Péché véniel

On nomme péché véniel, par opposition au péché mortel, un péché qui, « n’étant pas, lui, contraire à la charité, ne la fait pas perdre, ni les autres vertus non plus[1] ». Il « affaiblit » cependant la charité, « empêche les progrès de l'âme dans l'exercice des vertus et la pratique du bien moral » et, s'il est « délibéré et resté sans repentance, nous dispose peu à peu à commettre le péché mortel »[2].

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Catégorisation

Selon Thomas d'Aquin (question 77 de la Somme théologique), un péché peut être dit véniel à plusieurs titres :

  1. Lorsqu’il a en lui une cause qui diminue le péché ; ainsi, le péché d’ignorance et le péché de faiblesse sont dits véniels ;
  2. À raison de ce qui le suit : par la pénitence toute faute peut devenir vénielle, c’est-à-dire obtenir le pardon ;
  3. À cause de son genre : les paroles oiseuses par exemple. C’est seulement dans ce dernier sens que véniel s’oppose à mortel, alors que l’objection est fondée sur le premier sens.

Le Catéchisme de l'Église catholique le décrit ainsi :

1862. On commet un péché véniel quand on n’observe pas dans une matière légère la mesure prescrite par la loi morale, ou bien quand on désobéit à la loi morale en matière grave, mais sans pleine connaissance ou sans entier consentement[3].

Notes et références

  1. Somme théologique, question 71 « La nature du péché »
  2. Catéchisme de l'Église catholique Troisième partie, Première section, Chapitre premier, Article 8, IV.
  3. Catéchisme de l'Église catholique Troisième partie, Première section, Chapitre premier, Article 8, IV

Voir aussi

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