Sant'Andréa-di-Cotone

Sant'Andréa-di-Cotone est une commune française située dans la circonscription départementale de la Haute-Corse et le territoire de la collectivité de Corse. Elle appartient à l'ancienne piève de Campoloro.

Sant'Andréa-di-Cotone
Sant'Andria di u Cotone

Chapelle privée du hameau de Cotone ; en arrière-plan l'église paroissiale Saint-André. Vous noterez la vieille inscription, à peine lisible, tracée à travers la peinture blanche sur ladite chapelle, témoin d'un temps où l'Algérie était encore française...
Administration
Pays France
Collectivité territoriale unique Corse
Circonscription départementale Haute-Corse
Arrondissement Corte
Intercommunalité Communauté de communes de la Costa Verde
Maire
Mandat
Stéphane Domarchi
2020-2026
Code postal 20221
Code commune 2B293 (ex 20293)
Démographie
Gentilé Cotonais(e)s
Population
municipale
215 hab. (2018 )
Densité 24 hab./km2
Géographie
Coordonnées 42° 18′ 51″ nord, 9° 28′ 48″ est
Altitude 480 m
Min. 56 m
Max. 1 046 m
Superficie 8,91 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Castagniccia
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Corse
Sant'Andréa-di-Cotone
Sant'Andria di u Cotone
Géolocalisation sur la carte : Corse
Sant'Andréa-di-Cotone
Sant'Andria di u Cotone
Géolocalisation sur la carte : France
Sant'Andréa-di-Cotone
Sant'Andria di u Cotone
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Sant'Andréa-di-Cotone
Sant'Andria di u Cotone

    Géographie

    La commune de Sant'Andréa-di-Cotone est située au sud-est de la Castagniccia. Elle s'étage sur les contreforts du Castello d'Osari (alt. 1 109 mètres), sans atteindre la plaine. Elle est bordée au sud par la vallée de l'Alesani, qui forme le long de la limite communale un plan d'eau de 2 kilomètres de long retenu par le barrage de l'Alesani. Par ailleurs la commune n'est arrosée que par de petits ruisseaux.

    La partie basse de la commune, seule habitée, est bien protégée au nord et à l'ouest, ce qui lui donne un climat tempéré. Le flanc de la Nevera, au nord, est raide et aride.

    Située en bordure du parc naturel régional de Corse, Sant'Andréa n'y est pas incluse[1].

    Hameaux et lieux-dits

    L'habitat est regroupé à l'est de la commune, dans trois hameaux bien distincts :

    • Chigliacci, où se trouve la mairie ;
    • Cotone, à l'origine de la commune ;
    • Ciglio.

    Ces hameaux sont principalement reliés entre eux par des chemins, les routes qui les desservent faisant de grands détours de l'un à l'autre.

    Communes limitrophes

    Communications

    La commune est traversée par la route départementale 71, qui relie Cervione, situé à 4 kilomètres au nord, à Ortale, à 10 kilomètres à l'ouest. De Cotone, la D 52 descend vers Favalello, chef-lieu de la commune voisine de San Giuliano, qui lui est contigu (moins d'un kilomètre par le chemin, plus de 2 par la route) et la basse vallée de l'Alesani. Un embranchement de la D 52 conduit au barrage de l'Alesani et permet d'atteindre Chiatra. Aucune communication directe par route n'existe avec les autres communes limitrophes.

    La grande route du littoral (RT 10) est à 10 kilomètres par la D 52. Bastia est à 55 kilomètres, Aléria à 30.

    Urbanisme

    Typologie

    Sant'Andréa-di-Cotone est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (93,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (93,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (80,1 %), forêts (10,7 %), zones urbanisées (3,5 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (3 %), eaux continentales[Note 2] (2,7 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Toponymie

    Le nom corse utilisé le plus couramment pour désigner la commune est Sant'Andria di u Cotone. On relève aussi diverses occurrences de Sant'Andria di Campulori ou encore simplement u Cutone.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    avant 1981  ? Antoine Nicolini MRG  
    mars 1983 mars 2011[9] Dominique Domarchi PRG  
    2011 En cours Stéphane Domarchi PRG Fonctionnaire
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[11].

    En 2018, la commune comptait 215 habitants[Note 3], en diminution de 11,89 % par rapport à 2013 (Haute-Corse : +5,69 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
    580423538643702668723474653
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    671614758725800795656656652
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    655655585537453412443320264
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008 2013
    209160127182167215222229244
    2018 - - - - - - - -
    215--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[12] puis Insee à partir de 2006[13].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Les abords du lac de l'Alesani
    • L'église paroissiale Saint-André et son cimetière.
    • Chacun des trois hameaux composant la commune a sa chapelle : Saint-Antoine pour Cotone, Saint-Sébastien pour Chigliacci, Saint-Roch pour Ciglio.
    • Vue panoramique sur la plaine orientale de Moriani à Aléria, sur l'archipel toscan, et les côtes italiennes par temps clair.
    • Le bureau de poste était autrefois le café de la commune. Désormais, le débit de boissons est mitoyen avec la poste.

    Personnalités liées à la commune

    • Victor Arrighi (1900-1945) un homme politique français et l'un des membres fondateurs du PPF.
    • Pierre Dionisi (1904 - 1976), artiste, originaire de Chigliacci, qui a largement inspiré ses œuvres.
    • Dominique Domarchi, dit Dumè, maire de la commune pendant 28 ans et proche conseiller de Paul Giacobbi dont il était un parent[14], assassiné par des inconnus dans la nuit du 20 au , au retour de la soirée des élections cantonales.
    • Jean-Jacques Ottomani, directeur de l'école de Cotone (hameau de Chigliacci) et maire de San-Giuliano de 1925 à 1943. Père de Marc Ottomani, ancien prisonnier des Japonais durant la guerre d'Indochine en 1945 et décédé tragiquement en 1962 à Cotone. En 1961, il se présentait en tant que candidat au poste de conseiller général du canton de Cervione.
    • Jean-Jacques Bonerandi, petit-fils de Jean-Jacques Ottomani, ancien chef de service de dermatologie à Marseille et professeur à la faculté de médecine.

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Carte IGN au 1/25000 n°4351 OT, pli B9
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. Assassiné le 21 mars 2011. Stupeur après l'assassinat de Dominique Domarchi sur le site de France 3.
    10. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    11. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    12. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    13. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    14. Site lexpress.fr

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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