Sonate K. 87

La sonate K. 87 (F.48/L.33) en si mineur est une œuvre pour clavier du compositeur italien Domenico Scarlatti.

Pour les articles homonymes, voir K87.
Sonate K. 87
si mineur
, 70 mes.
K.86K.87 → K.88
L.32L.33 → L.34
P.42P.43 → P.44
F.47F.48 → F.48
XII ← Venise XIV 52 → XIV 53
II 27 ← Parme II 28 → II 29

Fichier audio
Sonate pour clavier K. 87.

Présentation

La sonate K. 87 est un Andante de style vocal à la manière italienne, à la fois contrapuntique et polyphonique (quatre voix). Elle forme une paire avec la sonate précédente, elle aussi à plusieurs voix.

« Le contrepoint par degré et les suspensions syncopées évoquent Palestrina, compositeur que révérait Bernardo Pasquini, l’un des professeurs de Scarlatti ». Pasquini écrivait : « Qui prétend être musicien, ou organiste et ne goûte pas le nectar, qui ne boit pas le lait de ces divines compositions de Palestrina est, sans aucun doute et sera toujours, un pauvre diable »[1]. Si pour Carlo Grante elle évoque l'influence d'une pièce de Frescobaldi (Fiori Musicali 1635), Tocata avanti la messa delli apostoli[2], Christopher Hail cite également le Preludio en si mineur extrait des Sonate d’intavolatura (1716) de Zipoli[3].

Par son « extraordinaire intensité expressive » cette pièce anticipe le caractère et le style de la maturité du compositeur[4].


Premières mesures de la sonate en si mineur K. 87, de Domenico Scarlatti.

Le thème méditatif, qui revient sans cesse, évoque un rondo. Plus spécifiquement, il offre des ressemblances avec La Villageoise du livre de 1724 de Rameau[5].


Le thème de La Villageoise de Rameau.

Manuscrits

Le manuscrit principal est le numéro 52 du volume XIV (Ms. 9770) de Venise (1742), copié pour Maria Barbara ; l'autre est Parme II 28 (Ms. A. G. 31407)[6].

Interprètes

Les grands interprètes de la sonate K. 87 au piano sont, Marcelle Meyer (1954), Clara Haskil (Philips, 1951 et Hänssler, 1953), Vladimir Horowitz (1946, RCA et 1985, DG ; Moscou, 1986, DG ; Berlin, 1986, Sony), mais aussi Anne Queffélec (1970, Erato), Ivo Pogorelich (DG), Mikhaïl Pletnev (1994, Virgin), Racha Arodaky (2007, Zig-Zag Territoires), Lorenzo Materazzo (2018, Austrian Gramophone) et Federico Colli (2019, Chandos, vol. 2).

Au clavecin, Scott Ross (1985, Erato)[7], Virginia Black (1986, EMI), Bob van Asperen (1991, EMI), Andreas Staier (1992, DHM), Colin Booth (1994, Olympia), Ottavio Dantone (Stradivarius), Carole Cerasi (2010, Metronome) et bien d'autres l'ont enregistrée, tandis que Tedi Papavrami en a donné une transcription violon seul, qu'il a publiée en 2006 sous le label Æon. Uroš Barič l'a jouée à la guitare, de même que Alberto Mesirca (2007, Paladino Music). Anne Nissinen (2007, Ricercar) l'interprète à l'orgue.

Au pianoforte, Linda Nicholson l'interprète sur un instrument de Denzil Wraight, 2015 d'après un Cristofori-Ferrini de 1730 (2015, Passacaille).

Notes et références

  1.  Angela Hewitt (trad. Marie-Stella Pâris), « Domenico Scarlatti, Sonates pour piano (vol. 1) », p. 13, Hyperion CDA67613, 2016 (Lire en ligne) (OCLC 936492054).[PDF].
  2. Grante 2009, p. 21.
  3. (en) Christopher Hail, « Catalogue » (version du 14 septembre 2014 sur l'Internet Archive)[PDF].
  4. Carrer 1999, p. 22.
  5. Anderson 1981, p. 6.
  6. Kirkpatrick 1982, p. 462.
  7. Victor Tribot Laspière, « Au Château d’Assas, sur les traces de Scott Ross et de Scarlatti », sur France Musique, (consulté le )

Sources

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Liens externes

  • Portail de la musique classique
  • Portail du clavecin
  • Portail du baroque
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.