Rue de la Hache (Toulouse)

La rue de la Hache (en occitan : carrièra de la Pigassa) est une voie publique du centre historique de Toulouse, chef-lieu de la région Occitanie, dans le Midi de la France. Elle se situe au sud du quartier des Carmes, dans le secteur 1 - Centre.

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Rue de la Hache
(oc) Carrièra de la Pigassa

Vue de la rue de la Hache.
Situation
Coordonnées 43° 35′ 40″ nord, 1° 26′ 34″ est
Pays France
Région Occitanie
Ville Toulouse
Quartier(s) Carmes (Secteur 1)
Début no 6 rue des Moulins
Fin no 18 rue des Moulins
Morphologie
Type Rue
Longueur 86 m
Largeur entre 3 et 4 m
Histoire
Anciens noms 1re partie : Rue des Greniers-du-Moulin (milieu du XVe siècle) ; rue des Azes (milieu du XVIe siècle) ; rue de Mérigon (milieu du XVIe siècle) ; rue du Castel (XVIIIe siècle)
2e partie : Rue Guilhem-Erys (milieu du XVe siècle) ; rue de la Tour-de-Vézian (fin du XVe siècle) ; rue de Thanus (milieu du XVIe siècle) ; rue Maigne (début du XVIIIe siècle) ; rue de la Hache (milieu du XVIIIe siècle)
Protection Site patrimonial remarquable (1986)
Géolocalisation sur la carte : Toulouse

Situation et accès

Description

La rue de la Hache est une voie publique située dans le centre-ville de Toulouse. Cette rue, longue de 86 mètres, très étroite, large de seulement 3 à 4 mètres, naît perpendiculairement de la rue des Moulins. Après 27 mètres, elle oblique à gauche, reçoit l'impasse de la Hache à droite, puis se termine quelques mètres plus loin en rejoignant la rue des Moulins. Elle s'élargit à ce carrefour, qui reçoit également la rue de l'Homme-Armé, formant une petite place, désignée au XVIe siècle comme la place de l'Homme-Armé ou du Sauvage.

Voies rencontrées

La rue de la Hache rencontre les voies suivantes, dans l'ordre des numéros croissants (« g » indique que la rue se situe à gauche, « d » à droite) :

  1. Rue des Moulins
  2. Impasse de la Hache (d)
  3. Rue des Moulins

Transports

La rue de la Hache n'est pas directement desservie par les transports en commun du réseau Tisséo. Elle se trouve cependant à proximité de la rue des Couteliers, parcourue par la navette Ville, et de la place Auguste-Lafourcade, où se trouve la station Palais-de-Justice de la ligne du métro, ainsi que le terminus des lignes    du tramway, et où marquent également l'arrêt le Linéo L4 et le bus bus 31.

Les stations de vélos en libre-service VélôToulouse les plus proches sont la station no 48 (18 place du Salin) et la station no 50 (1 avenue Maurice-Hauriou).

Odonymie

L'origine du nom de la rue de la Hache, relativement tardive puisqu'elle n'apparaît qu'au XVIIIe siècle, est encore mal déterminée. Il ne désignait alors que la deuxième partie de la rue, du croisement avec l'impasse de la Hache au carrefour de la rue des Moulins. Ce n'est qu'au milieu du XXe siècle que le nom actuel fut également donné à l'ancienne rue du Castel[1].

À la fin du Moyen Âge, la première partie de la rue, de la rue des Moulins à l'impasse de la Hache, était connue à la fin du XVe siècle comme la rue des Greniers-du-Moulin, car on y trouvait effectivement les greniers et les granges qui conservaient le grain et la farine du moulin du Château, tout proche. Au milieu du XVIe siècle, elle prit également le nom de rue des Azes, tout comme d'autres rues de la ville (l'actuelle rue des Azes et la rue du Puits-Vert), car on y accrochait les ânes (ases en occitan) qu'on utilisait pour la traction et le transport de marchandises. On lui connaît encore le nom de rue de Mérigon, car une auberge, qui appartenait à un certain Mérigon Combres, ouvrait dans la rue (actuel no 9). À partir du XVIIIe siècle, la rue prit finalement le nom du rue du Castel (castèl, « château » en occitan). Sauf en 1794, pendant la période révolutionnaire durant laquelle elle fut connue comme la rue des Avantages, elle porta ce dernier nom jusqu'au milieu du XXe siècle[2].

La deuxième partie de la rue fut longtemps confondue avec l'impasse de la Hache. À la fin du XVe siècle, elles étaient désignées ensemble comme la rue de Guilhem-Erys[N 1], puis de la Tour-de-Vézian, à cause d'une tour de l'ancienne enceinte romaine qui se trouvait au fond du cul-de-sac et avait appartenu à un certain Guilhem Erys, avant d'être rachetée vers 1478 par Jean Vézian, membre d'une importante famille de capitouls des XVe et XVIe siècles originaire de Montauban. En 1550, la tour passa à Jacques d'Alary, coseigneur de Tanus (ou Thanus) et de Cabrespines, avocat au Parlement, qui avait été capitoul en 1543-1544[N 2], et la rue prit son nom. Bernard Maigne, qui racheta en 1605 tous les anciens immeubles des Vézian et des Tanus, donna son nom à la rue à partir du XVIIIe siècle[3],[4].

Histoire

Époque contemporaine

En 1974 est ouvert, grâce à l'action de madame Bonal, conseillère municipale, le Centre d'hébergement et de réinsertion sociale (CHRS) dans les murs de l'ancienne Penne du Touril (actuel no 8). Il s'adresse particulièrement aux femmes victimes de violences sociales[5].

Patrimoine

  • no  10 : immeuble.
    L'immeuble est construit dans la première moitié du XVIe siècle, à l'emplacement de deux maisons, pour le conseiller au Parlement Simon Reynier, en même temps que sa maison de la rue de l'Inquisition (actuel hôtel de Chalvet, no 12 place du Parlement), dont elle forme une dépendance. Au rez-de-chaussée, elle a conservé des fenêtres gothiques. La partie supérieure est construite en corondage[7].

Notes et références

Notes

  1. Pierre Salies rapproche le nom de ce Guilhem Érys de celui de Guilheméry, qui désignait au XVIIe siècle une fontaine sur le coteau ouest de la butte du Calvinet, à l'est de Toulouse, et dont le nom s'est étendu à l'actuel quartier Guilheméry.
  2. Le fils de Jacques d'Alary, Georges d'Alary, également coseigneur de Tanus, converti au protestantisme, est une figure majeure des guerres de Religion dans l'Albigeois.

Références

  1. Chalande 1914, p. 188.
  2. Chalande 1914, p. 185-186.
  3. Chalande 1914, p. 187-188.
  4. Salies 1989, vol. 2, p. 498.
  5. Salies 1989, vol. 2, p. 522.
  6. Chalande 1914, p. 186-187.
  7. Chalande 1914, p. 187.

Voir aussi

Bibliographie

  • Jules Chalande, « Histoire des rues de Toulouse », Mémoires de l'Académie des Sciences et Belles-Lettres de Toulouse, 11e série, tome II, Toulouse, 1914, p. 185-188.
  • Pierre Salies, Dictionnaire des rues de Toulouse, 2 vol., éd. Milan, Toulouse, 1989 (ISBN 978-2867263545).

Articles connexes

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