Paillasse (laboratoire)

Une paillasse de laboratoire ou une table de manipulation désigne un plan de travail dont le revêtement est par exemple carrelé, vitré, en matière plastique (résine durcie et renforcée, PP…) ou stratifié, afin d'en faciliter le nettoyage. Le plan de travail d'un atelier ou d'une cuisine s'appelle aussi paillasse.

Pour les articles homonymes, voir paillasse.

Paillasse fixe d'un laboratoire de chimie analytique. Le plan de travail est vitré. Caisson technique central équipé d'une rampe de prises électriques, de deux bénitiers (avec robinets à eau de ville) ; coffres de sécurité avec serrure pour produits inflammables (jaunes) ou corrosifs, caisson mobile[1].

Présentation et équipement

Marbre à placer sous une balance.

Selon l'utilisation :

  • elle peut être équipée de bénitier(s) encastré(s) en PP avec robinetterie, profond(s) d'environ 10 cm (la paillasse est alors dite « humide », par opposition à « sèche ») ;
  • sa conception modulaire permet d'associer une laverie (avec cuve en grès émaillé, en PP…) sur piétement métallique ou sur meuble porteur.

La paillasse comporte en général une alimentation électrique, une alimentation en gaz, un ensemble d'étagères au-dessus et en dessous du plan proprement dit.
Elle est aménagée en fonction des besoins de la discipline ou des expériences menées. Elle peut par exemple être dotée d'une hotte, telle une hotte à flux laminaire ou une hotte d'extraction chimique (aussi appelée sorbonne).
Une table de balance anti-vibratoire ou simplement un « marbre » posé sur le plan de travail sont parfois présents.
Elle peut être équipée d'alimentations de couleurs différentes (repérage facilité) :

Les équipements de sécurité varient suivant la discipline. On distingue :

  • extincteur(s) à proximité ;
  • détecteur(s) de fumée ;
  • coffre(s) de sécurité étiqueté(s) pour produits corrosifs (construction double paroi en acier recouvert d'une protection plastique anti-corrosion, munis éventuellement d'un système de ventilation intégré ou non et de filtration au charbon actif), pour stocker soit des acides, soit des bases ;
  • coffre(s) de sécurité étiqueté(s) pour produits inflammables (solvants…) ;
  • récipient(s) de sécurité étiqueté(s) et placé(s) sous une hotte aspirante pour stocker et manipuler des liquides inflammables.

Normes

  • AFNOR NF EN 13150[2] (paillasses)
  • AFNOR X15202 (mobilier)
  • AFNOR X15203 (hottes, sorbonnes)
  • EN 14470-1 (coffres et armoires de sécurité pour le stockage de produits chimiques inflammables, résistance au feu à 1 000 °C pendant 15, 30, 60 ou 90 minutes)
  • EN 61010-1 et CEI 66-5 (coffres et armoires de sécurité pour le stockage de produits corrosifs)
  • DIN 4102 partie A (tenue au feu)
  • Indice de protection (peut concerner un moteur électrique de coffre ventilé, ex. : IP 44)
  • Règlementation ATEX

Notes et références

  1. Une laverie (non visible) avec égouttoir se trouve à gauche.
  2. « NF EN 13150 - Février 2020 », sur boutique.afnor.org (consulté le ).

Articles connexes

  • Portail de la chimie
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.