Pierre Henry-Larivière

Pierre François Joachim Henry Larivière ou La Rivière, dit Henry-Larivière, né à Falaise, le et mort à Paris le , est un homme politique français, député du Calvados à la Convention nationale.

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Pierre François Joachim Henry Larivière
Fonctions
Député du Calvados

(1 an et 13 jours)
Gouvernement Assemblée législative
Député à la Convention nationale

(3 ans, 1 mois et 21 jours)
Député au Conseil des Cinq-Cents

(1 an, 10 mois et 21 jours)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Falaise
Date de décès (à 76 ans)
Lieu de décès Paris
Nationalité Française
Parti politique Girondins
Clichyens
Profession Homme de loi
Avocat
députés du Calvados

Sous la Révolution

Juriste ou avocat à Falaise, il épousa les idées des Jacobins. Élu à l'Assemblée législative par le département du Calvados, on le remarqua par son attitude hostile envers les ministres et la Cour, il fut partisan de la guerre, hostile aux émigrés et à la royauté après la journée du 20 juin 1792.

Réélu député du Calvados à la Convention nationale, il siégea avec les Girondins, l’avancée de la Révolution l'effraya et il se mit à attaquer les Montagnards. Il devint membre du Comité de législation, et se montra beaucoup plus modéré envers le roi. Lors du procès de Louis XVI, il se récusa sur la question de la culpabilité du roi, parce que dit-il : « ayant participé à la confection du décret qui ordonne que Louis sera jugé, mais qu'ayant voté contre l'amendement de ce même décret, qui porte que Louis sera jugé par la Convention nationale, je ne crois pas devoir prononcer sur le fait ; et qu'il répugne à ma conscience d'être tout à la fois législateur et juré dans une affaire dont je demande au surplus que la décision soit renvoyée au peuple souverain ». Il vota pour la ratification du jugement par le peuple; sur la peine, il vota pour la détention pendant la guerre et l'exil à la paix et il vota pour le sursis.

Le , il vota pour la mise en accusation de Jean-Paul Marat. Élu, le , à la Commission des Douze pour la recherche des complots contre la Convention, il s'attaqua aux Montagnards et le , devant le refus d'être entendu par la Convention, il donna sa démission de cette Commission.

Sur la liste des pétitionnaires des sections de Paris, il fut décrété d'arrestation avec les Girondins, lors de la journée du 2 juin 1793. Mis sous surveillance à son domicile, il parvint à s'évader, il gagna Caen où avec d'autres il se cacha. Il tenta, sans succès, de fomenter la révolte des départements contre Paris. Déclaré traitre à la patrie le , il parvint à demeurer dans la clandestinité jusqu'après le 9 thermidor an II ().

Il réintégra la Convention le 18 ventôse an III (), où, après les journées de prairial an III, il demanda l'arrestation des Montagnards. Membre du Comité de salut public du 15 prairial () au 15 vendémiaire (), il demanda notamment « l'arrestation de tous les membres des anciens Comités » et particulièrement Robert Lindet et Lazare Carnot.

Sous le Directoire

Élu au Conseil des Cinq-Cents par plusieurs départements, il opta pour le Calvados et devint un des animateurs du club de Clichy, club royaliste sous le Directoire. Président du Conseil des Cinq-Cents ( - ) après la victoire royaliste aux élections de 1797, le coup d'État anti-royaliste du 18 fructidor () l'obligea à émigrer. Sur la liste des membres à déporter en Guyane, il parvint à gagner la Suisse, puis l'Angleterre où il rejoignit l'entourage du comte d'Artois (futur Charles X de France).

Sous la Restauration

Revenu en France après la Première Restauration, il devint avocat général à la Cour de cassation, dut à nouveau s'exiler aux Cent-Jours et revint à la Seconde Restauration.

Sous Louis-Philippe Ier

Refusant la Monarchie de Juillet, il quitta la France pour Florence. Il ne rentra en France qu'en 1837.

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

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