Vrécourt

Vrécourt est une commune française située dans le département des Vosges, en région Grand Est.

Vrécourt

Le pont vers 1900.
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Vosges
Arrondissement Neufchâteau
Intercommunalité Communauté de communes Terre d'Eau
Maire
Mandat
Éric Valtot
2020-2026
Code postal 88140
Code commune 88524
Démographie
Gentilé Vrécurciens, Vrécourciennes
Population
municipale
361 hab. (2018 )
Densité 29 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 10′ 31″ nord, 5° 42′ 15″ est
Altitude 342 m
Min. 317 m
Max. 385 m
Superficie 12,46 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Vittel - Contrexéville
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Vittel
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Vrécourt
Géolocalisation sur la carte : Vosges
Vrécourt
Géolocalisation sur la carte : France
Vrécourt
Géolocalisation sur la carte : France
Vrécourt

    Ses habitants sont appelés les Vrécurciens.

    Géographie

    La commune est traversée par le Mouzon.

    Urbanisme

    Typologie

    Vrécourt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Vittel - Contrexéville, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 72 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (77,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (77,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (70,2 %), forêts (17,6 %), terres arables (7,5 %), zones urbanisées (4,6 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    Vreheri curtis (1105) ; Vulferticurtis (1173) ; Vrehecort, Vrehecurt (1224) ; Vreecourt (1276); Verricicuria (1333) ; Verrécourt; Verécourt; Vrécour (a partir de 1691) ; Vrécourt(1789)

    Histoire

    Au moyen-âge, la seigneurie de Vrécourt a appartenu à la famille de Choiseul. Au début du XIIe siècle, le seigneur de Vrécourt est ainsi Barthélemy de Choiseul, fils de Foulques II de Choiseul et d'Alix de Vignory. Cette branche cadette des Choiseul ne semble pas durer très longtemps, car dès 1292 Jean Ier de Choiseul, seigneur de Choiseul, agit en qualité de seigneur de Vrécourt[8].

    Politique et administration

    La mairie.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    juin 1995 mars 2008 Alain Lecler    
    mars 2008 mars 2014 René Gaudez    
    mars 2014 En cours Henri Pierrot    

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[10].

    En 2018, la commune comptait 361 habitants[Note 3], en augmentation de 0,28 % par rapport à 2013 (Vosges : −2,43 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1856
    8478659128579311 0111 0461 038783
    1861 1866 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
    772793798740710644640581610
    1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968
    591503473454428403396399398
    1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014 2018 -
    367334334330354351370361-
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[11] puis Insee à partir de 2006[12].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    Pyramide des âges à Vrécourt en 1999[13] en pourcentage.
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0 
    Avant 1904
    0,6 
    8,5 
    1905-1924
    13,9 
    17,7 
    1925–1939
    18,7 
    17,1 
    1940-1954
    19,3 
    22,6 
    1955-1969
    16,9 
    18,3 
    1970-1984
    16,3 
    15,9 
    1985-1999
    14,5 

    Culture

    Lieux et monuments

    L'église, la place du Marché et le site du château.
    À g., le grand commun du château et la place des Trois-Bourdons.
    • Église Saint-Martin[14] : Clocher du XIIe siècle classé monument historique par arrêté du , le reste étant du XVIIe siècle et XVIIIe siècle est inscrit monument historique par arrêté du [15]. L'orgue a été réalisé en 1894 par Jacquot-Jeanpierre & Cie[16].
    • Vestiges du château des Lavaulx : une maison forte médiévale des Choiseul existait au bout du pont sur la rive est du Mouzon. Il n'en reste rien. Dans la deuxième moitié du XVIe siècle, les Lavaulx font construire une maison-forte rectangulaire, probablement flanquée de quatre tourelles d'angle et percées de fenêtres rectangulaires barreaudées au rez-de-chaussée. Elle était précédée d'une cour devant la rivière. Le bâtiment était orienté vers le Mouzon et au sud s'ouvre toujours une grande basse-cour fermée par une très vaste grange seigneuriale du XVIe siècle. Le château a été au XVIIe siècle le quartier général des troupes françaises assiégeant la Mothe, sous le commandement de Jacques Nompar de Caumont la Force, maréchal de France. Ce château a été probablement rasé à la fin du XVIIe siècle lors des travaux du second château de Vrécourt, dus à Claude-François Labbé de Beauffremont et à sa femme Anne-Charlotte de Lavaulx. Il de la maison-forte des Lavaulx principalement la cave et des manteaux de cheminées déposés chez un particulier.
    • Vestiges du château de Claude-François Labbé de Beauffremont et de sa femme Anne-Charlotte de Lavaulx : sur le même site, son bâti, très ambitieux, s'étendait en forme de L entre la grange seigneuriale déjà citée et la Petite Orangerie, au-delà de la place principale du village. Le corps de logis comprenait un pavillon d'honneur à dôme, face à la rivière, conduisant par un vaste escalier intérieur à l'aile de la chapelle et du grand salon, qui donnait sur le parterre, à l'est. En perpendiculaire, deux ailes d'habitation, orientées parallèlement au Mouzon sur un rez-de-chaussée surélevé, entouraient le pavillon à dôme : l'aile des maîtres de maison vers l'église, avec la bibliothèque et l'aile méridionale, comprenant les cuisines, le logis du concierge et à l'étage, deux appartements. Le château était précédé vers la rivière par une cour entourée de grilles. Vers la place principale du village, une petite cour et l'Appartement Neuf permettaient la liaison entre l'aile des maîtres et un très long commun bordant la place. Ce dernier bâtiment se terminait par la Grande Orangerie, elle-même suivie de la Petite Orangerie, pavillon d'invités, situé un peu plus à l'est. Le château était bordé du côté oriental par un très important parterre, accessible du grand salon par une terrasse ornée de bustes en pierre puis par un escalier. Elle était située entre l'aile du salon et l'Appartement Neuf. Le parterre était pourvu d'un bassin d'une chaumière rustique, d'une pagode chinoise et d'une vingtaine de statues de dieux de la fable, ainsi que de vases Médicis en grès local. Le fond du parterre comportait une autre terrasse et une glacière. La basse-cour avait été complété d'un fruitier, d'une bergerie, d'une étable, d'une écurie et d'une remise pour voitures à cheval. Un potager orné de bustes en grès sculptés se situait entre le parterre et la basse-cour. L'ensemble de la propriété a été loti en 1792 après l'émigration de la comtesse de Neuilly, sa propriétaire. Le château a entièrement brûlé par accident après 1805, alors qu'il était occupé par de nombreuses familles. Le parc et ses statues avait été vandalisé. Il reste de toute cela la Petite Orangerie, une partie du grand commun sur la place, la basse-cour et les caves du château (ailes nord et sud), ainsi que quelques débris de sculptures et vases chez des particuliers à Vrécourt et ailleurs.
    • École et presbytère de 1764.
    Le camp français et le village de Vrécourt par Abraham Bosse (1634).

    Personnalités liées à la commune

    Pour approfondir

    Bibliographie

    • Vrécourt dans les Souvenirs du Comte de Neuilly, p. 23 et suivantes.
    • ''Vrécourt, pages d'histoire'', abbé A.-L. Fontaine, imprimerie de Balan à Sedan, 1922.
    • ''Relation des sièges et du blocus de la Mothe'', N. du Boys de Riocour, présenté par J. Simonnet, Charles Cavaniol, Chaumont, 1861.
    • ''Cahiers de la Mothe n°7'', ''Le château de Vrécourt, quartier général des troupes françaises sous la Mothe'', Antoine de Lavaulx, pp 19 et suivantes.
    • ''Dictionnaire des châteaux de France, Lorraine'', abbé Jacques Choux, Berger-Levrault, 1979, p 242.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Vittel - Contrexéville », sur insee.fr (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Henri de Faget de Casteljau, Recherches sur la Maison de Choiseul, 1970.
    9. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    10. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    11. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    12. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    13. Pyramide des âges, Recensement 1999 sur le site de l'INSEE
    14. « Vrécourt (88) - Eglise Saint-Martin (XIIe-XVIIIe siècles) ».
    15. « Eglise Saint-Martin », notice no PA00135702, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    16. Association d’Étude pour la Coordination des Activités Musicales (ASSECARM), Orgues Lorraine Vosges, Metz, Éditions Serpenoise, , 677 p. (ISBN 2-87692-093-X), p. 636 à 637
      Présentation des orgues de l'église Saint-Martin à Vrécourt
      .
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