Pokémon (série de jeux vidéo)

La série de jeux vidéo Pokémon est un ensemble de jeux vidéo de rôle fondé sur la franchise japonaise Pokémon. Elle débute le au Japon avec la sortie des jeux Pocket Monsters Vert et Rouge. Le duo de jeux y rencontra un tel succès qu'il fut décliné successivement en deux autres versions (version bleue et version jaune), puis traduit à travers le monde. Au total, le duo de jeux se vendit à plus de 31 millions d'exemplaires, ce qui en fit en 1999, la seconde meilleure vente de jeux vidéo. Grâce à ce nombre record de vente, la Pokémania était lancée.

Pour les articles homonymes, voir Pokémon.

Tandis que le développeur Game Freak comptait conclure la saga Pokémon avec la seconde génération comprenant Pokémon Or, Argent et Cristal au début des années 2000, l'équipe continua finalement au point d'avoir enchainé six autres générations par la suite. En effet, la série en est actuellement à sa huitième génération inaugurée avec Pokémon Épée et Bouclier sorti en 2019. Elle se poursuivra prochainement avec un cinquième remake nommé Pokémon Diamant Étincelant et Perle Scintillante qui sortira le 19 novembre 2021 tandis qu'un nouveau jeu nommé Légendes Pokémon : Arceus sortira le 28 janvier 2022.

Pokemon est l'une des séries de jeux vidéo les plus vendues de tous les temps en termes de vente, s'étant écoulé à plus de 368 millions d'exemplaires en [1].

Liste de jeux de la série principale

Depuis la sortie des premiers jeux, les jeux Pokémon se jouent exclusivement sur les consoles de jeux de la marque Nintendo[2]. La licence de jeux Pokémon se compose de vingt-cinq jeux de la série principale, rééditions comprises, et de plusieurs séries dérivées[N 1].

Génération Titre (*) Région(s) Personnage jouable au choix Pokemon de départ au choix Professeur Pokemon Organisation(s) antagoniste(s) Support de sortie Date initiale de commercialisation
Première
(1996-1998)
Rouge et Vert Kanto Red Bulbizarre
Salamèche
Carapuce
Professeur Chen Team Rocket Game Boy 1996 (JAP)
Rouge et Bleu 1998 (USA/CAN/AUS)
1999 (EUR)
Jaune Pikachu 1998 (JAP)
1999 (USA/CAN/AUS)
2000 (EUR)
Deuxième
(1999-2000)
Or et Argent Johto
Kanto (épilogue)
Luth Germignon
Héricendre
Kaiminus
Professeur Orme Game Boy Color 1999 (JAP)
2000 (USA/CAN)
2001 (EUR)
Cristal Luth
Christy
2000 (JAP)
2001 (USA/CAN)
2002 (EUR)
Troisième
(2002-2004)
Rubis et Saphir Hoenn Brice
Flora
Arcko
Poussifeu
Gobou
Professeur Seko Team Aqua (Saphir)
Team Magma (Rubis)
Game Boy Advance 2002 (JAP)
2003 (USA/CAN/AUS/EUR)
Émeraude Team Aqua
Team Magma
2004 (JAP)
2005 (USA/CAN/AUS/EUR)
Rouge Feu et Vert Feuille Kanto
Îles Sevii
Red
Leaf
Bulbizarre
Salamèche
Carapuce
Professeur Chen Team Rocket 2004
(JAP/USA/CAN/EUR)
Quatrième
(2006-2009)
Diamant et Perle Sinnoh Louka
Aurore
Tortipouss
Ouisticram
Tiplouf
Professeur Sorbier Team Galaxie Nintendo DS 2006 (JAP)
2007 (USA/CAN/AUS/EUR)
Platine 2008 (JAP)
2009 (USA/EUR)
Or HeartGold et Argent SoulSilver Johto

Kanto

(épilogue)

Luth
Célesta
Germignon
Héricendre
Kaiminus
Professeur Orme Team Rocket 2009 (JAP)
2010 (KOR/USA/EUR)
Cinquième
(2010-2012)
Noir et Blanc Unys Ludwig
Ludvina
Vipélierre
Gruikui
Moustillon
Professeure Keteleeria Team Plasma 2010 (JAP)
2011 (USA/EUR)
Noir 2 et Blanc 2 (**) Mélis
Écho
2012 (JAP/USA/AUS/EUR)
Sixième
(2013-2014)
X et Y Kalos Kalem
Serena
Marisson
Feunnec
Grenousse
Professeur Platane Team Flare Nintendo 3DS 2013 (JAP/USA/AUS/EUR)
Rubis Oméga et Saphir Alpha Hoenn Brice
Flora
Arcko
Poussifeu
Gobou
Professeur Seko Team Aqua (Saphir Alpha)
Team Magma (Rubis Oméga)
2014 (JAP/USA/CAN/AUS/EUR)
Septième
(2016-2018)
Soleil et Lune Alola Elio
Selene
Brindibou
Flamiaou
Otaquin
Professeur Euphorbe Team Skull
Fondation Æther
2016 (JAP/USA/CAN/AUS/EUR)
Ultra-Soleil et Ultra-Lune Team Skull
Fondation Æther
Team Rainbow Rocket
2017 (JAP/USA/CAN/AUS/EUR)
Let's Go, Pikachu et Let's Go, Évoli (***) Kanto Chase
Elaine
Pikachu (Let's Go, Pikachu)
Évoli
(Let's Go, Évoli)
Professeur Chen Team Rocket Nintendo Switch 2018 (JAP/USA/CAN/AUS/EUR)
Huitième
(2019-2022)
Épée et Bouclier Galar Victor
Gloria
Ouistempo
Flambino
Larméléon
Professeure Magnolia Team Yell
Macro Cosmos
2019 (JAP/USA/CAN/AUS/EUR)
Diamant Étincelant et Perle Scintillante Sinnoh Louka
Aurore
Tortipousse
Ouisticram
Tiplouf
Professeur Sorbier Team Galaxie 2021 (JAP/USA/CAN/AUS/EUR)
Légendes Pokémon : Arceus (****) Hisui
(****)
Aurel
 ?
Brindibou
Héricendre
Moustillon
Professeur Lavande 2022 (JAP/USA/CAN/AUS/EUR)
  • Nouvel épisode
  • Réédition
  • Remake
  • Suite
  • Épisode spécial


(*) : En bleu, les jeux ayant inauguré une nouvelle génération. Hormis l'épisode Légendes Pokémon : Arceus, tous les jeux commencent par le même titre, Pokemon.

(**) : Noir 2 et Blanc 2 ne sont pas des rééditions mais bien des suites comme leurs noms l'indiquent.

(***) : Let's Go, Pikachu et Let's Go, Évoli sont des reboot de Pokemon Jaune

(****) : Légendes Pokémon : Arceus est une préquelle à Diamant Étincelant et Perle Scintillante. Hisui est l'ancien nom donné à la région Sinnoh.

Historique

Légendes Pokémon : ArceusPokémon Diamant Étincelant et Perle ScintillantePokémon Épée et BouclierPokémon Let's Go, Pikachu et Let's Go, ÉvoliPokémon Ultra-Soleil et Ultra-LunePokémon Soleil et LunePokémon Rubis Oméga et Saphir AlphaPokémon X et YPokémon Noir 2 et Blanc 2Pokémon Noir et BlancPokémon Or HeartGold et Argent SoulSilverPokémon PlatinePokémon Diamant et PerlePokémon ÉmeraudePokémon Rouge Feu et Vert FeuillePokémon Rubis et SaphirPokémon CristalPokémon Or et ArgentPokémon JaunePokémon Rouge et BleuPokémon Vert

Genèse

Satoshi Tajiri était durant son enfance un collectionneur d'insecte, comme de nombreux enfants au Japon. Il prit le surnom de « Dr Bug », traduisible par « docteur insecte ». La légende voudrait qu'en voyant un insecte sur un câble link reliant deux Game Boy, Satoshi eu l'idée des monstres à capturer[3]. Une autre légende raconte qu'il aurait eu l'idée de Pikachu après avoir vu une souris s'éléctrocuter sur un câble à haute tension.

En modélisant les Pokémon, Satoshi Tajiri avait deux motivations. La première était de créer un jeu difficile mais jouable qui susciterait l'imagination des enfants. La seconde était de donner aux enfants un moyen de soulager le stress et de grandir dans une société post-industrielle[4],[5].

Il crée avec son ami Ken Sugimori les Capsule Monsters en 1990[6]. Les premières espèces de Pokémon créées sont Rhinoféros (Rhydon), Mélofée (Clefairy) et Lokhlass (Lapras)[7],[8]. Pokémon a été divisé en deux jeux d'après une idée de Shigeru Miyamoto afin que les jeux communiquent mieux[9].

À l'origine, les jeux Pokémon devaient être éditées uniquement au Japon en deux salves de deux jeux[10]. Dans l'idée des concepteurs, les jeux Vert et Rouge, puis les jeux Or et Argent étaient les seuls jeux à concevoir. Ensuite, la licence se terminerait, à l'aube des années 2000[10].

Première génération

Initialement prévus pour [10], Pocket Monsters Vert et Rouge (Poketto monsutaa) sortent le au Japon sur la Game Boy de Nintendo. Les jeux comportent 151 Pokémon[11] et se déroulent dans la région de Kanto. Une réédition améliorée, Pocket Monsters Bleu, est commercialisée au Japon le .

En Occident, des versions remaniées intitulées Pokémon Rouge et Pokémon Bleu sortent à partir de 1998. Comme une autre société détient les droits du nom Monster In My Pocket aux États-Unis, le nom raccourci Pokémon, déjà utilisé au Japon, devint le nom officiel.

Une version modifiée intitulée Pokémon Jaune est ensuite commercialisée et met en vedette le Pokémon Pikachu.

Deuxième génération

Les jeux Pocket Monsters Vert et Rouge à peine sortis, les développeurs commençaient à programmer Pokémon Or et Argent, les jeux furent rapidement ralentis par le développement des versions bleues et jaunes, et par l'exportation vers l'Occident des jeux Pokémon Rouge et Bleu[10].

Pokémon Or et Argent comportent un complément : Pokémon Cristal. Comme la version Jaune pour les jeux Pokémon Rouge et Bleu, Cristal est quasi identique, comportant une légère mise à jour en plus.

Sortis en 1999 au Japon puis en 2000 en Amérique du Nord et enfin en 2001 en Europe Pokémon Or et Argent ramènent cent nouveaux Pokémon, portant leur nombre à 251[12], de nouvelles attaques, de nouveaux dresseurs, de nouvelles options[13] et une nouvelle région: Johto, le jeu permet d'accéder aussi à la région de la 1re génération qui est Kanto.

Troisième génération

Surnommée la « génération advance »[réf. nécessaire], la troisième génération ayant débuté en 2002 au Japon et en 2003 et 2004 dans le reste du monde se compose des jeux Pokémon Rubis, Saphir, Émeraude et des rééditions des jeux de la 1re génération Rouge Feu et Vert Feuille. La totalité des jeux se jouent sur la console portable Nintendo Game Boy Advance. Le nombre de Pokémon s'élève à 386 et se déroule dans la région de Hoenn pour les versions Rubis, Saphir et Émeraude.

Quatrième génération

Cette génération qui a débuté en 2006 au Japon et en 2007 dans le reste du monde se compose des jeux Pokémon Diamant, Perle, Platine et des rééditions des jeux de la 2e génération Pokémon Or HeartGold et Argent SoulSilver. Les jeux se jouent désormais sur Nintendo DS. Le nombre de Pokémon s'élève à 493 et la trame des jeux Diamant, Perle et Platine se déroule dans la région Sinnoh.

Cinquième génération

En 2010 au Japon et en 2011 pour le reste du monde apparait la 5e génération de Pokémon et elle se compose des jeux Pokémon Noir et Blanc ainsi que de leur suite Pokémon Noir 2 et Blanc 2. Les jeux sortent sur Nintendo DS. Le nombre de Pokémon s'élève à 649 et les quatre versions se déroulent dans la région d'Unys qui est une représentation de la ville de New York et de sa région.

Sixième génération

Pokémon X et Pokémon Y ont été dévoilés au cours d'un Nintendo Direct spécial par Satoru Iwata, le président de Nintendo, le . Les versions sont sorties sur la Nintendo 3DS le en même temps pour le monde entier (sauf exception), ce qui est une première. Cette sixième génération se compose également des rééditions des jeux de la 3e génération Rubis Oméga et Saphir Alpha.

Avec plus de 72 nouveaux Pokémon, les jeux portent la bande de Pokémon à plus de 721[14]. L'histoire des versions X et Y se déroule à Kalos, une représentation de la France.

Septième génération

Pokémon Soleil et Pokémon Lune ont été annoncés lors d'un "Pokémon Direct" le . 81 nouveaux Pokémon sont ajoutés pour un total de 802 Pokémon. L'histoire se passe à Alola, inspiré de l'archipel de Hawaï. Les deux jeux sont sortis le en Asie et Amérique du Nord puis le en Europe.

Deux versions améliorées, Pokémon Ultra-Soleil et Pokémon Ultra-Lune, sont sorties le . Les jeux proposent de nouveaux éléments de scénarios dans la région d'Alola, ainsi que 5 nouveaux Pokémon. Le total des Pokémon passe de 802 à 807.

Enfin, Pokémon Let's Go, Pikachu et Let's Go, Évoli, réédition du jeu Pokémon Jaune, sont sortis sur Nintendo Switch le . Bien que ne proposant que les Pokémon de la première génération, le jeu reprend néanmoins quelques mécaniques des générations suivantes, comme la présence des types Acier et Ténèbres de la deuxième génération, le type Fée et la Méga-Évolution de la sixième génération et les formes d'Alola de la septième génération. Le jeu est également compatible avec Pokémon Go.

Huitième génération

La nouvelle génération de jeux Pokémon, Pokémon Épée et Pokémon Bouclier, a été dévoilée au cours d'un Pokémon Direct qui s'est tenu le . L'histoire se déroule dans une nouvelle région nommée Galar, qui s'inspire de l'actuelle Grande-Bretagne. Les deux jeux sont sortis mondialement le .

Le , Pokémon Diamant Étincelant et Perle Scintillante sont annoncés en même temps que Légendes Pokémon : Arceus lors d'un Pokémon Presents.

Graphique des titres principaux de la série

Système de jeu

Les jeux Pokémon sortis en France sont tous intégralement traduits en français, à l'exception notables des cartouches de jeu Pokémon mini (qui ne présentent cependant que peu de texte).

Selon Ken Sugimori, les jeux Pokémon ne sont pas réservés aux enfants ; les jeux peuvent se jouer à n'importe quel âge. La série offre plusieurs possibilités tactiques, comme de nombreux jeux vidéo de rôle[15].

Solo

Depuis les premiers jeux, le système de jeu n'a pas réellement changé. Junichi Masuda explique que les jeux peuvent être comparés au football ou au basket-ball où au fil du temps le système de jeu reste le même mais que les règles peuvent changer[16]. Quelle que soit la version ou la génération, le principe est toujours le même : le protagoniste traverse un monde, capture des Pokémon, obtient le titre ultime de « Maître Pokémon » et défait une organisation criminelle[17]. Le but reste de capturer la totalité des Pokémon du monde afin de compléter la totalité du Pokédex.

Dans les deux premières versions, Bleu et Rouge, l'histoire est celle d'un jeune garçon, Red, incarné par le joueur (ce personnage change dans d'autres versions où le joueur a même la possibilité de choisir son sexe). Red reçoit du professeur Chen son premier pokémon, qu'il choisit entre Carapuce, Bulbizarre et Salamèche, ainsi qu'un Pokédex, sorte d'encyclopédie électronique servant à consigner les informations reçues sur les Pokémon. Le joueur se lance ensuite dans un grand voyage où il aura plusieurs buts :

  • Attraper des Pokémon sauvages grâce à des balles spéciales appelées Poké Ball, qui se déclinent en plusieurs types selon leur puissance (les Super Ball, les Hyper Ball...).
  • Faire combattre ses Pokémon pour faire monter leur niveau.

Le jeu développe ainsi un type de gameplay de jeu de rôle relativement peu exploité jusqu'alors et basé sur deux piliers :

  • Le joueur doit essayer de trouver toutes les créatures Pokémon, ce qui met en avant le plaisir de la recherche et de la collection. On peut les rencontrer selon certains paramètres, qui varient selon les versions : emplacement géographique, heure du jour ou de la nuit, type d'élément (sur terre ferme ou dans la mer), etc. On peut aussi les échanger avec d'autres joueurs. En fait, des échanges entre des joueurs possédant chacun une des deux versions (qui sortent par paires) sont indispensables pour collecter tous les Pokémon.
  • Les entraîner et les faire évoluer par le combat selon le procédé de la montée en puissance, largement exploité dans les jeux de rôle mais particulièrement fin et développé ici.

De plus, le joueur ne dirige plus directement une équipe de personnages (comme dans les Final Fantasy par exemple) mais un « dresseur Pokémon » qui gère les monstres de son équipe. Il ne peut cependant en porter avec lui qu'un nombre limité, les autres étant stockés. Il faut donc entraîner différentes sortes de Pokémon (faire du levelling) en fonction des différentes stratégies à adopter lors des combats.

En effet, la stratégie est aussi un élément important du jeu. Les combats se déroulent sous forme de tours. Chaque tour, le dresseur a plusieurs possibilités:

  • Utiliser une des capacités de son Pokémon pour attaquer le Pokémon adverse et faire baisser ses points de vie.
  • Utiliser une autre capacité, soit pour renforcer ses propres paramètres (vitesse, précision...), soit pour faire baisser ceux de l'adversaire. Il existe aussi des capacités pour endormir le Pokémon adverse, l'empoisonner, le brûler, etc.
  • Le dresseur peut utiliser un objet pour soigner son Pokémon ou le réveiller s'il est endormi par exemple.
  • Le joueur peut aussi choisir de changer de Pokémon et de le remplacer par un autre plus apte au combat.
  • Enfin, le joueur peut choisir de s'enfuir. Cette option n'est envisageable que contre un Pokémon sauvage. Lors d'un combat contre un autre dresseur, cette possibilité est désactivée.

Le choix du Pokémon, outre son niveau, est important de par son élément. En effet, chaque Pokémon appartient à un – parfois deux – élément ou type particulier. Il en existe au total 18 différents dont le type eau, feu, plante, roche, électrique, psychique, combat, insecte, vol... Chaque élément a ses forces et ses faiblesses : par exemple, l'eau est efficace contre le feu, qui est fort contre la plante, qui l'est à son tour contre l'eau. Le jeu s'apparente donc à une sorte de pierre/feuille/ciseaux plus complexe, car chaque élément n'a pas qu'une force ni qu'une faiblesse (l'eau, en plus de battre le feu, est aussi forte contre les Pokémon de type sol et roche), et où l'élément ne fait pas tout. Un Pokémon eau peut très bien battre, avec une bonne stratégie, un Pokémon plante.

Le jeu se déroule à la manière d'un jeu de rôle japonais classique : plusieurs villages et donjons sont présents sur la carte, au début du jeu presque toutes les routes reliant les éléments la composant sont bloquées, mais, au fur et à mesure qu'il avance dans le jeu, le joueur débloque les itinéraires possibles. Les Pokémon sauvages se rencontrent sur les routes, ainsi que les dresseurs isolés. Il y a, par ailleurs, des salles spécialisées (des arènes), dans lesquels les dresseurs ont tous des Pokémon d'un même type. Le champion de l'arène, le dresseur le plus puissant, une fois vaincu, donne au joueur le badge de l'arène. Une fois les badges de toutes les arènes collectés, le dresseur peut avancer dans le jeu. Dans les versions Bleu et Rouge, par exemple, Red peut alors affronter le Conseil des 4, qui sont les dresseurs les plus puissants du jeu.

Connectivités

Les différents jeux de même génération voire d'autres générations peuvent interagir entre eux[18]. Lors de la sortie de Pokémon Vert et Rouge au Japon, l'échange entre deux Game Boy grâce au câble link était inédit[18].

Pour compléter le Pokedex national (avoir tous les Pokémon sur un seul jeu ) il est indispensable de faire des échanges avec des jeux d'autre génération Pokémon car chaque nouvelle génération ne permet pas de capturer dans la région tous les Pokémon des générations précédentes.

Série dérivée

Il y a eu plusieurs régions à travers les jeux Pokémon. Kanto pour la première génération, Johto pour la deuxième, Hoenn pour la troisième, Sinnoh pour la quatrième, Unys pour la cinquième, Kalos pour la sixième, Alola pour la septième et Galar pour la huitième. D'autres régions ont aussi eu leur heure de gloire. Fiore dans Pokémon Ranger (3G) puis Rhode dans les Pokémon Colosseum et XD.

Donjon Mystère

Les jeux Pokémon : Donjon Mystère Rouge (sur GBA) et Bleu (sur DS) sont différents. Le joueur incarne un Pokémon après un long questionnaire après le lancement d'une nouvelle partie qui sert à déterminer le Pokémon qu'il va incarner. Le joueur peut dès lors construire une équipe avec le partenaire choisi en début de partie, et évoluer dans les donjons, les missions et combattre les boss, à l'instar des RPG classiques en plus de faire évoluer les Pokémon.

Ranger

Un autre jeu, Pokémon Ranger sur DS, met en place des personnes capturant les Pokémon, les « Rangers », avec un « capstick ». Pour capturer les Pokémon, il faut faire tourner une boucle autour de ceux-ci, à l'aide du stylet de la Nintendo DS, jusqu'à ce que le Pokémon puisse être capturé.

Autres séries

Des jeux vidéo Pokémon de flipper sont sortis, ainsi que divers types de jeux (puzzle, jeu de cartes...). Il y a aussi Pokémon Donjon Mystère Bleu et Rouge, sorti respectivement sur DS et sur GBA.

Il existe aussi un jeu en ligne appelé Pokémon NetBattle, jeu qui n'a rien à voir avec Nintendo, qui permet d'affronter d'autres personnes via internet. Un patch français est aussi disponible sur le net. Ce jeu en ligne permet de créer son équipe afin d'affronter d’autres joueurs dans des combats similaires à ceux de la Game Boy Advance.

Encore un autre jeu Pokémon Link! qui est un peu le genre de Tetris, il est sur DS.

Le Pokémon Ranch est une sorte de successeur de Pokémon Box sur GameCube (bien que les Pokémon déposés ne peuvent pas retourner dans une version Pokémon dont ils ne sont pas issus). Il est téléchargeable pour 1000 Wii Points sur le Wii Ware depuis le . Situé dans le menu de la Chaine Boutique Wii, il permet de stocker jusqu'à 1000 Pokémon des versions Diamant et Perle sur Nintendo DS. Des Pokémon spéciaux sont offerts à partir d'un certain seuil de Pokémon déposés atteints.

Conception

Pour la commercialisation hors Japon, les jeux vidéo ont été traduits en cinq langues différentes : l'anglais, le français, l'allemand, l'espagnol et le portugais[19].

Marketing

Au Japon, Nintendo accepte l'idée de Satoshi Tajiri et le finance. Les jeux sortent au Japon sans marketing, tout se passe par le bouche-à-oreille[20]. La licence s'est dispersée à travers le monde. En France, Pokémon France est d'abord présenté sur le plan marketing et commercial à la presse professionnelle et aux acteurs de la distribution. Les jeux ont bénéficié d'une campagne marketing accompagnée d'une campagne publicitaire télévisuelle[20]. Laurent Fischer, directeur marketing français puis européen de Nintendo relativise en expliquant que les jeux ne sont pas devenus un phénomène de société : « Ne me demandez pas quelle stratégie commerciale peut expliquer le succès des Pokémon : il n’y en a pas ! C’est avant tout un concept innovant qui aurait pu totalement se passer du marketing. Celui-ci n’a servi qu’à accélérer le succès[20] ». Selon Samuel Lepastier, « Les Pokémon sont surtout un symptôme de notre société, où l'on cherche d'abord à rendre les enfants consommateurs, pour trouver ensuite des alibis pédagogiques[21],[22] ».

Selon Aymeric de Guillomont, les personnages du jeu suivent un schéma actantiel. Le dresseur que le joueur contrôle est le sujet, les Pokémon sont les objets, puis les adjuvants. Ceux-ci lui permettent de l'aider dans sa quête pour obtenir le statut de « Maître Pokémon ». La réussite des jeux vidéo Pokémon peut être indu à cette relation entre le joueur et le dresseur quelconque, mais aussi grâce à la complexité des défis contrairement aux autres jeux[23].

Habituellement dans le sens inverse[24], la licence Pokémon s'est également décliné en série animée, en jeu de cartes, en films[25], en jouets (Rubik's Cube, balle rebondissante), en peluches, en objet de toute sorte comme une brosse à dents, ou un distributeur d'étiquettes[26]. La profusion des produits annexes ont permis aux jeux de se vendre plus[10].

Selon une étude britannique, 7 % des enfants de quatre ans savent reconnaître les espèces de Pokémon. Ce chiffre arrive à 78 % à l'âge de huit ans[27].

Accueil et postérité

La série s'est vendue à 52 millions d'exemplaires en 2001[20], 110 millions en [28], 143 millions en [29], 155 millions en [30], 197 millions en [31] et 215 millions en [32]. En , la série de jeux vidéo est classée onzième parmi d'autres par les lecteurs du Livre Guinness des records[33],[34]. La série est classée deuxième meilleur licence de jeu derrière Super Mario[30],[28], également propriété de Nintendo. Pokémon Rouge et Bleu rentre, en 2009, dans le Livre Guinness des records en tant que « meilleure vente de RPG sur Game Boy » et « meilleure vente de RPG de tous les temps »[35]. À leur sortie, les jeux réalisent la seconde meilleure vente mondiale avec plus de 31 millions de jeux vendus dans le monde[36],[37]. Ces jeux obtiennent la meilleure vente de l'année au Japon, en 1996 et en 1997[38]. Pokémon Noir et Blanc deviennent le meilleur démarrage au Japon avec plus de 2,6 millions d’exemplaires vendus en deux jours, dépassant les 2,5 millions d'unités vendues de Final Fantasy VIII[39]. Sur Game Boy, Game Boy Color et Game Boy Advance, les jeux vidéo Pokémon atteignent la première place des meilleures ventes de leur console respective[38].

Les jeux vidéo Pokémon se sont transformés en une licence qui rapporte, rien qu'en France, entre 40 et 90 millions d'euros en fonction des années[40]. Ces objets ont contribué à rendre les jeux populaires auprès des enfants, à le rendre inconsciemment réservés aux enfants. Lorsque ces objets auront disparu, Game Freak espère effacer cette « stigmatisation négative »[15].

Elle a développé une nouvelle sorte de jeu vidéo appelé les « Pokémon-like »[18]. Le principe de ces jeux est identique à celui de Pokémon. Le joueur doit capturer, entraîner et faire combattre ses monstres[41]. Certains sont développés sur console de jeu ou ordinateur, tandis que d'autres sont conçus pour fonctionner sur téléphone portable[42]. D'autres fans ont créé des jeux inspirés des jeux Pokémon. Il existe par exemple Pokémon Type Wild, un jeu de combat ; PokéMMO, un jeu de rôle en ligne massivement multijoueur et Pokémon Gemme, un jeu de rôle.

Notes et références

Notes

  1. Vingt-cinq pour le Japon comptant en plus Pocket Monsters Vert exclusif à ce pays.

Références

  1. https://corporate.pokemon.co.jp/en/aboutus/figures/
  2. « Guide parental sur les Pokémon », Pokémon (consulté le )
  3. « Biographie de Satoshi Tajiri », Éternia (consulté le )
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  13. « Monster In My Pocket: The Early History Of Pokémon », Games, (consulté le ), p. 2
  14. Jerem, « Quelques infos de plus pour Pokémon X et Pokémon Y », sur jeuxvideo24.com, (consulté le )
  15. « Monster In My Pocket: The Early History Of Pokémon », Games, (consulté le ), p. 3
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  22. Jacques Henno, Les Jeux vidéo, Paris, Cavalier Bleu, coll. « Idees Recues », , 128 p. (ISBN 2-84670-037-0, lire en ligne), p. 105
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Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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