Ora-ïto

Ora-ïto de son vrai nom Ito Morabito, né le à Marseille[1], est un designer français.

Pour les articles homonymes, voir Morabito.

Biographie

Il est le fils du joaillier Pascal Morabito et le neveu de l'architecte Yves Bayard[2].

Ora-ïto entame un cursus dans une école de design (ESDI) mais l'interrompt prématurément[3]. Il commence sa carrière à la fin des années 1990 en proposant des objets imaginaires de grandes marques : un sac à dos Vuitton, une mallette de transport pour ordinateur portable Apple, etc[4]. Les marques saluent le travail d'Ora-ïto et certaines d'entre elles deviennent ses clientes, même si les objets ne verront jamais le jour, comme la mallette Apple.

Les objets d'Ora-ïto se veulent élégants, futuristes, parfois humoristiques. En 2002, il reçoit un Oscar de l'emballage pour sa bouteille Heineken en aluminium[2]. Il a dessiné sa toute première lampe One Line d’un seul trait. Pour cette création, éditée Artemide, il est célébré lors du salon international du meuble de Milan en 2004 et est couronné d’un Red Dot Design Award[5].

En 2005, Marie-Laure Jousset, la conservatrice du premier centre européen d’art contemporain lui offre l'occasion d’organiser sa première grande exposition monographique au Centre culturel français de Milan. Les marques sont friandes de sa vision originale et avant-gardiste, il est projeté très tôt sur la scène internationale avec déjà un réseau de clients impressionnant comme Adidas, l’Oréal Professionnel, Toyota, Biotherm, Levi's, Davidoff, Nike, Danone, Kenzo, le groupe Air, LG Electronics, Guerlain, Ballantine's, Thierry Mugler, Sagem, Habitat

Il a par la suite conçu une cuisine équipée pour Gorenje[6] et un concept de salle de bain pour Supergrif[7]. Son nom est désormais devenu une véritable marque.

Il a aussi « décoré » de nombreux projets : le club Le Cab (Le Cabaret) sur la place du Palais-Royal à Paris[6], le showroom français de Nike en 2003, un point de vente pour Mugler parfums en 2005, le flagship européen de Toyota sur les Champs-Élysées en 2007[6] où le Corian est largement utilisé, la nouvelle charte « design » des showrooms et des concessionnaires du constructeur nippon en Europe. Il est cependant sujet à des polémiques dans le monde architectural, s'appropriant la responsabilité architecturale de ces œuvres[8]. Ora-ïto ne disposant pas du titre d'architecte, il ne peut en effet prétendre intervenir dans la conception d'œuvres architecturales.

Il a également conçu le parfum Idylle pour la maison Guerlain, une collection de mobilier pour Zéritalia, Zanotta, Artelano présentés lors du salon international du meuble de Milan, le kit nomade pour la marque de cosmétiques de Fred Farugia, ainsi que l'identité visuelle de la chaîne de télévision Pink TV, dont il devient directeur artistique[9].

Il réalise également la décoration et l'aménagement intérieur de l'Hôtel O, situé dans le premier arrondissement à Paris. Ce projet est mené grâce aux fondateurs du groupe Elegancia Hôtels Christophe Sauvage et Philippe Vaurs qui ont donné l'occasion à Ora-ïto de réaliser son premier aménagement d'hôtel avec des lignes futuristes[10].

En 2013, il lance à Marseille, sur le toit de la Cité radieuse, le MaMo (de « Marseille » et « Modulor », acronyme inspiré du MoMA de New York) ; ce lieu dessiné par Le Corbusier est restauré et devient un lieu d'exposition[11],[12].

En 2013 également, il crée la marque Ora ïto Mobility, une gamme d'accessoires composée de deux casques audio, deux kit piéton, des chargeurs pour smartphone et des étuis de protection pour iPhone et iPad. Il recevra d'ailleurs en février 2014 trois iF Product Design Awards (en), respectivement pour le casque Gïotto, le casque Ayrtön et le chargeur Mïcha.

Il s'occupe du design du nouveau cinéma Pathé à Levallois-Perret, dans le centre commercial So Ouest[13]. L'ouverture est effective fin .

En 2016, il est chargé par la métropole Nice Côte d'Azur d'imaginer le design des rames de la deuxième ligne de tramway de Nice[14],[15].

Il est propriétaire du fort de Brégantin sur l'île de Ratonneau[16].

Récompenses

Notes et références

  1. Biographie de Ora-Ïto sur le site de ELLE
  2. Sophie Péters, « La martingale du designer Ora-ïto », sur Les Échos, (consulté le ).
  3. Joséphine Bindé, « Ora-ïto : “Etre accusé d’imposture, ça me rend fou !” », sur Télérama, (consulté le ).
  4. Henri de Lestapis, « Ora-ïto : « L'argent n'est pas le meilleur curseur de la réussite » », sur Les Échos, (consulté le ).
  5. « Ora Ito dans la collection du Centre Pompidou », sur paris-art.com, (consulté le ).
  6. Jean-Jacques Manceau, « Ora Ito, le designer qui fait de la vente un art », sur L'Express, (consulté le ).
  7. Frédéric Taddeï, « Ora-Ïto : « Mon style, c'est la simplexité » », sur Les Échos, (consulté le ).
  8. Guillaume Facon, « Ora ïto met les architectes en colère », sur Le Figaro, (consulté le ).
  9. « Ora-Ïto : du virtuel au réel », sur Marie Claire, (consulté le ).
  10. C. Chahi Bechkri, « Un hôtel futuriste imaginé par Ora-ïto », sur maisonapart.com, (consulté le ).
  11. Agathe Westendorp, « Marseille : le MaMo, un centre d'art entre ciel et mer », sur La Provence, (consulté le ).
  12. Marion Vignal, « Pour l'amour de Corbu », L'Express Styles, no 3231, , p. 6 à 7 (ISSN 0014-5270)
  13. « Le cinéma Pathé ouvre ce vendredi à Levallois », sur Le Parisien, (consulté le ).
  14. Fabien Binacchi, « Nice: La première rame de la future ligne de tramway, signée Ora-ïto, est arrivée », sur 20 Minutes, (consulté le )
  15. Margot Guicheteau, « Ora ïto, le designer rebelle à l'âme sensible », sur Madame Figaro, (consulté le ).
  16. Catherine Robin, « Ora Ito », sur L'Express, (consulté le ).
  17. à sourcer.

Voir aussi

Article connexe

Liens externes

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