Sopra

Sopra est une entreprise de conseil, de services technologiques et d’édition de logiciels française. Sa filiale, Sopra Banking Software, est un éditeur spécialisé dans les solutions applicatives pour le marché financier.

Sopra

Logo de Sopra.

Création Janvier 1968
Disparition
Fondateurs Pierre Pasquier, François Odin et Léo Gantelet
Personnages clés Pierre Pasquier - Président et Cofondateur ;

Vincent Paris – Directeur Général Délégué

Forme juridique Société anonyme à conseil d'administration
Action voir Sopra Steria
Slogan Talented Together
Siège social Annecy-le-Vieux
 France
Activité Société de conseil, de services informatiques et d'édition de logiciels
Effectif 36 290 (décembre 2014)
Site web http://www.soprasteria.com/

Chiffre d'affaires 1,349 milliard d’euros (2013)
+ 10,9 %
Société suivante Sopra Steria

En 2015, la société fusionne avec Steria, formant le groupe Sopra Steria.

Histoire

La SOciété de PRogrammation et d'Analyses (Sopra) est créée en par Pierre Pasquier, François Odin et Léo Gantelet[1]. Elle figure aujourd'hui parmi les plus anciennes SSII européennes[réf. nécessaire].

Les acquisitions

En 1990, Sopra Group a réalisé son introduction au NYSE Euronext Paris. En 1996, Sopra acquiert SG2 Ingénierie qui comptait 650 collaborateurs[2].

En 2000, Sopra acquiert Orga Consultants, société disposant de 200 collaborateurs[3] et spécialisée dans le conseil en stratégie, en management et en organisation.

En 2001, Sopra acquiert les sociétés italienne ITI et britannique CS Rand, toutes deux actives dans le conseil et l'intégration du système[4].

À partir de 2001, le groupe décide par le biais de sa filiale Axway Software de se développer sur le marché de l’EAI (Enterprise Application Integration). Axway Software, filiale, est créée en 2001[5] (400 collaborateurs pour un CA de 50 M€).

En , Sopra lance une OPE avec Inforsud Ingénierie, détenue par le Crédit agricole, et transfère le siège social de Paris à Annecy-le-Vieux en renommant la société Sopra Group Inforsud. En , Sopra acquiert Sopra Group Inforsud et ses 530 collaborateurs. En , Sopra acquiert Valoris, société européenne de conseil et de services informatiques avec 500 collaborateurs[6].

En , Sopra acquiert la société Newell & Budge au Royaume-Uni, avec ses filiales irlandaise et indienne, qui dispose d’une gamme complète de services informatiques allant du conseil à la mise en œuvre, avec 600 personnes dont plus de 100 en Inde dans sa filiale Momentum Technologies[7]. En novembre de la même année, Sopra acquiert la société PROFit, société indépendante de conseil et d’intégration de systèmes basée en Espagne et au Portugal, et forte de 700 collaborateurs.

En , Sopra acquiert la société CIBF, société indépendante de développement de progiciels et logiciels pour la gestion des portefeuilles, risques et échanges interbancaires basée à Nantes, (60 collaborateurs[8]).

En , les titres détenus par le groupe Crédit Agricole sont libérés à la suite de l'échange des titres de la société Inforsud Ingénierie avec la Sopra en , soit plus de sept ans après, cas rarissime dans un échange de titres bloqués.

Axway Software se sépare de Sopra Group en juin 2011 lors de son introduction en Bourse[9].

En , Sopra acquiert 100 % de la société Delta Informatique, société indépendante éditrice d'une offre de solution « Global Banking » destinée aux banques de détail en France et à l’international[3],[10].

En , Sopra acquiert la société bruxelloise Callataÿ & Wouters, spécialiste des progiciels dédiés au secteur bancaire en vue de la formation d’une entité commune[11],[12]. Le mois suivant, Sopra acquiert les filiales britanniques de Business & Decision et de Tieto[13]. En juillet, Sopra créé la filiale Sopra Banking Software à la suite des rachats de Callataÿ & Wouters et de Delta Informatique[14].

En , Sopra acquiert HR Access[14].

En , Sopra acquiert la société allemande COR&FJA Banking Solutions[15].

Projet de fusion avec Steria

Le , Sopra et Steria annoncent leur intention de créer un leader européen des services informatiques, en réalisant un projet de rapprochement[16],[17]. Ce n'est pas la première fois qu'il est question de rapprochement entre les deux SSII françaises. Déjà en 2010, lors de dissensions au sein de l'actionnariat de Sopra[18], la presse spécialisée (01 Net) et les analystes financiers (CM-CIC Securities) s'étaient fait l'écho d'un possible rapprochement avec Steria[19]. En 2014, le projet de rapprochement aboutit à une fusion qui prend la forme d'une OPE qui se déroule du au [20].

En , Sopra fusionne avec la société française Stéria[21]. Ce qui donne naissance à la société SopraStéria Group[22].

Fusion entre inégaux

Le langage de la direction des deux groupes est uniforme : le projet de rapprochement consiste en une fusion des deux groupes et non un rachat de Steria par Sopra[23].

Cependant les chiffres soulignent que les deux entités sont bien inégales[24]. Sopra, plus petite, est beaucoup plus rentable que Steria. Avec un effectif et un chiffre d'affaires inférieurs, la valeur boursière de Sopra est le double de celle de Steria[25].

Comparatifs des données économiques 2013
(Chiffres au 31/12/2013, sauf capitalisation boursière)
Société CA
(en millions €)
Résultat
(en millions €)
Effectifs Marge opérationnelle Rentabilité financière Ratio d'endettement Capitalisation boursière
(en millions €)
au 7 avril 2014
Steria[26] 1 754 12,7 20 000 3,07 % 3,25 % 57 % 522
Sopra[27] 1 349 71,4 16 200 7,71 % 19,95 % 43 % 951

L'emploi

La communication des deux groupes évoque l'absence de licenciements ou de plan de départs volontaires à l'issue de cette fusion[28]. La fusion des deux SSII donnera naissance au 3e groupe de services informatiques en France : le nouveau groupe représentera 35 000 salariés dans le monde, dont 15 000 en France et 8 000 en offshore (6 000 en Inde). Les salariés craignent cependant des répercussions sur l'emploi. Interrogé à ce sujet, le délégué syndical CGT de Steria, Hocine Chemlal explique[29] :

« Nous avons plus que des craintes. Les deux entreprises sont présentes dans les mêmes marchés, il y aura forcément des suppressions de postes. Les personnels administratifs pourraient être les premiers ciblés »

La direction évoque elle un scénario différent « Il est tout à fait évident que la gestion du recrutement et la gestion de la sous-traitance offriront d’énormes possibilités d’économies aussi bien pour une société que pour l’autre, a indiqué Pierre Pasquier à l’AFP. Il n’y aura pas de plan social prévu, il n’y aura pas de départs volontaires prévus ». [réf. nécessaire]

Alors que chez Steria, des négociations étaient prévues à l’automne 2013 avec les syndicats pour discuter sur le temps de travail et sur le futur plan de départs volontaires – discussions suspendues depuis[29].

Atos également intéressé

La fusion Steria-Sopra créera sur le marché français la 3e SSII et reléguera Atos à la 4e position. Quelques jours après l'annonce de la fusion, l'ancien Ministre de l'Industrie Thierry Breton affirme dans un communiqué de presse « avoir entretenu depuis plusieurs mois des discussions amicales avec Steria »[30]. Puis Atos propose également une offre sur Steria : 22€ par action Steria (identique à celle de Sopra), Atos propose du cash et non un échange d'action. Cela valorise Steria à 730 millions d'euros. Cependant les milieux financiers ne croient pas à la réussite de cette offre : Steria est une Société en commandite par actions, un actionnaire extérieur ne peut pas en prendre le contrôle sans le consentement de l'actionnaire commanditaire de Steria[31].

Métiers et activités

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Sopra a trois métiers complémentaires que sont le conseil (Sopra Consulting) en management et technologies, l'intégration de systèmes et l'outsourcing applicatif ainsi que l'édition de logiciels métiers. Sopra édite des logiciels métiers dans les domaines de la banque via sa filiale Sopra Banking Software, des ressources humaines (Progiciels Pléiades et HR Access) et de la gestion immobilière (Progiciels Ulis, Ikos et Altaïx).

L'activité de Sopra est centrée sur divers secteurs d'activité parmi lesquels figurent les services financiers, les services, transports & utilities (service public), l'industrie, les télécoms et médias, la distribution ainsi que la défense.

Sopra et Steria ont par exemple participé[Quand ?] à différentes phases du projet Louvois.

Implantations géographiques

France

En , les 8 434 salariés français sont répartis sur 16 établissements répartis en 32 sites[réf. nécessaire].

Notes et références

  1. Yves Grandontagne, « P. Pasquier, Sopra Group : ‘Si c’était à refaire, je ne le referais pas !’ », (consulté le )
  2. « SG2/SOPRA - La taille critique par la spécialisation », sur usinenouvelle.com, (consulté le )
  3. Rapprochements conseil et SSII : quand l'amont et l'aval ne font qu'un
  4. Sopra Group fait ses emplettes en Italie et en Grande-Bretagne
  5. l'EAI prend le chemin de l'independance - Information Builders, Sybase et Sopra ont tous trois regroupé leur activité d'éditeur d'EAI au sein d'une entité distincte.
  6. Valoris se décide pour Sopra
  7. Sopra acquiert Newell & Budge et établit ses quartiers au Royaume-Uni
  8. Sopra se renforce dans le secteur bancaire avec le rachat de CIBF
  9. Introduction en bourse d'Axway au NYSE Euronext Paris
  10. Sopra s'offre l'éditeur de logiciels financiers Delta Informatique
  11. Callataÿ & Wouters racheté par le français Sopra
  12. « Callataÿ & Wouters signe un accord avec le groupe Sopra et formera ainsi un acteur européen majeur »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?)
  13. Sopra Group annonce la finalisation de deux acquisitions au Royaume-Uni
  14. Historique de Sopra Banking Software
  15. Sopra finalise l’acquisition de COR&FJA Banking Solutions GmbH
  16. [PDF] http://www.sopra.com/content_data/sopragrp/fr/22817/20140408_FR_Sopra_Steria_final.pdf
  17. Informatique : mariage en vue pour Steria et Sopra, Challenges, 7 avril 2014
  18. Olivier Discazeaux, « Sopra : des dissensions entre les actionnaires de référence », 01 net, (consulté le )
  19. Xavier Biseul, « Vers une fusion Steria-Sopra », 01 Net, (consulté le )
  20. « L'offre de Sopra sur Steria a commencé », Les echos, (consulté le )
  21. « Sopra »
  22. « SopraSteria »
  23. Caroline De Malet, « Services informatique : Mariage en vue entre Steria et Sopra », Le Figaro, (consulté le )
  24. Claude Gourlaouen, « Sopra-Steria : fusion entre inégaux », Channel News, (consulté le )
  25. Christophe Bardy, « Sopra-Steria une fusion entre égaux bien inégale », LeMag IT, (consulté le )
  26. « Rapport exercice 2013 Steria », Steria (consulté le )
  27. « Document de référence, exercice 2013 », Sopra (consulté le )
  28. « Fusion de Steria et Sopra: ni plan social, ni départs volontaires », le Point, (consulté le )
  29. Ariane Beky, « Le projet de fusion Sopra–Steria alarme les salariés », Silicon, (consulté le )
  30. « Communiqué de presse 17 avril 2014 », sur Atos.com, (consulté le )[source insuffisante]
  31. Delphine Cuny, « Pourquoi Atos a peu de chances de ravir Steria à Sopra », La Tribune, (consulté le )
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