Paulette Sarcey

Paulette Sarcey, née Paula Szlifke le dans le 12e arrondissement de Paris et morte le à Montreuil, est une résistante française membre des FTP-MOI (Francs-Tireurs et Partisans Main d'Oeuvre Immigrée).

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Biographie

Enfance

Paulette Sarcey naît sous le nom de Paula Szlifke le dans le 12e arrondissement de Paris, au sein d'une famille d'origine polonaise. Son père Froïm (Efrayim) Szlifke est ouvrier du cuir et militant syndicaliste et communiste. Il a déjà fait de la prison dans son pays ; sa mère, Jenta (Yentil) née Przepiorka, travaille dans la confection. Le couple, en proie à l’antisémitisme sévissant en Pologne, part pour la France en 1923. Très vite, Paulette Sarcey rencontre les milieux communistes et syndicalistes du quartier de Belleville.

Résistance

Paulette Sarcey rejoint la Résistance dès 1940, à l’âge de 16 ans, avec d’autres jeunes communistes, notamment Henri Krasucki, son compagnon d'alors. Elle refuse par ailleurs le port de l'étoile jaune[1].

Arrestation et déportation

Paulette Sarcey, « Martine » dans la clandestinité, est arrêtée le par la police française après une dénonciation. Sa dernière adresse est au 14 rue de Vaucouleurs[2], Paris 11e. Elle est conduite au petit dépôt de la préfecture de Police de Paris où elle est durement interrogée. À peine remise, elle est conduite à Drancy et déportée vers le camp de concentration d’Auschwitz par le convoi 55, en date du [3]. À Auschwitz, elle devient le matricule 46 650. Elle est évacuée pendant une marche de la mort de janvier 1945 vers le camp de Ravensbrück (Brandebourg) en Allemagne puis celui de Neustadt-Glewe (Mecklembourg-Poméranie-Occidentale), en Allemagne, d’où elle est libérée le .

Retour en France

De retour en France, Paulette Sarcey retrouve sa famille miraculeusement épargnée : ses parents, Efrayim et Yentil Szlifke, ainsi que son frère Robert, ont survécu à la Shoah en France. Robert Szlifke avait été caché dans une famille catholique française à Chahaignes dans la Sarthe et ses parents s'étaient cachés dans leur atelier parisien. Son père est mort en 1972, sa mère en 1981[4], son frère en 2019.

Elle reprend immédiatement ses activités militantes, s'investissant notamment au sein de l'Union des juifs pour la résistance et l'entraide (UJRE) et de sa Commission centrale de l’enfance (CCE)[5].

En 1947[6], Paula Szlifke épouse Max Swiczarczyk-Sarcey[7] (1926-2003), lui aussi résistant et membre des FTP MOI. Ils ont eu deux enfants, Michèle et Claude. Elle a vécu à Montreuil en Seine-Saint-Denis.

Paulette Sarcey contribue à faire prendre conscience de l'horreur des camps : « j’avais promis à mes camarades de déportation de tout raconter » et elle poursuit son engagement au Parti communiste français jusqu'à la fin de sa vie[8].

Mort

Paulette Sarcey meurt le à Montreuil en Seine-Saint-Denis[9],[1].

Distinctions

Paulette Sarcey est nommée chevalier de l'ordre national de la Légion d'honneur et décorée de la croix de guerre 1939-1945 et de la médaille militaire.

Ouvrage

Notes et références

  1. « Décès de Paulette Sarcey, Juive communiste, résistante et déportée à Auschwitz », sur The Times of Israel, (consulté le ).
  2. Voir, Klarsfeld, 2012.
  3. Dans ce convoi se trouvent Henri Krasucki (18 ans), sa mère Laja (Léa) Krasucki (40 ans), et sa compagne Paula Sliwka (Paulette Szlifke) (19 ans).
  4. (en) Jeremy Josephs, Swastika Over Paris, 2012, p. 240.
  5. Marc Giovaninetti, « SARCEY Paulette [née SZLIFKE Paula, épouse SWICZARCZYK, changé en SARCEY ; dénommée Martine par les Brigades spéciales] », sur maitron.fr.
  6. Hommage à Paulette Sarcey décédée ce lundi à Paris. memorialdelashoah.org.
  7. Hommage à Max Sarcey. combattantvolontairejuif.org.
  8. « Ancienne résistante à Paris et rescapée d'Auschwitz, Paulette Sarcey est décédée », sur actu.fr, .
  9. « Disparition. Paulette Sarcey, le combat obstiné de la résistance », sur L'Humanité, (consulté le ).
  10. « Paulette SARCEY », sur Éditions Tallandier (consulté le ).

Annexes

Bibliographie

Vidéos et émissions de radio

Liens externes

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