Robécourt

Robécourt est une commune française située dans le département des Vosges en région Grand Est.

Robécourt

Ancienne maison seigneuriale propriété de la famille du Bois.

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Vosges
Arrondissement Neufchâteau
Intercommunalité Les Vosges Côté Sud-Ouest
Maire
Mandat
Régine Thomas
2020-2026
Code postal 88320
Code commune 88390
Démographie
Gentilé Roberticurtiens, Roberticurtiennes
Population
municipale
107 hab. (2018 )
Densité 12 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 08′ 31″ nord, 5° 41′ 54″ est
Altitude 350 m
Min. 324 m
Max. 406 m
Superficie 8,78 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Vittel - Contrexéville
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Darney
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Robécourt
Géolocalisation sur la carte : Vosges
Robécourt
Géolocalisation sur la carte : France
Robécourt
Géolocalisation sur la carte : France
Robécourt

    Ses habitants sont appelés les Roberticurtiens.

    Géographie

    Village limitrophe de la Haute-Marne, traversé par le Mouzon, une sortie de l'autoroute A 31 est située sur l'A31.Cette accessibilité favorise des projets de toute nature. Une base logistique est en cours d'installation sur l'ancienne base aérienne de Damblain à 7 kilomètres environ. Ce projet porté par le conseil départemental des Vosges, son président Christian Poncelet et l'entreprise Déret devrait engendrer, outre la construction d'une nouvelle départementale un fort trafic de poids lourds. Un projet de décharge sur le site dit la Fennecière rencontre une forte opposition. Ce site se trouve à 15 km à vol d'oiseau de Vittel et Contrexéville, célèbres pour leurs eaux minérales. Ce dernier projet est porté par l'entreprise Villers services. Le permis de construire a été refusé par le conseil municipal par deux fois[1].

    Urbanisme

    Typologie

    Robécourt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Vittel - Contrexéville, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 72 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (66,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (66,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (62,9 %), forêts (30,9 %), terres arables (3,3 %), zones urbanisées (2,9 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Les Hospitaliers

    On ne sait que peu de choses sur cette commanderie pour les XIIe et XIIIe siècles. On pense qu'elle fut fondée avant 1180, mais on ne sait par qui. Lorsque fut créé, en 1317, le grand prieuré de Champagne de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, la commanderie de Robécourt fut associée à plusieurs autres commanderies pour former la « commanderie de Lorraine » qui fut « chambre priorale » de Champagne. La « commanderie de Lorraine » fut démembrée en 1511, Robécourt retrouva alors son indépendance et devint l'une des plus riches de Lorraine.

    La commanderie de Robécourt aurait été constituée de trois immeubles à Robécourt même :

    • Une maison-forte, proche du petit étang, qui fut détruite à la fin du XVe siècle par ordonnance du duc René II ;
    • Un hôpital situé près de l'église, qui fut échangé, on ne sait avec qui, contre un bois probablement au XVIIe siècle ;
    • La Commanderie Au-dessus de la rue Porot, un long corps de bâtiment rectangulaire du XVIè s., bordé par une petite cour et entouré d'un potager clos de mur au sud de l'église. Le bâtiment principal comprend une tourelle escalier intérieure et a été tronqué dans sa partie ouest. En fait, d'après les recherches effectuées par Jean-François Michel, historien de l'ouest vosgien, cette demeure n'aurait rien à voir avec la commanderie des frères hospitaliers : il s'agirait d'une maison seigneuriale propriété de Jean Du Bois, possesseur du fief de l'Espine à Robécourt, inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du sous l'intitulé Commanderie (ancienne)[9].

    La Mothe-en-Bassigny Le fief de l'Espine, situé rue Porot, appartient au début du XVIIIè siècle aux Sarazin de Germainvilliers et la moitié passe en 1728 à Joseph-Alexis de Lavaulx, seigneur de Sauville, par donation de madame de Brainville, née Germainvilliers, à sa sœur Marie-Françoise Sarazin de Germainvilliers, baronne de Lavaulx.

    Selon certains auteurs[10],[11], les Templiers n'eurent jamais aucune possession à Robécourt, bien qu'il existe dans le village une rue des Templiers qui portait déjà ce nom au XVIIIe siècle et que la base Mérimée en fasse pourtant état[12],[9],[13].

    Politique et administration

    La mairie.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
      2000 François Poinçot    
    2000 En cours
    (au 18 février 2015)
    Régine Thomas SE Mère au foyer

    Jumelages

    La commune a développé une association de jumelage avec :

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[15].

    En 2018, la commune comptait 107 habitants[Note 3], en diminution de 6,14 % par rapport à 2013 (Vosges : −2,43 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1856
    518553566581653620588600502
    1861 1866 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
    460439385338339318309317300
    1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968
    296256233238216201178161155
    1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015 2018 -
    125134128119119117110107-
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2006[17].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Église de l'Assomption.
    • Ancienne fonderie de cloches, fondée en 1847 par Honoré Perrin la fonderie a pris le nom de Martin-Perrin (tradition qui est de prendre le nom de sa femme en tant que fondeur), puis la fonderie est reprise par Ferdinand et Arthur Farnier (qui partira ensuite à Dijon) jusqu'en 1914, ensuite c'est son fils Georges Farnier qui reprit la fonderie en 1919. La clé sous la porte est passée en 1939. Mais les origines des fondeurs de Robecourt remontent au XVIe siècle avec un Robert qui s'est installé en 1550.

    C'est aujourd'hui un musée qui coule de manière exceptionnelle des cloches, comme en 2015, pour l'église de Cornimont.et en Août 2018 et 2020 pour des amateurs .

    Héraldique

    Blason
    Tranché : d'azur à la cloche d'argent, et d'or à la croisette pattée de gueules ; à la bande du même chargée de trois alérions d'argent brochant sur la partition ; le tout sommé d'un chef d'or chargé de trois roses de gueules[18].
    Détails
    La cloche évoque l'ancienne fonderie de cloches, la bande et les alérions rappellent la Lorraine, le chef et la croisette viennent du blason de la commanderie des chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem du XIIe siècle.
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Pour approfondir

    Bibliographie

    Michel (Jean-François), « La maison "gothique" de Robécourt n'est pas la commanderie », in L'Abeille, 25/05/2017.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Porcherie de Norroy-sur-Vair : Les élus montent au créneau
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Vittel - Contrexéville », sur insee.fr (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. « Commanderie (ancienne) de Robécourt, 4e quart 16e siècle : 1591 », notice no PA00107262, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    10. Itinéraires templiers en Lorraine sur Google Livres, Michel Henry, Ed. Serpenoise, 1998, pages 35,135 et 276, (ISBN 978-2-8769-2367-6).
    11. séances générales de la société française d'archéologie, volume 13 sur Google Livres, 1847, page 267.
    12. « Hôpital Saint-Jean de Jérusalem », notice no IA00126864, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    13. Notice de la Lorraine sur Google Livres, Auguste Calmet, 1840, page 129.
    14. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    15. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    16. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    17. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    18. « 88390 Robécourt (Vosges) », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
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