Réseau Marco-Polo

Marco Polo[1] est le nom donné à un réseau de renseignement de la Résistance intérieure française pendant la Seconde Guerre mondiale, ayant compté jusqu'à 900 membres.

Relevant des services secrets de la France libre (BCRA)[2], il a été dirigé initialement par l'officier sous-marinier Pierre Montrose (puis surtout par Paul Guivante de Saint-Gast, dont le cousin germain Henri Ulver fit aussi partie du réseau), à l'initiative du capitaine de corvette Pierre Sonneville, et compta dans ses rangs Jacques Bergier, François Moreau de Balasy, Michel Reach, Gaston Fléchier, René Pellet[1] (directeur d'une école de sourds-muets lyonnaise, et troisième dirigeant de réseau, devenu alors Promontoire, alias Octave), André Helbronner, Bertrand Le Boucher d'Hérouville, Jules Costa, Georges-Horace Bonnet, René Carmille (pionnier en France des cartes perforées), Jules Jeanneney, président du Sénat en 1932, René Gosse, doyen de la Faculté des Sciences de Grenoble, le Père jésuite Pierre Chaillet, Marie-Adeline Roland-Gosselin, officier de la légion d'honneur, le colonel René Lisbonne (éditeur d'Henri Bergson et de bien d'autres), le capitaine Michel Hardviller, Julien Steyaert (alias Sauterelle, dernier chef du réseau). Le photographe Georges Brun d'Aix-Les-Bains utilisait ses appareils photos et son laboratoire de développement pour recréer des documents pour les individus qui se battaient dans la résistance avec le réseau.

Avec quelques scientifiques comme Alfred Eskenazi, pionnier de la cybernétique[3], Jacques Bergier, alias Jacques Verne, et d'autres comme Helbronner du groupe dit « des Ingénieurs » (qui étudie les avancées techniques des Allemands dans les domaines militaire et scientifique), sont mises au jour les expérimentations allemandes sur les fusées V1 et V2.

Bibliographie

  • Philippe Aziz, Histoire secrète de la Gestapo française dans le Lyonnais, Volume 1, chapitre Le réseau Marco Polo spécialisé dans l'espionnage scientifique et militaire, éd. Famot 1976, p. 178-182.
  • Marie Granet, Revue d'histoire de la Deuxième Guerre mondiale, n° 124, , comptes rendus : article Le Renseignement : Marco-Polo, p. 103-104 (chronologie de l'histoire du réseau, rapportée par l'auteur d'après le livre Agent secrets contre armes secrètes de Jacques Bergier).
  • Pierre Ganz, Les grands espions de la seconde guerre mondiale, Historama, Ed. R.Y.B. 1974 (puis 1978), tome 2, chapitre "Jacques Bergier, l'espion des V2".
  • Jacques Bergier, Je ne suis pas une Légende, Ed. Retz, 1977.
  • Marcel Ruby, La Résistance à Lyon, - , Ed. L'Hermès, 1979.
  • Bruno Permezel, Résistants à Lyon, Villeurbanne et aux alentours, Ed. BGA Permezel, 2003.
  • Régis Le Mer et Jacques Pellet (préf. Jacques Walter), René et Marguerite Pellet, de la pédagogie à la résistance : réseau Marco-Polo, Lyon, 1942-1944, Paris, Éditions Tirésias, coll. « Ces oubliés de l'histoire », , 382 p. (ISBN 9782915293975 et 291529397X, OCLC 1038052983)

Références

  1. Le Mer et Pellet 2018.
  2. François Moreau de Balasy, Un cauchemar français, éditions « l'àpart buissonnière », 2010 (ISBN 2360350013).
  3. Il n'était pas une légende.

Voir aussi

  • Portail de la Résistance française
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