Rapaggio

Rapaggio est une commune française située dans la circonscription départementale de la Haute-Corse et le territoire de la collectivité de Corse. Le village appartient à la piève d'Orezza, en Castagniccia.

Rapaggio
Rapaghju

Vue générale du village.
Administration
Pays France
Collectivité territoriale unique Corse
Circonscription départementale Haute-Corse
Arrondissement Corte
Intercommunalité Communauté de communes de la Castagniccia-Casinca
Maire
Mandat
Stella Pieri
2020-2026
Code postal 20229
Code commune 2B256
Démographie
Gentilé I Rapaghjinchi
I Rapaghjacci (plus familier)
Population
municipale
26 hab. (2018 )
Densité 10 hab./km2
Géographie
Coordonnées 42° 22′ 24″ nord, 9° 23′ 26″ est
Altitude 630 m
Min. 318 m
Max. 768 m
Superficie 2,56 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Bastia
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Castagniccia
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Corse
Rapaggio
Rapaghju
Géolocalisation sur la carte : Corse
Rapaggio
Rapaghju
Géolocalisation sur la carte : France
Rapaggio
Rapaghju
Géolocalisation sur la carte : France
Rapaggio
Rapaghju

    Géographie

    Localisation

    La commune appartient à la microrégion de l'Orezza, au cœur de la Castagniccia. Elle est connue pour ses eaux gazeuses et ferrugineuses, qui sont exploitées depuis l'Antiquité, et déclarées d'utilité publique du fait de leur richesse en fer et en bicarbonate[1]. Elle était une communauté dans l'ancienne pieve d'Orezza. Elle est adhérente au parc naturel régional de Corse, dans son « territoire de vie » nommé Castagniccia.

    Communes limitrophes

    Géologie et relief

    Rapaggio est une commune de moyenne montagne, située à environ 5,8 km (distance orthodromique) à l'est - sud-est du San Petrone. Elle se situe dans le « Deçà des monts » (Cismonte en langue corse) ou Corse schisteuse au nord-est de l'île[Note 1], dans le prolongement de l'arête schisteuse du Cap Corse qui se poursuit avec le massif du Monte San Petrone et se termine au sud de la Castagniccia. Ce massif est un bloc de « schistes lustrés[Note 2] » édifié au tertiaire lors de la surrection des alpes sur un socle hercynien, de la fin de l'ère primaire.

    Géologie

    Dans son ouvrage Géologie de la Corse paru en 1917, le géologue D. Hollande relève que dans la vallée du Fium'Alto, il y a des schistes à mica blanc alternant avec des calcaires phylliteux intercalés en lentilles dans ces schistes. Ces schistes ont un pendage vers l'Est assez régulier. Ils s'y présentent sur une épaisseur variant entre 350 et 400 mètres. Et d'écrire ceci : « Dans la région d'Orezza on m'a signalé un marbre foncé à veines dorées qui me paraît appartenir à un fragment du Lias de la deuxième nappe, ce que je n'ai pu vérifier sur place. Cet ensemble de sédiments est surmonté par une lame assez importante de calcaires saccharoïdes d'un gris sale, calcaires souvent zones et plissotés. Cette lame de calcaires est bien représentée de Prunelli di Casacconi à Ortiporio. Ici, ces calcaires se présentent en bancs d'épaisseur variant de 1 m. 50 à 2 m. 50, calcaires saccharoïdes assez blancs et susceptibles de fournir un marbre blanc qui pourrait être utilisé. (p. 102-103). », avant de conclure :

    « [...] ou que l'on coupe, de l'Ouest à l'Est, la montagne de San Petrone, etc., partout les roches que l'on rencontre appartiennent essentiellement aux schistes à mica blanc avec calcaires phylliteux (calcschistes), aux calcaires gris zones ou aux schistes verts amphiboliques, sédiments dans lesquels il y a des masses énormes de roches vertes intrusives. »

     D. Hollande in Géologie de la Corse, p. 107.

    On trouve en blocs épars dans le lit des torrents descendant des pointes de Caldane, de Merza et du mont Muffrajo, la smaragdite (euphotide), appelée aussi vert de Corse ou d'Orezza[2].

    Relief

    Petite commune de montagne, Rapaggio a une superficie de 256 ha. Son territoire se présente schématiquement comme un triangle, avec la pointe au nord, et la base au sud. Il est partagé dans sa « hauteur », par une arête de montagne, orientée dans un axe Nord-sud, s'épaulant au Mont Zucarello (1 045 m) sur un chaînon secondaire de la dorsale du San Petrone, jusqu'au Pied'Olmo (783 m d'altitude). Le secteur occidental représente une partie de la rive droite du Fium'Alto, aux pentes plus douces, et le secteur oriental, seulement la partie haute des flancs de la rive gauche du ruisseau d'Andegno[3],[Note 3], formée de nombreux petits vallons. C'est dans ce secteur que se trouve le village de Rapaggio, exposé à l'est, et d'où l'on n'aperçoit pas les villages de Piedicroce et de Stazzona voisins.

    Limites territoriales

    Elles sont matérialisées ainsi :

    • à l'ouest, par le Fium'Alto, de la côte 425 jusqu'à la côte 324 au nord ;
    • à l'est, depuis la côte 324 au nord, par une démarcation longeant le flanc d'une arête de montagne, orientée dans un axe nord-sud et s'épaulant au Mont Zucarello (1 045 m), puis suivant le lit du ruisseau de Rossi ;
    • au sud, par une ligne de crête quasi horizontale, orientée vers le village de Carchetto, passant par le sommet Pied'Olmo et la Pointe de Penta Scaglia (602 m), avant de rejoindre le lit du Fium'Alto sous le village de Stazzona.

    Hydrographie

    Son territoire occupe une partie du secteur oriental du bassin versant du Fium'Alto. Ce fleuve longe sa limite occidentale administrative, de la côte 425 jusqu'à la côte 324 au nord. Sur ce parcours, le Fium'Alto reçoit, sur sa rive droite, les eaux de deux petits affluents qui ont pour nom : ruisseau Casamuccia et ruisseau d'Aja Loro.

    « Malgré ma demi-cécité je descendis dans le lit du Fiumalto, long torrent qui roule à travers toutes ces montagnes et tombe dans la mer, afin de contempler un bloc superbe de ce vert de Corse que j'avais admiré, si bien travaillé, si brillant, dans la chapelle des Médicis de Florence. Je le lavai je le baignai, car on sait que l'eau donne un moment à ces riches minéraux l'éclat du plus parfait poli. Les vallées d'Orezza appelées avec enthousiasme par le savant ingénieur Gueymard, l'Élysée de la Géologie, produisent abondamment aussi bien que le torrent, ce plus beau de nos marbres qui pourrait servir à la construction des plus grandioses édifices et à la confection de vases, de tables, de candélabres les plus élégants. »

     Antoine Claude Valery in Voyages en Corse, à l'île d'Elbe et en Sardaigne, 1837 - tome I, p. 284-285.

    Le bassin hydrominéral d'Orezza

    La Castagniccia repose sur un substratum métamorphique, des formations du Quaternaire ancien et récent, constituant des réservoirs poreux, en particulier au voisinage des basses vallées des fleuves côtiers tel le Fium'Alto. Un nombre important de sources bicarbonatées ferrugineuses situées dans la région sédimentaire, constituent le bassin hydrominéral d'Orezza[4].

    « Le type est la source départementale ou sorgente sottana, dite d'Orezza ; mais ces sources sont nombreuses. Elles sont distribuées suivant deux groupements ; il y a celui de Rapaggio-Stazzona et celui des vallées d'Alezani et de Bravone. Elles sont toutes groupées le long d'une ligne orientée S. 7° E. suivant un anticlinal rompu à la charnière en pli-faille. Elles sont riches en acide carbonique libre et en fer à l'état de bicarbonate. Leur température varie entre 16 degrés (la Caldane) et 12 degrés (Pardina), soit sensiblement la température moyenne de l'année indiquant une profondeur de 40 à 50 mètres. Le débit pour toutes ces sources varie entre 90 et 100 litres à la minute. Elles sont dues à des eaux d'infiltration remontant par le pli-faille indiqué plus haut. »

     D. Hollande in Géologie de la Corse, Bulletin de la Société des Sciences historiques et naturelles de la Corse, janvier 1917 - p. 192.

    Climat et végétation

    Le village sous la neige en février 2017.

    Le village est entouré par de nombreux châtaigners, d'arbousiers, de fougères, de bruyères etc. Le climat est très doux en période estivale et peut être parfois très frais et humide durant la période automnale et hivernale.

    Accès routiers

    La commune est traversée par la route D 46 qui a sa jonction avec la D 506 à Osci (Stazzona). Elle dessert le hameau de Granajola puis le village de Rapaggio avant de se terminer à Tramica (Valle-d'Orezza), 1,7 km plus loin.
    Au sud, depuis la D 46, démarre la D 146 qui rejoint la D 71[Note 4] au sud de Carpineto.

    Transports

    La gare de Casamozza, gare la plus proche, est distante de 33,9 kilomètres par la route.
    Rapaggio se trouve à 36,7 kilomètres des gares de Ponte-Nuovo et Barchetta, et 37,1 kilomètres de la gare de Ponte-Leccia.

    Le village est distant, par route[5], de :

    Urbanisme

    Typologie

    Rapaggio est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[6],[7],[8].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bastia, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 93 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[9],[10].

    Vue générale du village.

    Jusqu'au XXe siècle, la commune était beaucoup plus peuplée que de nos jours. Au XIXe siècle sa population était d'une moyenne supérieure à 200 habitants, avec un pic de 619 habitants en 1872. Aussi, le village-même compte un bâti ancien de 39 maisons, construites au cours des XVIe siècle au XIXe siècle (Insee), entre 600 et 650 m d'altitude, avec son église datant de 1690, isolée au nord.

    À l'ouest du village, se situe le hameau de Granajola, où se trouve une remarquable maison de notable, le château Granajola[11],[12], avec sa chapelle funéraire[13], à l'état d'abandon.

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (100 %)[14].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[15].

    E Macinelle

    Macinelle est l'endroit où se trouve l'héliport le plus proche du village. Il se situe à quelques mètres au nord de Rapaggio.

    Chjesa

    Le quartier de l'église.

    Le quartier de l'église se situe à l'entrée nord du village. Il comprend principalement l'église paroissiale Notre-Dame-de-l'Assomption, la place du village et son monument aux morts et la salle polyvalente.

    A Tozza

    Le lieu-dit se situe dans la partie haute du village. Il comprend la mairie et un gîte.

    U Curtoghju

    Le Curtoghju si situe dans la partie basse du village.

    Risques naturels et technologiques

    De par sa couverture végétale, son sol schisteux instable, et les fortes précipitations de fin d'automne, la commune encourt des risques de feux de forêt et d'inondations. Le risque « séisme » y est très faible.
    Depuis la fin du siècle dernier, 4 inondations et coulées de boue ont fait l'objet d'arrêté de catastrophes naturelles des , , et [16].

    Toponymie

    En corse la commune se nomme Rapaghju.

    Histoire

    Antiquité

    Le site était fréquenté par les Romains qui appréciaient déjà l'eau d'Orezza pour ses vertus curatives. C'est aussi aux Romains, selon Émile Gueymard, géologue[Note 7], que nous devons la découverte de cette intéressante roche (la smaragdite, appelée aussi vert de Corse ou d'Orezza) que l'on la trouve notamment en blocs épars dans le lit des torrents descendant des pointes de Caldane, de Merza et du mont Muffrajo. Ils en orneront au XVIe siècle la chapelle des Médicis à Florence.

    Moyen Âge

    Le village médiéval est très ancien, comme le témoignent l'architecture des maisons ainsi que son église, dont la façade en pierre est apparente[1].

    Temps modernes

    Au XVIe siècle, vers 1520, la pieve d'Oreza, comptait environ 5 000 habitants. Elle avait pour lieux habités : la Campana, la Ponticagia, lo Fossato, le Bulianache, le Celle, lo Poggiolo, Nocario, Acqua Fredola, lo Zuccarello, l’Erbagio, lo Petricagio, le Verallese, Campo Rotundo, Campo Donico, Siliura, lo Pigiale, lo Pè di Oreza, Pozolo, la Casalta, Piano, lo Pèdelaciore, la Fontana, le Duchelagie, lo Satoio, Patrimonio, Pastorechia, Stazone, le Piazole, le Ghilardagie, le Francolachie, lo Pastino, Osto, le Pichiaragie, Casabuona, Marmurio, lo Pogile, Casinegri, lo Gallico, la Casanova, la Penra buona, la Parata, lo Pogio, , lo Pè di Petro, Tramica, le Pogie, Rapagio, Granagiolle, l’Olmo, Carpineto, Posatoio, Brosteco, lo Colle, Carcheto, lo Sorbello, lo Castello, lo Pè di Albertino, le Maistragie[17].

    • 1553 - Agostino Spinola, l'un des premiers gentilshommes de Gênes débarqué en Corse sur vingt-six galères avec mille soldats espagnols et deux mille italiens, après avoir défait et chassé ses ennemis, se conduisit comme s'il eût fait la guerre aux populations de ces montagnes, et non aux Français. Pour leur mettre sous les yeux un exemple terrible, il fit brûler et piller une partie de la piève de Rostino, une partie de celle d'Ampugnani et celle d'Orezza tout entière.
    • 1554 - Andrea Doria accorda pour vingt jours un sauf-conduit aux pièves d'Orezza, d'Ampugnani, de Bozio, de Vallerustie, de Rostino et de Casacconi, pour que leurs habitants pussent aller faire la moisson et s'en retourner librement. Les populations firent ainsi leur moisson sans être inquiétées.
    • 1556 - Sampiero Corso souleva sur son passage les populations, notamment dans la piève d'Orezza où des centaines d'hommes le rejoignirent. Il séjourna quelques jours dans la piève d'Orezza. Il est trahi par Fra Martino, un religieux du couvent qui informa Stefano Doria sur les mouvements de Sampiero. Découvert, Fra Martino sera emprisonné avant d'être relâché sur la demande de Fra Battista, supérieur général de la province.
    • 1558 - Alfonso, fils aîné de Sampiero, ayant appris que Luzio de la Casabianca qui avait été nommé capitaine par son père, avait fait sa soumission aux Génois et qu'il était à leur solde, fit élever un fort à l'Erbaggio d'Orezza pour défendre cette piève. Le capitaine génois Cristoforo de' Negri fut envoyé avec plusieurs compagnies dans la piève d'Orezza pour s'emparer du fort. Celui-ci fut enlevé sans gros efforts, les défenseurs s'étant retirés en escarmouchant du côté de Carpineto.
    • 1559 - Traité du Cateau-Cambrésis : la Corse est rendue à Gênes

    Au début du XVIIIe siècle, avant la grande révolte des Corses contre les Génois (1729-1769), Oresa[Note 8] faisait alors partie de la province génoise de Bastia et relevait de sa juridiction civile. « la pieue d’Orezza, che confina à mezzogiorno con quelle d’Allesani, e di Uallerustie : fà 3826.abitanti con 58.Uillaggi frà questi i principali sono Tramica, Piazale, Piè della Croce, Rapagio, Grana, Erbaggio, Parata, Querrino, Pastorechia, Fontana, Bustico, Colle, Carpineto, Uerdese, Fossetto, Piè d’Opartino, Nocaria, /222/ Campodenico, Stazzona, Piè d’Orezza, Carcheto, Castello, Sorbello, Campana, e Casanoua ; in questa Pieue euui un monastero di Frati minori. »[18].

    • 1768 - , après la cession de la Corse à la France par les Génois, l'île passe sous administration militaire française. Les circonscriptions administratives territoriales sont révisées. Rapaggio se trouvait dans la pieve d'Orezza.
    • 1789 - La Corse fait partie du royaume de France. Onze juridictions royales la composent : Aiacciu, Aleria, Bastia, Bonifaziu, Calvi et Balagna, Capicorsu, Corti, A Porta d’Ampugnani, Nebbiu, Sartè et Vicu.
    • 1790 - , par décret la Corse est partagée en neuf districts (ex-juridictions) : Bastia, Oletta, A Porta, Cervioni, Corti, l'Isula Rossa, Aiacciu, Tallà et Vicu. Le district est partagé en cantons (ex-pievi), le canton en communes. Le , peu après la Révolution française, est créé le département de Corse.
    • 1793 - Le département de El Golo (l'actuelle Haute-Corse) est créé. La commune se trouvait dans le district de Corte (qui devient en 1801 l'arrondissement de Corte). Elle portait le nom de Rapaggio (An II). Le canton est celui d'Orezza.
    • 1794-1796 : l'île devient le Royaume de Corse (plus communément royaume anglo-corse).
    • 1801 - On retrouve le même nom au Bulletin des lois.
    • 1828 - Le canton d'Orezza devient le canton de Piedicroce[19].

    Époque contemporaine

    • En 1954, et ce jusqu'en 1973, Rapaggio formait le canton de Piedicroce avec les communes de Brustico, Campana, Carcheto, Carpineto, Monacia d’Orezza, Nocario, Parata, Piazzole, Piedicroce, Piedipartino, Pied’Orezza, Stazzona, Valle d’Orezza et Verdese.
    • En 1973, fusion des cantons de Piedicroce et de Valle-d'Alesani pour former le canton d'Orezza-Alesani.
    • 2014 - Par suite d'un redécoupage territorial, Rapaggio intègre le canton de la Castagniccia.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
        Jean-Martin Cristofari    
      mars 2001 Pasquin Pieri DVG Retraité
    mars 2001 En cours Stella Pieri DVG Fonctionnaire
    Les données manquantes sont à compléter.

    Rattachements administratifs et électoraux

    Rapaggio relève du tribunal d'instance de Bastia, du tribunal de grande instance de Bastia, de la cour d'appel de Bastia, de la cour d'assises de Bastia, du tribunal pour enfants de Bastia, du conseil de prud'hommes de Bastia, du tribunal de commerce de Bastia, du Tribunal des affaires de la Sécurité Sociale de Bastia, du Tribunal paritaire des baux ruraux de Bastia, du tribunal administratif de Bastia et de la cour administrative d'appel de Marseille[20].

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[22].

    En 2018, la commune comptait 26 habitants[Note 9], en augmentation de 18,18 % par rapport à 2013 (Haute-Corse : +5,69 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
    197196212193203188212192201
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    201217619224187203159161164
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    1501401261147975895861
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2018
    402731141017202526
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[23].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    Il n'y a pas d'établissement scolaire à Rapaggio. Un service de ramassage scolaire est en place ; tous les jours les quelques enfants scolarisables, sont conduits jusqu'à Piedicroce, village distant de 7,6 km, où l'école élémentaire n'a plus qu'une classe unique depuis la rentrée 2017-2018.

    Manifestations culturelles et festivités

    La fête patronale du village se déroule le pour célébrer la Sainte-Marie. Le soir du est organisé le feu de la Sainte-Marie suivi d'un bal sur la place du village.

    Santé

    Le centre hospitalier général de Bastia se situe à 54 km.
    Il n'y a pas de médecin sur place ; les plus proches ont leur cabinet à Folelli, Penta-di-Casinca, Santa-Lucia-di-Moriani voire Cervione, localités respectivement distantes de 23 km, 26 km, 30 km et 34 km. Les infirmiers les plus proches se trouvent à Morosaglia et à Casabianca, villages distants respectivement de 23 km et de 20 km.

    Cultes

    Célébrations de la Sainte-Marie le et feu le soir du .

    Économie

    La source d'Orezza.

    La principale richesse de Rapaggio est son bassin hydrominéral. Surgente Suttana, la source départementale d'Orezza, ferrugineuse et carbogazeuse, est la plus célèbre des eaux minérales corses. Connues depuis l'Antiquité, les eaux d'Orezza sont reconnues d'intérêt public par décret impérial le . Elles connaissent leur apogée au cours des XIXe et XXe siècles. Leur exploitation est arrêtée en 1995. En 1998, l’exploitation de la source Surgente Suttana est reprise, avec modernisation du site[24].

    En 1837, dans son ouvrage Voyages en Corse, à l'île d'Elbe et en Sardaigne, tome I p. 25, Antoine Claude Valery écrivait : « Les eaux ferrugineuses et gazeuses d'Orezza malgré leurs prodiges manquent de maison, et se prennent rustiquement sous des tentes de feuillage. Leurs propriétés sont vraiment innombrables selon les médecins : apéritives, diurétiques, toniques, elles passent encore pour efficaces contre les affections chroniques de l'estomac, l'atonie, les maladies cutanées, la goutte, l'hystérie, les obstructions et les hémorroïdes. Tel est le montant de ces eaux que, prises à la source, elles brisent les bouteilles ou font sauter le bouchon ».

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Le monument aux morts.

    Maisons

    Le village de Rapaggio est composé de vieilles maisons, construites en schiste, moellon et enduit, avec couvertures d'ardoise, durant les XVIe siècle au XIXe siècle. Sur un bâti de 39 maisons (INSEE), 30 ont été repérées et 7 étudiées. Ces dernières sont reprises à l'inventaire général du patrimoine culturel[25].

    Parc du palais Granajola

    Le parc du palais Granajola au lieu-dit Orezza, daté du XIXe siècle, propriété du département, est repris à l'inventaire général du patrimoine culturel[26].

    Ancien établissement thermal

    L'ancien établissement thermal à Acqua acitosa, est actuellement l'usine de mise en bouteilles des eaux minérales. Il date de la première moitié du XIXe siècle. Il était en activité jusqu'au milieu du XXe siècle. Il est réutilisé par une usine de mise en bouteilles des eaux minérales jusque dans les années 1990. Son activité est reprise en 2000. Propriété privée, il figure à l'inventaire général du patrimoine culturel[27].

    Église paroissiale Notre-Dame-de-l'Assomption

    L'église paroissiale Notre-Dame-de-l'Assomption de Rapaggio vue de l'intérieur.
    Campanile de l'église paroissiale Notre-Dame-de-l'Assomption de Rapaggio.

    L'église paroissiale date de 1690. Elle a été reconstruite au milieu du XVIIIe siècle. C'est un édifice de plan allongé, au chevet à pans coupés, avec une nef voûtée en berceau à lunettes, prolongée par une abside voûtée en cul-de-four. Le chœur est séparé par une balustrade en marbre. Elle est dotée d'une tour-clocher à cinq niveaux, couronnée d'un dôme. Propriété publique, elle figure à l'inventaire général du patrimoine culturel[28].

    Parc naturel régional

    Les sentiers de Castagniccia au départ de Rapaggio.

    Rapaggio est une commune adhérente au parc naturel régional de Corse, dans son « territoire de vie » appelé Castagniccia[29].

    ZNIEFF

    La commune est concernée par une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique de 2e génération :

    Châtaigneraies de la Petite Castagniccia

    Rapaggio fait partie des 43 communes concernées par la zone qui couvre une superficie totale de 10 559 ha. Cette zone s'étend sur le territoire appelé localement « la petite Castagniccia », dont 60 % sont couverts par les châtaigneraies. Elle fait l'objet de la fiche ZNIEFF 940004146 - Châtaigneraies de la Petite Castagniccia, 2e génération[30].

    Site géologique

    Sources ferrugineuses et carbogazeuses d'Orezza

    Rapaggio possède un site anthropique de surface nommé « Sources ferrugineuses et carbogazeuses d'Orezza ». Ce site d'une superficie de km2, se trouve sur la rive droite du Fium’Alto, au milieu de châtaigniers. Il comporte de nombreuses émergences froides carbogazeuses (Surgente, La Porta, Piana, Soprana, Croce, etc.) de type ferrugineux calcique. Il est repris à l'inventaire national du patrimoine naturel sous la fiche « CSC0008 - Sources ferrugineuses et carbogazeuses d'Orezza »[31].

    Personnalités liées à la commune

    Notes et références

    Notes

    1. par opposition à l'« au-delà des monts » (Pumonte) ou Corse granitique au sud-ouest
    2. Sous l'expression de « schistes lustrés », on comprend des roches appelées calcschistes, c'est-à-dire des roches calcaires qui renferment de la séricite, de la chlorite, de la calcite, du quartz, des substances argileuses et même charbonneuses. On y trouve encore des amphibolites, des schistes à glaucophane, des chloritoschistes, des séritoschistes, des talcschistes, des micaschistes, de faux gneiss, le tout avec nombreux éléments accessoires. Il y a aussi des variétés de cipolins, soit des calcaires cristallins rubanés et plissotés ; des schistes amphiboliques également rubanés et plissotés. En réalité, les schistes lustrés comprennent un amalgame de roches pas toujours facile à définir nettement. Il y a cependant une donnée assez caractéristique à citer : c'est la présence de roches vertes dites intrusives qui leur ont fait donner le nom de « Pietre verdi ». En Corse, les sédiments appelés schistes lustrés, bien que correspondant à la série trias-jurassique, ne sont pas situés dans un géosynclinal représentant celui du Piémont.|D. Hollande in Géologie de la Corse, p. 51.
    3. Le ruisseau d'Andegno est un affluent du Fium'Alto, avec lequel il conflue en aval du gué « à cheval » sur Piedicroce et Monacia-d'Orezza.
    4. La D 71 relie la T20 depuis Ponte-Leccia (Morosaglia) à la T 10 à Prunete (Cervione) en traversant de très nombreux villages de la Castagniccia.
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. 1820-1821. Émile GUEYMARD, auteur de Voyage géologique et minéralogique en Corse 1820-1821, manuscrit. Un extrait a paru dans les Annales des Mines en 1821.
    8. Orezza s'écrivait Oresa sur les cartes génoises de l'époque.
    9. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Castagnicca, Mare e Monti, p. 13.
    2. D. Hollande in Géologie de la Corse, Bulletin de la Société des Sciences historiques et naturelles de la Corse - Éditeur Veuve Ollagnier Bastia, janvier 1917 - p. 117.
    3. Sandre, « Fiche cours d'eau - Ruisseau d'Andegno (Y9310520) » (consulté le ).
    4. BRGM : Carte géologique France (1/50000), feuille Cervione - 1994 par G. Guieu., M.D. J.N. Mathely, C. Bercovici, P. Gaviglio (1994).
    5. ViaMichelin.fr
    6. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    7. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    8. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
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    10. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    11. Notice no IVR94_992B3189ZA, base Mémoire, ministère français de la Culture.
    12. Notice no IVR94_992B3188ZA, base Mémoire, ministère français de la Culture.
    13. Notice no IVR94_992B3186ZA, base Mémoire, ministère français de la Culture.
    14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    15. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    16. CORSE : Éléments pour un dictionnaire des noms propres
    17. Francesco Maria Accinelli in L’histoire de la Corse vue par un Génois du XVIIIe siècle - Transcription d’un manuscrit de Gênes - ADECEC Cervioni et l’Association FRANCISCORSA Bastia 1974
    18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    19. « Annuaire des juridictions d'une commune », sur le site du ministère de la Justice - Justice en région (consulté le ).
    20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    21. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    23. Site officiel Orezza
    24. Notice no IA2B001031, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    25. Notice no IA2B001298, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    26. Notice no IA2B001040, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    27. Notice no IA2B001032, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    28. Le Parc naturel régional de Corse sur le site de l'INPN
    29. ZNIEFF 940004146 - Châtaigneraies de la Petite Castagniccia sur le site de l’INPN..
    30. Les Sources ferrugineuses et carbogazeuses d'Orezza sur le site de l'INPN

    Voir aussi

    Bibliographie

    • G. Guieu., M.D. J.N. Mathely, C. Bercovici, P. Gaviglio in Carte géologique France (1/50000), feuille Cervione - 1994 (ISBN 2-7159-2111-X)
    • Émile Gueymard, in Voyage géologique et minéralogique en Corse, 1820-1821. Bull Société des Sciences historiques et naturelles de la Corse, fascicules 31 et 32, 1883.

    Articles connexes

    Liens externes

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