Punaise des lits

Les punaises des lits sont des espèces d'insectes hétéroptères de la famille des Cimicidae, présentes dans diverses régions du monde. Exclusivement hématophages, les adultes, mâles et femelles, piquent et sucent (durant dix à vingt minutes) le sang de leur hôte, mais peuvent survivre sans manger jusqu’à un an et demi, voire deux ans dans de bonnes conditions. Elles sont sources de fortes démangeaisons et de dermatites. Leur taille varie entre cinq et huit millimètres.

Pour les articles homonymes, voir punaise.
Punaise des lits
Nom vulgaire ou nom vernaculaire ambigu :
l'appellation « Punaise des lits » s'applique en français à plusieurs taxons distincts.
Cimex lectularius est l'espèce la plus répandue.

Taxons concernés

Au début du XXIe siècle, certaines espèces de punaises semblent de nouveau proliférer en France, y compris dans des hôtels, hôpitaux ou maisons de retraite[1],[2]. Ce sont des insectes exclusivement nocturnes, mais lorsque la population augmente ils peuvent se déplacer même le jour.

Entre 2016 et 2020 plus de 4,7 millions des français[3] ont été infestés par des punaises de lit soit 7 % de la population[3].

Histoire

On a d'abord cru que ces punaises ont eu les chauves-souris comme premières proies il y a environ 60 millions d'années, mais selon une étude de 2019[4] basée sur l'ADN de dizaines d'espèces de punaises actuelles, leurs ancêtres étaient déjà présents sur Terre au moins 50 millions d'années avant l'apparition des premières chauves-souris : il y a environ 100 millions d'années, et ils côtoyaient les dinosaures[5].

Elles vivaient déjà aux dépens de l'humain dans l'Antiquité (on en a retrouvé dans des tombes égyptiennes fermées il y a 3 550 ans, mais on sait maintenant que les deux espèces qui s'attaquent le plus à l'humain (punaise de lit commune et punaise de lit tropicale) sont apparues bien avant notre espèce[5].

Comme de nombreux témoignages littéraires le précisent[6], les punaises de lit étaient une fatalité à laquelle le peuple devait s'accommoder comme il pouvait. Les auberges, hôtels, hébergements de charité étaient particulièrement touchés. Les recettes pour limiter l'infestation étaient nombreuses (badigeon de colle sur les pieds de lit, utilisation du froid l'hiver[7], fumigations diverses, utilisation de poivre en poudre, nettoyage à l'eau bouillante...), sans grand résultat. La généralisation du chauffage central à la fin du XIXe siècle ne fit qu'aggraver le phénomène.

Elles faisaient des ravages dans les tranchées, et dans de nombreuses habitations jusqu'à la Seconde Guerre mondiale où le DDT a permis, au moins provisoirement et dans les pays riches, de presque les éliminer (années 1950)[8],[9]. Puis, depuis la fin du XXe siècle, leurs populations se développent à nouveau[10],[11],[12],[13], notamment dans les environnements urbains[14], en raison de la multiplication des échanges commerciaux et de voyageurs avec les pays du tiers-monde dans lesquels les punaises n'ont jamais été éradiquées.

L'étude génomique de 2019 a conclu que tous les 500 000 ans environ, une nouvelle espèce de punaises de lit s'adapte à l'humain sans pour autant en faire une proie spécifique, c'est-à-dire en restant capable de revenir à son hôte d'origine. Certaines espèces sont généralistes et d'autres se spécialisent[5]. En 2020, le gouvernement français met en place un plan national[15],[16],[17],[18], de nombreux témoignages existent[19],[20], la presse fait de nombreux articles à ce sujet[21],[22].

Espèces

Piqûres de Cimex lectularius

Classiquement, la punaise des lits désigne :

  • Cimex lectularius, une punaise des lits très largement à nouveau répandue dans le monde.

Occasionnellement l'humain est aussi piqué par[23]

Parmi les autres espèces, on compte :

  • Cimex hemipterus (espèce tropicale parasitant aussi des volailles et mammifères, dont les chauves-souris) ;
  • Cimex pilosellus (parasitant les chauves-souris) ;
  • Cimex pipistrella (parasitant les chauves-souris) ;
  • Leptocimex boueti (tropicales, de l'Ouest Africain et d'Amérique du Sud, s'attaquant aux humains et aux chiroptères) ;
  • Haematosiphon inodora (d'Amérique du Nord, ciblant surtout les volailles).

Les espèces du genre Oeciacus, bien que ne faisant pas partie de la famille des punaises des lits, possèdent beaucoup de points communs avec celles-ci, mais affectent surtout les oiseaux.

Pour étudier ces espèces et leur sexualité (insémination traumatique)[24], dès le début du XXe siècle, des méthodes d'élevage (avec nourriture artificielle) ont été mises au point[25],[26].

La revue Nature a publié en les premières données génomiques sur la punaise du lit, qui pourraient permettre d'affiner les méthodes de prévention et de lutte[27].

Contamination

Il ne s'agit pas d'un problème de propreté. Elles peuvent voyager dans des bagages, des personnes peuvent en avoir apporté, il peut s'agir également d'une arrivée depuis chez un voisin, ou lors d'un de vos déplacements dans un lieu infesté, bibliothèque, cinéma, transports publics... Attention aux meubles et vêtements récupérés et achetés d'occasion[28].

Les sources d'infestation peuvent être multiples, cependant, les 4 causes les plus fréquemment identifiées comme source possible par les personnes infestées sont : les voyages (44% des cas), des proches ou des voisins touchés (30% des cas), l'emménagement dans un nouveau logement (20% des cas), un achat d'occasion (10% des cas)[3].

Reproduction et cycle de vie

L'adulte peut vivre de 6 à 24 mois[29],[23]. Lors de l'accouplement, le mâle effectue une « insémination traumatique »[30] en transperçant la cuticule de l’abdomen de la femelle dans une zone dénommée « ectospermalège » pour y injecter son sperme ; il arrive qu'il manque cette cible, mais l’insémination peut ne pas échouer car un organe interne de la femelle (dit « mésospermalège ») capte et draine les spermatozoïdes jusqu’à la spermathèque. Le traumatisme de la reproduction va néanmoins tuer de nombreuses femelles (phénomène observé en élevage et en milieu naturel) car le mâle introduit ainsi des germes pathogènes dans l'organisme des femelles qu'il féconde. Des comportements homosexuels sont aussi observés chez les mâles, si bien que les spermatozoïdes de l'assaillant se mêlent à celui de l'assailli qui (s'il ne meurt pas) lors de sa prochaine insémination d'une femelle lui transférera deux souches de spermatozoïdes au lieu d'une.

Les œufs (blanchâtres, très ovales, longs de 1 à 3 mm operculés) sont émis par paquets de 5 à 15, trois à dix jours après la fécondation au plus tard, si la température est comprise entre 14 °C et 27 °C. Un repas sanguin est nécessaire à leur maturation[23]. Une femelle peut être fécondée plusieurs fois et pondre de 200 à 500 œufs dans sa vie[23].

La nymphe passe par 5 stades de croissance pour devenir adulte, chaque stade nécessitant un repas sanguin et durant 3 à 15 jours[23].

À jeun la larve est presque translucide, ce qui la rend souvent discrète[23].

Une punaise des lits au stade de nymphe se nourrissant d'un hôte.
Cimex lectularius nourries de sang (notez la différence de couleurs en fonction de la digestion du repas de sang).

Interactions écologiques

La Scutigère véloce est l'un des prédateurs de la punaise de lit.

Hématophage

Elles sont des ectoparasites exclusivement hématophages, elles piquent et sucent le sang de leur hôte puis se cachent dix à douze jours pour le digérer.

Vecteur de maladies ?

D'après le Centre de collaboration nationale des maladies infectieuses (CCNMI), jusqu'à ce jour, on n'a pas démontré que les punaises de lits pourraient transmettre des maladies infectieuses comme peuvent le faire les moustiques. Mais elles restent considérées comme un problème de santé publique en raison des manifestations dermatologiques qu'induisent leurs piqûres[23].

En 1979, Jupp et McElligott concluent que le risque de transmission vectorielle de l'hépatite B par Cimex lectularius n'existe pratiquement pas[31].

En 2014, alors que les populations de punaises de lit ont explosé et parce qu'elles partagent de nombreux traits importants avec les insectes triatomes (véhicules fréquents du parasite Trypanosoma cruzi, l'agent étiologique de la maladie de Chagas), l'hypothèse que la punaise de lit puisse aussi être vectrice de Trypanosoma cruzi a aussi été étudiée[32]. Ce travail montre qu'une transmission efficace (et bidirectionnelle) de T. cruzi d'hôtes à la punaise de lit est possible (en conditions de laboratoire au moins) : là, presque toutes les punaises de lit qui s'étaient nourri sur des souris expérimentalement infectées ont acquis le parasite. Ensuite une majorité de souris non infectées ont acquis le parasite après une période de cohabitation avec des punaises de lit infectées. En outre le trypanosome (T. cruzi) a aussi été transmis aux souris après que seuls des excréments de punaises de lit infectées aient été appliqués sur la peau de l'hôte.

Enfin, les mesures quantitatives de défécation des punaises de lit étaient similaires à celles des vecteurs importants de la triatomine. Les auteurs en concluaient que la punaise de lit commune pourrait être un vecteur compétent de T. cruzi, laquelle pourrait donc éventuellement transmettre la maladie de Chagas à l'humain ou à d'autres animaux.

La puce de lit tropicale Cimex hemipterus (tout comme la puce et le pou) peut être porteuse (durant plusieurs semaines) de la bactérie Bartonella quintana (également retrouvée vivante dans ses excréments), ce qui en fait a priori un vecteur possible de la bartonellose, autrefois dite fièvre des tranchées et considérée comme une maladie réémergente. Cela a été montré à partir de punaises de lit échantillonnées dans deux prisons du Rwanda[33],[34]. Des études immunohistochimiques ont montré que la bactérie est présente dans le tube digestif intestinal. Elle a aussi été trouvée dans les larves du 1er et du second stade, ce qui peut laisser penser qu'elle puisse aussi être vecteur d'autres agents pathogènes.

Plus de 45 agents pathogènes ont ainsi été évoqués dans la littérature scientifique, avec parfois des essais visant à évaluer la compétence (en laboratoire) et la capacité vectorielle (in vivo) de Cimex lectularius. À la différence des moustiques, des tiques ou des puces, les punaises des lits semblent être de mauvais vecteurs de bactéries, champignons ou virus pour l'humain[35],[36],[37],[38],[39].

Pour autant si la punaise de lit n'est pas ou peu vectrice de maladie, elle peut malgré tout avoir un impact sur la santé des personnes infestées, et un particulier sur le plan psychiatrique avec le développement d'insomnies et des troubles anxieux[40].

Prédateurs

Le plus grand prédateur naturel de la punaise des lits serait la Scutigère véloce (Scutigera coleoptrata), un petit arthropode myriapode. Il appartient au groupe des Chilopodes, c'est-à-dire des mille-pattes chasseurs : il est peu trapu et a de longues pattes.

Les punaises sont également attaquées par des réduvidés prédateurs, la fourmi pharaon, les araignées, les pseudoscorpions, les mites et les cafards[41].

Habitat

Jacques-Christophe Valmont de Bomare liste les endroits où se trouvaient les punaises des lits au XVIIIe siècle[42] :

« Aussi naissent-ils abondamment dans les vieux bâtimens, dans les appartemens voisins des poulailliers, des colombiers, des cages de cailles & des fours, dans les vieilles solives des maisons, dans les lits, sur-tout dans ceux dont le bois est de sapin, où il y a de vieilles paillasses, ou dont la paille & les draps ne sont pas assez souvent renouvelés, ainsi que les matelas ; dans ceux qui sont proches de vieilles cloisons ou de vieilles murailles enduites de plâtre, ou près de vieux livres : on en voit une plus grande quantité aux chambres d'en haut, aux lieux secs et exposés au midi, principalement dans les grandes villes bien peuplées, et où les maisons sont à plusieurs étages, comme à Paris : elles sont moins communes à la campagne. »

Détection

Avant de chercher à les éradiquer, il faut bien détecter les nids des punaises, souvent situés à quelques mètres d'un endroit où les humains passent beaucoup de temps :

Les endroits de la maison, chambre à coucher :

  • lit
  • cordon de matelas
  • meubles proches du lit, placard à linge, rideaux, fente de bois ou du plancher, cadres de tableau, tringles à rideau...
  • conduites d'aération

Les indices de présence des punaises sont visibles surtout dans les chambres à coucher.

  • des taches de sang sur les draps ;
  • des déjections, liquides au moment de l'émission, formant ensuite des points noirs (amas de 1 à 3 mm) éventuellement noyés dans les fibres du tissu du drap ou de la taie d'oreiller[43]. Il faut observer les matelas, lattes ou fentes du sommier, bois du lit, plinthes, angles des murs. Elles fuient la lumière et s'abritent dans des endroits sombres, parfois étroits et peu accessibles[44].
  • des carapaces vides sur le sol, car elles muent plusieurs fois[28]

Sur la peau :

Les piqûres, généralement situées sur les parties découvertes du corps, surviennent la nuit et font penser à des piqûres de moustique et peuvent se regrouper par 3 ou 4 sur la peau, parfois en ligne. Elles provoquent des démangeaisons importantes et parfois des réactions allergiques[45]. On peut utiliser une crème à base de corticoïdes[28],[46] et des désinfectants locaux, par ailleurs des antihistaminiques peuvent être prescrits[40].

Pour détecter les nids de punaises, il est utile de passer les surfaces planes (murs, matelas, meubles) en lumière rasante (très près d'un mur) d'une lampe de poche.

Elles sont brunes, ne sautent pas et ne volent pas, mais sont visibles à l’œil nu. Elles peuvent vivre de 5 à 6 mois sans se nourrir, leur nourriture est le sang humain. Une même punaise peut piquer 90 fois en une nuit[45].

La punaise préfère l'obscurité elle mesure entre 5 et 8 mm. Elle ressemble à un pépin de pomme. Les conséquences sur la santé sont nombreuses[47]

Éradication

Adultes (rouges) et larves (blanches) à l'intérieur d'une commode située près d'un lit.

Dans un premier temps, il faut traiter la pièce infestée en aspirant minutieusement tous les recoins de la pièce, sans oublier les plinthes et les petits interstices puis jeter le sac, passer la vapeur à 110 °C toute la pièce, laver le linge de lit, mais aussi les vêtements à 60 °C minimum[28]. Toutefois, l'éradication des punaises de lit est difficile, même avec les techniques modernes[1].

Selon le Dr. Arezki Izri (entomologiste médical de l'hôpital Avicenne de Bobigny (Seine-Saint-Denis), de l'Assistance Publique des Hôpitaux de Paris, de Université Paris XIII), coauteur en 2015 d'un rapport sur les punaises de lit, « le recours aux insecticides demeure trop systématique et devance la lutte mécanique (aspiration, chaleur, froid, vapeur sèche) qui, à condition qu'elle soit bien menée, peut suffire »[27]. Certaines entreprises de désinsectisation (activité non encadrée) ont parfois des méthodes peu rigoureuses, proposent des services à des prix parfois élevés (souvent plusieurs centaines d'euros, y compris pour de petites surfaces)[27]. Elles disposent généralement d'équipements et de produits plus efficaces que les particuliers, tels que des nébulisateurs électriques permettant de créer des nuages d'insecticide dans des endroits clos[48]. Les traitements professionnels les plus chers, mais aussi les moins toxiques, sont des traitements thermiques de l'habitation entière par la chaleur ou le froid[réf. nécessaire].

Le traitement chimique doit se faire par une société de désinfection qui procédera à des traitements espacés de 15 jours utilisant de la perméthrine ou des pyréthrinoïdes de synthèse. Les personnes doivent quitter leur logement pendant la durée de ce traitement[28].

Un chien détecteur de punaises peut aider à détecter avec précision les zones infestées et ainsi mieux cibler les traitements de désinsectisation. Très souvent utilisée aux États-Unis et au Canada, cette méthode existe aussi en France[49]. En revanche, cette technique n'a pas encore fait ses preuves[50].

Historique

Valmont de Bomare décrit les méthodes d'éradication en vigueur au XVIIIe siècle[42] :

« Il est étonnant de voir la quantité de recettes que les Anciens & les Modernes nous donnent pour empêcher que ces vilains insectes ne troublent notre repos : huiles, graisses, onguents, lotions, fumigations, talismans, amulettes, ex voto &c. tout a été mis en usage ; mais les plus spécifiques sont l'huile de vitriol versée sur le sel marin, la fumée de tabac, de soufre, de mercure, de cuir brûlé, de poivre, & toutes autres drogues fortes : c'est la raison pourquoi l'on ne voit que peu ou point de cette vermine chez les Droguistes, les Apothicaires, & sur-tout chez les Corroyeurs. Aldrovande approuve fort l'usage des claies d'osier mises au chevet du lit, car les punaises s'y retirent volontiers quand elles voient le jour ; & il suffit de secouer ces nattes ou claies pour les écraser facilement. Plus ces nattes sont vieilles, & meilleures elles sont, parce que ces insectes ayant l'odorat très-fin, l'odeur de leurs semblables les y attire en foule ; les araignées les mangent quand elles en peuvent attraper. Un autre moyen pour ne pas avoir de punaises, est d'avoir soin de tenir ses appartemens & ses meubles dans une grande proprété. »

Sophie Trébuchet, la mère de Victor Hugo, qui accompagnait son mari le général Hugo alors en campagne en Espagne dans les années 1810, se bat quant à elle contre les punaises de lit[51] :

« Quand elle arrivait, elle faisait enlever tous les meubles qui étaient dans la chambre où elle allait coucher ; elle la faisait nettoyer ; et elle faisait dresser le lit qu'elle avait apporté. Elle se réveillait couverte de punaises. À la couchée suivante, elle s'imagina de mettre les quatre pieds du lit dans des seaux d'eau. Elle se croyait entièrement à l'abri : comment les punaises auraient-elles pu arriver ? Elle se réveilla couverte de punaises. Les punaises grimpaient au plafond, et se laissaient tomber du plafond sur le lit. Elle finit par coucher dans les cours — les cours en Espagne sont presque toutes en marbre. Eh bien, dans ce marbre, elle en avait encore. Les enfants[Note 1] couchaient comme tout le monde dans l’intérieur. Leur lit se composait, en général, d'une couchette de bois et d'une paillasse de maïs. Les punaises fourmillaient ; mais les enfants dorment malgré tout. »

Froid

On peut utiliser le froid par congélation à −22 °C pendant 48 h[1]. La plupart des congélateurs n'atteignent cependant pas une température assez basse pour être efficaces[41].

Certains professionnels proposent un traitement par l'azote liquide −196 °C, ce qui constitue probablement un moyen au moins aussi efficace que la forte chaleur.

Traditionnellement, on stockait une semaine les objets contaminés l'hiver, ces insectes n'étant pas capables de se survivre en dessous de 9°C plus d'une semaine (alors qu'ils peuvent survivre des mois sans piquer entre 9 et 13°C)[7].

Chaud

Un chauffage à plus de 65 °C avec de la vapeur sèche pendant 5 heures détruit les punaises, à tous les stades de leur développement. Il est important de s'assurer que la température requise est atteinte en profondeur de l'objet en cours de désinsectisation. Par exemple, un oreiller mis en machine à laver à plus de 55 °C[23] (certains par sécurité recommandant 95 °C pour des objets de type oreiller/coussins). L'ébullition durant 10-30 min dans une marmite est plus efficace, mais abîme certains objets désinsectisés. Le repassage scrupuleux avec un fer à repasser vapeur est un moyen efficace contre les œufs et les punaises de lit adultes cachés dans le linge ou vêtements (à condition que celles-ci ne s’échappent pas en cours de procédure). Le nettoyage-vapeur tue instantanément les œufs, larves et adultes (120 °C)[23] dans les recoins ou tissus d’ameublement.

Certains traitements professionnels usent désormais de la chaleur pour éradiquer les punaises en faisant monter la température de l'ensemble du logement à plus de 60 °C. Ces traitements thermiques dits par « canon à chaleur » sont très répandus aux États-Unis[52], mais encore assez peu en France où ils restent très couteux[53].

Méthodes chimiques

Depuis plusieurs décennies des souches de punaises des lits se sont adaptées au DDT et à divers insecticides (phénomène de résistance aux pesticides)[54],[55]. Ainsi les produits qui peuvent être achetés dans des grandes surfaces sont généralement très peu efficaces contre les souches de punaises de lit devenues résistantes, et des produits efficaces il y a quelques années peuvent ne plus l'être[56],[57].

De plus certains insecticides détruisent les adultes et nymphes, mais pas les œufs, ce qui implique de les réutiliser à un intervalle de 2 à 3 semaines afin d'empêcher que les larves issues des œufs ne deviennent adultes[réf. nécessaire]. Enfin certains insecticides (tels le DDT ou l'ivermectine[58], parmi de nombreux d'autres) ont des effets secondaires et écologiques problématiques.

Dans le cas où un recours à un professionnel s'avère trop cher, il est possible de trouver dans des drogueries ou sur les sites web spécialisés les mêmes produits professionnels dédiés à l'éradication de ces insectes, mais ces produits chimiques peuvent être dangereux pour la santé si l'utilisateur ne respecte pas les consignes d'utilisation et de sécurité[réf. nécessaire]. Le seul moyen chimique relativement fiable est la fumigation du bâtiment / voiture entière sous bâche au fluorure de sulfuryle. Ce gaz est commercialisé sous le nom de Vikan aux États-Unis et Profume en Europe, mais n'est pas homologué en France pour la désinsectisation des habitations[réf. nécessaire].

Aspiration

Une aspiration scrupuleuse des sols, plinthes, recoins peut ralentir la progression d'une infestation. Souvent il est préférable de désassembler les meubles avant de passer l'aspirateur sur chaque pièce du meuble, séparément.

Isolation

Une autre solution consiste à empêcher le contact entre la punaise et sa victime : en enveloppant le matelas et les oreillers d'un emballage de qualité et en tapissant les murs de papier collant[1]. Cette méthode possède l'avantage de ne pas présenter de risque grave pour la santé humaine. Les punaises de lit adultes parvenant à traverser les surfaces du papier collant bureautique, l'utilisation du papier collant spécial contre les insectes s'impose. Une variante plus efficace de la méthode consiste à mettre les pieds du lit dans des récipients glissants pour les punaises ou des coupelles remplies d'eau, ou à les enduire de vaseline[59]. Pour juger de l'efficacité de telles isolations, il ne faut pas oublier que les punaises peuvent tomber du plafond sur le lit, si elles trouvent un moyen d'y monter.

Enfin, les punaises se cachant dans des recoins ou fissures durant le jour, il convient de reboucher fentes et jointures du logement, y compris dans le mobilier, et de limiter le nombre d'objets dans l'espace infesté pour permettre un nettoyage parfait[59].

Les sacs plastiques étanches peuvent également être utiles (voir la section "Après une décontamination" plus bas).

Terre de diatomée

Les dessécher avec de la terre de diatomée : une solution ancestrale consiste à répandre de la terre de diatomée autour du lit[1] et même dans le lit (version alimentaire), ainsi que dans le reste du logement. C'est un insecticide mécanique inoffensif pour les animaux domestiques et les humains, peu coûteux à l'usage et qui se nettoie d'un simple coup d'aspirateur.

À noter qu'après quelques jours, la terre de diatomée absorbe de l'eau et de la poussière et perd son efficacité. Donc la poudre est à aspirer et à renouveler régulièrement.[réf. nécessaire]

Une exposition prolongée peut cependant exposer à un risque de pneumoconiose, comme la silicose, du fait de sa teneur en silice cristalline (variable selon les terres de diatomée utilisées). La terre de diatomée n'agit que sur les punaises adultes, il faut donc en répandre régulièrement tant qu'il reste des œufs à éclore. Son efficacité s'applique à tous les insectes, même bénéfiques, en absorbant la couche de cire qui leur permet de conserver leur hydratation corporelle, ce qui les dessèche en quelques jours. Il vaut donc mieux éviter d'en répandre à l'extérieur du logement[59].

Feuilles fraîches de haricot vert

Une méthode ancestrale récemment redécouverte consiste à disposer des feuilles fraîches de haricot vert autour de son lit. Ces végétaux sont porteurs de sortes de poils acérés (des trichomes) qui agissent comme une planche à clous pour les punaises qui s'y empalent les pattes. Comme les feuilles se fanent vite, les chercheurs essaient de mettre au point une surface comparable pour piéger ces punaises[60],[61].

Après une décontamination

Une fois désinsectisés, les objets doivent être préservés de la recontamination. Pour cela, les sacs plastiques transparents à fermeture étanche sont bien adaptés (sacs de congélation pour petits objets ou similaires pour des objets plus grands). Pour protéger les objets de façon efficace, il est nécessaire de faire un test de fuite de l'air au préalable, de fermer des trous éventuels avec du ruban adhésif, et évidemment de bien fermer les sacs. Un marquage des sacs : objets propres / objets infestés peut également être utile.

Les meubles infestés jetés doivent être déposés directement aux déchetteries ou au moins marqués comme infestés par punaises de lit et donc dangereux, afin de prévenir la contamination de ceux qui pourraient éventuellement les reprendre.

Résurgence

Les punaises de lit ont resurgi dans les années 1980 pour des raisons qui ne sont pas claires, mais les facteurs qui y ont contribué peuvent être la résistance aux pesticides, l'interdiction de certains pesticides jugés dangereux pour l'humain et l'augmentation des échanges mondiaux.

La National Pest Management Association a signalé une augmentation de 71 % de la population entre 2000 et 2005 aux États-Unis. Le nombre d'incidents signalés à New York seul est passé de 500 en 2004 à 10 000 en 2009. En outre, les punaises de lit ont atteint des régions où elles ne s’étaient jamais établies avant, comme en Amérique du Sud.

Une théorie récente sur la réapparition de la punaise de lit aux États-Unis est que celle-ci n’avait jamais vraiment disparu, mais parasitait d'autres hôtes. Les enquêteurs ont trouvé ainsi de fortes populations de punaises de lit dans les élevages de volaille en Arkansas.

Prise en charge des frais entre locataire et propriétaire selon le droit français

Depuis l'adoption de la loi ELAN[62] à l'assemblée en , les règles en matière de prise en charge des frais de désinsectisation entre le locataire et le propriétaire ont évolué. La loi dispose que « Le bailleur est tenu de remettre au locataire un logement décent ne laissant pas apparaître de risques manifestes pouvant porter atteinte à la sécurité physique ou à la santé, exempt de toute infestation d'espèces nuisibles et parasites ».

Dans le cas d'une infestation apparaissant peu après l'installation du locataire sur les lieux ou dans le cas d'une infestation étendue à tout l'immeuble, c'est donc au propriétaire de prendre en charge le traitement pour éliminer les punaises[63]. Pour autant il apparait que dans les fait, le propriétaire ne prend ces frais à sa charge que dans 41% des cas[3].

L'État français accompagne les personnes touchées, par des explications, des conseils et met à disposition un numéro d'appel : 0806706806[45]. Le ministère de la santé dédie une page à la question[64].

Notes et références

Notes

  1. Victor Hugo et ses frères Abel et Eugène.

Références

  1. Yannick Tenet, Gilles Clémençon, Pierre-Alain Jaussi, Briag Bouquot, Beat Lambert, Élodie Steen, Maya Schmid, Didier de Giorgi, Benoît Mayer, « L’invasion des punaises de lit », RTS Un, Radio télévision suisse « MAP [mise au point] », (lire en ligne [[vidéo] présentation : Catherine Sommer])
    « Elles colonisent bureaux, appartements, cinéma et même la classe affaire de certains avions... »
  2. « Elles font vivre « un enfer à des centaines de milliers de familles » : les punaises de lit deviennent un problème politique », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
  3. Badbugs, « Etude Ipsos pour Badbugs.fr - Les Français et les punaises de lit », sur Badbugs.fr, (consulté le )
  4. (en) Steffen Roth, Ondřej Balvín, Michael T. Siva-Jothy et Osvaldo Di Iorio, « Bedbugs Evolved before Their Bat Hosts and Did Not Co-speciate with Ancient Humans », Current Biology, vol. 29, no 11, , p. 1847–1853.e4 (ISSN 0960-9822, DOI 10.1016/j.cub.2019.04.048, lire en ligne, consulté le )
  5. « Les punaises de lit étaient déjà là au temps des dinosaures », sur Sciences et Avenir, (consulté le )
  6. George Orwell, Dans la dèche à Paris et à Londres, 10/18, (ISBN 9782264037107), p. 8-9
  7. https://www.punaise-experts.fr/blog/articles/punaises-de-lit-les-methodes-de-grand-meres
  8. (en) Usinger RL (1966) Monograph of Cimicidae (Hemiptera–Heteroptera), Vol 7. College Park, MD: Entomological Society of America; p. 50.
  9. (en) Gbakima AA, Terry BC, Kanja F, Kortequee S, Dukuley I, Sahr F. (2002) « High prevalence of bedbugs Cimex hemipterus and Cimex lectularius incamps for internally displaced persons in Freetown, Sierra Leone : a pilot humanitarian investigation » West Afr J Med. 21:268–71.
  10. (en) Berenger JM, Delaunay P, Pagès F (2008 ) « Bedbugs (Heteroptera, Cimicidae): biting again » Med Trop. 68:563–7.
  11. (en) Paul J, Bates J (2000) « Is infestation with the common bedbug increasing? » BMJ 320:1141.
  12. (en) Anderson AL, Leffler K (2005) « Bedbug infestations in the news: a picture of an emerging public health problem in the United States » J Environ Healt. 2008 ; 70:24–27, 52–53.
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Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes

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