Renato Schifani

Renato Maria Giuseppe Schifani, né le à Palerme, est un parlementaire italien, président du Sénat de la République de 2008 à 2013.

Renato Schifani

Renato Schifani en 2008.
Fonctions
Président du Sénat de la République

(4 ans, 10 mois et 13 jours)
Législature XVIe
Prédécesseur Franco Marini
Successeur Pietro Grasso
Président du groupe FI au Sénat

(6 ans, 10 mois et 22 jours)
Législature XIVe et XVe
Prédécesseur Enrico La Loggia
Successeur Maurizio Gasparri
Sénateur italien
En fonction depuis le
(25 ans et 4 mois)
Élection 21 avril 1996
Réélection 13 mai 2001
9-10 avril 2006
13-14 avril 2001
24-25 février 2013
4 mars 2018
Circonscription Sicile
Législature XIIIe, XIVe, XVe, XVIe, XVIIe et XVIIIe
Groupe politique FI (1996-2009)
PdL (2009-2013)
AP (2013-2016)
FI (depuis 2016)
Biographie
Nom de naissance Renato Maria Giuseppe
Schifani
Date de naissance
Lieu de naissance Palerme, Sicile (Italie)
Nationalité italienne
Parti politique Démocratie chrétienne
(jusqu'en 1994)
Forza Italia
(1996-2009)
Le Peuple de la Liberté
(2009-2013)
Nouveau Centre-droit
(2013-2016)
Forza Italia
(depuis 2016)
Profession Avocat
Religion Catholicisme

Présidents du Sénat italien

Avocat de formation, il adhère à la Démocratie chrétienne à la fin des années 1970 avant de se rapprocher de Silvio Berlusconi grâce auquel il est élu sénateur sous les couleurs du parti Forza Italia (FI) en 1996. Il est continuellement réélu sénateur depuis cette date.

Président du groupe FI au Sénat à partir de 2001, il est l'un des hommes de confiance de Berlusconi. Élu président du Sénat par la majorité de droite en 2008, il conserve cette fonction jusqu'au terme de la législature en 2013.

Passé au second plan, il s'éloigne de Silvio Berlusconi pour se rapprocher d'Angelino Alfano et devient le dirigeant du Nouveau Centre-droit, qu'il préside un peu moins d'un an durant. En 2016, il adhère de nouveau au parti Forza Italia, refondé trois ans plus tôt par Berlusconi.

Biographie

Sénateur de Palerme

Avocat, diplômé en droit, marié à Franca, dont il a deux enfants, Renato Schifani appartient à Forza Italia et depuis 2008 au Peuple de la liberté. Il a été élu sénateur durant les XIIIe, XIVe, XVe, XVIe et XVIIe législatures.

Auparavant il était membre de la DC. Il a été élu en Sicile depuis 1996, dans la région palermitaine d'Altofonte-Corleone ou dans une circonscription qui l'englobe.

Porte son nom la loi approuvée en juin 2003 destinée à bloquer les procès en cours contre Silvio Berlusconi, appelée lodo Schifani, avec pour prétexte de donner l'immunité aux « cinq principales charges de l'État » (même si aucun procès en cours ne concernait les quatre autres). Mais cette loi a été déclarée contraire à la Constitution italienne le [1].

Une de ses phrases célèbres a été : « Nous les avons eus ! (Li abbiamo fregati!) », après le vote de la loi dite du « soupçon légitime » qui devait permettre de faire déplacer des procès contre Berlusconi et Cesare Previti de Milan à Brescia, .

Il a défendu au Parlement la stabilisation de l'article 41bis qui a transformé de façon définitive l'ainsi dénommée « prison dure » (carcere duro) pour les délits de type mafieux (auparavant disposition provisoire). Il a dirigé le groupe de Forza Italia au Sénat lors des XIVe et XVe législatures (de 2001 à 2008).

Président du Sénat

Réélu sénateur de Palerme lors du scrutin des 13 et , Renato Schifani reçoit le soutien de Silvio Berlusconi pour sa désignation comme candidat de la nouvelle majorité à la présidence du Sénat. Le , il est donc élu sans surprise à la présidence de la chambre haute après avoir recueilli 178 suffrages, soit 16 de plus que le quorum nécessaire à l'élection dès le premier tour de 162, et quatre de plus que ceux de la coalition PdL, LN et MPA, face à l'ancienne commissaire européenne Emma Bonino (13 voix) et l'ancien ministre Giuseppe Pisanu (2 voix) ; il devient alors le deuxième personnage de l'État italien, derrière le président de la République, Giorgio Napolitano.

Le président de la République, Giorgio Napolitano, saluant le président du Sénat, Renato Schifani, en 2008, au palais du Quirinal.

Le , lors de l'émission Che tempo che fa, animée par Fabio Fazio sur Rai Tre, le journaliste Marco Travaglio a fustigé la décadence des hommes politiques élus à la présidence du Sénat tout en mentionnant les différentes amitiés et les collusions de l'intéressé avec la mafia. Le lendemain Antonio Di Pietro a « exprimé sa solidarité avec Marco Travaglio parce qu'il a été de son devoir de raconter simplement les faits. Des épisodes qui ne peuvent pas être modifiés ou tus seulement parce que, après quelque temps, une personne est devenue présidente du Sénat, et seulement à cause de ça, effacer avec un coup d'éponge son histoire et son passé »[2]. Le surlendemain, c'est au tour de Dario Fo, le prix Nobel de littérature, de commenter : « Ce jaillissement d'indignés [ceux des personnalités politiques de droite comme de gauche] est un prélude à une action qui sera, cette fois-ci, pré-emballée et terrible. Bipartisane. Finalement, la droite et la gauche se retrouvent enfin unies à l'intérieur d'une seule et même culture : celle qui ne supporte pas la satire et la [juste] dénonciation de chaque délit. Pour la première fois, à l'intérieur de presque tout l'arc politique de notre pays, il a été décidé d'imposer le silence, la paix de l'esprit et surtout des idées »[3].

Le , après les élections générales des 24 et 25 février, tandis que deux tours de scrutin infructueux ont eu lieu, le président sortant du Sénat se présente à sa propre succession, mais il est défait au quatrième tour de scrutin par le candidat du centre-gauche, Pietro Grasso, élu président de la chambre haute par 137 suffrages contre 117 à Schifani.

De Berlusconi à Alfano

Le 19 mars, trois jours après avoir perdu la présidence du Sénat, Renato Schifani est désigné chef du Peuple de la liberté au Sénat.

Le 15 novembre suivant, l'ancien président du Sénat de la République dit vouloir se démettre de la présidence du groupe des sénateurs PdL pour rejoindre le nouveau mouvement politique du vice-président du Conseil et ministre de l'Intérieur, Angelino Alfano, le Nouveau Centre-droit.

Références

  1. Se li conosci li eviti de Peter Gomez et Marco Travaglio, éditions Chiarelettere, mars 2008
  2. Blog d'Antonio Di Pietro, repris par La Repubblica et tous les médias italiens le 11 mai 2008.
  3. «Questo schizzare di indignati prelude a un'azione questa volta sì preconfezionata e terribile. Bipartisan. Finalmente destra e sinistra si ritrovano coinvolte dentro a una medesima cultura: quella dell'insofferenza verso la satira e la denuncia di ogni illecito» ha detto il premio Nobel prendendo le difese di Travaglio. «Per la prima volta, dentro tutto o quasi l'arco politico del nostro Paese si è deciso di imporre il silenzio, la pace dello spirito e soprattutto delle idee»

Annexes

Autres articles

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