est à remarquer qu' "aucun de ces textes [recensions concurrentes à la vulgate] ne nous est parvenu". Elles nous sont néanmoins connus par les recensions. Certains manuscrits de Sana'a montrent tout de même des différences d'ordonnancement des sourates. À propos de ceux-ci, M.-A. Amir-Moezzi écrit : « En sus de quelques variantes orthographiques et lexicographiques mineures, 22 % des 926 groupes de fragments étudiés présentent un ordre de succession de sourates complètement différent de l'ordre connu ; le découpage en versets ne correspond à aucun des 21 systèmes connus. Ce qui est frappant, c'est que l'ordre des sourates se rapproche le plus de celui des codex de Ubayy et d'Ibn Mas'ûd. » Pour Cellard, en 2019 , le palimpseste de Sana'a, "volontairement effacé" prouve l'existence d'autres versions du texte coraniques. Malheureusement, pour l'auteur, l'espoir est mince de retrouver d'autres manuscrits de versions divergentes "compte tenu de l'activité d'uniformisation intense que l'on peut observer au cours des trois premiers siècles [de l'islam]" M.Cuypers et G. Gobillot, "Idées reçues sur le Coran - entre tradition islamique et lecture moderne", éd. Le Cavalier Bleu, 2014, p. 22 E. Cellard, "Les manuscrits coraniques anciens", Le Coran des Historiens, t.1, 2019, p. 675.
  9. Elle était ainsi rejetée par des "groupes kharidjites".
  10. Dye fait remarquer qu'elle est marginale pour les études bibliques et « modérée » pour les études coraniques soulignant un paradoxe.
  11. Ces critiques se retrouvent chez G. Dye, G.S. Reynolds, cités dans cette partie....

Références

  1. Feuillet du coran bleu (Qantara Patrimoine Méditerranéen)
  2. A.S. Boisliveau, Le Coran par lui-même, 2014, p. 82 et suiv.
  3. A. Neuwirth, "Suras", Encyclopedia of the Qur'an, vol. 5, 2006, p. 166 et suiv.
  4. G. Dye, J. Decharneux, "Sourate 10", Le Coran des Historiens, 2019, p. 418 et suiv.
  5. En 1996, Bellamy pensait cet emprunt comme assez ancien en raison de la forme plurielle. James A. Bellamy, "More Proposed Emendations to the Text of the Koran", Journal of the American Oriental Society, 116, No. 2, 1996, p. 196-204. - source citée par P. Neuenkirchen, BCAI29, 2014, p. 34.
  6. Angelika Neuwirth, The Qur'an and Late Antiquity, Oxford University Press, 2019, (trad : Der Koran als Text der Spätantike, 2010)p. 163-164
  7. Angelika Neuwirth, "Structural, linguistic and literary features", The cambridge companion to the Qur'an, Cambridge, 2006, p. 97
  8. Guillaume Dye, "Le corpus coranique : contexte et composition", Le Coran des historiens, 2019, t.1, p. 790.
  9. James A. Bellamy, "More Proposed Emendations to the Text of the Koran", Journal of the American Oriental Society, 116, 1996, p. 196- 204.
  10. Chebel M., « Sourate », Les 100 mots du Coran. Presses Universitaires de France, 2017.
  11. Kouloughli, "Le Coran: quelques données lexico-statistiques" , http://icar.cnrs.fr/llma/sommaires/LLMA_8_06_Kouloughli_Coran.pdf
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  18. Kouloughli, "Le Coran: quelques données lexico-statistiques", note 7 p. 62-63
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  28. Gilliot, Claude, « Le Coran, production littéraire de l’Antiquité tardive ou Mahomet i... », Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée, Publications de l'Université de Provence, no 129, , p. 31–56 (ISBN 978-2-85399-792-8, ISSN 0997-1327, lire en ligne, consulté le ).
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  40. https://www.mehdi-azaiez.org/La-chronologie-de-Theodor-NOLDEKE
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  48. Stefanidis E., « The Qur'an Made Linear: A Study of the Geschichte des Qorâns' Chronological Reordering », Journal of Qur'anic Studies, X, II, 2008, p. 1.
  49. « Cette idée repose sur les convictions que le Coran n'a qu'un seul auteur, qu'il n'a aucun rédacteur, et qu'il reflète l'expérience d'une communauté ayant existé autour de Muḥammad, à La Mecque et à Médine, entre 610 et 632. «
  50. Déroche Fr., « Chapitre VI - La réception du Coran en Occident » dans Le Coran, 2017, p. 111-122
  51. Dye G., Amir-Moezzi M., Le Coran des Historiens, t.2, 2019, "introduction".
  52. « The Study Quran, A New Translation and Commentary, by Seyyed Hossein Nasr, Caner K. Dagli, Maria Massi Dakake, Joseph E.B. Lumbard, Mohammed Rustom (November 2015) », sur www.mehdi-azaiez.org (consulté le )
  53. « Seyyed Hossein Nasr, The Study Quran – A New Translation and Commentary », sur Les cahiers de l'Islam (consulté le ).

Voir aussi

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