Saint-Maulvis

Saint-Maulvis est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.

Saint-Maulvis

L'église domine le village, du haut du plateau.
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Amiens
Intercommunalité Communauté de communes Somme Sud-Ouest
Maire
Mandat
Marcel Malivoir
2020-2026
Code postal 80140
Code commune 80709
Démographie
Gentilé Malvisiens, Malvisiennes
Population
municipale
266 hab. (2018 )
Densité 43 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 54′ 21″ nord, 1° 50′ 11″ est
Altitude Min. 98 m
Max. 157 m
Superficie 6,21 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Poix-de-Picardie
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Saint-Maulvis
Géolocalisation sur la carte : Somme
Saint-Maulvis
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Saint-Maulvis
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Saint-Maulvis

    Géographie

    Description

    Paysage de la commune, vu depuis la butte de l'église.

    Le village est situé à environ 25 km au sud d'Abbeville et une trentaine à l'ouest d'Amiens.

    Deux vallons parallèles et orientés nord-ouest, sud-est donnent du relief au village. L'un de ces vallons se nomme le fond Féret (ou Duval). Le point culminant se trouve au moulin Féret, à 147 m d'altitude, déjà inhabité en 1899[1].

    Un écart où se trouve une petite industrie, la Pannerie ou Panneterie (tuilerie et briqueterie : les pannes sont les tuiles picardes), ne compte plus que trois habitants en 1899[1].

    Une couche de craie marneuse, traversée par des bancs de silex, s'étend sous la terre végétale, argileuse et assez épaisse. Au sud-ouest du village, l'argile est d'un aspect ferrugineux. Un chemin en a reçu le nom de « chemin Rouge »[1].

    Une nappe d'eau alimentant les puits se trouvait généralement vers 35 mètres de profondeur en 1899. Saint-Maulvis était à cette époque considéré comme complètement déshéritée par la nature qui ne lui avait même pas donné un mince filet d'eau[1].

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Maulvis est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (90,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (90,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (74 %), prairies (16,8 %), zones urbanisées (9,2 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Toponymie

    Saint-Mauvil, Saint-Mauvils, Saint-Mauvilz serait la corruption de Saint-Mesnelé, du nom du patron de la paroisse[1].

    Histoire

    Un casque ancien, trouvé lors de travaux de terrassement prouverait une occupation à l'époque gauloise. Ce casque est déposé au musée de Picardie à Amiens[1].

    Le pays a été évangélisé par un abbé d'Auvergne, saint Mesnelé[1].

    Durant la guerre franco-allemande de 1870, deux jeunes du village sont morts au combat[1].

    Circonscriptions d'Ancien Régime

    La paroisse relevait du doyenné d'Airaines, puis d'Hornoy, archidiocèse de Ponthieu, diocèse d'Amiens[9].

    Dans l'ordre civil et militaire, le village était sous l'autorité du prévôt de Vimeu, bailliage d'Amiens, élection d'Amiens, intendance de Picardie, du grenier à sel d'Amiens, puis d'Aumale, en 1726[9].

    Les Hospitaliers

    Panneau d'informations sur les ordres religieux de Saint-Jean et des Templiers.

    Une importante commanderie appartenant à l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem y existait dès avant 1179. Son commandeur était le seigneur de Saint-Maulvis qui exerçait « toutes justices » sur 22 villages[1].

    Lors de la guerre de Cent Ans, le village fut totalement incendié (seule la forteresse abritant des gens d'armes en 1350 ne fut pas détruite) et resta inhabité durant seize ans. Dès lors, les revenus de la commanderie s'en trouvèrent tellement réduits que le grand prieur de France, Guillaume de Mailloc, convoqua un chapitre général à Paris en 1357[1].

    En 1447, au moment de la trêve entre Français et Anglais, le commandeur, frère Jean du Fay, fit constater dans un censier que toutes les maisons avaient été brûlées[1]. Les coutumes locales sont rédigées le [1]. Florimond de Biencourt fait construire un château en 1540. On le voit encore en 1710[1].

    À la Révolution française, les domaines de la commanderie et de la seigneurie sont morcelés et vendus[1].

    Politique et administration

    Mairie et ancienne école, sur la place communale.

    Rattachements administratifs et électoraux

    La commune se trouvait jusqu'en 2009 dans l'arrondissement d'Amiens du département de la Somme. De 2009 à 2016, elle est intégrée à l'arrondissement d'Abbeville, avant de réintégrer le l'arrondissement d'Amiens[10]. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 2012 de la troisième circonscription de la Somme.

    Elle faisait partie depuis 1793 du canton d'Oisemont[11]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune est intégrée au canton de Poix-de-Picardie.

    Intercommunalité

    La commune était membre de la petite communauté de communes de la Région d'Oisemont (CCRO), créée au .

    Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du , qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, la préfète de la Somme propose en un projet de nouveau schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) qui prévoit la réduction de 28 à 16 du nombre des intercommunalités à fiscalité propre du département.

    Ce projet prévoit la « fusion des communautés de communes du Sud-Ouest Amiénois, du Contynois et de la région d'Oisemont », le nouvel ensemble de 37 412 habitants regroupant 120 communes[12],[13]. À la suite de l'avis favorable de la commission départementale de coopération intercommunale en [14], la préfecture sollicite l'avis formel des conseils municipaux et communautaires concernés en vue de la mise en œuvre de la fusion[15].

    La communauté de communes Somme Sud-Ouest (CC2SO), dont est désormais membre la commune, est ainsi créée au [16].

    Liste des maires

    Liste des maires successifs[17]
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    avant 1988  ? Lyonel Dassonville    
    mars 2001 mars 2008 Renée Goffetre    
    mars 2008[18] 2020 Jean-Philippe Bauden[19]    
    2020[20] En cours
    (au 8 octobre 2020)
    Marcel Malivoir    

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[22].

    En 2018, la commune comptait 266 habitants[Note 2], en augmentation de 3,91 % par rapport à 2013 (Somme : −0,18 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    807768812753798786758697720
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    722684638599574554525502483
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    455431394392371316314303298
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    350293294242205226246259268
    2018 - - - - - - - -
    266--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[11] puis Insee à partir de 2006[23].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    La commune a été associée avec Fresneville au sein d'un regroupement pédagogique intercommunal[24]. En matière d'enseignement primaire, les enfants du village relèvent depuis 2014 du regroupement pédagogique concentré organisé à l'école publique d'Oisemont destinée à accueillir 300 élèves. La compétence scolaire est mise en œuvre par la communauté de communes Somme Sud-Ouest[25],[26].

    Équipements communaux

    La commune a racheté en 2011 les locaux d'un ancien café et l'a rénové pour en faire une salle des fêtes de 450 m2, qui a été livrée en 2018[27].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    L'église Saint-Maulvis.
    • Chapelles familiales funéraires, route d'Épaumesnil :
      • familles Calippe-Pruvost, en brique, datée de 1872 ;
      • famille Delamotte, de 1872.
    • Chapelle de dévotion et funéraire, route de Fresnoy-Andainville, datée de 300 ans. Dédiée à Notre-Dame de la Bonne Mort, elle est bâtie en brique et torchis. Un chirurgien y a été inhumé en 1849[32].
    • Bois de la Corroie, qui aurait été un lieu de sabbats au Moyen Âge et à la Renaissance[33].

    Personnalités liées à la commune

    Le Pierre l'Ermite de Gédéon de Forceville à Amiens.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Pierre-Louis Limichin, Le canton d'Oisemont, histoire et archéologie, édit. Vague Verte, collection Jusant, 178 pages, . (ISBN 978-2-913924-93-2)

    Articles connexes

    Liens externes

    • « Saint-Maulvis », Ma commune, Ministère de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales (consulté le ).

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Notice historique et géographique réalisée par l'instituteur, M. Toulet, en 1899, Archives départementales, Amiens
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. Gaëtan de Witasse, Géographie historique du département de la Somme : état religieux, administratif et féodal des communes et de leurs dépendances, t. II, Abbeville, impr. de Lafosse, , 719 p. (lire en ligne), p. 560-561.
    10. « Arrêté du Préfet de région du 23 décembre 2016 portant modification des limites territoriales des arrondissements de la Somme », Recueil des actes administratifs de la préfecture des Hauts-de-France, no 200, , p. 321 (lire en ligne [PDF], consulté le ).
    11. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    12. « Coopération intercommunale : La préfète présente un nouveau schéma départemental » [doc], Communiqué de presse, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
    13. Benoît Delespierre, « Intercommunalité : La carte qui fait peur aux élus locaux », Le Courrier picard, (lire en ligne).
    14. « Somme, la CDCI valide des projets de fusion d’ECPI », Décideurs en région, (lire en ligne).
    15. « Arrêté préfectoral du 15 avril 2016 portant projet de périmètre de la communauté de communes issue de la fusion de la communauté de communes du sud-ouest Amiénois, de la communauté de communes du Contynois et de la communauté de communes de la région d'Oisemont », Recueil des actes administratifs de la préfecture de la Somme, nos 2016-031, , p. 93-95 (lire en ligne [PDF]).
    16. « Arrêté préfectoral du 22 décembre 2016 portant création de la communauté de communes Somme Sud-Ouest issue de la fusion de la communauté de communes du Continois, de la communauté de communes de la Région de Oisement et de la communauté de communes du Sud Ouest Amiénois à compter du  » [PDF], Préfecture de la Somme (consulté le ).
    17. « Les maires de Saint-Maulvis », sur http://www.francegenweb.org (consulté le ).
    18. « Liste des maires de la Somme », sur http://www.somme.pref.gouv.fr, (consulté le ).
    19. Lucy Embark, « Somme. Le maire de Saint-Maulvis Jean-Philippe Bauden poursuit son combat contre les pesticides : Jean-Philippe Bauden, maire de Saint-Maulvis, avait pris un arrêté pour interdire les pesticides à 150 mètres de sa commune, en août 2019. Une décision rejetée par la Préfecture », L'Éclaireur du Vimeu, (lire en ligne, consulté le ).
    20. « Liste des élus de la Somme » [ods], Listes des élus, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
    21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    24. Site de la mairie.
    25. « Première rentrée des classes au RPC : Lundi 3 novembre, le regroupement pédagogique concentré d’Oisemont a vécu sa première rentrée des classes. Deux mois après avoir repris le chemin de l’école, près de 250 élèves », L'Informateur - L'Éclaireur, (lire en ligne, consulté le ).
    26. Émilie Da Cruz, « Une cantine et une maternelle pour 2018 à Oisemont : Les projets de la communauté de communes de la région d’Oisemont seront repris par la nouvelle Intercommunalité. Entre autres, la construction d’équipements scolaires », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
    27. L. E., « Une salle des fêtes spacieuse et équipée », Le Réveil, édition unique Pays de Bray Bresle - Oise Somme, no 3652, , p. 29.
    28. « L'église Saint-Mendé », notice no PA00116242, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    29. Oswald Macqueron, « Calque : Eglise de Saint-Maulvis, canton d'Oisemont, d'après nature, 24 avril 1870. », Documents numérisés, fonds Macqueron, Bibliothèque municipale d'Abbeville (consulté le ).
    30. « Saint-Maulvis. Tour de l'église. - Héliogravure P. Dujardin. - Extrait de "La Picardie historique et monumentale". », Documents numérisés, fonds Macqueron, Bibliothèque municipale d'Abbeville (consulté le ).
    31. Oswald Macqueron, « Aquarelle : Fonts baptismaux dans l'église de Saint-Maulvis (canton d'Oisemont), d'après nature, 24 avril 1870. », Documents numérisés, fonds Macqueron, Bibliothèque municipale d'Abbeville (consulté le ).
    32. André Guerville, Chapelles et oratoires en Pays de Somme, Abbeville, Frédéric Paillart, coll. « Richesses en Somme », 4e trimestre 2003, 302 p., p. 90 (ASIN B000WR15W8).
    33. Panneau d'informations en galerie de photos.
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