Forza Italia (1994)

Forza Italia, abrégé en FI, (en français : « Allez l’Italie »)[N 1], est un parti politique italien, créé en 1994 par Silvio Berlusconi[2] et dissous le dans Le Peuple de la liberté. Ancré au centre droit, il a fait partie des coalitions du Pôle des libertés, de la Maison des libertés, puis du Peuple de la liberté.

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Forza Italia

Logotype officiel.
Présentation
Président Silvio Berlusconi
Fondation
Disparition
Siège Via dell'Umiltà 26, Rome
Positionnement Centre droit à droite [1]
Idéologie Libéral-conservatisme
Démocratie chrétienne
Libéralisme économique
Libéralisme
Affiliation européenne Parti populaire européen (1999-2009)
Affiliation internationale Aucune
Couleurs Bleu ciel
Site web www.forzaitalia.it

En 2013, Berlusconi décide de refonder le parti sous le même nom.

Histoire

1994-2001

Siège de Forza Italia à Rome.

L'association Forza Italia! Association pour le bon gouvernement est constituée le 29 juin 1993, dans l'office notarial d'Arrigo Roveda à Milan. Elle se constitue en présence de différents professionnels, dirigeants ou proches des entreprises détenues par Fininvest, ou du propriétaire du groupe, Silvio Berlusconi. Parmi eux figurent alors Marcello Dell'Utri, Antonio Martino, Gianfranco Ciaurro, Mario Valducci, Antonio Tajani, Cesare Previti et Giuliano Urbani. Le nom est inspiré par le slogan Forza Italia! utilisé dans la campagne électorale des démocrates-chrétiens en 1987, organisée par Marco Mignani.

Silvio Berlusconi, homme d'affaires, intervient sur des sujets politiques à partir de 1992. Le 19 mars 1993, il déclare être préoccupé par la situation politique. Le 10 mai son intention se précise, il préside la conférence "Changer pour renaître: de nouvelles idées, de nouvelles personnes".

Berlusconi semble envisager une implication progressive et ménage alors une certaine discrétion, mais des informations fuitent régulièrement, comme celle qui annonce que Giuliano Urbani sera l'idéologue du futur mouvement berlusconiste.

Le 26 janvier 1994, Silvio Berlusconi file la métaphore footballistique en annonçant ce qui restera connu comme sa "descente sur le terrain", en envoyant un message vidéo de 9 minutes pré-enregistré à tous les réseaux télévisés diffusant des journaux d'informations. Il y annonce sa démission de ses responsabilités entrepreneuriales et son implication politique avec la création de son nouveau mouvement, Forza Italia, contre les "vieux gouvernements", contre les "forces immatures", le gouvernement "des gauches et des communistes". Il propose un "pôle des libertés", destiné à moderniser le pays, à partir des forces "démocratiques, libérales", appuyé sur les individus, les familles, les entreprises.

Les 27 et 28 mars 1994, le nouveau parti remporte les élections politiques italiennes de 1994.

2001-2006

Forza Italia obtient 6 806 245 voix (20,93 %) lors des élections européennes de 2004 soit 16 députés sur 78, alors qu’il avait obtenu 7 829 624 votes (25,17 %) en juin 1999 (22 députés sur 87).

À la suite des élections régionales d’avril 2005, il ne gouvernait plus que trois régions (sur 20).

Lors des élections générales italiennes de 2006, bien qu’ayant perdu environ 6 points à la Chambre des députés (par rapport aux élections législatives de 2001), ce parti obtient 23,7 % des voix (soit 9 millions de votants) à la Chambre, juste derrière L'Olivier, et quasiment le même score de 24 % au Sénat (8,2 millions de voix dans le scrutin national). Il comprend 140 députés (− 28, y compris les élus à l’étranger) et 79 sénateurs (+ 3). Auparavant, Forza Italia disposait, jusqu’en 2005, de 76 sénateurs au Sénat de la République et de 173 députés (sur 178 élus en 2001) à la Chambre.

2006-2009

À l’automne 2007, la dissolution du parti est orchestrée par Silvio Berlusconi, prenant acte des derniers échecs, tant du point de vue électoral après l’arrivée du gouvernement Prodi que de celui des divergences des partis de la droite italiennes. La disparition de Forza Italia voit la création officielle du Peuple de la liberté (Il Popolo della Libertà), destiné à rassembler les différents courants de l’opposition et s’assurer une majorité de droites lors des élections futures. Toutefois, à la fin novembre, les démocrates chrétiens de l’UDC (Unione dei Demo-Cristiani) et les séparatistes de la Ligue du Nord (Lega del Nord, ancienne Ligue lombarde) ne souhaitaient pas rejoindre Berlusconi.

Plusieurs déclarations controversées de collaborateurs de justice (Gaspare Spatuzza, Nino Giuffrè, ou encore Massimo Ciancimino, fils de l’ex-maire de Palerme Vito Ciancimino) ont agité la sphère politique italienne fin 2009–début 2010, en prétendant qu’un pacte entre la mafia et Forza Italia aurait été passé en 1993.

Le cofondateur du parti Marcello Dell'Utri a été condamné en 2014 à 7 ans de prison pour complicité avec la mafia[3]

Refondation de Forza Italia

La nouvelle Forza Italia, annoncé en juin 2013, a été lancé le 18 septembre et le PdL a été officiellement dissoute dans la nouvelle Forza Italia le 16 novembre. Le jour avant, un groupe de dissidents (principalement des chrétiens-démocrates), dirigé par le protégé de Berlusconi Angelino Alfano, avait cassé en annonçant la fondation de un nouveau parti appelé Nouveau Centre droit (NCD). Un autre groupe de membres PdL, dirigé par l'ancien maire de Rome Gianni Alemanno, avait quitté pour former le groupe Italie Première et discutent d'une fusion avec Frères d'Italie - Centre-droit national. Selon Berlusconi, le PdL deviendrait une coalition de partis de centre droit, y compris la nouvelle Forza Italia, le Nouveau Centre droit, une nouvelle tenue conservatrice (avec Gianni Alemanno et Frères d'Italie - Centre-droit national), et la Ligue du Nord.

Résultats électoraux

Parlement européen

Année Voix  % Rang Sièges
1994 10 089 139 30,62 1er
27  /  87
1999 7 813 948 25,16 1er
22  /  87
2004 6 806 245 20,93 2e
16  /  78

Notes et références

Notes

  1. Le nom provient du slogan des supporters de l’équipe de football italienne. L’expression avait aussi servi de slogan à la Démocratie chrétienne pour les élections de 1987.

Références

  1. « Italie: Mario Draghi, fort d’une majorité, accepte le poste de Premier ministre », sur Le Soir, (consulté le )
  2. (it) Parodi Enrico, « il partito e' nato. non ha segretario ma il presidente », Corriere della Sera, (lire en ligne[archive du ])
  3. « Italie: Berlusconi visé par une enquête sur des crimes mafieux », LExpress.fr, (lire en ligne, consulté le ).
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