Pascal Morabito

Pascal Morabito est un joaillier français, né le à Nice d'une famille d'orfèvres de père en fils depuis 1871 d'origine italienne. Il travaille également comme parfumeur, styliste, architecte, philosophe, peintre et sculpteur.

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Biographie

Ses études d'architecture terminées, il ouvre le , dans les ateliers familiaux, le premier département de bijoux d'artistes intitulé le centre d'étude et de création du bijou contemporain ou micro-architecture[1],[2],[3]. Pascal Morabito est le père du designer Ora-ïto, du photographe Teo Morabito[4],[5] et Tao Morabito.

Il réalise Place Vendôme des pièces uniques de haute joaillerie pour une clientèle privée et internationale[6],[7] et notamment les compressions d'or et d'orfèvrerie de César qui deviendront le César du cinéma[2],[8],[9]

En 1970, il est un des premiers joailliers à éditer les bijoux d’artistes et crée son premier bijou le diamant libre ou cube centré[2], un diamant inclus dans un cube de cristal de synthèse cerné d’arêtes d’or, bijou iconique, cité dans le Grand Larousse et présent au Musée d’Art moderne de New York.[2],[10]

En 1976, création de la Montre Plot aux quatre rivets[2],[11] (30 ans après sa création, la Montre Plot est copiée par Dolce & Gabbana en 2006[12],[13], Pascal Morabito obtient la propriété littéraire et artistique sur ce modèle, gagne le procès et fait condamner D&G à de lourds dommages et intérêts)[14],[15],[16],[17].

Il réalise aussi à l'époque la montre à quartz la plus plate du monde.

En 1980, il crée Or Noir le premier parfum bijou[10],[18],[2],[19], suivit de Or Black en 1981 classé 5 étoiles dans le "guide des parfums" de Luca Turin[18],[10]. Il réalise la première campagne publicitaire Decaux en relief[pas clair]. Le parfum Or Noir est référencé dans certains ouvrages sur l'histoire des parfums et fait partie de la collection permanente du Musée International de la Parfumerie de Grasse. Il est aujourd’hui parmi les 10 parfums ayant plus de 20 ans de vie et commercialisation[10],[18].

1988 - Hommage à Braccelli par Pascal Morabito

En 1985, Pascal Morabito inaugure à l’Acropolis, la sculpture Homme de Braccelli en acier, 3 mètres de haut, commande de la ville de Nice.

En 1988, Commandée par le Ministère de la Culture, Pascal Morabito expose au Grand Palais lors de l’exposition "de Main de Maître" sa sculpture monumentale Hommage à Braccelli en acier 20 mètres de long[20].

L'île Degaby[21] devient la résidence artistique de Pascal Morabito[5]. Il inaugure au cours d'une "garden party" en pleine mer le 3 mai 1990 une collection de sculptures fractale en compagnie du Violoniste Ivry Gitlis et de la chanteuse Grace Jones[22].

En 1990, il réalise en Normandie la sculpture Pyramide Fractale 1, 32 mètres d'arête, 1 000 m2 en acier corten[23],[24].

1990 - Pyramide Fractale par Pascal Morabito

En 1995, le fisc lui réclame 16 millions dont une caution de 3 millions de francs, régularisée depuis, et il écrit le livre Le Papillon rouge.[25],[26]

Pour célébrer le passage à l’an 2000, la ville de Bricquebec commande à Pascal Morabito une oeuvre de mémoire la Pyramide de Mémoire située dans l’enceinte du château. 2000 objets souvenirs, casques, briquets, douilles, criquets, éclats d’obus et d’avions, tous, dons des habitants, sont coulés dans la Pyramide composée du sable des plages du débarquement de 1945. Subissant l’érosion, la Pyramide laissera réapparaître sa mémoire pour les générations futures.[27],[28]

2000 - Pyramide de Mémoire à Bricquebec

2013, Exposition "Multitude et Unité" au Pavillon M de Marseille Provence 2013 Capitale Européenne de la Culture. Lors de l’inauguration, Pascal Morabito est décoré par le Maire de Marseille Jean Claude Gaudin de la médaille de "Citoyen d’honneur de la ville de Marseille"[29],[30]

Morabito (la Marque)

De père en fils depuis 1871

Pascal Morabito, 1er du nom, né à Naples, ouvre une boutique à Nice en 1902. Spécialisé dans le corail, l’écaille de tortue et la nacre, il crée pour les grands de ce monde et les Tsars des produits de toilettes et coffrets.

Pascal Morabito, 2e du nom, ajoute aux créations existantes l’orfèvrerie, la porcelaine et la cristallerie.[30],[7]

Boutique Morabito à Nice en 1950

Pascal Morabito, 3e du nom, ouvre à Paris, une boutique Place Vendôme et crée le parfum Or Noir, une ligne de joaillerie, d'horlogerie, de bagages provenant de ses ateliers intégrés et une gamme complète de produits de luxe qu’il diffuse dans ses boutiques à Deauville, Megève, Genève, New York, Los Angeles, Tokyo[11],[2].

Hôtellerie Artistique

L'architecte Pascal Morabito a créé à Bali en Indonésie Morabito Art Villa, un espace artistique ouvert au public[31],[32], puis un deuxième lieu Morabito Art Cliff au sud de Bali[33].

Notes et références

  1. (en) « The World according to Pascal », Indonesia Tatler, , p. 174-179
  2. André Parinaud, « L'aventure Pascal Morabito », Galerie Jardin des Arts, , p. 34-41 (lire en ligne)
  3. (mul) « Interview de Pascal Morabito », Places d'Or, , p. 44-47 (lire en ligne)
  4. (en) « The Sun Settles in Paradise », Colours, , p. 18-19
  5. « Son fort d'attache », Paris Match, , p. 4 pages (lire en ligne)
  6. « Le monde de l'Art », La gazette Drouot, , p. 258 (lire en ligne)
  7. Cesar, Galerie du jeu de Paume, Edition Gallimard, (lire en ligne), p. 222
  8. César L'oeuvre de bronze, du silence a l'éternité, Images en manoeuvres editions, (lire en ligne), p. 116
  9. CESAR, (lire en ligne), p. 2-7
  10. (en) Jani Wooldridge, « The Sweet Scents of Luxury », The New York Times Magazine, (lire en ligne)
  11. « Pascal Morabito inaugure sa nouvelle boutique et reçoit la coupe d'or du bon gout français », Revue Française des bijoutiers horlogers,
  12. « La montre D&G... », Marseille Plus,
  13. « Dolce et Gabbana condamnée pour contrefaçon d'une montre », La Marseillaise,
  14. « Luxe », Le Figaro Économie,
  15. « Justice Dolce & Gabbana et les Galeries Lafayette condamnés pour contrefaçon », Le Monde, , p. 8
  16. « D&G a été condamnée », La lettre d'information sur les activités de luxe, , p. 1
  17. Me Streiff, Tribunal de grande instance de paris jugement rendu le 11 octobre 2006 3eme chambre 3eme section, Paris, (lire en ligne), N RG 03/12821 Vestiaire : K.109
  18. (en) Luca Turin and Tania Sanchez, Perfumes The Guide, VIKING, p. 270-271
  19. « Un trait d'union entre rêve et la réalité », Vogue,
  20. « Pascal Morabito dépensent sans compter au profit de l'Unicef », Officiel de la culture, , p. 14 (lire en ligne)
  21. « Un joyau réservé à l’élite - La Marseillaise », sur web.archive.org, (consulté le )
  22. Jean-Marc Matalon, « L'île ressuscitée », Le Provençal, , p. 1-3 (lire en ligne)
  23. Erika Davont, « Rencontre avec Pascal Morabito », Arts graphiques magazine, , p. 1, 5, 27-32 (lire en ligne)
  24. Hervé Requillart, « "Mémorabito" ou la Mémoire habitée », Le Figaro La Défense, , p. 2 (lire en ligne)
  25. « Pascal Morabito a été écroué », sur Libération.fr, (consulté le )
  26. Stéphanie Marteau, « Portrait : Ora Ïto, le designer le plus détesté deFrance », sur o.nouvelobs.com, (consulté le )
  27. « La pyramide de Mémoire de Bricquebec », sur fr.anecdotrip.com (consulté le )
  28. « La Pyramide de Mémoire », sur petit-patrimoine.com (consulté le )
  29. Dominique de Rabaudy Montoussin, « Pascal Morabito, L'enchanteur du monde », Balthazar, , p. 2-3 (lire en ligne)
  30. « Who's who in France - Pascal Morabito », sur whoswho.fr
  31. « Artful retreat », Bali by Design, , p. 124-132
  32. Raoul Buyle, « Morabito à Bali en parfaite harmonie », Glam déco, , p. 103-107
  33. Emmanuelle Graffin, « Maisons des Bords de Mer », Maisons des Bords de Mer, , p. 147-171

Liens externes

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