Route de Blagnac

La route de Blagnac (en occitan : rota de Blanhac) est une voie publique de Toulouse, chef-lieu de la région Occitanie, dans le Midi de la France. Elle traverse le quartier des Sept-Deniers, dans le secteur 3.

Route de Blagnac
(oc) Rota de Blanhac

La route de Blagnac au niveau de la place JOB.
Situation
Coordonnées 43° 37′ 00″ nord, 1° 24′ 31″ est
Pays France
Région Occitanie
Ville Toulouse
Quartier(s) Sept-Deniers (Secteur 3)
Début Port de l'Embouchure
Fin Pont de Blagnac
Morphologie
Type Route
Longueur 1 992 m
Largeur 16 m
Histoire
Anciens noms Chemin ou route de Blagnac (XVIIe siècle)
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Toulouse

Situation et accès

Voies rencontrées

La route de Blagnac rencontre les voies suivantes, dans l'ordre des numéros croissants (« g » indique que la rue se situe à gauche, « d » à droite) :

  1. Port de l'Embouchure
  2. Rue Paul-Bernies (g)
  3. Rue Franz-Schubert (d)
  4. Rue Edmond-Guyaux (g)
  5. Rue de la Fourmi (g)
  6. Impasse des Bons-Amis (g)
  7. Rue des Artistes (g)
  8. Rue de l'Abbé-Julien-Naudin (g)
  9. Rue Giacomo-Puccini (d)
  10. Rue Miramar (g)
  11. Rue Louis-Hérold (g)
  12. Rue Jean-Gayral (d)
  13. Rue du Soleil-d'Or (g)
  14. Rue Ticky-Holgado (g)
  15. Rond-point Jean-Bégué
  16. Chemin de la Garonne (g)
  17. Chemin de Garric (d)
  18. Passage André-Chaubet - accès piéton (d)
  19. Chemin Roques (g)
  20. Rond-point Pierre-Mounicq
  21. Chemin Roques (d)
  22. Autoroute A621 - Échangeur no 1 (d)
  23. Chemin de la Garonne (g)
  24. Avenue Salvador-Dali (d)
  25. Pont de Blagnac

Transports

La route de Blagnac est parcourue et desservie dans sa première partie, entre le port de l'Embouchure et le rond-point Jean-Bégué, par les lignes des bus L1 et 70.

Plusieurs stations de vélos en libre-service VélôToulouse se trouvent le long de la route de Blagnac ou dans les rues voisines, toutes entre le port de l'Embouchure et le rond-point Jean-Bégué : les stations no 131 (15 rue Paul-Bernies), no 219 (35 rue Puccini) et no 240 (103 bis route de Blagnac).

Odonymie

La route de Blagnac tient son nom de ce qu'elle conduit de Toulouse à la commune voisine de Blagnac. Au cours des siècles, plusieurs chemins ont également porté ce nom. Au XVIIe siècle, le premier chemin de Blagnac avait pour origine la porte de Lascrosses (emplacement de l'actuel no 15 rue Lascrosses), au nord du rempart de Toulouse. Il traversait le faubourg de Lascrosses (emplacement de l'actuelle esplanade Compans-Caffarelli) jusqu'au chemin du Béarnais (actuelle rue du Béarnais), pour aboutir au pré des Sept-Deniers en longeant le domaine du Petit Gragnague (actuelles rues Jean-Marie-Ritay, Montmorency, Raymond-Daydé et Jean-Gayral). De là, le chemin obliquait au nord-ouest, suivant une partie de l'actuelle route de Blagnac. Au carrefour des Trois-Chemins (actuel rond-point Jean-Bégué), il se prolongeait au nord (actuel chemin de la Garonne), puis longeait la Garonne jusqu'à un bac qui franchissait le fleuve. Le tracé de ce chemin fut bouleversé une première fois, à la fin du XVIIe siècle, par le creusement du canal du Midi : la première partie, entre la porte de Lascrosses et la route actuelle n'était plus désignée, au XVIIIe siècle, que comme l'« ancien chemin » de Blagnac, tandis qu'une voie nouvelle, tracée depuis le port de l'Embouchure, en prenait le nom. Une nouvelle modification eut lieu à la suite de la construction du premier pont suspendu de Blagnac, inauguré en 1844 : à partir des Trois-Chemins, la route de Blagnac fut déplacée plus à l'est, suivant le tracé actuel[1].

Patrimoine

Église Saint-Jean-Baptiste

Une chapelle, de style néo-roman, est construite au milieu du XIXe siècle pour desservir la population du faubourg des Sept-Deniers. En mauvais état, elle est démolie au milieu du XXe siècle. Les plans de la nouvelle église sont confiés à l'architecte Jean Montier, qui mène les travaux entre 1965 et 1966[N 1]. Il adopte pour l'édifice un langage résolument moderne[2].

L'église possède un plan original, en ellipse. Le béton banché est laissé brut de décoffrage, ce qui permet un jeu d'alternance entre bandeaux verticaux et horizontaux. L'espace intérieur est complètement dégagé, éclairé par un bandeau de vitraux colorés qui en fait le tour, et couvert d'une charpente en bois lamellé-collé[3].

Immeubles et maisons

  • no  38 : maison[5].
  • no  77 : maison.
    La maison est construite en 1926 dans un style inspiré par l'Art déco. Au rez-de-chaussée, la porte d'entrée et les fenêtres sont surmontées de frises de petits carreaux en céramique vernissée et de corniches en ciment. Les fenêtres ont également des appuis en ciment et des garde-corps en fonte. À l'étage, les fenêtres latérales sont en plein cintre et ont un linteau en ciment, surmonté de vitraux. Elles sont reliées par un large bandeau orné des mêmes carreaux en céramique vernissée. Sur le côté droit, la maison est bordée par un jardin, fermé sur la rue par un mur de clôture en ciment[6].
  • no  81 : immeuble.
    L'immeuble est construit dans la deuxième moitié du XXe siècle, à l'angle de la rue Louis-Hérold. Au rez-de-chaussée, l'entrée de l'ancien café Cany (actuel tabac des Sept-Deniers) est ornée d'une œuvre en carreaux de lave émaillée de Jérôme Potier[7].
  • no  114 : maison.
    La maison est construite dans la deuxième moitié du XXe siècle, à l'angle du chemin de Garric[8]. En 2016, le mur latéral aveugle a été couvert de l'œuvre d'un graffeur toulousain, Korail[9].
  • no  119 : maison.
  • no  127 : maison toulousaine.
    La maison, une ancienne ferme de maraîcher, est construite dans le premier quart du XXe siècle. Elle est placée perpendiculairement à la route de Blagnac et orientée au sud. Elle est en assises de brique et de galet alternées et s'élève sur deux niveaux – un rez-de-chaussée et un comble à surcroît – séparés par un cordon de brique. L'étage de comble est percé d'ouvertures décorées de motifs en terre cuite. Devant, la cour est ouverte sur la route par une porte charretière[10].
  • no  139 bis : maison.
    La maison, construite dans les années 1930, est représentative de l'architecture néo-basque, qui se diffuse dans les faubourgs toulousains durant l'Entre-deux-guerres. Le mur de clôture, sur la route, est ouvert par un grand portail, pour la voiture, et un portillon, pour les piétons, voûtés en plein cintre et couverts de tuiles. La maison, en fond de parcelle, s'élève sur trois niveaux. Le rez-de-chaussée est occupé par le garage, dans l'axe du portail, et des pièces de service. Sur le côté droit, un escalier mène au 1er étage, occupé par les pièces de vie. Le niveau de comble est rythmé par les lignes verticales du faux colombages et les faux corbeaux qui figurent un encorbellement. Les corps de bâtiments sont couverts de toitures à deux pans dissymétriques[12].
  • no  148 : maison.

Œuvres publiques

  • Monument aux morts des Sept-Deniers.
    Le monument aux morts du quartier des Sept-Deniers est élevé en 1923 par le comité de quartier en souvenir des morts de la Première Guerre mondiale. Le monument se compose d'une stèle et d'un groupe sculpté en pierre. L'ensemble est posé sur un socle de deux marches. À l'avant, une jeune fille, figure allégorique de la France, est assise. Dans une attitude pensive et recueillie, elle laisse reposer sa tête dans sa main. Elle est surmontée par le buste d'un poilu, enroulé dans un drapeau, et de la dédicace "A NOS MORTS", entourée de feuillages. De part et d'autre figurent les listes des noms des soldats, classés par ordre alphabétique. Des plaques de marbre, portant les noms des morts de la Seconde Guerre mondiale, ainsi que des conflits coloniaux en Indochine et en Afrique du nord, ont été ajoutées[13].
  • Monument à l’abbé Julien Naudin.
    Le monument est dédié à l'abbé Julien Naudin (1882-1968). Il est ordonné prêtre en 1906 et reçoit la charge de la paroisse des Sept-Deniers. En 1942, il entre en résistance au sein du mouvement Combat. Il ouvre son presbytère aux résistants et héberge les personnes qui rejoignent l'Espagne. Le 15 janvier 1944, il est arrêté par la police allemande et interné à la prison Saint-Michel, puis déporté à Neuengamme, et enfin à Dachau. Après la libération du camp en mai 1945, il revient à Toulouse[14].

Notes et références

Notes

  1. Jean Montier est un architecte représentatif du mouvement moderne à Toulouse. Il fut en particulier chargé de la construction des arènes du Soleil-d'Or en 1953, et de la réalisation de la cité des Mazades, au cœur du quartier des Minimes, entre 1958 et 1970.

Références

Voir aussi

Bibliographie

  • Pierre Salies, Dictionnaire des rues de Toulouse, Toulouse, Milan, , 1174 p. (ISBN 978-2-86726-354-5).

Articles connexes

Liens externes

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