Sonate K. 481

La sonate K. 481 (F.425/L.187) en fa mineur est une œuvre pour clavier du compositeur italien Domenico Scarlatti.

Sonate K. 481
fa mineur Andante è cantabbile, 66 mes.
K.480K.481 → K.482
L.186L.187 → L.188
P.503P.504 → P.505
F.424F.425 → F.426
XI 27 ← Venise XI 28 → XI 29
XIII 26 ← Parme XIII 27 → XIII 28
I 14Münster I 15 → I 16
33 ← Cary 34 → 35

Présentation

La sonate K. 481 en fa mineur, notée Andante è cantabbile  [sic] (dans Venise), est la première d'un triptyque formé avec les sonates K. 482 et 483, plus rapides et dans le relatif majeur. Ce groupe achève le volume XI des manuscrits de Venise.

Elles sont toutes trois écrites presque toujours à deux voix, sauf quelques accords dans celle en mineur. Ces sonates ont quelques particularités, avec ici, notamment, la courte réexposition de l'ouverture à la fin de la seconde section, très inhabituelle[1] chez Scarlatti : on retrouve uniquement ce procédé, qui évoque la forme classique de la sonate, dans les sonates K. 132, 159 et 256[2].


Premières mesures de la Sonate en fa mineur K. 481, de Domenico Scarlatti.


Au début de la seconde section, Scarlatti fait usage d'un cas extraordinaire de modulation enharmonique. Le « passage subtil, où le   devient do , n'a plus rien à voir avec le caractère quasi statique des mesures précédentes. C'est un musicien hautement inspiré qui s'exprime ici[3]. »


Premières mesures de la seconde section.

Manuscrits

Le manuscrit principal est le numéro 28 du volume XI (Ms. 9782) de Venise (1756), copié pour Maria Barbara ; l'autre étant Parme XIII 27 (Ms. A. G. 31418). Les autres sources manuscrites sont Münster I 15 (Sant Hs 3964) et Vienne G 31 (VII 28011 G)[4]. Une copie figure à la Morgan Library, manuscrit Cary 703 no 34[5],[6].

Interprètes

La sonate K. 481 est défendue par de nombreux pianistes, parmi lesquels Vladimir Horowitz (1964, Sony), Fou Ts'ong (1984, Collin/Meridian), Alexis Weissenberg (1985, DG), Inger Södergren (1988, Calliope/Saphir), Christian Zacharias (1979, EMI), Zhu Xiao-Mei (1994), Michael Lewin (1995, Naxos vol. 2), Racha Arodaky (2007), Alexandre Tharaud (2010), Anne Queffélec (2014, Mirare), Carlo Grante (2016, Music & Arts, vol. 5), Angela Hewitt (2017, Hyperion) et Daria van den Bercken (2017, Sony).

Au clavecin, elle est enregistrée par Wanda Landowska, Scott Ross (1985, Erato)[7], Luc Beauséjour (1995, Analekta), John Kitchen (2001, Delphian), Jean Rondeau (2018, Erato) et Justin Taylor (2018, Alpha). Tedi Papavrami en a réalisé une transcription pour violon seul (2006, Æon) et Pascal Boëls l'a jouée à la guitare (2001, Calliope).

Notes et références

  1. Chambure 1985, p. 227.
  2. Kirkpatrick 1982, p. 290.
  3. Boulanger 1988, p. 111.
  4. Kirkpatrick 1982, p. 472.
  5. (en) Pierpont Morgan Library Dept. of Music Manuscripts and Books, « Mary Flagler Cary Music Coll. — Cary ID 316355, ms. 703 », sur morganlibrary.org.
  6. Yáñez Navarro 2016, p. 138.
  7. Victor Tribot Laspière, « Au Château d’Assas, sur les traces de Scott Ross et de Scarlatti », sur France Musique, (consulté le )

Sources

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Articles connexes

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