Solange Ferré de Bourgogne

Madame Solange Ferré de Bourgogne est une résistante française membre du réseau Éleuthère sous le pseudonyme de Claudine. Elle a été arrêtée par la police allemande à Paris, au 7 quai Voltaire le vendredi . Déportée, elle survivra, libérée le à Sigmaringen et reviendra en France.

Biographie

Solange Ferré de Bourgogne a été élève des sœurs du Sacré-Cœur d'Alençon. Au sein du réseau elle est considérée, sous des apparences féminines, comme un homme, l'homme à tout faire du réseau Eleuthère.

Carrière de résistante

Dans les premières phases de la vie du réseau Éleuthère, elle est chargée de nombreuses missions délicates. Cette organisation, fondée par Hubert de Lagarde a notamment pour adjoint le commandant André Brouillard, alias Pierre Nord (désigné sous le nom de Bardin), et pour assistante Solange Ferré de Bourgogne.

Parmi les missions qui lui sont confiées, elle joue les missi-dominici[1].

Missions

Elle part en pour Nantes enquêter à la suite d'une série d'arrestations et évaluer le chef de réseau. Elle arrive dans une ville encore en flammes, dans des ruines fumantes. Un bombardement cruellement manqué a fait des ravages. Elle quittera la ville après avoir reconstitué le sous-réseau et conforté son chef.

L'après-midi du , un nouveau bombardement s'abat sur Nantes. Solande et un de ses compagnons vont dévaliser la Kommandantur désertée. Les documents sont acheminés à Paris après un voyage mouvementé dans des compartiments réservés aux allemands. Ils sont triés au 7 quai Voltaire. Un plan à grande échelle des défenses côtières de Saint-Nazaire à La Baule sera exploitable.

Le , un déménagement est décidé, à la suite de l'arrestation d'un chef régional du réseau Libération-Nord. À midi, tout est vidé et le site fermé. Dans la soirée du 16, Claudine se rappelle avoir oublié dans une commode un document compromettant[2].

Arrestation et déportation

Le , Mme Ferré de Bourgogne tombe dans la souricière mise en place mise en place au 7 boulevard Voltaire avec la complicité de la concierge. Elle est arrêtée et transportée rue des Saussaies, au siège de la SIPO. Incarcérée à Nevers, elle réussit à circonvenir les géoliers et profite de la sortie d'une femme de ménage incarcérée avec elle qui transmettra au nouveau siège rue Cambon une série de messages verbaux. Les Allemands, en représailles, la transfèrent le à Romainville puis vers un camp de la mort. Elle aura, du fond de son emprisonnement, continué à servir. Elle a ramené le calme et la confiance dans son réseau.

Décorations

  • Déportée de la Résistance à Ravensbruck [3]
  • Médaille de la Résistance (Drapeau Français)
  • Chevalier de la légion d'Honneur Croix de Guerre 3 palmes 39/45
  • Distinguished Service Order

Sources

Bibliographie

Elle désignée sous le nom fictif de Yolande Férié de Thiérache dans le livre de Pierre Nord, Mes camarades sont morts.

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Pierre Nord (ill. Hubert Decaux), La guerre du renseignement : Mes camarades sont morts, Paris, Culture Arts Loisirs, coll. « Bibliothèque de Culture Historique », , 288 p., 16 x 18,5, pp. 135-161, « Comment survit un réseau : le cas d'Eleuthère »

Notes et références

  1. op. cit. Nord 1966, p. 135-140
  2. op. cit. Nord 1966, p. 143-159
  3. « geneanet »

Liens externes

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