Résidence alternée

La résidence alternée (aussi appelée garde alternée ou garde partagée) est une organisation de l'hébergement de l'enfant mineur dont les parents ne vivent pas dans le même domicile. Certains parent n'ont jamais vécu ensemble, mais elle a lieu le plus souvent en cas de séparation des conjoints, a fortiori lors d'un divorce. Un enfant en résidence alternée vit en alternance au domicile d'un parent puis de l'autre. Exceptionnellement il a été expérimenté que les parents alternent au domicile de l'enfant.

« Garde alternée » redirige ici. Pour le film, voir Garde alternée (film, 2017).

Définition

Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (novembre 2019). 
Pour l'améliorer, ajoutez des références vérifiables [comment faire ?] ou le modèle {{Référence nécessaire}} sur les passages nécessitant une source.

Selon les lignes directrices sur les pensions alimentaires pour enfants établies en 1997, le gouvernement fédéral canadien définit la garde partagée comme celle où un enfant habite dans deux résidences et qu’il passe au moins 40 % de son temps dans la seconde (ministère de la Justice du Canada, 1997). Cependant, il n'existe pas de définition internationale propre à la notion de résidence alternée. Le droit de la Résidence alternée s'inspire autant de principes d'équité que de droit positif. Cette définition ne définit ni le rythme, ni la fréquence de l'alternance. Néanmoins, le Dictionnaire Lexilogos du CNRS se réfère à l'alternance des jours et des nuits, ainsi qu'à la notion de régularité. La forme n'a que peu d'importance, que cette régularité soit fixée par accord oral ou écrit entre les parents, ou même authentifié ou imposé malgré un désaccord par l'autorité juridique. En principe le bien-être de l'enfant (par exemple la salubrité des domiciles) est la référence centrale de toute résidence partagée.

Conditions de la résidence alternée

Une étude publiée chez Dalloz par Bruno Lehnisch et Caroline Siiffrein-Blanc en juillet 2021 souligne l’aléa judiciaire lorsque le juge aux affaires familiales statue sur ce mode de résidence[1]. En effet, les critères d'appréciation de l'intérêt de l'enfant paraissent variables d'une juridiction à une autre. En premier lieu, certaines conditions matérielles seraient des freins à la mise en place d'une résidence alternée :

  • Presque toujours, les enfants scolarisés ne peuvent fréquenter qu'une seule école, obligeant les parents à résider à proximité de l'établissement scolaire.
  • La résidence alternée implique partage des charges, c'est pourquoi, en France, le parent ayant les revenus les plus élevés peut verser une contribution alimentaire à l'autre parent.
  • À l'heure actuelle, seules les allocations familiales de la CAF peuvent être partagées entre les 2 parents. Pour les autres prestations, un seul des parents sera désigné comme bénéficiaire[2]
  • Le législateur [Où ?] a prévu le recours à la médiation familiale pour favoriser l'entente entre les parents dans l'organisation de leurs responsabilités à l'égard des enfants. L'article 7 de la loi n° 2016-1547 du 18 novembre 2016 de modernisation de la justice du XXIe siècle a instauré, à titre expérimental, une tentative de médiation familiale préalable obligatoire (TMFPO). Ce dispositif impose d'organiser une médiation familiale avant toute saisine de la justice familiale. Il a été mis en place au sein de 11 juridictions et doit prendre fin le 31 décembre 2022.

Résidence alternée et pension alimentaire

La résidence alternée ne fait pas obstacle à l'établissement spontané ou la fixation judiciaire d'une pension alimentaire, en cas de disparité de ressources entre les parents.

La pension alimentaire ne dispense pas le parent qui la verse de la contribution qu'il doit sur les périodes où les enfants sont à son domicile. C'est ainsi qu'en sus de la pension, chaque parent débiteur doit la charge pour moitié (cas normal) des frais (cantine, garderie) même s'il choisit de ne pas engager ces frais pendant "sa semaine" de garde.

Cependant en France la pension alimentaire dans le cadre de la résidence alternée, entraine une exception légale. en effet, cette pension, mise à la charge d'un des parents, n'est pas reconnue par l'administration fiscale. En 2011, en France, les impôts reconnaissent la résidence alternée en partageant "les parts" liées aux enfants, mais ne reconnaissent ni en charge, ni en revenu la pension alimentaire versée[3].

Résidence alternée en France

Après les mouvements sociaux de 1968 dans le monde, la puissance paternelle, alors exercée par le « chef de famille » est remplacée par l'autorité parentale, qui ne cesse aucunement en cas de divorce.

La législation du divorce évolue cependant très peu après la « légalisation » du , malgré deux réformes en 1987 et 1993.

Le , la loi no 87-570 dite Malhuret énonce qu’en cas de divorce, l’autorité parentale est exercée soit en commun par les deux parents, soit par l’un d’eux. En revanche, dans la famille naturelle (non mariée ou adultère), l’exercice en commun restait subordonné à une décision judiciaire ou à une déclaration conjointe des parents. C’est pourquoi les articles 287 et 374 du Code civil, dans leur rédaction issue de la loi de 1987, imposaient au juge, en cas d’exercice conjoint de l’autorité parentale, d’indiquer chez lequel de ses parents l’enfant avait sa résidence habituelle. Ceci rendait la résidence alternée dérogatoire au principe légal en France.

Par la suite, la loi du maintient cette exigence. En effet, selon le nouvel article 287 du Code civil, le juge n’était tenu de fixer la résidence habituelle de l’enfant chez l’un de ses parents qu’à défaut d’accord parental. Toutefois, la nécessité de choisir une résidence habituelle subsistait, à défaut d’accord des parents divorcés, ainsi que dans la famille naturelle (non mariée ou adultère) disjointe.

La résidence alternée fait son entrée dans la législation française en 2002. Ainsi, le texte de la loi du , énonce de manière générale, à l’article 373-2, alinéa 2, du Code civil que « chacun des père et mère doit maintenir des relations personnelles avec l’enfant et respecter les liens de celui-ci avec l’autre parent ». En outre, l'article 373-2-9 du même code dispose désormais que « la résidence de l'enfant peut être fixée en alternance au domicile de chacun des parents ».

Cette reconnaissance légale a été accueillie avec soulagement par les couples qui avaient adopté, sans recours à la décision judiciaire, la résidence alternée. La nécessité de donner une base législative à ces pratiques consensuelles n’a pas fait grand débat. Les oppositions se sont focalisées sur le point de savoir s’il était opportun de conférer au juge le pouvoir d’imposer un hébergement alterné à des parents en conflit. Le législateur a finalement opté pour une solution de compromis consistant à imposer aux parents en conflit une résidence alternée provisoire « à l’essai ». Le rapporteur du Sénat, Laurent Béteille, lors du débat en séance publique le 21 novembre 2001, a en effet indiqué l'objectif de ce mode de résidence : « Il s'agit d'affirmer, dans le code civil, une préférence pour la résidence alternée, que nous avons fait figurer dans le texte avant la résidence au domicile de l'un des parents, mais en faisant montre d'une certaine prudence lorsque l'un des parents est opposé à cette solution »[4].

C’est ainsi qu’au nom de la coparentalité, la prohibition sans nuance de l'alternance qui prévalait avant l’entrée en vigueur de la loi du relative à l’autorité parentale a laissé place à une légitimation de la résidence alternée.

De plus, afin d'épauler les parents à établir des accords responsables autour de la question des enfants, la loi a ouvert droit à la médiation familiale. Le juge peut désigner un médiateur familial pour y procéder ; et dans la loi no  2004-439 du , le juge peut enjoindre aux époux de rencontrer un médiateur familial qui les informera sur l'objet et le déroulement de la médiation. Les parents peuvent également contacter le médiateur familial en amont de la procédure dans le projet de soumettre leur accord à l'homologation du juge aux affaires familiales.

En 2012 selon une enquête menée sur la «résidence des enfants de parents séparés » sur la base des décisions définitives rendues par des juges aux affaires familiales entre le et le [5], il est établi que la proportion de la résidence alternée comme moyen de garde des enfants de couples séparés est passé de 10% en 2003 à 17% en 2012. La résidence chez le père concerne 12% des décisions rendues.

Controverse en France

Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (mai 2016). 
Pour l'améliorer, ajoutez des références vérifiables [comment faire ?] ou le modèle {{Référence nécessaire}} sur les passages nécessitant une source.

Plusieurs associations ou collectifs fédèrent des parents, des professionnels de la petite enfance ou de la justice, et pratiquent du lobbying en faveur ou contre ce mode d'hébergement.

Argumentation en France en faveur de la résidence alternée

Ces associations présentent plusieurs arguments en faveur de la résidence alternée :

  • Permettre à l’enfant de développer avec chacun de ses parents de réelles relations de qualité et de continuer à se construire de la manière la plus équilibrée possible, en se nourrissant des apports spécifiques transmis par son père et par sa mère[6]
  • Permettre au parent séparé de poursuivre sa vie d'adulte lors de la semaine sans enfant
  • Reconnaître à chaque parent la place qui lui revient dans l’éducation de l’enfant
  • Reconnaître les familles "recomposées" et le droit de l’enfant de vivre tantôt avec sa demi-fratrie issue d'un parent, tantôt avec sa demi-fratrie issue de l'autre parent
  • Atténuer les litiges entre les parents, lorsqu'un parent est tenté de réclamer la garde comme élément de négociation (ou de harcèlement) alors qu'il ne souhaite pas (ou ne peut subvenir à) la garde.

À la suite de la mise en place de cette loi, les associations de soutien à la résidence alternée continuent de militer pour que cette pratique devienne celle par défaut. En effet, la résidence alternée est décidée par défaut en Belgique, après les États-Unis et certains pays scandinaves[Lesquels ?].

Le 3 septembre 2021, Boris Cyrulnik, Jean-Christophe Lagarde, de nombreux parlementaires et professionnels de santé ont publié, dans le Figaro, une tribune appelant à une amélioration de la justice familiale afin de favoriser la coparentalité[7].

Études scientifiques

Certaines études scientifiques montrent à propos de la résidence alternée que :

  • 70 % des enfants canadiens anglophones désirent passer autant de temps avec chacun de ses deux parents séparés[8].
  • Les conflits entre parents diminuent avec le temps en résidence alternée et ils augmentent dans les situations de garde exclusive (idem pour les faits de violence)[8].
  • la résidence alternée générerait :
    • de meilleurs résultats scolaires[8]
    • une meilleure adaptation générale des enfants à la séparation physique des parents[8]
    • de meilleures relations familiales avec père et mère[8]
    • moins de troubles de comportements et de problèmes psychologiques[8]
  • 93 % des enfants sondés par un institut de sondage déclarent que la résidence alternée est dans leur intérêt supérieur[9]
  • Il existe un consensus entre parents et enfants en résidence alternée américains (USA) pour témoigner d'un degré de satisfaction « élevé », avec des proportions variant de 67 % (Rothberg B - 1983) à 84 % (Ahrons C - 1980)[10]
  • La relation d’activation est favorisée chez l'enfant canadien si un parent (le père) stimule davantage les comportements exploratoires[11]

Certaines études décrivent la situation générale, ceci n'indique pas que la résidence alternée serait un "remède" à ces "maux" :

  • 71 % des adolescents canadiens anglophones en Échec scolaire au secondaire ne voient pas leur père[8]
  • 90 % des mineurs canadiens anglophones qui font une fugue ne voient pas leur père[8]
  • 34 % des enfants français ne verraient que rarement ou jamais leur père (« Contacts réduits avec un parent »)[12]
  • En France, plusieurs centaines de pères et mères de famille se suicident chaque année, malgré l'existence de leur enfant(s)[13]
  • Les enfants grandissant en Europe du Nord dans une famille monoparentale sont à risque suicidaire plus élevé que la moyenne[14]
  • Dans les familles monoparentales ou recomposées canadiennes les garçons sont beaucoup plus sujets au suicide que les filles[11]
  • Les jeunes canadiens anglophones qui ne voient pas leur père montrent un niveau élevé par rapport à la moyenne de dépression et de suicide[8]
  • Les jeunes canadiens anglophones qui ne voient pas leur père montrent des niveaux élevés de délinquance juvénile[8]
  • Les jeunes canadiens dont les parents sont séparés risquent davantage la toxicomanie que la moyenne[11]
  • Les jeunes en Europe du Nord dont les parents sont séparés risquent davantage la consommation excessive d'alcool que la moyenne[14]
  • Les jeunes canadiens dont les parents sont séparés risquent davantage le Trouble du déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité que la moyenne[11]. De même les comportements dits antisociaux (agressivité, vol, non-respect des règles, impulsivité, opposition, mensonge et vandalisme)[11]
  • Les jeunes en Europe du Nord dont les parents sont séparés risquent davantage l'abus sexuel sur mineur que la moyenne[14]
  • Les jeunes canadiens anglophones qui ne voient pas leur père sont davantage victimes d'exploitation, de mauvais traitements et ont une plus faible estime d'eux-mêmes[8]
  • Les jeunes canadiens dont les parents sont séparés risquent davantage l'échec scolaire que la moyenne[11]
  • Les jeunes canadiens anglophones qui ne voient pas leur père sont davantage victimes de syndrome d'aliénation parentale que la moyenne[8]

Argumentation en France contre de la résidence alternée

Les opposants en France à la résidence alternée s'opposent plus particulièrement à la loi du 4 mars 2002, qui permet à un juge aux affaires familiales d'imposer une résidence alternée à la demande d'un des parents, plutôt qu'à la résidence alternée fruit d'un accord amiable entre les deux parents. Ils argumentent par le fait que la loi de 2002 n'indique aucune condition indispensable pour la mise en place d'une résidence alternée (Durée de travail des parents, présence des parents ou d'un tiers auprès de l'enfant, etc.). Pour un juriste la notion de "relations entre les parents" n'est pas décrite dans la loi[15].

Les opposants rappellent qu'un enfant ne peut être réduit au régime de séparation de biens, un régime juridique qui ne concerne pas les êtres humains.

La position de ces opposants est d'autant plus intense qu'ils reprochent aux pères qui demandent la résidence alternée d'avoir parfois des raisons non-satisfaisantes : soustraction à la pension alimentaire, volonté de nuire à l'ex-compagne ou compagnon. Positions critiquées par ailleurs pour leur sexisme.

La conflictualité entre les parents

Beaucoup de magistrats, juristes, experts judiciaires et psychanalystes, (même certains médiateurs familiaux...) affirment qu'un hébergement alterné égalitaire n'est possible que lorsque les parents sont d'accord à ce propos, voire que lorsqu'ils s'entendent bien. Ce serait en effet une "condition nécessaire" pour que les enfants évoluent bien dans cet hébergement alterné égalitaire.

Or, les constatations et conclusions des recherches scientifiques empiriques montrent suffisamment clairement que même lorsque les parents ne sont pas d'accord sur leur choix des conditions d'hébergement de leurs enfants, une préférence pour l'hébergement alterné égalitaire, même imposée par un juge ou par un régime légal de séparation.

Common law (dont Québec)

Le Québec connait un bijuridisme, la common law et le civilisme ont eu des influences mutuelles.

Le professeur de droit américain (Common law) Robert F. Cochran constate que le principe, qui veut que l'on détermine l'intérêt de l'enfant dans chaque cas particulier, a de nombreuses conséquences imprévues. À cause de ce principe « case by case best interests », les parents qui divorcent ne savent plus à l'avance lequel des nombreux critères qu'un juge pourrait retenir l'emportera lors du jugement[16]. C'est pourquoi ils invoquent autant d'arguments négatifs que possible concernant l'autre parent et autant d'arguments positifs que possible en ce qui les concerne eux-mêmes. Ainsi, cette «incertitude est une source de conflits et de procès. Les conflits parentaux sont néfastes pour les enfants sur le plan émotionnel[17],[18],[19], surtout lorsque le conflit survient après la séparation des parents[20] Si les procédures en justice concernant le droit de garde se multiplient à cause du principe «cas par cas», l'enfant risque non seulement davantage de souffrir du traumatisme qu'engendrent les conflits parentaux, mais également d'être impliqué dans ces procédures. La difficulté qu'il y a à déterminer l'intérêt de l'enfant est décrite par le juge principal Hood : «le principe de l'intérêt de l'enfant peut facilement être posé, mais son application dans un cas précis est une des charges les plus lourdes qui puissent être confiées à un juge.../... Il se rend compte qu'un autre juge, tout aussi compétent et tout aussi consciencieux, pourrait prendre une autre décision sur la base des mêmes données.». La garde doit être attribuée à un moment où une enquête fiable sur les parents menée par le juge ou par un expert dans le domaine de la santé mentale s'avère difficile, voire impossible. C'est un moment de stress anormal pour les parents et les enfants, et « le comportement des enfants envers les parents et vice versa ne ressemblera peut être guère à celui qu'ils adoptaient par le passé ou qu'ils adopteront à l'avenir. »[21],[22],[23]

L'application dans la pratique du principe « case by case », c'est-à-dire de déterminer l'intérêt de l'enfant séparément dans chaque cas individuel, apparaît donc en réalité obtenir l'effet contraire! Il serait donc plus dans l'intérêt de l'enfant de fixer une règle générale d'attribution légale de (l'autorité parentale et de) l'hébergement, qui enlèverait cette incertitude des parties qui les force à mener une lutte traumatisante pour les parents et pour les enfants.

Pédiatrie

Selon Aldo Naouri, tout enfant aurait trois pères : un père géniteur, un père social et un père fonctionnel. Dans le cadre des familles recomposées celui qui remplit la fonction de père est celui que la mère a élu, car c’est dans sa mère que l’enfant découvrirait son père. Selon Aldo Naouri, la fonction paternelle est une fonction « atomisable » (que l'on peut décomposer en plusieurs fonctions). N’importe qui pourrait remplir ces fonctions : un oncle, un professeur, un ami de la famille, une grand-mère (bien qu'elle soit de sexe féminin) à partir du moment où la mère reconnaît à cette personne le droit de s’interposer entre elle et son enfant[24].

Psychologie

La revue Attachment and Human Development, revue officielle de la Society for Emotion and Attachment Studies, a publié le 11 janv. 2021 un article de consensus cosigné par 70 spécialistes de l'attachement[25]. Elle affirme qu'accorder la priorité à l'un des parents pourrait compromettre le développement et le maintien des autres relations d'attachement de l'enfant. Dans ce cas, son sentiment de confiance à l'égard des personnes qui prennent soin de lui serait susceptible d'être altéré, impactant durablement sa capacité à s'adapter dans ses différents contextes de vie, comme à la crèche ou à l'école par exemple. L'article retient qu'il n'existe aucun consensus parmi les spécialistes de l'attachement concernant un « âge seuil » en-dessous duquel la résidence alternée serait déconseillée. En revanche, les 70 auteurs ayant participé à la rédaction de cet article s'accordent pour affirmer qu'il est dans l'intérêt de l'enfant de pouvoir développer et maintenir un réseau de relations avec ses figures d'attachement.

Psychanalyse

Cette section ne respecte pas la neutralité de point de vue. (septembre 2021).
Considérez son contenu avec précaution et/ou discutez-en. Il est possible de souligner les passages non neutres en utilisant {{passage non neutre}}.
N.B. Ce modèle est à réserver à des cas simples d'articles pouvant être neutralisés par un contributeur seul sans qu'un débat soit nécessaire. Lorsque le problème de neutralité est plus profond, préférez le bandeau {{Désaccord de neutralité}} et suivez la procédure décrite.

Selon certains psychanalystes français, durant les premiers mois de sa vie, l'enfant n'aurait besoin que de sa mère : depuis la vie intra-utérine et jusqu’à l'allaitement, l'enfant ne tisserait des liens étroits qu'avec sa mère. Il n'aurait pas conscience des limites de son corps ni de celui de sa mère. Jusqu'au sixième anniversaire, toute séparation brutale avec elle, entraînerait chez l'enfant des troubles graves comme l'anxiété de séparation, une situation à hauts risques psychanalytiques[26],[27].

Selon Maurice Berger, concernant les « bébés » et s'appuyant la théorie de l'attachement, il se passe environ deux ans et demi à trois ans avant qu’un enfant puisse comprendre ce qu’est une filiation, c’est-à-dire qu’il a été conçu ou adopté par un couple adulte[28]. Certains des opposants francophones à la résidence alternée sont psychanalystes ou d'obédience psychanalytique[9],[29], le débat reste très animé parmi eux aussi [30].

Notes et références

  1. « Résidence alternée et intérêt de l’enfant : regards croisés des magistrats | Interview | Dalloz Actualité », sur www.dalloz-actualite.fr
  2. « Garde alternée CAF : Quels sont les droits aux allocations et prestations de chaque parent en cas de séparation ? », Aide-sociale.fr, (lire en ligne)
  3. Site officiel du Ministère des Impôts - Impôts et Séparation -Comment compter à charge les enfants de parents imposés séparément ?
  4. « Proposition de loi relative à l'autorité parentale », sur www.senat.fr (consulté le )
  5. « La résidence des enfants de parents séparés », sur justice.gouv.fr (consulté le )
  6. Me Barbara RÉGENT, « GARDE ALTERNÉE : QUELS AVANTAGES POUR L'ENFANT ET SES PARENTS ? - Légavox », sur www.legavox.fr
  7. « Reconnaissance de la garde alternée : « Un enfant a besoin de ses deux parents pour se construire ! » », sur le FIGARO
  8. Edward Kruk, M.T.S., Ph. D - The University of British Columbia - Garde d'enfants, Droit de visite et responsabilité parentale : À la recherche d'une norme juste et équitable
  9. Joan B. Kelly - Children’s Living Arrangements Following Separation and Divorce: Insights From Empirical and Clinical Research
  10. Valérie Déom - 27 janvier 2006 - (voir page 216) Chambre des Représentants de Belgique - Sous-Commission Droit de la Famille - Chambre 4e Session de la 51e Législature
  11. Daniel Paquette - Institut de recherche pour le développement social des jeunes - Centre jeunesse de Montréal et Département de psychologie - Université de MontréalLa relation père-enfant et l’ouverture au monde
  12. Patrick BLOCHE et Valérie PECRESSE - Rapport no 2832 (Tome I) de l'Assemblée Nationale Fait au Nom de la Mission d’Information sur la Famille et les Droits des Enfants
  13. Anne Tursz (mai 2005) - Travaux préparatoires à l’élaboration du Plan Violence et Santé
  14. Peter Tromp, janvier 2009 - Benefits of post-divorce shared parenting and the situation in the Netherlands, Belgium and Germany
  15. Luc Briand, "Résidence alternée et conflit parental", AJ Famille, Dalloz, décembre 2011, p. 174-176
  16. Robert F. Cochran: «Reconciling the Primary Caretaker Preference, the Joint Custody Preference, and the Case by Case Rule.» in Jay Folberg (ed.): «Joint Custody & Shared Parenting.», New York & London, The Guilford Press, 1991, p. 220 222 & 229 & 232.)
  17. Hetherington. 1979. Family Interaction and the Social, Emotional, and Cognitive Development of Children After Divorce. In The Family: Setting Priorities 71 edited by V.Vaughn & T.Brazelton.
  18. Jacobson (1978). The Impact of Marital Separation/Divorce on Children: II. Interparent Hostility and Child Adjustment.» J. Divorce 2: 3.
  19. Emery (1982). Interpersonal Conflict and the Children of Discord and Divorce. Psychological Bull. 92:310.
  20. Hetherington, 1979, o.c., p. 74, note 13.
  21. Chambers. 1985. Rethinking the Substantive Rules for Custody - Disputes in Divorce. Mich. L. Rev. 83: 477, 484.
  22. Robert F. Cochran (1991) - Reconciling the Primary Caretaker Preference, the Joint Custody Preference, and the Case by Case Rule. In Joint Custody & Shared Parenting edited by Jay Folberg. New York & London: The Guilford Press; p. 221 222.
  23. Me Bruno ANCEL,La résidence alternée : panacée ou pis aller (perspective européenne), AJ Famille, Dalloz 2015
  24. Aldo Naouri - Interview dans Femme Actuelle (no 684)
  25. « Forslund, T., Granqvist, P., van IJzendoorn, M. H., Sagi-Schwartz, A., Glaser, D., Steele, M., Hammarlund, M., Schuengel, C., Bakermans-Kranenburg, M. J., Steele, H., Shaver, P. R., Lux, U., Simmonds, J., Jacobvitz, D., Groh, A. M., Bernard, K., Cyr, C., Hazen, N. L., Foster, S., . . . Duschinsky, R. (2021). Attachment goes to court: Child protection and custody issues. Attachment & Human Development. Advance online publication. »
  26. Donald Winnicott, La mère suffisamment bonne, p. 97
  27. Maurice BERGER, Albert CICONNE, Nicole GUEDENEY et Hana ROTTMAN, La résidence Alternée chez les moins de six ans : Une situation à hauts risques psychiques, 2004
  28. Maurice Berger - Le droit d'hébergement du père concernant un bébé - Texte publié dans la Revue Dialogue, 2002, no 155, pp.  90-104
  29. Hélène GAUMONT-PRAT, Professeur à l'Université Paris VIII - Directeur du Laboratoire Droit de la Santé (EA 1581) - Étude 15 dans Droit de la famille no 7 de juillet 2012 : "La résidence alternée à l’épreuve du droit comparé(France-Belgique)"
  30. Le Carnet Psy n0 181 & 182, 2014 dossier spécial en deux parties

Annexes

Articles connexes

Liens externes

  • Portail du droit
  • Portail de la société
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.