Robert Garric

Robert Garric, né à Aurillac (Cantal) le et mort à Paris le , est un homme de lettres français. Il était selon Jean Guitton un « chevalier errant du secours national, de l’espérance sociale[1] ».

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Biographie

Plaque au n°28 avenue Bosquet (7e arrondissement de Paris), où il vit entre 1933 et 1967.

D'origine auvergnate, il fut élève en khâgne au lycée Condorcet à Paris. Reçu en 1914 à l'École Normale Supérieure, il est agrégé de Lettres en 1919 et nommé en 1928 assistant de philosophie à la Sorbonne. Par ses lectures, ses maîtres et son expérience de la guerre  il fut mobilisé en 1917 , il est un catholique social. Il fut le fondateur des « Équipes sociales » en 1920, qui visaient à constituer une élite sociale et à apporter la bonne parole sur la confraternité née des tranchées aux ouvriers, dans la tradition des patronages. Myriem Foncin adhéra très tôt aux « Équipes sociales » dont elle fonda en 1923 la branche féminine. En 1924, Garric dirige la Revue des jeunes ; il fait alors partie du milieu catholique réformiste, avec des hommes comme Georges Lamirand, Hyacinthe Dubreuil, Jean Lazard, Paul Claudel, le R.P Sertillanges, Daniel Halévy. Puis il fut chargé fin 1939 par Raoul Dautry du service d'assistantes sociales du ministère de l'Armement. Nommé directeur du Secours national durant l'Occupation, il devint responsable de la Cité internationale universitaire de Paris et président du conseil d'administration de l'École des Roches, de 1956 à son décès.

Robert Garric succède à Joseph Zamanski à la présidence de l'Académie d'éducation et d'études sociales (AES)[2].

Il fut le professeur de philosophie de Simone de Beauvoir, de Michèle Leleu à l’Institut Sainte-Marie de Neuilly :

« Garric parut ; j'oubliai tout le reste et moi-même ; l'autorité de sa voix me subjugua. À vingt ans, nous expliqua-t-il, il avait découvert dans les tranchées les joies d'une camaraderie qui supprimait les barrières sociales. […] Nier toutes les limites et toutes les séparations, sortir de ma classe, sortir de ma peau : ce mot d’ordre m’électrisa. […] Il faut que ma vie serve ! Il faut que dans ma vie tout serve ! »

 Simone de Beauvoir, Mémoires d'une jeune fille rangée, Gallimard, 1979, p. 173

« Qui n'a pas eu Robert Garric pour professeur ne sait ce qu'il a perdu ; au vrai, il ne peut même pas l'imaginer. J'ai eu ce privilège, trop peu de temps à mon gré, mais assez pour en garder un souvenir émerveillé. Et des générations d'étudiantes formées par lui à l’École normale de Neuilly, fondée par Mme Daniélou au début de ce siècle, rendent le même témoignage. »

 Michèle Leleu, Un maître fraternel, [lire en ligne]

Il possédait une maison à Saint-Simon (Cantal) où il résidait.

Honneurs

Ouvrages

  • Les Équipes sociales : esprit et Méthodes, Éditions de la Revue des Jeunes, 1924, 124 p.
  • Belleville : scènes de la vie populaire, Grasset, 1928, 250 p.
- Prix Jules et Louis Jeanbernat 1928 de l'Académie française
  • Albert de Mun, Flammarion, 1934, 248 p.
- Prix Fabien 1935 de l'Académie française
  • Le Message de Lyautey, Éditions Spes, 1935, 251 p.
  • Un Destin héroïque : Bernard de Lattre, Librairie Plon, 1952, 308 p.

Sources et documents

Notes et références

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