Peyrus

Peyrus est une commune française située dans le département de la Drôme en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Peyrus

La mairie.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Drôme
Arrondissement Valence
Intercommunalité Valence Romans Agglo
Maire
Mandat
Georges Deloche
2020-2026
Code postal 26120
Code commune 26232
Démographie
Gentilé Peyrusiens, Peyrusiennes
Population
municipale
606 hab. (2018 )
Densité 58 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 54′ 49″ nord, 5° 06′ 32″ est
Altitude Min. 338 m
Max. 1 101 m
Superficie 10,48 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Valence
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Crest
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Peyrus
Géolocalisation sur la carte : Drôme
Peyrus
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Peyrus
Géolocalisation sur la carte : France
Peyrus

    Géographie

    Localisation

    La commune de Peyrus est située à km à l'est de Chabeuil (chef-lieu du canton), à 20 km à l'est de Valence, à 23 km au sud de Romans-sur-Isère et à 30 km au nord de Crest.

    Charpey Charpey Saint-Vincent-la-Commanderie
    Châteaudouble N Léoncel
    O    Peyrus    E
    S
    Châteaudouble (Drôme) Châteaudouble (Drôme) Léoncel

    Relief et géologie

    La commune est située sur les contreforts occidentaux du massif du Vercors, appelé ici la Raye.
    L'altitude, au village, est de 400 mètres et, au plus haut de la commune, de 1 100 mètres (Rancs du Touet).

    Hydrographie

    Le village de Peyrus est traversé par la Lierne. Il possède d'ailleurs l'une des seules piscines françaises remplie à l'eau de source.

    Voies de communication et transports

    Traversé par la départementale 68, Peyrus est le dernier village avant l'ascension du plateau du Vercors par le col des Limouches.

    Urbanisme

    Typologie

    Peyrus est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Valence dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 71 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (60,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (60,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (59,5 %), terres arables (16,3 %), prairies (14,8 %), zones agricoles hétérogènes (4,5 %), zones urbanisées (4,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,7 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Morphologie urbaine

    Village perché[8].

    Toponymie

    Attestations

    Dictionnaire topographique du département de la Drôme[9] :

    • 1198 : Peiruz et Peruz (cartulaire de Léoncel, 63).
    • 1201 : Perus (cartulaire de Léoncel, 64).
    • 1218 : Peyruts (cartulaire de Léoncel, 82).
    • XIVe siècle : mention du prieuré : Prioratus de Peyrutz (pouillé de Valence).
    • XVe siècle : mention de la paroisse : Cura Peyrussii (pouillé de Valence).
    • 1468 : mention de l'église Saint-Pierre : Ecclesia Sancti Petri de Peyrucio (terrier de Beaumont-lès-Valence).
    • 1549 : mention de la paroisse : Cura Perusii (pouillé de Valence).
    • 1891 : Peyrus, commune du canton de Chabeuil.

    Histoire

    Préhistoire

    Le site est occupé au Néolithique : vase d'époque chasséenne découvert dans les années 1960[réf. nécessaire].

    Antiquité : les Gallo-romains

    • Présence d'une villa gallo-romaine (découverte en 1992) sous le cimetière actuel[réf. nécessaire].

    Du Moyen Âge à la Révolution

    La seigneurie : au point de vue féodal, Peyrus faisait partie de la terre et du mandement de Châteaudouble (voir ce nom)[9].

    XIIe siècle : installation d'un prieuré par les bénédictins de La Chaise-Dieu (Auvergne)[réf. nécessaire].
    C'est en 1198, lors de implantation d'un cellier viticole par les moines cisterciens de l'abbaye de Léoncel voisine, qu'apparaît le nom de Peruz pour désigner ce simple hameau de la seigneurie de Châteaudouble[réf. nécessaire].

    1446 : la commune est rattachée à la France, avec le restes des possessions des Poitiers[réf. nécessaire].

    XVIe siècle : le village est gagné par la Réforme et ravagé par les guerres de Religion, surtout entre 1577 et 1581, date de la destruction du château fort de Châteaudouble qui abritait des chefs protestants[réf. nécessaire].
    La plupart des protestants durent partir après 1685 (Révocation de l'édit de Nantes) et le village perdit beaucoup de sa prospérité[réf. nécessaire].

    XVIIIe siècle : le village retrouve une certaine prospérité. L'utilisation de la force motrice de l'eau permet la fabrication des draperies de laine, ainsi que la fabrication de papier (manufacture Cartelier, bâtie au XVIIe siècle, détruite au XXe)[réf. nécessaire].

    1789 (démographie) : la paroisse comprend 200 chefs de famille[9] (ou plus de 1 000 habitants[10]).

    Avant 1790, Peyrus était une paroisse du diocèse de Valence et de la communauté de Châteaudouble, dont l'église, dédiée à saint Pierre, était celle d'un prieuré de l'ordre de Saint-Benoît, uni dès le XVe siècle à celui de Beaumont-lès-Valence, dont le titulaire eut, de ce chef, jusqu'en 1790, la collation de la cure et les dîmes de cette paroisse (voir Saint-Pierre)[9].

    Saint-Pierre

    Ancien prieuré de l'ordre de Saint-Benoît, filiation de la Chaise-Dieu, connu dès 1238, uni vers la fin du XIVe siècle à celui de Beaumont-lès-Valence, et dont le titulaire avait la collation de la cure et les dîmes de Peyrus.

    • 1228 : Prioratus de Peirutz (cartulaire de Léoncel, 103).
    • 1483 : Ecclesia Sancti Petri de Peyrucio (terrier de Beaumont-lès-Valence).
    • 1725 : Saint Pierre de Peyrus (archives de la Drôme, B 537).
    • 1891 : Saint-Pierre, chapelle et quartier de la commune de Peyrus.

    De la Révolution à nos jours

    En 1790, cette paroisse devient une commune du canton de Chabeuil[9].

    XIXe siècle : l'économie florissante permet le développement d'une bourgeoisie locale[réf. nécessaire].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1971 1981 Jean Robin   agriculteur
    1981 1983 Henri Magnat   agriculteur
    1983 2001 Jean-Claude Langdorph   commerçant
    mars 2001 2014 Marie-Hélène Guillon   Chef d'Entreprise
    2014 En cours
    (au 20 février 2015)
    Georges Deloche[11]   Retraité

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[13].

    En 2018, la commune comptait 606 habitants[Note 3], en diminution de 1,62 % par rapport à 2013 (Drôme : +4,05 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 0079571 0241 0211 0401 014957960898
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    850807790665617561526454466
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    508533503383372334324299299
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    215227249296423488582596609
    2013 2018 - - - - - - -
    616606-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee à partir de 2006[15].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Manifestations culturelles et festivités

    • Fête patronale : le [8].
    • Fête communale : le [8].

    Économie

    En 1992 : bois, pâturages, élevage[8].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Chapelle Saint-Pierre (MH) au cimetière et ruines du prieuré[8].
      • Chapelle romane de l'ancien prieuré Saint-Pierre (XIIe siècle), à l'extérieur du village[réf. nécessaire].
    • Église (XIXe siècle) : bas-relief (XVIIe siècle) classé, statue polychrome[8].
      • Église paroissiale Saint-Pierre, dite du Vœu (fin XVIIe siècle, modifiée au XIXe siècle). Sa construction serait liée, selon une légende locale, au vœu du roi Louis XIII d'avoir un héritier mâle. Elle abrite un bas-relief en bois peint daté du XVIe siècle représentant la Dormition de la Vierge (origine inconnue)[réf. nécessaire].
    • Parc du château Bruyas : restes (visibles en face de l'église) d'une Folie en style Art-Nouveau de la fin du XIXe siècle, détruit presque entièrement vers 1913[réf. nécessaire].

    Patrimoine naturel

    • Grotte des Piaroux[8].

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique, logotype et devise

    Peyrus possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles.

    Annexes

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Michel de la Torre, Drôme, le guide complet de ses 371 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, (ISBN 2-7399-5026-8), Peyrus.
    9. J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 267.
    10. sources : Jean-François Duvic : L'Eau et la Mémoire, 1996 et Gens de la Raye, 2007
    11. Peyrus sur le site de l'association des maires et présidents de communautés de la Drôme (consulté le 20 février 2015).
    12. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    13. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    14. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    15. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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