Révolte des Boxers

La révolte des Boxers (chinois traditionnel : 義和團起義 ; chinois simplifié : 义和团起义 ; pinyin : Yìhétuán Qiyi ; litt. « mouvement de l'union de la justice et de la concorde »), ou révolte des Boxeurs, ou guerre des Boxers, organisée par les Poings de la justice et de la concorde, société secrète dont le symbole était un poing fermé, d'où le surnom de Boxers[1] donné à ses membres en Occident, se déroula en Chine, entre 1899 et 1901.

Révolte des Boxers
Informations générales
Date
Lieu Chine
Issue Victoire de l'Alliance.
Protocole de paix Boxer.
Discrédit de la dynastie Qing.
Belligérants
Huit nations
Commandants
Forces en présence
  • 20 840
  • 13 150
  • 12 020
  • 3 520
  • 3 420
  • 2 580
  • 900
  • 296

Total : 56 726
  • 300 000
  • 70 000

Total : 370 000
Pertes
2 500 militaires
526 civils étrangers
Environ 30 000 Chinois chrétiens
20 000 militaires
Pertes des Boxers inconnues, mais le mouvement est anéanti

Révolte des Boxers

Batailles

Bataille des forts de Taku
Bataille de Tien-Tsin
Bataille de Pékin

Ce mouvement, initialement opposé à la fois aux réformes, aux colons étrangers et au pouvoir féodal de la dynastie mandchoue des Qing, fut utilisé par l'impératrice douairière Cixi contre les seuls colons, conduisant à partir du au siège des légations étrangères présentes à Pékin, l'épisode des « 55 jours de Pékin », qui s'acheva par la victoire des huit nations alliées contre la Chine (Autriche-Hongrie, France, Allemagne, Italie, Japon, Russie, Royaume-Uni et États-Unis).

Venant après la guerre sino-japonaise de 1894-1895, perdue par la Chine, cette nouvelle défaite constitue un jalon supplémentaire dans le combat qui oppose conservatisme et colonialisme à réformisme et indépendance, dans la Chine du XIXe siècle. Cet antagonisme se clôt par la chute de la dynastie Qing en 1912 et la création de la République de Chine.

Les causes

Un Boxer, photographié en 1900 durant la révolte.

Les premiers Européens arrivent en Chine avec les jésuites et les Portugais de Macao, et au XVIIe siècle avec les lazaristes. Mais c’est surtout au début du XIXe siècle qu’ils commencent à arriver, malgré le décret impérial de l’interdiction de la religion chrétienne en 1724.

À la fin du XVIIIe siècle, les catholiques (avec les Missions étrangères de Paris[2]) et les lazaristes ont déjà plusieurs maisons en Mandchourie ; du côté protestant, Robert Morrison se fait passer pour un membre de la compagnie des Indes en 1807, suivi de quelques autres Britanniques. Les Américains arrivent dans les ports ouverts à partir de 1830. Le fameux père Huc accomplit son voyage en Chine, en Mongolie et au Tibet en 1844-1846. Puis à partir de 1860, les missionnaires apportent la base de la médecine moderne, ainsi que des écoles de type européen, combattant ainsi le confucianisme. Vers 1900, on compte plus d'un million de convertis. Pour convertir les populations locales, les missionnaires adaptaient la Bible en la traduisant en langue vernaculaire. Mais les imprécisions de ces traductions contribuent à diffuser une doctrine confuse. Un problème supplémentaire était que la conversion d'un homme entraînait la mise au ban de la société des membres de sa famille non convertis[3], les Chinois les appelaient les « chrétiens du riz »[4] (convertis pour manger).

L'activité missionnaire d'Occidentaux implantés sur le territoire chinois provoque des réactions d’hostilité et de persécution. Les révoltes anti-occidentales se traduisent par des attaques contre les missions étrangères, les « chrétiens du riz », ainsi que contre toutes les technologies importées d’Occident (lignes de télégraphe et voies de chemin de fer), essentiellement dans le nord-est du pays, où les puissances européennes et japonaise avaient commencé à étendre leurs concessions.

Les grandes nations impérialistes occidentales, la Grande-Bretagne, l’Allemagne, la Russie, la France, la Belgique, puis les États-Unis, sont toutes désireuses d’ouvrir la Chine à leurs marchandises (opium compris, dans le cas de la Grande-Bretagne) et aspirent toutes à se créer une sphère d’influence, leur garantissant un accès privilégié au territoire chinois. L'envoi de corps expéditionnaires entraîne deux conflits entre les Occidentaux et le pouvoir impérial chinois, les guerres de l’opium. Ces guerres sont menées par la Grande-Bretagne, secondée en 1860 par la France. Le traité de Nankin constitue le premier des « traités inégaux », cédant des ports, des quartiers, comme à Shanghaï, l'administration de régions aux puissances coloniales européennes et aux Américains[N 1].

La multiplication de ces humiliations accélère la crise sociale et économique de la Chine, et renforce les velléités réformatrices des élites lorsqu’elles prennent conscience de l’archaïsme militaire, économique et politique de la Chine.

Enfin, la défaite contre les Japonais en 1895, face à une petite nation asiatique perçue jusque-là par les Chinois comme secondaire, se solde par le traité de Shimonoseki, aux termes duquel la Chine perd les îles Pescadores, Taïwan, et la région de Port-Arthur, ainsi que sa suzeraineté sur la Corée ; à ces pertes territoriales s’ajoutent de lourds dommages de guerre à payer au Japon[N 2]. Cette grave défaite ne fait que renforcer le sentiment de frustration et la xénophobie de la population chinoise.

Les origines du mouvement

La dualité des courants de pensée modernistes en Chine

Après la défaite face au Japon, de nombreux intellectuels prennent conscience de l'absence d'une politique de modernisation adéquate qui aurait permis de lutter à armes égales contre lui. D'abord ce mouvement se développe dans les grands centres urbains, provoquant une division au sein des cercles intellectuels, puisque l'aristocratie conservatrice se renforce en parallèle[réf. nécessaire].

La Chine voit alors s'opposer deux courants de pensée moderniste :

  • Le premier est anarchiste, révolutionnaire, rejetant la dynastie mandchoue, et n'adhérant pas à l'idéologie de Confucius. Le principal groupe est la Société pour la régénération de la Chine, animé par Sun Yatsen[réf. nécessaire].
  • Le deuxième courant, le plus important, est libéral, et souhaite s'associer au pouvoir pour appliquer un programme de modernisation. Son idéologie se base sur le syncrétisme intellectuel Chine-Occident[réf. nécessaire]. Les membres étudient alors les textes confucéens légitimant leurs choix. Kang Youwei est le chef de file du groupe, avec l'aide de son disciple Liang Qichao, il permet au mouvement de s'étendre dans la sphère publique grâce aux nombreuses associations et au dynamisme des notables ayant de l'influence sur la population.

Les premiers effets de la modernisation se font sentir à partir de 1890, lorsque les ports s'ouvrent de plus en plus, la bureaucratie commence à se spécialiser comme en Occident, et les lettrés du mouvement réformiste forment un système de références intellectuelles et idéologiques. Le mouvement de 1889 est influencé par l'école de Hanxue qui met l'accent sur les aspects non conformistes[Lesquels ?] de la pensée confucéenne et invite à un regard critique sur l'ordre établi.

Le porte-parole du mouvement, Kang Youwei (18581927) s'intéressait en même temps à la pensée de l'Occident[N 3]. Quelques semaines après la signature du traité de Shimonoseki, profitant de l'émotion générale il présente directement à la cour une pétition demandant des réformes profondes, signée par des milliers de lettrés. D'ailleurs ces intellectuels arrivent à atteindre les sphères du pouvoir avec la bénédiction de l'empereur Guangxu qui apprécie les propositions de Kang Youwei visant à réformer, à rénover l'armée, l'économie avec le capitalisme, l'éducation en envoyant des étudiants à l'étranger, la justice avec la création d'un code civil se différenciant de la coutume, à créer une constitution et une assemblée nationale de lettrés.

Au printemps 1898 alors que les pays étrangers augmentent leur pression politique sur la Chine, Kang Youwei est appelé par le jeune empereur qui s'entourait d'une équipe de brillants novateurs chinois notamment Liang Qichao, fondateur de la presse moderne chinoise. Ils s'attirent les foudres des ultra-conservateurs, qui entourent l'impératrice douairière Cixi, et celle des réformateurs modérés. Trois mois après l'arrivée de Kang Youwei à la cour, l'armée met fin aux 100 jours de 1898 et fait décapiter les réformateurs[5].

Mais les changements apportés par la modernisation engendreront aussi une réaction anti-réformiste, qui finira par l'emporter, favorisant ainsi l'expansion du mouvement des Boxers.

La naissance du mouvement des Boxers

Les Boxers est le nom donné par les Occidentaux à la secte du Yìhéquán (義和), « Les Poings de la justice et de la concorde », plus tard appelée Yìhétuán (義和), « Union de la justice et de la concorde » car, pour faire face aux forces de police des concessions étrangères, elle entraînait ses adhérents aux arts martiaux, à la boxe chinoise tout particulièrement, et à des pratiques mystiques, leur permettant — croyaient-ils — d'être invulnérables aux balles[6]. Leur but initial était la lutte contre la dynastie mandchoue des Qing[7].

Le mouvement des Boxers, qui s'inscrit aussi dans la tradition des sociétés secrètes en Chine, est créé au début des années 1890 et semble sortir tout droit du passé de la Chine : il descend sans doute de la rébellion des Paumes des huit trigrammes, ayant eu lieu en 1813[8]. Celle-ci avait également pris ses sources dans le désespoir de la masse paysanne, touchée par la crise économique provoquée par la croissance démographique.

La composition de ce mouvement est populaire, les membres de ce groupe, dans une Chine majoritairement rurale, étant essentiellement des ouvriers agricoles, mais au fur et à mesure s'ajoutent des bateliers, des porteurs, des artisans ruinés…Souvent issus des classes les plus pauvres de la société chinoise, les Boxers sont enclins à des actions radicales. Ce mouvement est également opposé aux agissements des colons et aux passe-droits qu'ils s'octroient.

Déroulement de la révolte des Boxers

Le début d'un conflit ouvert

Une compagnie de Boxers à Tianjin (alors orthographié Tien-Tsin en France).
L'impératrice douairière Cixi.

Le meurtre de deux missionnaires allemands en dans le Shandong, par une société secrète chinoise, fut l'un des éléments déclencheurs de la crise. Li Ping-heng, le gouverneur de la province, qui soutenait secrètement le mouvement par anti-christianisme, fut remplacé à la demande des Occidentaux. Yu-Hsien, nouveau gouverneur du Shandong, s'avéra cependant soutenir également les actions contre les Occidentaux et les chrétiens[9].

Cet événement amena la prise du port de Qingdao (alors orthographié Tsingtao en Europe) par l'Allemagne, afin de concurrencer Hong Kong et d'établir une base pour son escadre d'Asie (Ostasiengeschwader), et provoqua l'octroi de concessions par la Chine qui fut rapidement suivi par les Russes avec Port-Arthur (aujourd'hui Lüshun), les Français avec Fort-Bayard (aujourd'hui Zhanjiang), et les Britanniques avec Port-Edward (aujourd'hui Weihai), poussant un peu plus les feux nationalistes et xénophobes parmi la population.

La révolte pouvait aussi être la conséquence d'une haine anti-réformiste. En effet l'arrivée des Européens était également marquée par la naissance d'une nouvelle intelligentsia et un profond bouleversement politique. Ainsi après la défaite contre le Japon, de nombreux intellectuels avaient pris conscience du fait que le pays manquait d'une politique de modernisation adéquate face à la montée en puissance du Japon. Les tentatives de réformes, soutenues par l'empereur Guangxu, avaient cependant été écrasées dans l'œuf avec la fin de la Réforme des Cent Jours. Le coup d'État de l'impératrice Cixi (selon l'orthographe française de l'époque : Tseu-Hi), avec la complicité de Yuan Shikai, commandant de la Nouvelle Armée, avait abouti à la mise aux arrêts de l'empereur et à une campagne d'épuration contraignant notamment Kang Youwei, dont le frère avait été exécuté, à l'exil.

Les Boxers sortirent de l'ombre en , prêchant ouvertement dans les rues sous le slogan « Renversons les Qing, détruisons les étrangers ». Après un dernier accrochage avec les troupes impériales chinoises en , l'activité des Boxers se concentra contre les missionnaires et leurs convertis, considérés comme des agents à la solde des « diables étrangers ». Les Boxers détruisirent des lignes télégraphiques et des voies ferrées, mirent à sac les églises catholiques, tuant des missionnaires et des religieuses, et massacrant des Chinois convertis. La cour impériale était divisée au sujet des Boxers. Yu-Hsien, renvoyé de son poste de gouverneur du Shandong sous la pression des Occidentaux et remplacé par Yuan Shikai, se rendit à la cour et convainquit plusieurs membres de l'entourage de l'impératrice douairière Cixi, dont le Prince Duan, le Prince Chuang et le général Kang-i, d'apporter leur soutien au mouvement. La faction la plus conservatrice du système impérial Qing décida d'utiliser les Boxers comme une arme contre les puissances étrangères[9], malgré la vive opposition de Yu Lu, vice-roi du Shandong, et de Yuan Shikai[10].

En , un édit de l'impératrice reconnut les sociétés secrètes. À partir de , la cour impériale organisa des groupes de Boxers en milices à Pékin. Les princes Duan et Chuang, et le général Kang-i, furent officiellement nommés à la tête des groupes de Boxers présents dans la capitale[11].

Le , des troupes de Boxers commencèrent à arriver en masse à Pékin[12]. La sécurité de la capitale était désormais assurée par le Prince Duan et les forces armées impériales n'intervinrent donc pas pour les arrêter. Dans les jours suivants, près de 450 hommes de troupes occidentaux pénétrèrent dans la capitale chinoise pour protéger les délégations étrangères. La révolte atteignit son paroxysme : les insurgés étaient désormais soutenus ouvertement par des éléments du pouvoir et changèrent leur slogan en « Soutenons les Qing, détruisons les étrangers ».

Le siège des légations occidentales de Pékin

Scène du meurtre du baron von Ketteler, qui marqua le début des « 55 jours de Pékin ».
Photographie prise vers 1902.
Les Boxeurs chinois, (couverture du Petit Parisien illustré du 17 juin 1900).
Plan du quartier des légations.

L'enchaînement des événements

  • le 2 juin, l'hostilité de la population et des Boxers est telle que les colons sont obligés de mettre en place un périmètre de sécurité autour des légations ;
  • le , le ministre japonais Sugiyama Akira est assassiné ;
  • le 17 juin, les troupes impériales chinoises se joignent aux Boxers pour attaquer les légations ;
  • le , l'assassinat du baron allemand von Ketteler cristallise l'ouverture du conflit ; le siège des légations commence.

L'atmosphère du siège

L'atmosphère est tendue. Les assiégés, font face à des milliers de Chinois criant Sha ! Sha ! Cho ! Cho ! « Tue ! Tue ! Brûle ! Brûle ! »[13]. Les membres des légations connaissent le sort réservé aux prisonniers, tel le professeur américain Francis Hubert James, se faisant capturer sur le chemin pour rejoindre la légation britannique[14]. Il est torturé pendant trois jours, décapité, et sa tête finit par être exposée sur l'une des portes de la cité.

La faim est aussi source de crainte, puisqu'à la fin du siège, les réfugiés chinois se nourrissent de racines, de feuilles et de l'écorce des arbres. Pour les soldats, c'est la peur d'un débordement qui signifierait la fin, la peur du manque de munitions face à ces Boxers persuadés que les balles sont sans effet sur eux[15] ; par ailleurs, ils n'ont aucune nouvelle de la colonne de l'amiral Seymour, qui, lui-même en difficulté à Tien-Tsin, ne se hâte pas, sur la foi de fausses informations selon lesquelles l'ensemble des légations auraient été massacrées. Pour finir, la peur croît avec la chaleur, l'atmosphère lourde provoquée par l'humidité, l'odeur des cadavres, et la vision des nombreux incendies.

Le siège des légations de Pékin donne lieu à de multiples légendes. À Londres, on projette de faire célébrer, à la cathédrale Saint-Paul un service à la mémoire des assiégés, qui selon une dépêche provenant de Shanghai auraient tous été massacrés. De multiples dessins décrivaient des moments de lutte acharnée, alors qu'il n'en était rien sur le terrain[réf. nécessaire].

En ce qui concerne la diffusion des événements, la Gazette de Pékin les retransmettait quotidiennement, mais les informations en étaient falsifiées[réf. nécessaire].

Une action d'éclat

Jean-Jacques Matignon, médecin des légations de France, dont la défense avait été confiée au lieutenant de vaisseau Eugène Darcy, du croiseur d'Entrecasteaux[16] décide le 15 juin d'aller sauver le père Addosio et ses fidèles, assiégés par les Boxers à l'église du Nan-T'ang. Pour cette expédition, il prépare un commando composé de douze hommes, Français et Italiens. Ils partent dans les rues désertes le matin, et un premier assaut a lieu à l'hôpital près de l'église. Arrivés au boulevard de l'Église, ils sont encerclés par les Boxers et l'armée régulière, que quelques coups de feu font cependant reculer, et le commando peut se dégager. Pendant ce temps, les assiégés de l'église ont réussi à se réfugier dans des maisons. Le commando Matignon est ensuite accueilli par des démonstrations de gratitude de la part des chrétiens chinois, et recueille environ 80 réfugiés, dont certains gravement blessés[réf. nécessaire].

L'Alliance des huit nations

Militaires de l'Alliance des huit nations pendant la Guerre des boxers, avec leurs drapeaux navals respectifs, de gauche à droite : Italie, États-Unis, France, Autriche-Hongrie, Japon, Allemagne, Russie et Royaume-Uni. Impression japonaise, 1900.
Les signatures sur le protocole mettant fin au conflit en 1901.
Les armées étrangères à Pékin.
  • Libération du Quartier des légations : le , le conflit entre la cour impériale et les puissances étrangères est ouvert, par l'assassinat du baron allemand von Ketteler. Dès le 10 juin cependant, un corps expéditionnaire avait été constitué, sous le commandement du vice-amiral britannique Lord Seymour, à la tête d'une petite armée de 2 100 hommes environ[17]. Face à une forte opposition, il est contraint de se replier sur Tien-Tsin le  ; là, les Alliés résistent, sans avoir un sentiment d'urgence, car ils croient, sur de faux rapports, que tous les habitants des légations ont été massacrés. L'annonce par un messager de la survie de la colonie, et de l'urgence à leur porter secours, constitue une forte surprise. Ce n'est que le 4 ou que les Alliés peuvent se remettre en marche avec l'armée de 20 000 hommes rassemblée en hâte pour aller secourir les légations assiégées. Formée pour moitié de troupes japonaises, elle comprend des troupes issues de l'ensemble des huit nations alliées pour l'occasion[N 4] (empire du Japon, Empire allemand, Autriche-Hongrie, États-Unis, France, royaume d'Italie, Royaume-Uni, empire de Russie), cette force importante permet à son commandant, le général britannique Sir Alfred Gaselee, de marcher sur Pékin. Il prend le contrôle de la ville le 14 août, non sans avoir dû livrer plusieurs batailles majeures contre les forces chinoises : à Peitsang le , à Yang Tsun le , et enfin à Tongzhou le . Les légations sont libérées après l'épisode dit des 55 jours de Pékin[18].
  • Représailles par les Occidentaux : après la libération des légations, les militaires, les colons, choqués par la présence de corps mutilés, empalés, de têtes placées en pyramide, et les innombrables cadavres de Chinois chrétiens souillant les eaux des puits, et en état de décomposition dans les fossés, tuent les personnes accusées d'être Boxers par milliers, pillent des palais et se font photographier sur le trône impérial[réf. nécessaire].

Un mois après la chute de la capitale impériale, l'effectif allié atteint les 100 000 hommes, dont 15 000 Français et 18 000 Allemands[réf. nécessaire]. Le comte allemand Alfred von Waldersee prend la direction des opérations à la mi-octobre, et organisera plusieurs opérations de « nettoyage » dans la région au cours des mois suivants. D’ au printemps 1901, les troupes allemandes montent plusieurs dizaines d’expéditions punitives dans l’arrière-pays durant lesquelles une violence exemplaire et unique par son ampleur se déploie. Assassinats, viols, pillages, destructions de biens frappent sans discrimination de statut, de sexe ou d'âge. Cette terreur commanditée par l’empereur Guillaume II lui-même a pour but ouvertement revendiqué d’imposer le respect aux Chinois et de prévenir toute autre révolte.

  • Signature du protocole de paix : les conséquences de ce drame sur la Chine peuvent être présentées comme l'agonie d'un vieux monde. Toute la population a soutenu ce mouvement, et lorsque l'impératrice douairière fuit son refuge de la Cité interdite, elle garde toujours la faveur populaire. Elle fuit en s'habillant en paysanne[19], suivie de ses sujets dans trois chariots, en devant traverser la « porte de la victoire ». Elle se réfugie à Xi'an, la capitale du Shaanxi, le . Le , les autorités chinoises acceptent de dissoudre la Société des Boxers[20]. Afin d'apaiser les puissances étrangères, l'impératrice Cixi donne l'ordre aux troupes impériales de participer à la répression des Boxers. L'Alliance propose un protocole de paix humiliant, signé à Pékin le [21].
    Les principales clauses prévoyaient : le paiement d'une indemnité de 67,5 millions de livres sterling pendant 39 ans, deux « missions de repentance », l'une envers l'Allemagne à cause du meurtre du baron von Ketteler, et l'autre envers le Japon à cause du meurtre du ministre Sugiyama, l'exécution ou le bannissement d'un certain nombre de « responsables » chinois, l'interdiction d'importer des armes, la destruction des forts de Taku, l'expansion des légations, et l'occupation militaire d'un certain nombre de zones[22].
Vue cavalière du théâtre des opérations du corps expéditionnaire des huit puissances.
Légende : de Taku à Tientsin 41 km, de Tientsin à Pékin 120 km, de Tientsin au pont de Yangtsun 25 kilomètres.

Chronologie de la révolte des Boxers

  •  : meurtres de deux missionnaires allemands, déclenchant l'occupation du port de Tsingtao par les Allemands.
  •  : les Boxers manifestent dans les rues au cri de « Renversons les Qing, détruisons les étrangers », affirmant donc le caractère du mouvement « anti-Qing » à ses débuts.
  • , 1899 : l'explorateur français Charles-Eudes Bonin, qui venait de rendre visite au roi de Dzoungar (ancien Khanat dzoungar, rattaché à l'Empire toungouse des Qing vers 1756, situé en Dzoungarie) sur le territoire mongol du plateau d'Ordos, adresse à Stephen Pichon, ministre plénipotentiaire de France à Pékin, un courrier l'informant « que le roi lui fit savoir en particulier qu'en raison des troubles prochains qu'il prévoyait, il lui serait difficile, malgré sa bonne volonté, d'assurer la protection et d'empêcher la destruction des stations catholiques établies sur son territoire pour cette année et l'an prochain et qu'il demandait, le cas échéant, à ce qu'on ne le rendit pas responsable ». Cette lettre de Bonin du est un document précurseur, le premier d'un épais registre intitulé Le livre jaune de la Chine remis aux parlementaires français le [23].
  •  : accrochage entre les troupes Qing et les Boxers.
  •  : l'impératrice Cixi (Tseu-Hi) demande de faire la différence entre les bons (ceux qui reconnaissent la dynastie) et les mauvais membres de la secte des Boxers, détournant ainsi l'hostilité des Boxers vers les seuls Occidentaux.
  •  : Stephen Pichon, est informé du commencement des émeutes. Le massacre des chrétiens a déjà commencé.
  •  : une petite troupe de fusiliers marins, dont ceux du navire français Entrecasteaux arrive à Pékin, et peut constater la montée de l'hostilité populaire[24].
  •  : autour des légations se forment de faibles garnisons pour établir un périmètre de sécurité.
  •  : les ministres des légations décident de se consulter et d'unir leurs forces, alors que les Boxers se réunissent par centaines en s'enivrant de slogans et de discours haineux contre les « diables étrangers ». Ils commencent la « chasse » aux chrétiens, obligés de se réunir dans la légation britannique, se trouvant au milieu de la mini-cité.
  •  : l'impératrice licencie en masse les soldats de l'armée régulière pour qu'ils puissent se joindre aux Boxers. Les Chinois provoquent désormais les Européens en les insultant.
    Le ministre japonais Sugiyama se fait massacrer par la population en voulant accueillir un convoi officiel. Les négociations avec le ministère des Affaires étrangères chinois sont désormais impossibles, surtout après la nomination de l'ultra-conservateur Touan, personnage ne croyant qu'en la bravoure et soutenu par les Boxers.
  • 16- : seconde bataille des forts de Taku, qui provoque la victoire des Alliés, mais aussi l'attaque de l'expédition Seymour par les militaires de l'armée régulière chinoise.
  •  : le baron von Ketteler est assassiné (par un soldat Qing, et non par un Boxer[25]) en voulant apporter un message à la Cité interdite. Le siège des légations commence alors, marquant le début des « 55 jours de Pékin ».
  •  : Cixi déclare la guerre aux huit nations[26], les ministres européens donnent l'ordre de tirer sur tout ce qui bouge.
  •  : pour plus de cohérence dans la défense le ministre britannique McDonald est nommé commandant en chef de la défense des légations. Un groupe de marins français est désigné pour défendre les premières lignes des légations.
  • Fin juin : meurtre des missionnaires du journal BMS.
  •  : Pékin subit une pluie torrentielle.
  •  : bataille de Tien-Tsin
  •  : le ministre des Affaires étrangères chinois envoie un ultimatum aux ministres européens, leur demandant de partir. C'est un refus catégorique car la situation est beaucoup trop dangereuse.
  •  : trêve entre les militaires des puissances occidentales et l'armée régulière chinoise. Les Boxers attaquent toujours.
  •  : journée la plus calme du siège, presque aucun coup de feu n'est tiré.
  •  : la trêve est rompue entre les Européens et les réguliers.
  •  : les membres des légations aperçoivent des Chinois réguliers fuyant à l'arrivée des troupes de libération.
  •  : McDonald écrit une lettre de menace au gouvernement chinois dans laquelle il affirme que les responsables seront punis sévèrement, annonçant déjà les futurs massacres perpétrés après la libération par les armées alliées.
  •  : en pleine nuit, les assiégés sont réveillés et peuvent apercevoir les lumières des canons attaquant la muraille de la ville. Au bout de cinquante-cinq jours, c'est la fin du siège des légations.
  •  : signature du traité de paix mettant fin au conflit.

Conséquences

Le bilan humain

Près de 30 000 Chinois chrétiens furent assassinés, ainsi que plus de 300[27] missionnaires[28], dont l'évêque français Laurent Guillon, vicaire apostolique de Mandchourie-Méridionale, dont la tête est promenée au bout d'une pique[29] ; parmi les Européens la révolte des Boxers a coûté aussi la vie à 64 militaires sur 461, et a fait 133 blessés, soit en tout 43 % d'hommes mis hors de combat[réf. nécessaire]. Les civils perdent 16 des leurs et comptent un nombre de 28 blessés. La colonne Seymour a perdu 70 hommes sur 2 084[réf. nécessaire]. Des milliers de Boxers furent décapités. Après les avoir soutenus, les troupes impériales participèrent à la répression. L'Empire sortit du conflit à genoux, humilié et mis de facto sous tutelle étrangère (les postes étaient par exemple placées sous le contrôle de fonctionnaires français, les douanes sous celui des Britanniques). Cette défaite contribuera à renforcer le sentiment pro-républicain au sein de la population, qui aboutira dix ans plus tard à la chute de la dynastie Qing et à la proclamation de la République de Chine.

L'impératrice retourne dans sa capitale le . Il faut aussi préciser que l'impératrice ouvre la voie à de nombreuses réformes pour « restaurer la puissance de notre pays », mais qualifie de traître le réformiste Kang Youwei.

Les réformes

La société chinoise, face au défi représenté par les puissances étrangères, se dirige tout droit vers sa future révolution. Même si le pays reste occupé et devra payer des réparations jusqu'au début des années 1930, même si la Russie va augmenter son emprise sur les territoires du nord-est mandchou, jusqu'à la guerre russo-japonaise de 1905, la chute des Boxers marque la victoire du modernisme contre le conservatisme représenté par les Boxers et par le pouvoir impérial.

Très vite, quelques évolutions fondamentales se dessinent, en particulier dans le domaine de l'éducation et de l'armée[30] :

  • après 1900, certains traits de la société conservatrice sont supprimés, comme le bandage des pieds.
  • en 1901, le système éducatif permet l'admission des filles ;
  • à la même date, l'étude des classiques confucéens est remplacée par celle des mathématiques occidentales, de la science, de la mécanique et de la géographie ;
  • en 1905, le système des examens pour l'entrée dans la fonction publique (fondé sur la connaissance des classiques confucéens) est purement et simplement abandonné ;
  • la Chine commence à envoyer sa jeunesse en Europe et au Japon pour étudier les sciences nouvelles, telles que l'économie, et des modes de pensée nouveaux, comme le marxisme, se fraient un chemin dans la société ;
  • l'armée est réorganisée sous la houlette de Yuan Shikai (1859-1916), qui adopte les modèles d'organisation occidental et japonais ; l'armée se professionnalise, et un nouveau corps d'officiers est créé sur le principe très nouveau de la loyauté à son commandant, et non plus au lointain Empereur ;
  • en 1906, les bases d'une nouvelle armée sont ainsi jetées : dotée d'armes modernes, elle comptera quelques années plus tard 36 divisions et plus de 450 000 membres.
  • en 1909, les Assemblées provinciales (une réforme proposée initialement par Kang Yuwei) furent mises en place (l'année même où Puyi, le dernier empereur, monte sur le trône);
  • en 1910, une Assemblée consultative nationale, démocratiquement élue, est établie. Elle se révèle bien souvent être en désaccord avec le gouvernement impérial.

L'étape suivante sera le soulèvement de Wuchang en 1911 dans le Hubei, qui évoluera pour mener à la République de Chine, et à l'abolition du gouvernement impérial de la dynastie Qing en .

Citation

« La discipline faisant la force principale des armées, il importe que tout inférieur obéisse exactement, sans hésitation ni murmure. Je désobéirai si la justice et la liberté le veulent. Je suis réserviste. Si demain matin je recevais ma feuille de route pour aller en Chine, sachant comme je le sais ce que les internationaux sont allés faire en Chine, je refuserais le service militaire, je déserterais. »

 Charles Péguy, « Pour moi », IIe série, IIIe Cahier de la Quinzaine, 1901

La révolte des Boxers dans la culture populaire

Décapitations de Boxers à Hsi-Kou en 1901, par l'armée chinoise.

Au cinéma et à la télévision

Dans la littérature

  • En bande dessinée, le manga Ikki Mandara d'Osamu Tezuka raconte l'histoire d'une femme chinoise pendant la révolte des Boxers. Les différents protagonistes de cette révolte y font une apparition. Malgré l'aspect caricatural des personnages, l'œuvre permet de se faire une idée du jeu auquel se livrent les différents partis.
  • Dans la bande dessinée d'Hergé Le Lotus Bleu, Tchang fait référence à la "guerre des poings de justice" lorsqu'il raconte le massacre de ses grands-parents à Tintin (page 43).
  • La série Tombelaine, de Bernard Capo et Gilles Chaillet, prend également ces évènements comme cadre.
  • Dans le roman L'ère du Dragon, l'écrivain Xavier Mauméjean se livre dans la première partie à une réécriture de la guerre des Boxers dans un registre burlesque et fantastique.
  • Le mouvement est évoqué dans le livre à succès Les Cinq Sous de Lavarède sous le nom de Lien-Koua (Lotus Blanc).
  • Le roman Une odeur de gingembre d'Oswald Wynd se situe juste après la révolte des Boxers et grouille de références à cet évènement historique.
  • Le roman Cigale en Chine, écrit par Paul d'Ivoi peu après les évènements, raconte la révolte des Boxers à travers les yeux des Français de l'époque.
  • Dans son récit Les derniers jours de Pékin, l'écrivain français Pierre Loti apporte un témoignage poignant de la situation de la ville impériale occupée lors des séjours qu'il fit en et en en tant qu'officier de marine (ouvrage précédé de La Ville en flammes par Stephen Pichon, et la Défense de la légation de France par Eugène Darcy, 1902).
  • L'écrivain colombien Santiago Gamboa axe son roman Los Impostores autour de la révolte des Boxers et de son héritage.
  • Léandre Audric, Lettres de Chine, Un officier français en Chine en 1900, Éditions You Feng, .
  • Le diptype de romans graphiques Boxers & Saints (en) de Gene Luen Yang a été publié en 2013 par l'éditeur First Second Books. Boxers présente l'histoire de Little Bao, un garçon de Shandong qui devient le chef de la révolte des Boxers. Saints raconte l'histoire de Four-Girl, une fille du même village qui se convertit au christianisme, adopte le nom de « Vibiana » et espère atteindre la gloire de Jeanne d'Arc.
  • La seconde partie de la nouvelle Fleur-du-Ciel de Paul Morand (publiée en 1957 dans le recueil Fin de siècle) se déroule lors des derniers jours du siège des légations occidentales à Pékin. Le récit s'achève sur la découverte d'une religieuse torturée et pendue par les boxeurs au sein du couvent lazariste de Chou Yang, au nord de Pékin.
  • Le théâtre du Grand-Guignol s’approprie le cinquante-cinquième jour de la révolte des Boxers pour terrifier le public occidental de l'époque. André De Lorde et Eugène Morel coécrivent une pièce angoissante et sanglante qu'ils nomment La Dernière torture , pour la première fois représentée en 1904. Le texte est édité chez Robert Laffont dans Le Grand Guignol : Le Théâtre des peurs de la Belle Époque.
  • Le roman de Pearl Buck intitulé "L'ange Combattant" s'articule en grande partie autour de la Révolte des Boxers et décrit l'évangélisation de la Chine par les missionnaires américains.

Autres

  • Dans le jeu vidéo BioShock Infinite la révolte des Boxers est évoquée avec pour conclusion l'intervention de la cité flottante de Columbia qui aurait réduit Pékin en cendres.
  • Un groupe de rock alternatif anglais porte le nom « The Boxer Rebellion ».

En médailles

L’Empereur d’Allemagne Guillaume II, proposa aux diverses puissances la création d’une médaille commémorative commune pour cette campagne de Chine, mais cette idée échoua par suite de l’opposition de la France et de la Grande-Bretagne. Les huit nations participantes, à l’exception de l’Autriche, créèrent chacune leur propre médaille. Ainsi, ce fut par la loi du que la France institua la médaille commémorative de Chine, attribuée à plus de 34 500 titulaires.

Notes

  1. Les puissances occidentales y affirmaient un droit d'« extra-territorialité », selon lequel ils n'étaient soumis qu'à la loi de leur pays, et non à celle de la Chine.
  2. Le montant de ces dommages de guerre a été évalué à 21 millions de dollars (de l'époque), soit un tiers environ du budget annuel de l'État Qing.
  3. Il est même l'auteur d'une vie de Pierre le Grand.
  4. Les forces des Alliés étaient les suivantes : Japon : 9 000 hommes, États-Unis : 2 200, France : 1 230, Grande-Bretagne : 2 900, Russie : 2 900, Allemagne, Italie et Autriche : présents, mais en plus petits nombres.

Références

  1. « Encyclopédie Larousse en ligne - guerre des Boxeurs ou guerre des Boxers », sur larousse.fr (consulté le ).
  2. Gilles van Grasdorff, La Belle histoire des Missions étrangères, Paris, Perrin, 2007 p. 293.
  3. Propos tenu par le missionnaire protestant Hudson Taylor.
  4. Ils soupçonnaient qu'ils en recevaient en échange de leur baptême, dans Gilles van Grasdorff, op. cit., p. 375.
  5. « Le mouvement de 1898 », article Chine-Histoire jusqu'à 1949, Encyclopædia universalis.
  6. Ray Huang, China: a macro history, 1997, p. 248.
  7. Xiaobing Li, A history of the modern Chinese Army, 2007, p. 309.
  8. Encyclopedia Britannica.
  9. John K. Fairbank, Kwang Ching-liu (dir.), The Cambridge History of China, Volume 11, Late Ch'ing, 1800–1911, Cambridge University Press, 1980, p. 119.
  10. Lanxin Xiang, The Origins of the Boxer War : A Multinational Study, Routledge, 2002, p. 188.
  11. John K. Fairbank, Kwang Ching-liu (dir.), The Cambridge History of China, Volume 11, Late Ch'ing, 1800–1911, Cambridge University Press, 1980, p. 122.
  12. Lanxin Xiang, The Origins of the Boxer War : A Multinational Study, Routledge, 2002, p. 232.
  13. Alexandre Grigoriantz, Le siège de Pékin : 1900, l'attaque des Occidentaux par les Boxers, 1989, p. 92.
  14. Charles Denby, China and her people, 1905, p. 194.
  15. (en) Michael Buckley, China, Lonely Planet Publications, , 1059 p. (lire en ligne), p. 26.
  16. Société vaudoise d'histoire et d'archéologie, Revue historique vaudoise, Volumes 63-65, 1955, p. 23.
  17. Effectifs de la « colonne Seymour ».
  18. Jean Mabire, L'Été rouge de Pékin, La révolte des Boxeurs, récit, éditions du Rocher, Paris, 2006 ; Diana Preston, The Boxer Rebellion, Berkley Publishing Group, 2001.
  19. Dan Shi, Mémoires d'un eunuque dans la Cité interdite, éditions Picquier Poche, page 152.
  20. Dissolution de la Société des Boxers.
  21. Signature du protocole de paix.
  22. Clauses du protocole de paix mettant fin à la révolte des Boxers.
  23. Stéphane Malsagne, Au cœur du Grand Jeu, La France en Orient, Charles-Eudes Bonin (1865-1929), explorateur-diplomate, Geuthner, 2015, p. 181 et 479.
  24. 75 Français, 75 Anglais, 75 Russes, 50 Allemands, 30 Autrichiens, 43 Américains, 40 Italiens, 22 Japonais.
  25. Lien sur la mort du baron von Ketteler aux mains d'un soldat de l'armée impériale Qing.
  26. Cixi sur universalis.fr.
  27. Alexandre del Valle, Pourquoi on tue des chrétiens dans le monde aujourd'hui?, Paris, éd. Maxima, 2011.
  28. Chez les catholiques: deux maristes, neuf religieuses (dont sœur Marie-Adolphine, religieuse hollandaise des franciscaines missionnaires de Marie, canonisée en 2000 avec ses six compagnes), cinq évêques, trente et un prêtres, dont quatre jésuites et huit franciscains qui seront canonisés, dans Gilles van Grasdorff, op. cité, p. 376.
  29. Gilles van Grasdorff, op. cité, p. 376.
  30. Réformes entreprises après la révolte des Boxers.

Voir aussi

Sœur Marie-Adolphine (1866-1900), religieuse néerlandaise des Franciscaines missionnaires de Marie assassinée pendant la révolte des Boxers, béatifiée en 1946 et canonisée en 2000.

Bibliographie

  • Denis GALLAIS, La guerre des boxers, l'expédition de Chine, 1900-1901, Annecy, SRE Éditions, , 165 p..
  • Jean Mabire, L'Été rouge de Pékin, La révolte des Boxeurs récit, Paris, édition du Rocher, , 455 p. (ISBN 978-2-268-05152-9).
  • John King Fairbank, La Grande Révolution chinoise, 1800-1989, édition Champ Flammarion, , 548 p. (ISBN 978-2-08-211176-8, OCLC 20617385).
  • (en) Joseph W. Esherick (en), The Origins of the Boxer Uprising, University of California Press, .
  • Alain Roux, La Chine au XXe siècle, édition Campus, coll. « Histoire ».
  • Marie-claire Bergère (dir.), Lucien Bianco et Jürgen Domes (de), La Chine au XXe siècle, d'une révolution à l'autre, 1895-1949, édition Fayard.
  • Jacques Weber, La France en Chine (1843-1943), Ouest-Éditions / Presses Universitaires de Rennes (no XXIV), .
  • (en) Diana Preston, The Boxer Rebellion, Berkley Publishing Group, , 464 p..
  • (en) Lanxin Xiang, The Origins of the Boxer War : A Multinational Study, , 382 p. (ISBN 978-0-7007-1563-3, lire en ligne).
  • Francis Laur, Le Siège de Péking, Paris, 1904-1905, 442 p..
  • Raymond Bourgerie, La guerre des Boxers (1900-1901) : Tseu-Hi évite le pire, Paris, Économica, coll. « Campagnes et stratégies » (no 24), , 220 p. (ISBN 2-7178-3462-1).
  • Denis Gallais, La guerre des Boxers : La marine française dans l'expédition de Chine, 1900-1901, Annecy-le-Vieux, SRE-éd, , 164 p. (ISBN 978-2-9530415-3-8, OCLC 847564579).

Articles connexes

Lien externe

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