Scata

Scata est une commune française située dans la circonscription départementale de la Haute-Corse et le territoire de la collectivité de Corse. Le village appartient à la piève d'Ampugnani, en Castagniccia.

Scata

Vue générale du village.
Administration
Pays France
Collectivité territoriale unique Corse
Circonscription départementale Haute-Corse
Arrondissement Corte[1]
Intercommunalité Communauté de communes de la Castagniccia-Casinca
Maire
Mandat
Joseph Pastini
2020-2026
Code postal 20213
Code commune 2B273
Démographie
Population
municipale
45 hab. (2018 )
Densité 16 hab./km2
Géographie
Coordonnées 42° 25′ 02″ nord, 9° 24′ 07″ est
Altitude 250 m
Min. 160 m
Max. 640 m
Superficie 2,8 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Bastia
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Casinca-Fumalto
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Corse
Scata
Géolocalisation sur la carte : Corse
Scata
Géolocalisation sur la carte : France
Scata
Géolocalisation sur la carte : France
Scata

    Géographie

    Localisation

    Scata est une commune située dans l'ancienne pieve d'Ampugnani, en Castagniccia. La grande ville la plus proche de Scata est Bastia située à 31 kilomètres.

    Géologie et relief

    Scata est une commune de moyenne montagne, sans façade littorale, adhérente au Parc naturel régional de Corse[2]. Elle se situe dans la Corse schisteuse au nord-est de l'île, dominant la rive droite du Fium'Alto qui draine la vallée depuis le flanc oriental du Monte San Petrone (1 767 m).

    Montagnes proches :

    • Mont Croce Riolo,
    • Mont Sant’Angelo[3],

    Gîtes minéraux : Cuivre au lieu-dit San-Gavinu[4].

    Sismicité

    Commune située dans une zone de sismicité très faible[5].

    Hydrographie et les eaux souterraines

    Cours d'eau traversant la commune :

    Climat

    Climat classé Csb dans la classification de Köppen et Geiger[9].

    Voies routières

    • Route départementale D 506 depuis Bastia[10],[11].

    Transports en commun

    Transports aériens et maritimes :

    Urbanisme

    Typologie

    Scata est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[12],[13],[14].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bastia, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 93 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[15],[16].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (99,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (99,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (97,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,9 %), zones agricoles hétérogènes (0,5 %)[17].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[18].

    Toponymie

    Le nom corse de la commune est Scata /ˈskada/. Ses habitants sont les Scatinchi.

    Fabrica vecchia, site d'implantation au XIXe siècle d'une usine de tanin.

    Histoire

    Le village de Scata est un petit village de la Castagniccia, prétendument fondé par la confrérie Sainte Cécile[19].

    La commune a été le siège d'une usine de tanin créée en 1873, sur la rive du Fium’Alto, au lieu-dit portant aujourd'hui le toponyme de Fabrica Vecchia.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2014 En cours Joseph Pastini   Cadre
    avant 1995 2014 Mathieu Secondi    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Intercommunalité

    Commune membre de la Communauté de communes de la Castagniccia-Casinca et de l'aire urbaine de Bastia : ensemble de 54 communes dont Scata[20].

    Budget et fiscalité 2017

    En 2017, le budget de la commune était constitué ainsi[21] :

    • total des produits de fonctionnement : 61 000 , soit 1 152  par habitant ;
    • total des charges de fonctionnement : 52 000 , soit 981  par habitant ;
    • total des ressources d'investissement : 35 000 , soit 652  par habitant ;
    • total des emplois d'investissement : 67 000 , soit 1 270  par habitant ;
    • endettement : , soit par habitant.

    Avec les taux de fiscalité suivants :

    • taxe d'habitation : 18,97 % ;
    • taxe foncière sur les propriétés bâties : 10,32 % ;
    • taxe foncière sur les propriétés non bâties : 79,27 % ;
    • taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 37,15 % ;
    • cotisation foncière des entreprises : 9,62 %.

    Économie

    Agriculture

    • Surface d'espaces stratégiques agricoles : 2 hectares[22].
    • Lycée agricole Aghja Rossa à Borgo[23].

    Tourisme

    • Restaurants à Folelli, Penta-di-Casinca, San-Nicolao.
    • Gîtes.
    • Hôtel à La Porta.
    • Castellare Di Casinca.

    Commerces

    • Coutelier forgeron[24].
    • Fabrication industrielle des résines décolle depuis les années 1850[25] : la production d’acide gallique (obtenue par décomposition du tan des châtaigniers). Une ancienne usine d’acide gallique, transformée actuellement en habitations privées, témoigne des activités passées[26].

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[28].

    En 2018, la commune comptait 45 habitants[Note 3], en diminution de 6,25 % par rapport à 2013 (Haute-Corse : +5,69 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
    141211320191193192201191188
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    172151161163158150164161151
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    17917012413010694140109129
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012 2017
    1165945324444444946
    2018 - - - - - - - -
    45--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[29] puis Insee à partir de 2006[30].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    Établissements d'enseignements[31] :

    • École maternelle à La Porta,
    • École primaire à Pruno,
    • Collège à Penta-di-Casinca,
    • Lycée à Borgo.

    Santé

    Professionnels et établissements de santé :

    • Centre hospitalier à Bastia[32],
    • Médecins et pharmacies à Bastia[33].

    Cultes

    Lieux et monuments

    L'inventaire général du patrimoine de la région Corse[36] a procédé à une étude du patrimoine local[37] :

    • Le château de Lumito[38], lieu de résidence des comtes Cortinco du même nom est un des fleurons du village[39].
    • L'église paroissiale Sainte-Cécile[40] a été mentionnée en 1646 dans le rapport de visite pastorale de Mgr Marliani, évêque de Mariana et Accia. Sa restauration date du XIXe siècle. Elle aurait été restaurée dans les années 1680 par les Agostini descendant des Cortinchi.
    • Chapelle de confrérie de pénitents Sainte-Croix[41], construite au XVIIe siècle ou XVIIIe siècle à l'emplacement d'une ancienne chapelle romane. Elle a été remaniée fin XIXe siècle et début du XXe siècle. Le clocher serait postérieur à 1870.
    • Chapelle romane San Martinu entièrement restaurée[42].
    • Patrimoine rural : fontaine et lavoir des XIXe et XXe siècles[43],[44].
    • Monument commémoratif[45],[46].

    Personnalités liées à la commune

    Joseph Ours Paul d’Angelis (1838-1905), Bastiais fondateur de l'usine de tanin de Scata.

    Orlando Agostini, chevalier de la Légion d'honneur, capitaine au 173e régiment d'infanterie[47].

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Le 1er janvier 2010, Scata est passé de l'arrondissement de Bastia à celui de Corte
    2. Les communes du parc
    3. Le Mont Sant'Angelo depuis Carogne
    4. Gîtes minéraux, Cervione, p.44
    5. Information sur les risques majeurs
    6. Hydrographie
    7. Flum Alto Territoire
    8. L'eau dans le bassin de Corse
    9. Table climatique
    10. Plan d'accès
    11. Itinéraire Bastia-Scata
    12. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    13. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    14. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Pleyben - Châteaulin », sur insee.fr (consulté le ).
    16. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    17. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    18. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    19. Le village de Scata
    20. Aire urbaine de Bastia
    21. Les comptes de la commune
    22. Plan d'aménagement et de développement durable de la Corse, p.74
    23. Lycée agricole Aghja Rossa à Borgo
    24. Coutelier forgeron
    25. Bois & Forêts
    26. « usine d'acide gallique », notice no IA2B000621, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    27. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    28. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    29. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    30. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    31. Établissements d'enseignements
    32. Centre hospitalier à Bastia
    33. Médecins et pharmacies
    34. Ensemble interparoissial de Folelli, l’Ampugnani, La Porta, l’Orezza et La Tavagna
    35. Le village de Scata et la chapelle San Martino
    36. Le service de l'Inventaire recense, étudie et fait connaître le patrimoine culturel de la Corse. Il a été transféré à la Collectivité Territoriale de Corse en janvier 2004, conformément aux dispositions de la loi du 22 janvier 2002.
    37. Patrimoine de la commune sur le site du ministère français de la Culture (base architecture et patrimoine), photographie de H.Billat, Alain Hauss, J. Campocasso, Ministère de la Culture (France), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service de l'inventaire général de la Région Corse
    38. Au hameau de Lumito se trouvait autrefois un château, aujourd’hui en ruines
    39. Histoire
    40. « église paroissiale Sainte-Cécile », notice no IA2B001166, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    41. « chapelle de confrérie de pénitents Sainte-Croix », notice no IA2B001165, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    42. Corse Romane: San Martino di Lumito était la chapelle privée de Mathilde d’Ampugnani
    43. « fontaine », notice no IA2B001175, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    44. « fontaine », notice no IA2B001173, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    45. Plaque d'église faisant office de monument. Conflits commémorés : Guerre 1914-1918
    46. Monuments aux morts Corses : Scata
    47. Les Maisons historiques de la Corse. Les Seigneurs d'Ornano et leurs descendants

    Voir aussi

    Bibliographie

    Articles connexes

    Liens externes

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