Saint-Jean-de-Rebervilliers

Saint-Jean-de-Rebervilliers est une commune française située dans le département d'Eure-et-Loir en région Centre-Val de Loire.

Pour les articles homonymes, voir Saint-Jean.

Saint-Jean-de-Rebervilliers

L'église Saint-Jean.
Administration
Pays France
Région Centre-Val de Loire
Département Eure-et-Loir
Arrondissement Dreux
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Pays de Dreux
Maire
Mandat
Caroline Barré
2020-2026
Code postal 28170
Code commune 28341
Démographie
Population
municipale
248 hab. (2018 )
Densité 22 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 36′ 44″ nord, 1° 15′ 06″ est
Altitude Min. 134 m
Max. 186 m
Superficie 11,03 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Saint-Lubin-des-Joncherets
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
Saint-Jean-de-Rebervilliers
Géolocalisation sur la carte : Eure-et-Loir
Saint-Jean-de-Rebervilliers
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Jean-de-Rebervilliers
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Jean-de-Rebervilliers

    Géographie

    Situation

    Située dans la région naturelle du Thymerais, la commune est presque entourée par la forêt domaniale de Châteauneuf. Le village se situe à près de km au nord du chef-lieu dont il dépend, Châteauneuf-en-Thymerais, avec lequel son histoire est intimement liée.

    Communes limitrophes

    La pyramide du rond de France, délimitant les communes de Saint-Maixme-Hauterive, Châteauneuf-en-Thymerais et Saint-Jean-de-Rebervilliers[1].

    Accès routier

    La commune se situe sur l'axe routier constitué par la D 928 qui relie Dreux, desservie par la RN 12, à Nogent-le-Rotrou. La commune est également le point de départ de la D 323 qui la relie au hameau de Levasville de Saint-Sauveur-Marville.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[2]

    • Moyenne annuelle de température : 10,5 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,3 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 3,6 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 14,5 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 658 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 11 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Thimert », sur la commune de Thimert-Gâtelles, mise en service en 1979[8] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[9],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 11 °C et la hauteur de précipitations de 622,3 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 4], « Chartres », sur la commune de Champhol, mise en service en 1923 et à 24 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 10,1 °C pour la période 1971-2000[12] à 11 °C pour 1981-2010[13], puis à 11,4 °C pour 1991-2020[14].

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Jean-de-Rebervilliers est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[15],[16],[17]. La commune est en outre hors attraction des villes[18],[19].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (64,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (64,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (56,6 %), forêts (35,5 %), zones agricoles hétérogènes (8 %)[20].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[21].

    Toponymie

    Le village de Saint-Jean-de-Rebervilliers est géographiquement divisé en deux : le cœur de village de Saint-Jean et son hameau de Criloup.

    Saint-Jean est un hagiotoponyme, attesté sous la forme S. Jehan en 1521[22], faisant référence à la chapelle consacrée à Jean le Baptiste.

    À l'origine du village, nous trouvons Rebervillers, le « domaine du rouvre » : sans doute une villa romaine, à l'instar du village proche de Brouvilliers sur la commune de Saint-Maixme-Hauterive.

    Histoire

    Ancien Régime

    Le Thymerais fut brûlé à deux reprises (1169 et 1173) par Henri II d'Angleterre [23]. C'est à cette occasion que le village de Rebervillers disparut.

    Les habitants rebâtirent un nouveau village qui prit le nom de Villeneuve-de-Rebervilliers. Le village n'était plus localisé à son emplacement d'origine, mais 500 m plus loin. La raison de ce déplacement était une petite chapelle romane dépendant de la proche abbaye de Saint-Vincent-aux-Bois à Saint-Maixme-Hauterive[24].

    La chapelle étant consacrée à saint Jean, le nouveau village finit par inclure ce nom dans son toponyme.

    XIXe siècle

    • 1836 : « Une tentative d'assassinat, avec un commencement d'exécution et suivie d'un vol d'argent et de divers effets, a eu lieu, dans la nuit du 1er février courant, sur la personne et au préjudice de la dame Lefeu, demeurant dans la commune de Saint-Jean-de-Rebervilliers, et les auteurs de ces crimes ont été arrêtés le même jour par la brigade de Châteauneuf, pendant qu'ils étaient en fuite et encore porteurs de l'argent et des effets volés »[25].

    XXe siècle

    Politique et administration

    Saint-Jean-de-Rebervilliers est l'une des communes qui composent le canton de Saint-Lubin-des-Joncherets qui appartient à l'arrondissement de Dreux. Elle fait partie de la communauté d'agglomération du Pays de Dreux.

    Liste des maires

    Liste des maires à partir de 1945
    Période Identité Étiquette Qualité
    1996 2008 Michel Barré MPF  
    2008 3 juillet 2020 Josiane Champagne SE Contremaître
    3 juillet 2020 En cours Caroline Barré    

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[27].

    En 2018, la commune comptait 248 habitants[Note 6], en augmentation de 7,36 % par rapport à 2013 (Eure-et-Loir : −0,22 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    273327343312338311306316325
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    299284271240270263271270257
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    236210189185193182182152147
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    11592103118161181211216220
    2013 2018 - - - - - - -
    231248-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[28] puis Insee à partir de 2006[29].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • La chapelle de Criloup : sommairement décrite en 1853 dans l'état des lieux demandé par le conseil général d'Eure-et-Loir[30], elle fut détruite en 1936 faute de moyens pour sa restauration [31].
    • L'église Saint-Jean : elle se compose d'une nef romane qui subit deux phases d'agrandissements au niveau du chœur aux alentours du XVe siècle. Un plan sommaire en a été fait en 1853[30]. Sa cloche daterait de 1763[32].
    L'église a été fermée en 2010 pour raisons de sécurité [33]. La commune ne voulant pas perdre son dernier édifice historique, des travaux de restauration du chœur ont été lancés à l'hiver 2012[34].

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Rond de France », sur Géoportail (consulté le ).
    2. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    3. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    4. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    5. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    6. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    7. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Centre-Val de Loire », sur centre-valdeloire.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    8. « Station Météo-France Thimert - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    9. « Orthodromie entre Saint-Jean-de-Rebervilliers et Thimert-Gâtelles », sur fr.distance.to (consulté le ).
    10. « Station Météo-France Thimert - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    11. « Orthodromie entre Saint-Jean-de-Rebervilliers et Champhol », sur fr.distance.to (consulté le ).
    12. « Station météorologique de Chartres - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Chartres - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique de Chartres - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    16. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    17. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    18. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    20. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    21. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    22. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Droz, , p. 1551.
    23. Histoire du diocèse de Chartres du chanoine J.-B. Souchet, Tome II, Livre IV, Chapitre XXI
    24. Amis de l'Eglise St Jean, « L'abbaye St Vincent », sur blog.com, Le blog de Amis de l'Eglise St Jean, (consulté le ).
    25. Recueil des actes administratifs de la préfecture d'Eure-et-Loir, année 1836, n°3, page 31.
    26. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    27. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    28. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    29. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    30. http://www.archinoe.net/cg28/eglise_visuimg.php?PHPSID=c963f4afe5e62dc22babe3cf7b0af493
    31. Amis de l'Eglise St Jean, « La Chapelle de Criloup », sur blog.com, Le blog de Amis de l'Eglise St Jean, (consulté le ).
    32. "Église et Chapelles du diocèse de Chartres", par l'abbé Charles Métais, 1897 https://archive.org/stream/archivesdudiocs01unkngoog#page/n180/mode/2up
    33. Amis de l'Eglise St Jean, « Fermeture de l'église », sur blog.com, Le blog de Amis de l'Eglise St Jean, (consulté le ).
    34. « Les travaux commencent ! », sur Association pour la Sauvegarde de l'Eglise de Saint Jean de Rebervilliers, (consulté le ).
    • Portail des communes de France
    • Portail d’Eure-et-Loir
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.