Saint-Sauveur-Marville

Saint-Sauveur-Marville est une commune française située dans le département d'Eure-et-Loir en région Centre-Val de Loire.

Pour les articles homonymes, voir Saint-Sauveur.

Saint-Sauveur-Marville

La mairie.
Administration
Pays France
Région Centre-Val de Loire
Département Eure-et-Loir
Arrondissement Dreux
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Pays de Dreux
Maire
Mandat
Gilles Blanchard
2020-2026
Code postal 28170
Code commune 28360
Démographie
Population
municipale
924 hab. (2018 )
Densité 49 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 35′ 48″ nord, 1° 16′ 49″ est
Altitude Min. 134 m
Max. 202 m
Superficie 18,84 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Chartres
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Lubin-des-Joncherets
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
Saint-Sauveur-Marville
Géolocalisation sur la carte : Eure-et-Loir
Saint-Sauveur-Marville
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Sauveur-Marville
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Sauveur-Marville

    Géographie

    Situation

    Position de Saint-Sauveur-Marville (en rouge) dans l'arrondissement de Dreux (en vert) du département d'Eure-et-Loir (grisé).
    Carte de la commune de Saint-Sauveur-Marville et des communes limitrophes

    Communes limitrophes

    Hameaux, lieux-dits et écarts

    • Levasville, au nord ;
    • Marville-les-Bois, à l'est ;
    • Bigeonnette, à l'ouest.

    Anciennes dessertes ferroviaires

    L'ancienne gare.
    Anciennes locomotives devant le silo de la gare.
    • Saint-Sauveur était desservie jusqu'en 1971 par les trains ouverts au trafic de voyageurs qui reliaient régulièrement Chartres à Dreux. Cette ligne était le dernier tronçon encore en service qui a relié jusque dans les années 1940 Rouen à Orléans.
    La liaison est aujourd'hui abandonnée et seuls quelques trains de marchandise y circulent encore, notamment grâce au silo de Saint-Sauveur.
    • La gare était également le point de départ d'une ligne des Tramways d'Eure-et-Loir qui reliait la ville à la commune voisine de Châteauneuf-en-Thymerais. Ce tramway qui a effectué jusqu'à 6 allers-retours par jour fut abandonné vers 1932 et ses voies démontées.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de température : 10,5 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,4 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 3,6 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 14,6 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 657 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 11,1 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,9 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Thimert », sur la commune de Thimert-Gâtelles, mise en service en 1979[7] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 11 °C et la hauteur de précipitations de 622,3 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 4], « Chartres », sur la commune de Champhol, mise en service en 1923 et à 22 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10,1 °C pour la période 1971-2000[11] à 11 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,4 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Sauveur-Marville est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[14],[15],[16].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Chartres, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 117 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[17],[18].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (77,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (78 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (74 %), forêts (16,3 %), zones urbanisées (5,8 %), zones agricoles hétérogènes (3,9 %)[19].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].

    Toponymie

    La réunion de Saint-Sauveur-Levasville avec Marville-les-Bois est réalisée par l'arrêté préfectoral du , sous le nom de Saint-Sauveur-Marville.

    Saint-Sauveur est un hagiotoponyme qui trouve son origine de l'attribut de « sauveur du monde » attaché à Jésus-Christ par les églises chrétiennes.

    Marville est attesté sous la forme Marevilla en 1250[21].

    Histoire

    La collecte fiscale de Levasville s’étendait sur 2 paroisses : Saint-Martin de Levasville et Saint-Sauveur. Dénombrée à part sur les rôles des tailles à partir de 1720, et sur les rôles de gabelle dans le grenier de Dreux, alors que Levasville dépendait du grenier de Chartres, la paroisse Saint-Sauveur semble avoir été collecte fiscale indépendante au XVIIIe siècle.

    Lors de la formation du département d’Eure-et-Loir, en janvier 1790, les paroisses de Saint-Sauveur et de Levasville furent réunies pour former la commune de Levasville-Saint-Sauveur.

    La réunion de Marville-les-Bois avec Saint-Sauveur-Levasville est réalisée par l'arrêté préfectoral du , sous le nom de Saint-Sauveur-Marville.

    En 2003, la commune rejoint la communauté de communes du Thymerais, puis en 2014 la communauté d'agglomération du Pays de Dreux.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires à partir de 1945
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    2001 2014 Jean Rouillon    
    2014 En cours Gilles Blanchard[22],[23]   Ancien agriculteur exploitant

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[25].

    En 2018, la commune comptait 924 habitants[Note 7], en augmentation de 0,43 % par rapport à 2013 (Eure-et-Loir : −0,22 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    376550537442409429438433388
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    390363342388347353332328322
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    345320318298272268275273252
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    235217390447640755922924920
    2018 - - - - - - - -
    924--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[26] puis Insee à partir de 2006[27].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Église Saint-Sauveur

     Inscrit MH (1928, 2014)[28].

    Les lambris du XVIe siècle, avec l’inscription datée 1566, décorant la voûte de la chapelle de la Vierge de l’église Saint-Sauveur, sont inscrits en tant que monuments historiques en 1928, l'église devenant inscrite dans sa totalité en 2014.

    Manoir du Jaglu

    Manoir du Jaglu.

    Un manoir adossé à un corps de ferme existe au nord de Châteauneuf dans la forêt, sur le territoire de la commune de Saint-Sauveur-Marville, non loin des villages de Saint-Jean-de-Rebervilliers et de Bigeonette.

    Propriété de Nicolas Marc Antoine Mathieu Portien, marquis d'Épinay Saint-Luc, seigneur de Boisville et du Jaglu[29], guillotiné le 21 prairial an II (1793) place de la Concorde à Paris, le manoir a été en partie détruit lors de la Révolution et confisqué au profit de la Nation. Le manoir n'a cependant pas été mis en vente comme bien national à la suite de la réhabilitation du marquis d'Épinay peu après Thermidor.

    Né le à L'Aigle, il entra dans les mousquetaires en 1756, fut ensuite officier major dans le régiment de Bresse, puis lieutenant-colonel du régiment de Champagne. Lors de l'exhumation faite au cimetière de la Madeleine en 1817, ses restes furent transportés avec ceux d'autres victimes du tribunal révolutionnaire, à la chapelle expiatoire[30].

    L'un de ses fils a fait rebâtir le manoir à partir de 1844. Ce dernier a conservé ses anciens fossés, le pont qui les enjambe et sa grille du XVIe siècle.

    Il est accessible par une allée qui traverse la forêt. La légende veut qu'elle ait été tracée en une seule nuit pour accueillir Louis XIV dans l'alignement de la rue Émile-Vivier (D 928) à partir de Châteauneuf ou par le chemin du Jaglu à partir de Bigeonnette (commune de Saint-Sauveur-Marville).

    Église Notre-Dame de Marville-les-Bois

    Église Saint-Martin de Levasville

    Personnalités liées à la commune

    • Pierre Haour (1880-1920), propriétaire du château de la Bijeannette, ami de Maurice Ravel qui passa l'été 1920 à Saint-Sauveur, de Léon-Paul Fargue, du docteur René Leriche[réf. nécessaire] ;
    • Jean-François Dominique, journaliste, écrivain. Président de la presse judiciaire, auteur d'un livre sur l'affaire Petiot (1980), il s'installe à Saint-Sauveur en 1953[réf. nécessaire].

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Catherine Turpin et Bernard Turpin, Marville et Saint-Sauveur, une histoire de Marville-les-Bois, Saint-Sauveur, Bigeonnette et Levasville des origines à 1950, cbt édition, 132 p.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    3. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    4. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    6. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Centre-Val de Loire », sur centre-valdeloire.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    7. « Station Météo-France Thimert - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    8. « Orthodromie entre Saint-Sauveur-Marville et Thimert-Gâtelles », sur fr.distance.to (consulté le ).
    9. « Station Météo-France Thimert - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    10. « Orthodromie entre Saint-Sauveur-Marville et Champhol », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station météorologique de Chartres - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique de Chartres - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Chartres - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    20. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    21. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : Formations non-romanes ; formations dialectales, Droz, , p. 943.
    22. « Résultats des élections municipales 2020 - Maire sortant », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
    23. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    26. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    28. « Église », notice no PA00097207, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    29. « Généalogie de Nicolas Marc Antoine Mathieu Porcien d'Espinay Saint-Luc »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?).
    30. Registre conservé à la chapelle expiatoire.
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