Semblançay

Semblançay est une commune française située dans le département d'Indre-et-Loire, en région Centre-Val de Loire.

Semblançay

Église Saint-Martin de Semblançay.

Blason
Administration
Pays France
Région Centre-Val de Loire
Département Indre-et-Loire
Arrondissement Chinon
Intercommunalité Communauté de communes de Gâtine et Choisilles - Pays de Racan
Maire
Mandat
Antoine Trystram
2020-2026
Code postal 37360
Code commune 37245
Démographie
Gentilé Semblancéens
Population
municipale
2 172 hab. (2018 )
Densité 61 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 29′ 59″ nord, 0° 34′ 52″ est
Altitude Min. 92 m
Max. 134 m
Superficie 35,66 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Tours
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Château-Renault
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
Semblançay
Géolocalisation sur la carte : Indre-et-Loire
Semblançay
Géolocalisation sur la carte : France
Semblançay
Géolocalisation sur la carte : France
Semblançay
Liens
Site web semblancay.com

    Les habitants sont appelés Semblancéens et Semblancéennes.

    Géographie

    Semblançay est située sur le cours de la Choisille, un affluent de la Loire.

    Communes limitrophes

    Charentilly, Saint-Antoine-du-Rocher, Neuillé-Pont-Pierre, Saint-Roch, Sonzay, Neuvy-le-Roi, Cerelles.

    Lieux-dits et écarts

    • Le Serrain ;
    • les Bruyères.

    Hydrographie

    Réseau hydrographique de Semblançay.

    Le réseau hydrographique communal, d'une longueur totale de 21,77 km, comprend deux cours d'eau notables, la Bresme (4,896 km) et la Petite Choisille (7,471 km), et divers petits cours d'eau dont le Tournelune (0,353 km) et le Beaufou (1,449 km)[1],[2].

    La Bresme, d'une longueur totale de 26,9 km, prend sa source sur le territoire communal au lieu-dit le Plessis de la Gagnerie, à 120 m d'altitude[3] et se jette dans la Loire sur la commune de Saint-Étienne-de-Chigny, à 39 m d'altitude[4] à la pointe de l'île Belle Fille, après avoir traversé 7 communes[5]. Sur le plan piscicole, la Bresme est classée en deuxième catégorie piscicole. Le groupe biologique dominant est constitué essentiellement de poissons blancs (cyprinidés) et de carnassiers (brochet, sandre et perche)[6].

    La Petite Choisille, d'une longueur totale de 16,5 km, prend sa source dans la commune de Neuillé-Pont-Pierre et se jette dans la Choisille à La Membrolle-sur-Choisille, après avoir traversé 4 communes[7]. Ce cours d'eau est classé dans les listes 1[Note 1] et 2[Note 2] au titre de l'article L. 214-17 du code de l'environnement sur le Bassin Loire-Bretagne. Au titre de la liste 1, aucune autorisation ou concession ne peut être accordée pour la construction de nouveaux ouvrages s'ils constituent un obstacle à la continuité écologique et le renouvellement de la concession ou de l'autorisation des ouvrages existants est subordonné à des prescriptions permettant de maintenir le très bon état écologique des eaux. Au titre de la liste 2, tout ouvrage doit être géré, entretenu et équipé selon des règles définies par l'autorité administrative, en concertation avec le propriétaire ou, à défaut, l'exploitant [8],[9]. Sur le plan piscicole, la Petite Choisille est également classée en deuxième catégorie piscicole[6].

    Dix zones humides[Note 3] ont été répertoriées sur la commune par la direction départementale des territoires (DDT) et le conseil départemental d'Indre-et-Loire : « la vallée de la Petite Choisille du Grand Moulin au Moulin Banal », « l'étang du Grand Moulin », « la vallée de la Petite Choisille de Belleville à la Croix Planche », « Chateau Ruiné », « les étangs de Belleville et de la Clogellerie », « l'étang du Tremblay », « l'étang de Tuane », « l'étang de la Gagnerie Château », « la vallée de la Bresme autour de l'l'étang de la Bresme », « l'étang des Rouchoux », « l'étang de la Chambre aux Dames », « l'étang de Chalais » et « l'étang de Richebourg »[10],[11].

    Urbanisme

    Typologie

    Semblançay est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[12],[13],[14].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Tours, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 162 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[15],[16].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (59,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (62,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (35,6 %), terres arables (33 %), zones agricoles hétérogènes (15,7 %), prairies (10,6 %), zones urbanisées (3,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2 %)[17].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[18].

    Histoire

    Semblançay serait bâti sur le site d'une ancienne villa romaine détenant le nom de la célèbre famille romaine des Semblancorum[réf. nécessaire].

    En 1821, Semblançay annexe la commune du Serrain.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires de Semblançay
    Période Identité Étiquette Qualité
    Maire en 1921   Eugène Ménard    
    Les données manquantes sont à compléter.
    1977 1983 M. Chaumet[19]    
    mars 1983 juin 1995 Jean Hubé[20]   Agriculteur
    juin 1995 En cours Antoine Trystram[21] UMPLR Chef d'entreprise
    Président de la Communauté de communes de Gâtine et Choisilles

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[23].

    En 2018, la commune comptait 2 172 habitants[Note 6], en augmentation de 2,07 % par rapport à 2013 (Indre-et-Loire : +1,25 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    6645746567509019631 0091 0631 156
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 1501 1641 1591 1111 1031 1111 1271 1061 125
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 1121 0791 082962921920852916908
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    9298678751 0931 4891 6921 9602 0572 143
    2018 - - - - - - - -
    2 172--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    Semblançay se situe dans l'Académie d'Orléans-Tours (Zone B) et dans la circonscription de Saint-Cyr-sur-Loire.

    L'école maternelle et l'école élémentaire accueillent les élèves de la commune.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • On doit le château de Semblançay[26] (actuellement en ruines, il ne reste que le donjon ou la tour maîtresse[27] et un pilier de pont-levis) à Foulques Nerra. Non loin de ces ruines, on peut voir l'entrée d'un souterrain, près d'un chambranle de porte en pierre datant du Moyen Âge. Celui-ci irait selon les dires jusqu'à Chinon.[évasif] D'autres édifices particuliers agrémentent le domaine : un pigeonnier octogonal, une chapelle construite par Jacques de Beaune pour le compte de François Ier. On y reconnaît nettement l'emblème royal, la salamandre. Ce monument se situe dans l'enceinte du domaine de La Source, lieu du déroulement d'un fameux son et lumière : la Scénoféérie de Semblançay. Le domaine tient son nom d'une source ferrugineuse qui était un lieu de pèlerinage à l'époque gallo-romaine.
       Inscrit MH (1947)
    • Domaine de La Source. Le logis de Jacques de Beaune, qui sert de décor au spectacle, est aujourd'hui un lieu d'hébergement pour 25 jeunes gens de l'institut médico-éducatif.
      En se rendant sur le site, près du parking, on longe les locaux pédagogiques, classes et ateliers. De l'autre côté de la route, un carré de bâtiments constitue le foyer « Les trois Sources ». L'orientation de ces établissements fait une large place à l'intégration professionnelle et sociale.
      L'initiative d'un spectacle vivant à Semblançay, en 1989, avait pour objectif premier de créer et de renforcer les relations entre les jeunes gens qui vivent ici et les habitants de Semblançay. Le domaine de la Source est depuis 1967 la propriété de l'Association la Source. Composée exclusivement de parents d'enfants handicapés, cette association est gestionnaire d'établissements médico-sociaux en Indre-et-Loire.
      • un foyer d'animation à Ambillou.
      • un centre d'aide par le travail à Tours (CAT de l'Europe).
      • des foyers d'hébergement à Tours.
        et à Semblançay,
      • un institut médico-éducatif de 38 lits et places.
      • un foyer d'animation de 35 lits et places.
        Jusqu'en 1967, la propriété appartenait à la F.O.E.F.I. (Fédération des Œuvres de l'Enfance Française d'Indochine). Jusqu'à 300 enfants eurasiens ont été accueillis et ont fréquenté les établissements scolaires de la région.
    • La poste du village est agrémentée d'une mosaïque peu commune, réalisée par Sante Vallar, mosaïste italien établi à Tours.
    Bureau de Poste de Semblançay, mosaïque de Sante Vallar.
    • Grands Moulins de Semblançay pour la boulangerie artisanale et industrielle.

    Personnalités liées à la commune

    Équipements culturels

    La commune dispose d'une bibliothèque appartenant à l'association Culture et bibliothèques pour tous.

    Tourisme

    Semblançay organise tous les étés un spectacle son et lumière, La légende de la source, qui participe à la renommée du village dans la région. Depuis 1990, près de 450 comédiens et comédiennes font revivre la grande fresque historique : la scénoféerie de Semblançay de la période gallo-romaine à la Révolution française, plus de 2000 ans d'histoire dans un spectacle se déroulant dans le parc du logis de Jacques de Beaune, surintendant des finances de François Ier, Honoré Pottier et son petit-fils Benjamin font revivre l'histoire et la légende de la Source.

    Héraldique

    Les armoiries de Semblançay se blasonnent ainsi :

    De gueules au chevron d'argent accompagné de trois besants d'or.
    (blason de Jacques de Beaune) Emaux modifiés d'après les recherches de JP Fernon.

    Notes et références

    Notes

    1. Le classement en liste 1 est réservé aux cours d'eau qui sont en très bon état écologique, ou identifiés par les SDAGE des eaux comme jouant le rôle de réservoir biologique nécessaire au maintien ou à l'atteinte du bon état écologique des cours d'eau d'un bassin versant, ou dans lesquels une protection complète des poissons migrateurs est nécessaire.
    2. Ce classement est attribué aux parties de cours d'eau ou canaux sur lesquels il est nécessaire d'assurer le transport suffisant des sédiments et la circulation des poissons migrateurs.
    3. D’après l’article L. 211-1 du Code de l’environnement, « on entend par zone humide les terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d’eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire ; la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l’année ».
    4. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    5. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Fiche SIGES de la commune », sur le site du Système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Centre-Val de Loire (consulté le ).
    2. « Carte hydrologique de Semblançay », sur https://www.geoportail.gouv.fr/ (consulté le ).
    3. « Source de la Bresme » sur Géoportail (consulté le 24 janvier 2019)..
    4. « Confluence de la Bresme avec la Loire » sur Géoportail (consulté le 24 janvier 2019)..
    5. « Fiche Sandre - la Bresme », sur le portail national d'accès aux référentiels sur l'eau (consulté le ).
    6. (id) « Décret n°58-873 du 16 septembre 1958 déterminant le classement des cours d'eau en deux catégories », sur https://www.legifrance.gouv.fr/ (consulté le ).
    7. « Fiche Sandre - la Petite Choisille », sur le portail national d'accès aux référentiels sur l'eau (consulté le ).
    8. « Arrêté du 10 juillet 2012 portant sur la liste 1 des cours d'eau, tronçons de cours d'eau ou canaux classés au titre de l'article L. 214-17 du code de l'environnement du bassin Loire-Bretagne », sur http://www.legifrance.gouv.fr (consulté le ).
    9. « Arrêté du 10 juillet 2012 portant sur la liste 2 des cours d'eau, tronçons de cours d'eau ou canaux classés au titre de l'article L. 214-17 du code de l'environnement du bassin Loire-Bretagne », sur http://www.legifrance.gouv.fr (consulté le ).
    10. Direction Départementale des Territoires d'Indre-et-Loire-37, « Liste des Zones humides d'Indre-et-Loire-37 », sur http://terresdeloire.net/ (consulté le ).
    11. « L'inventaire départemental des zones humides », sur http://www.indre-et-loire.gouv.fr/, (consulté le ).
    12. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    13. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    14. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    16. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    17. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    18. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    19. « De 1977 à 1983, il est adjoint au maire et, en 1983, il occupe le poste de premier magistrat, fonction qu'il exercera pendant deux mandats jusqu'en 1995. »
    20. « Rubedo.current.page.title », sur La Nouvelle République du Centre-Ouest (consulté le ).
    21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    25. André Chatelain, Donjon Romans des Pays de l'Ouest, Paris, Picard, , 272 p..
    26. « Atlas Archéologique de Touraine », sur a2t.univ-tours.fr (consulté le ).
    27. Nombreuses citations de sa présence à La Source dans Le Figaro, p.e. 27 juin 1905 (p. 5), 25 mai 1918, 20 juillet 1937 (p. 7)

    Voir aussi

    Article connexe

    Liens externes

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