Sonate K. 386

La sonate K.386 (F.332/L.171) en fa mineur est une œuvre pour clavier du compositeur italien Domenico Scarlatti.

Sonate K. 386
fa mineur, Presto, 87 mes.
K.385K.386 → K.387
L.170L.171 → L.172
P.136P.137 → P.138
F.331F.332 → F.333
III 2 ← Venise III 3 → III 4
III 30 ← Parme IV 1 → IV 2
IV 41Münster IV 42 → IV 43
14 ← Fitzwilliam 15 → 16

Présentation

La sonate K. 386 en fa mineur, notée Presto, est la première de la paire qui clôt les volumes de Venise VIII et Parme X, avec la K. 387, de même tonalité. Elle est écrite à deux voix de bout en bout, dans un style de toccata et traversée de gammes chromatiques et d'arpèges brisés[1].


Le début de la Sonate en fa mineur K. 386, de Domenico Scarlatti.

Outre l'inspiration issue du style de toccata, il y a une fusion dans la syntaxe et l'inflexion qui suggèrent l'Espagne et la danse. Par exemple la mesure 32, qui est clairement une harmonie espagnole[2].


La mesure 32 et les suivantes de la sonate K. 386.


Dans la seconde partie, à quelques mesures de la fin, Scarlatti réduit sa matière sonore à une simple pulsation rythmique du plus grand intérêt émotionnel dans son contexte (mesures 79 à 81), avec des croches à la main droite et des blanches à la main gauche[3]. Bengt Johnsson, l'éditeur de la sélection de sonates (volume 1) publiée chez Henle, précise que, « pour des raisons musicales, il serait mieux de ne pas observer » la dernière reprise.


La mesure 79 et les suivantes de la sonate K. 386.

Manuscrits

Début de la sonate, extraite du volume X du manuscrit de Parme.

Le manuscrit principal est le numéro 29 du volume VIII (Ms. 9779) de Venise (1754), copié pour Maria Barbara ; les autres sont Parme X 29 (Ms. A. G. 31415) et Münster IV 67 (Sant Hs 3967)[4]. Une copie figure à Cambridge, dans le manuscrit Fitzwilliam, 32 F 12 (no 15) copié en 1772 ; et à la Morgan Library, ms. Cary 703 (no 56)[5].

Interprètes

Au piano, les interprètes de la sonate K. 386 sont notamment Clara Haskil (1950, Westminster/Decca), Christian Zacharias (1984, EMI), Mikhaïl Pletnev (1994, Virgin/Erato), Zhu Xiao-Mei (1995), Carlo Grante (2013, Music & Arts, vol. 4), Sean Kennard (2017, Naxos, vol. 17) et Elisabeth Brauß (Festivaldebüts, 2019, Ruhr festival, vol. 38).

Au clavecin, elle est défendue par Scott Ross (1985, Erato)[6], Trevor Pinnock, Colin Tilney (Music & Arts), Richard Lester (2003, Nimbus, vol. 3) et Pieter-Jan Belder (2013, Brilliant Classics, vol. 4).

David Schrader (1997, Cedille) et Aline Zylberajch (2003, Ambronay) l'ont enregistrée au piano-forte. À l'accordéon, l'instrumentiste finlandais Janne Rättyä l'a enregistrée pour le label Ondine (2014). Vincent Boucher l'a enregistrée à l'orgue (2005, Atma).

Notes et références

  1. Kirkpatrick 1982, p. 171.
  2. Sutcliffe 2008, p. 140.
  3. Sutcliffe 2008, p. 195.
  4. Kirkpatrick 1982, p. 480.
  5. Yáñez Navarro 2016, p. 139.
  6. Victor Tribot Laspière, « Au Château d’Assas, sur les traces de Scott Ross et de Scarlatti », sur France Musique, (consulté le )

Sources

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