Rue du Férétra

La rue du Férétra (en occitan : carrièra del Feretra) est une voie publique de Toulouse, chef-lieu de la région Occitanie, dans le Midi de la France. Elle sépare les quartiers Empalot, à l'ouest, et Saint-Agne, à l'est, tous les deux dans le secteur 5 - Sud-Est.

Rue du Férétra
(oc) Carrièra del Feretra
Situation
Coordonnées 43° 34′ 52″ nord, 1° 26′ 38″ est
Pays France
Région Occitanie
Ville Toulouse
Quartier(s) Empalot et Saint-Agne (secteur 5)
Début no 6 allée Henri-Sellier et no 2 impasse du Férétra
Fin no 36 boulevard des Récollets
Morphologie
Type Rue
Longueur 89 m
Largeur entre 8 et 20 m
Histoire
Anciens noms Grand-chemin du Félétra ou du Férétra (XVe siècle)
Rue du Férétra (XVIIIe siècle)
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Toulouse

Situation et accès

Voies rencontrées

La rue du Férétra rencontre les voies suivantes, dans l'ordre des numéros croissants (« g » indique que la rue se situe à gauche, « d » à droite) :

  1. Allée Henri-Sellier (g)
  2. Impasse du Férétra (d)
  3. Rue Alfred-Rambaud (d)
  4. Place Guy-Hersant (d)
  5. Rue des Casernes (d)
  6. Cité du 2-Mai-1944 (d)
  7. Rue de Venise (g)
  8. Rue Saint-Roch (d)
  9. Place Saint-Roch (d)
  10. Rue Condorcet (d)
  11. Rue du Colonel-Driant (d)
  12. Boulevard des Récollets

Transports

La rue du Férétra n'est pas directement desservie par les transports en commun Tisséo. Elle se trouve cependant à proximité immédiate, par la rue de Venise, de la station Empalot, sur la ligne   du métro, près de laquelle se trouvent également les arrêts des Linéo L5L9 et des bus 54152. Au nord, le long du boulevard des Récollets, se trouvent également les arrêts du Linéo L4 et du bus 34.

Les stations de vélos en libre-service VélôToulouse les plus proches de la rue du Férétra sont les stations no 155 (34 boulevard des Récollets), no 156 (38 avenue Jean-Moulin) et no 255 (2 rue des Mouettes).

Odonymie

La rue du Férétra a toujours porté ce nom : elle était, au XVe siècle, le grand-chemin du Félétra ou du Férétra (cami grand del Feletra en occitan médiéval). Elle devait ce nom au terroir qu'elle traversait, et qu'on désignait comme le Férétra[1].

On a longtemps pensé que ce nom rappelait le souvenir de l'importance funéraire du quartier et des cercueils qu'on y portait (feretrum au singulier, feretra au pluriel en latin). Il a même été avancé la présence ancienne d'un temple romain dédié à Jupiter Férétrien, à l'emplacement de la chapelle Saint-Roch. Pierre Salies, qui rejette ces hypothèses, rappelle qu'au XIIe siècle, les mentions les plus anciennes de ce nom, en latin médiéval, utilisent une forme différente, sans qu'on puisse en éclaircir l'origine : de Faletrare (1137), ad Faletrare (1150), de Faletraro (1162). Le nom évolue au XIVe siècle, pour devenir Feletra, avant que, au cours des XVe et XVIe siècles, il évolue encore sous la forme de Feretra, finalement francisé en « Férétra »[1].

Patrimoine

Chapelle Saint-Roch-du-Férétra

La chapelle Saint-Roch-du-Férétra vue de la rue du Férétra.
Vue intérieure de la chapelle.

 Inscrit MH (1979)[2].

La chapelle Saint-Roch-du-Férétra est construite au XIIIe siècle par les religieux carmes. Elle est alors placée sous le vocable de Sainte-Marie-du-Mont-Carmel. En 1264, les religieux quittent ce lieu pour s'installer dans la cité, rue Joutx-Aigues, avant de construire leur couvent à l'emplacement de l'actuelle place des Carmes. Au XVIe siècle, la chapelle devient le siège de la confrérie de Saint-Roch. La chapelle est entretenue, agrandie et décorée par ses membres. Entre 1784 et 1786, l'architecte Jean-Arnaud Raymond mène d'importants travaux qui lui donnent son aspect actuel. La confrérie de Saint-Roch, dispersée à la Révolution française, est rétablie au début du XIXe siècle, avant de se séparer définitivement[3].

Église Sainte-Marie des Anges (ou du Calvaire)

 Inscrit MH (1956)[4].

Le couvent toulousain des Frères mineurs de l'Observance est fondé en 1481 par lettres patentes du roi Louis XI. La chapelle conventuelle – actuelle église Sainte-Marie des Anges – est construite entre 1482 et 1487, dans le style gothique méridional. Elle est agrandie dans la premier moitié du XVIe siècle par la construction de quatre chapelles sur le côté nord. En 1601, le couvent est attribué aux Frères mineurs Récollets. Pendant la Révolution française, la congrégation ayant été supprimée et les religieux dispersés en 1790, le couvent devient bien national et, en 1794, le clocher est détruit. Finalement, en 1797, l'ancienne chapelle devient église paroissiale. En 1841, les prêtres du Sacré-Cœur (ou prêtres du Calvaire), en prennent possession. Ils accomplissent plusieurs travaux : vers 1853, un nouveau clocher est construit, en 1860, la nef reçoit un décor peint par Justin Pibou, et en 1862, un nouveau porche est construit. L'église est cependant désaffectée peu après 1906, à la suite de la loi sur les congrégations religieuses. Après la Première Guerre mondiale, l'église devient la propriété de l'Office d'habitations à bon marché qui la transforme en cinéma, puis en gymnase, jusqu'à ce que le culte y soit rétabli en 1947[5].

Immeubles et maisons

  • no  98 : HBM Saint-Roch.
    L'immeuble HBM Saint-Roch, de style Art déco, est construit entre 1928 et 1931 par les Charpentiers toulousains, sur les plans de l'architecte de la ville, Jean Montariol, qui agit pour le compte de l'Office des habitations à bon marché de la ville de Toulouse. Le bâtiment, se développe sur cinq étages, sur une parcelle entre la rue du Férétra et la rue Saint-Roch (actuel no 111)[6].
  • no  122 : maison.
    La maison, construite au milieu du XXe siècle, est caractéristique du mouvement moderne. La bâtiment principal, qui s'élève à l'équerre de la rue du Férétra, s'élève sur un étage. Le rez-de-chaussée est mis en valeur par un parement de galets, tandis que l'étage est simplement en béton enduit. Dans la cour, l'escalier en colimaçon s'enroule dans une grille en fer forgé.
  • no  159-165 : HBM du Parc du Calvaire.
    La cité HBM du Parc du Calvaire, de style Art déco, est construite entre 1926 et 1929 par les Charpentiers toulousains, sur les plans de l'architecte de la ville, Jean Montariol. Deux bâtiments s'élèvent sur la rue du Férétra, le troisième en fond de cour (actuel no 2 allée Federica-Montseny), et le dernier sur le boulevard des Récollets (actuels no 32-34). Les deux bâtiments sur la rue sont similaires. La façade se développe sur onze travées et s'élève sur cinq étages[7],[8].

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

  • Pierre Salies, Dictionnaire des rues de Toulouse, 2 vol., éd. Milan, Toulouse, 1989 (ISBN 978-2867263545).
  • Pierre Salies, La chapelle Saint-Roch du Feretra, collection « Le passé méconnu de Toulouse », Éditions de l'Auta, Toulouse, 1954.
  • Pierre Salies, Sainte-Marie-des-Anges, église des Récollets, dite église du Calvaire, et le faubourg Saint-Michel du XVe siècle à nos jours, collection « Le passé méconnu de Toulouse », Éditions de l'Auta, Toulouse, 1956.

Articles connexes

Liens externes

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