Pécharic-et-le-Py

Pécharic-et-le-Py est une commune française, située dans le département de l'Aude en région Occitanie.

Pécharic-et-le-Py

Blason
Administration
Pays France
Région Occitanie
Département Aude
Arrondissement Carcassonne
Intercommunalité Communauté de communes Piège-Lauragais-Malepère
Maire
Mandat
Floréal Soler
2020-2026
Code postal 11420
Code commune 11277
Démographie
Gentilé Pécharipyciens
Population
municipale
27 hab. (2018 )
Densité 4,7 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 11′ 15″ nord, 1° 50′ 11″ est
Altitude Min. 260 m
Max. 346 m
Superficie 5,77 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de la Piège au Razès
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Pécharic-et-le-Py
Géolocalisation sur la carte : Aude
Pécharic-et-le-Py
Géolocalisation sur la carte : France
Pécharic-et-le-Py
Géolocalisation sur la carte : France
Pécharic-et-le-Py

    Ses habitants sont appelés les Pecharipyciens.

    L'ancienne école, la mairie

    Géographie

    Commune rurale au cœur de l'Occitanie, à 55 km de Toulouse, 50 km de Carcassonne, 20 km de Castelnaudary, 10 km de Mirepoix et 20 km de Pamiers, Pécharic-et-le-Py se trouve près de la limite de l'Aude, de l'Ariège et de la Haute-Garonne.

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de Pécharic-et-le-Py[1]
    Pech-Luna
    Belpech Cahuzac
    Plaigne Villautou

    Hydrographie et relief

    La ligne de partage des eaux passe à quelques kilomètres du village mais Pécharic-et-le-Py est sur le bassin versant Atlantique. Cette situation particulière fait que le climat n'est pas réellement celui du Sud-Ouest (chaud l'été et froid l'hiver) ni le climat méditerranéen (la vigne et l'olivier s'arrêtent à une dizaine de kilomètres vers l'est, même si depuis une quinzaine d'années l'olivier gagne vers l'ouest).

    Climat

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000

    • Moyenne annuelle de température : 12,8 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,9 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 9,2 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 15,5 °C
    • Cumuls annuels de précipitation : 823 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 10,4 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 5,6 j

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer[3].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[2].

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Castelnaudary », sur la commune de Castelnaudary, mise en service en 1951[7]et qui se trouve à 17 km à vol d'oiseau[8],[Note 2], où la température moyenne annuelle est de 13,8 °C et la hauteur de précipitations de 676,3 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Carcassonne », sur la commune de Carcassonne, mise en service en 1948 et à 42 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 13,7 °C pour la période 1971-2000[11], à 14,1 °C pour 1981-2010[12], puis à 14,5 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Pécharic-et-le-Py est une commune rurale[Note 3],[14]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[15],[16]. La commune est en outre hors attraction des villes[17],[18].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (79,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (62,1 %), forêts (20,4 %), terres arables (17,5 %)[19].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Située dans les collines de la Piège, au bord de la vallée de la Vixiège, Pécharic est située au sommet d'un puèg (ou puòg souvent transcrits : pech, puech, pioch...) mot occitan signifiant colline, sommet, hauteur). Le nom de Pécharic vient de la contraction de Puèg d'Alaric (la colline d'Alaric, l'Alaric en question étant le deuxième du nom, roi des Wisigoths).

    Le Py (mot dont l'étymologie est incertaine) se situe au pied du pech, au bord du ruisseau appelé le Py (Lo Pi(n) en occitan).

    Ce nom de lieu désigne un ensemble constitué d'un cimetière, d'une chapelle et des restes d'une bâtisse (aujourd'hui transformée en maison d'habitation) appartenant autrefois aux Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Cet ensemble faisait partie d'un domaine agricole dépendant de l'importante commanderie de Pexiora. À Plaigne existe une autre commanderie.

    Histoire

    Les deux hameaux ont été érigés en commune à la Révolution.

    Les Hospitaliers

    La commune possède une commanderie des Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem (le Py), antérieure à 1267, date à laquelle elle a été rattachée à Pexiora ; le commandeur de Pexiora nommait les consuls et le juge du Py. En 1481, après les ravages de la guerre de Cent Ans, le commandeur Paschal de la Tour accorda aux habitants du Py le droit d'édifier des bâtiments d'exploitation et des fours, ainsi que le droit de pêche, de chasse et le libre pacage des animaux sur tout le territoire de la commanderie. En 1641, 70 sétérées de terre noble s'étendaient tout autour. La chapelle, aujourd'hui église paroissiale et dont l'origine se perd dans la nuit des temps, a été remaniée maintes fois au cours des siècles, en particulier au XVe siècle, puis en 1866. C'est un site tout à fait exceptionnel dont les propriétaires actuels ont fait un temple de la musique, ce qui est remarquable. Il importe de le préserver dans son cadre intact depuis le Moyen Âge, avec la chaîne des Pyrénées en fond d'horizon[20].

    Héraldique

    Son blasonnement est : De sable à trois losanges d'argent

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
      1997 Bernard Marchand DVD  
    Juillet 1997 2001 Joachim « Jacky » Coll DVG  
    mars 2001 2007 Olivier Ruel DVG  
    décembre 2007 2008 Solange Tisseyre   1re adjointe
    mars 2008 2014 Floréal Soler    
    2014 - Floréal Soler    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[22]. En 2018, la commune comptait 27 habitants[Note 4], en diminution de 12,9 % par rapport à 2013 (Aude : +2,17 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    153173203181175214313214204
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    186174158156147149132143155
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    12513712010010090926861
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    563223213031283026
    2018 - - - - - - - -
    27--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Le village de Pécharic-et-le-Py possède deux types de monuments intéressants : deux moulins dans la partie haute du village et une commanderie au Py, fondée avant 1267.

    Personnalités liées à la commune

    Vie pratique

    Pour approfondir

    Voir aussi

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    3. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes

    Références

    1. Carte IGN sous Géoportail
    2. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    3. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    4. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    6. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
    7. « Station Météo-France Castelnaudary - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    8. « Orthodromie entre Pécharic-et-le-Py et Castelnaudary », sur fr.distance.to (consulté le ).
    9. « Station Météo-France Castelnaudary - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    10. « Orthodromie entre Pécharic-et-le-Py et Carcassonne », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station météorologique de Carcassonne - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique de Carcassonne - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Carcassonne - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    20. Jeannine Redon, Sur les traces des Templiers et des Hospitaliers ..., NPL, 2010, p. 120-122
    21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.

    Liens externes

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