Pierre Graber

Pierre Graber, né le à La Chaux-de-Fonds et mort le à Lausanne, est un homme politique suisse, membre du Parti socialiste. Il est conseiller fédéral de 1970 à 1978 et président de la Confédération en 1975.

Pour les articles homonymes, voir Graber.

Pierre Graber

Pierre Graber en 1989.
Fonctions
81e conseiller fédéral

(8 ans)
Élection 10 décembre 1969
Réélection 8 décembre 1971
10 décembre 1975
Prédécesseur Willy Spühler
Successeur Pierre Aubert
Chef du Département politique fédéral

(8 ans)
Prédécesseur Willy Spühler
Successeur Pierre Aubert
Président de la Confédération

(1 an)
Élection 4 décembre 1974
Prédécesseur Ernst Brugger
Successeur Rudolf Gnägi
Conseiller d'État du canton de Vaud

(7 ans et 7 mois)
Élection 12 mars 1962
Réélection 27 mars 1966
Législature 1962-1966, 1966-1970
Successeur André Gavillet
Conseiller national

(6 ans, 1 mois et 29 jours)
Législature 37e et 38e

(19 ans, 11 mois et 30 jours)
Législature 31e
Président du Conseil national

(11 mois et 30 jours)
Prédécesseur Franz-Josef Kurmann
Successeur Alfred Schaller
Syndic de Lausanne

(3 ans)
Prédécesseur Jules-Henri Addor
Successeur Jean Peitrequin
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance La Chaux-de-Fonds (Suisse)
Origine Canton de Neuchâtel
Date de décès
Lieu de décès Lausanne (Suisse)
Nationalité Suisse
Parti politique PS
Diplômé de Université de Neuchâtel
Université de Vienne
Profession Avocat
Conseillers fédéraux de Suisse
Présidents de la Confédération suisse

Biographie

Études

Fils d’Ernest-Paul Graber qui fut conseiller national de 1912 à 1943.

Il étudie le droit à l'université de Neuchâtel et à celle de Vienne.

Carrière

Il devient avocat à Lausanne.

Carrière communale, syndic de Lausanne

Pour le Parti socialiste, il est élu au Conseil communal de Lausanne (1934-1946),

député au Grand Conseil du canton de Vaud (1937-1946),

syndic (maire) de Lausanne (1946-1949) puis conseiller municipal chargé des finances jusqu’en 1962.

Carrière cantonale - conseiller d'état

Il préside également le parti socialiste vaudois et se montre intransigeant avec les communistes.

Il siège au gouvernement du canton de Vaud de 1962 à 1970 et dirige le Département des finances.

Parlementaire influent à Berne

Conseiller national de 1942 à 1969 (sauf en 1963), président du groupe parlementaire (1966-1969) et vice-président du parti socialiste suisse, il est président du Conseil national en 1965-1966.

Il siège à la Commission des affaires étrangères et est vice-président de la Commission d'enquête parlementaire sur l'affaire de l’acquisition jugée trop coûteuse des avions Mirage par l’armée suisse.

Il milite en faveur du droit à l’instruction.

Il appartient également à la Commission des sages créée en vue de régler la question jurassienne.

Conseiller fédéral - Ministre des Affaires étrangères

Pierre Graber est élu au Conseil fédéral le . Il fut chargé de diriger le Département fédéral des affaires étrangères à compter du . Il est président de la Confédération en 1975 et quitte ses fonctions le . Pendant ses années à la tête de la diplomatie suisse, une nouvelle loi sur la coopération au développement est votée.

Il doit faire face à l'attaque d'un avion Swissair à Zarka (Jordanie) par des éléments palestiniens en 1970. Dans ce contexte, En 1970, il aurait pris contact, par le truchement de Jean Ziegler et à l'insu des autres membres du Conseil fédéral avec le chef de la politique étrangère de l’OLP, Farouk Kaddoumi. Un accord officieux, dont les autres membres du gouvernement suisse n’ont pas été informés, aurait été trouvé. Selon les termes de celui-ci, la Suisse doit rester épargnée par le terrorisme palestinien mais s’engage à soutenir l’OLP dans ses efforts pour sa reconnaissance diplomatique auprès du siège des Nations unies à Genève. Dans la foulée, la Suisse renonce à porter plainte contre un suspect palestinien de l’attentat contre le vol Swissair 330 à Würenlingen. Cet accord officieux a été tenu secret jusqu’en 2016, date à laquelle Jean Ziegler a rendu public son rôle de facilitateur[1]. Cette version a été vivement mise en doute par deux anciens délégués du CICR, Michel Barde et Marcel Boisard, qui avaient participé aux difficiles et dangereuses négociations pour la libération des passagers otages de Zarka, puis pour porter assistance aux victimes de la guerre civile qui suivit, passée dans l’histoire sous le nom de « Septembre noir » (Ayoul Elesouad)[2].

En tant que président du Comité des ministres du Conseil de l'Europe, il pose la première pierre du Palais de l'Europe à Strasbourg le .

Il obtient du parlement la ratification de la Convention européenne des droits de l'homme en 1974.

Le , il signe l'acte final de la CSCE à Helsinki.

En 1976, il signe la Charte sociale européenne qui ne sera jamais ratifiée. À son initiative, la Suisse reconnaît la Corée du Nord et le Nord-Viêt Nam.

Graber préside la conférence diplomatique qui conduit à l'adoption des protocoles additionnels aux conventions de Genève en 1977.

Graber joue aussi un rôle dans la conclusion d'un accord de libre-échange avec la CEE.

La Suisse ratifie le traité sur la non-prolifération des armes nucléaires sous son impulsion.

Retiré à Savigny (Vaud) puis à Lausanne, il donne son opinion en d'importantes occasions comme la tentative avortée d'adhérer à l'ONU en 1986.

Notes et références

  1. « Jean Ziegler a facilité un accord secret entre la Suisse et l'OLP », sur www.letemps.ch (consulté le )
  2. « Un moratoire secret Graber-Kaddoumi? Le doute est de rigueur! », sur www.letemps.ch (consulté le )

Bibliographie

  • Pierre Graber, Mémoires et réflexions, Lausanne, éd. 24 heures, 1992
  • P.-A. Bovard, Nos Excellences à Berne, d'Henri Druey à Pierre Graber 1848-1977 (récit et portraits), éd. de Peyrollaz, 1997

Liens externes

  • Portail de la politique suisse
  • Portail du canton de Neuchâtel
  • Portail du canton de Vaud
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.