Oyeu

Oyeu est une commune française située dans le département de l'Isère, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Oyeu

Le hameau du Haut Vernay et, au fond, le lac de Paladru.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Isère
Arrondissement La Tour-du-Pin
Intercommunalité Communauté de communes de Bièvre Est
Maire
Mandat
Jean-Noël Piotin
2020-2026
Code postal 38690
Code commune 38287
Démographie
Gentilé Oyentins
Population
municipale
1 033 hab. (2018 )
Densité 75 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 25′ 22″ nord, 5° 28′ 31″ est
Altitude Min. 516 m
Max. 771 m
Superficie 13,69 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Grenoble
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Grand-Lemps
Législatives Septième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Oyeu
Géolocalisation sur la carte : Isère
Oyeu
Géolocalisation sur la carte : France
Oyeu
Géolocalisation sur la carte : France
Oyeu
Liens
Site web www.oyeu.fr

    La commune, qui appartient historiquement à l'ancienne province du Dauphiné et plus particulièrement à la région naturelle des Terres froides, est une des communes adhérentes à la communauté de communes de Bièvre Est, dont le siège est fixé à Colombe.

    Ses habitants s'appellent les Oyentins[1].

    Géographie

    Plan de la commune et des communes limitrophes

    Situation et description

    La commune est située dans le sud-est de la France, en région Auvergne-Rhône-Alpes, dans la partie septentrionale du département de l'Isère et plus précisément, au nord de la ville de Voiron, dans le canton du Grand-Lemps.

    Le village et ses hameaux, à l'aspect encore très rural, et entouré de terres agricoles, sont situés à l'écart des grandes routes. Celui-ci est positionné sur un plateau d'environ 600 mètres d'altitude dominant le lac de Paladru et il est entouré de collines très boisées qui culminent à presque 800 mètres.

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes d’Oyeu
    Val-de-Virieu
    (depuis le 01/01/2019)
    Villages du Lac de Paladru (depuis le 01/01/2017)
    Burcin Charavines
    Colombe Apprieu

    Hydrographie

    Le territoire de la commune n'héberge aucun cours d'eau notable, la trouée de Colombe étant une vallée sèche considérée comme étant d'origine glaciaire.

    Il existe un ensemble de plans d'eau, situés au sud du bourg, au pied du mont Levatel et dénommés étangs de Thivoley.

    Climat

    Le secteur du Nord-Isère et des Terres froides présente un climat de type semi-continental[2] qui se caractérise par des précipitations plus importantes en été qu'en hiver, en raison de fréquents orages.

    Les étés, généralement assez chauds peuvent être plus ou moins tempérés par l'altitude qui reste cependant modeste et la présence du lac, situé au nord du territoire d'Oyeu. En hiver, la bise de nord prend une place importante, vent du beau temps qui se charge parfois de nuages durs à crever en prenant un axe nord-ouest, la bise noire[3].

    Voies de communication et transports

    La RD 520 dans la trouée de Colombe sur le territoire d'Oyeu

    Voies routières

    L'autoroute A48 qui relie l'agglomération Lyonnaise à celle de Grenoble traverse une partie du territoire communal au niveau du secteur de la Valfroide et de la trouée de Colombe, situé à l'ouest du bourg.

    Cette voie autoroutière est longée par la RD520 qui correspond à l'ancien tracé de la RN520 qui autrefois reliait la ville de Bourgoin-Jallieu par Les Éparres à la commune des Échelles en Savoie. Cette route a été déclassée en route départementale lors de la réforme de 1972.

    Le territoire communal est également traversé par deux routes départementales d'importance secondaire mais qui desservent directement le bourg et ses hameaux :

    • La route départementale RD17 qui relie le village du Pin (commune des Villages du Lac de Paladru) au niveau du carrefour de Bourgealière.
    • La route départementale RD50e qui relie la commune de Charavines à la RD17 après avoir traversé le hameau du Verney et bourg d'Oyeu

    Sentiers pédestres

    Le Chemin de Compostelle partant de la ville de Genève en Suisse recueille les pèlerins suisses et allemands se rendant à la ville espagnole et aboutit à la via Podiensis tout en se confondant, dans son parcours français avec le chemin de grande randonnée GR65.

    Le sentier suit le chemin des crêtes des collines qui dominent le lac de Paladru, longe l'enceinte de l'ancienne chartreuse de la Sylve-Bénite avant de pénétrer dans le territoire d'Oyeu par le bois du Coquillard, le hameau de Blaune, situé au nord nord du bourg avant de se diriger vers les hauteurs de Colombe et de rejoindre le territoire du Grand-Lemps[4].

    Sentier de grande randonnée (GR) n°65
    Parcours

    Chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle / via Gebennensis + via Podiensis
    Genève (Suisse) • Les Abrets - Oyeu - Le Grand-Lemps (Isère) • Le Puy-en-Velay (Haute-Loire) • Nasbinals (Lozère)
    Conques (Aveyron) • Figeac (Lot) • Moissac (Tarn-et-Garonne) • Aire-sur-l'Adour (Landes) • Col de Roncevaux (Espagne)

    Transports

    La gare ferroviaire la plus proche est la gare du Grand-Lemps.

    Urbanisme

    Typologie

    Oyeu est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[5],[6],[7].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Grenoble, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 204 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[8],[9].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (58,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (59,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (37,6 %), terres arables (32,7 %), zones agricoles hétérogènes (16,3 %), prairies (9,7 %), zones urbanisées (3,7 %)[10].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].

    Hameaux, lieux-dits et écarts

    Voici, ci-dessous, la liste la plus complète possible des divers hameaux, quartiers et lieux-dits résidentiels urbains comme ruraux qui composent le territoire de la commune d'Oyeu, présentés selon les références toponymiques fournies par le site géoportail de l'Institut géographique national[12].

    • la Courrerie (avec l'ancienne commune du Pin)
    • les Montenvers
    • le Champ des vaches
    • Mont Saint-Marc
    • le Charey
    • Croix du Moine Mort
    • Croix de Haute Blaume
    • Ferme de Haute-Blaune
    • Bois du Coquillat
    • Blaune
    • Mollard Bottier
    • le Charey
    • Le Verney
    • Mollard de l'Epinay
    • le Riondet
    • les Micouds
    • la Valfroide
    • Bois de Châtenay
    • Mont Levatel
    • Le Thivoley (étangs)
    • la Pilatière
    • le Goulet
    • le Pont
    • le Calot

    Risques sismiques

    Le territoire de la commune d'Oyeu est situé en zone de sismicité n°3 (sur une échelle de 1 à 5), comme la plupart des communes de son secteur géographique[13].

    Terminologie des zones sismiques[14]
    Type de zoneNiveauDéfinitions (bâtiment à risque normal)
    Zone 3Sismicité modéréeaccélération = 1,1 m/s2

    Toponymie

    Le bourg d'Oyeu et la tour hertzienne

    La paroisse portait le nom d'Audictus au XIe siècle.

    Selon André Planck, auteur du livre L'origine du nom des communes du département de l'Isère, le nom du village d'Oyeu est lié à la présence d'un ancien prieuré durant la période médiévale. Ce couvent de bénédictins abritait une école dénommée « auditorium », mot latin qui signifie « lieu ou l'on écoute »[15].

    Histoire

    Pour un article plus général, voir Histoire de l'Isère.

    Préhistoire et Antiquité

    Au début de l'Antiquité, le territoire des Allobroges s'étendait sur la plus grande partie des pays qui seront nommés plus tard la Sapaudia (ce « pays des sapins » deviendra la Savoie) et la partie septentrionale de l'Isère dénommé Bas-Dauphiné.

    Les Allobroges, comme bien d'autres peuples gaulois, sont une « confédération ». En fait, les Romains donnèrent, par commodité le nom d'Allobroges à l'ensemble des peuples gaulois vivant dans la civitate (cité) de Vienne, à l'ouest et au sud de la Sapaudia.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    2001 2008 M. Gérard Barbier ... ...
    2008 En cours M. Jean-Noël Piotin SE Retraité
    Les données manquantes sont à compléter.

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[17].

    En 2018, la commune comptait 1 033 habitants[Note 3], en augmentation de 12,28 % par rapport à 2013 (Isère : +2,28 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    8078008639891 0031 0409901 014989
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    891858806801832801719703686
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    645658642573551543494467479
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    500532553556643754870887915
    2017 2018 - - - - - - -
    1 0061 033-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    La commune est rattachée à l'académie de Grenoble (Zone A).

    Équipement culturel et sportif

    La commune gère une salle des fêtes et un gymnase, à l'origine géré par le SIVU du Fayard qui associe les communes de Burcin et d'Oyeu[20].

    Économie

    Activités économiques

    La commune compte sur son territoire, le terrain de camping de Montchardon qui propose vingt emplacements pour les touristes et deux places de mobil-home. Ce lieu est adapté aux personnes à mobilité réduite [21].

    Culture et patrimoine

    Lieux et monuments

    L'église Saint Pierre et Saint Paul.

    L'église

    Vers 1279, Oyeu est né autour d'un prieuré qui dépendait de l'abbaye de Cluny. L'église actuelle est construite sur le fondement de ce prieuré. Comme Cluny, elle porte le vocable de Saint-Pierre et Saint-Paul, rappelés par leur statue peinte au fond de l'église et par deux vitraux à leur effigie dans le chœur.

    Le calvaire du Molard Rond

    Situé à proximité du hameau de Blaune (Carte IGN SCAN25), ce monticule de terre modelé en demi-cône, surmonté de trois croix s'élève de quelques dizaines de mètres. Ce calvaire fait penser aux sépultures des chefs gallo-romains ou mérovingiens : la légende dit que Clodomir, un fils de Clovis Ier roi des Francs, tué à la bataille de Vézeronce contre les Burgondes, aurait été inhumé en ces lieux. Au XVIIe siècle, les habitants d'Oyeu, accablés de redevances par le prieur de la Croix de Chevrières, décidèrent de ne plus assister aux offices de la chapelle de Milin et firent construire leur propre chapelle au sommet du monticule. Le prieuré leur intenta un procès et, en 1693, les autorités firent démolir la chapelle. Les Oyentins plantèrent alors trois croix à son emplacement. Il se trouve aussi sur une partie du chemin du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, la via Gebennensis.

    Patrimoine naturel

    Les étangs du Thivoley
    Retiré à km du bourg central d'Oyeu, le hameau du Thivoley abrite un chapelet de six étangs. Ce paysage remarquable n'est pas le résultat d'affouillements récents : sur des cartes anciennes, on repère ces pièces d'eau en enfilade qui caractérisent le hameau.

    Au niveau historique, il reste probable que ces étangs appartenaient aux Chartreux de la Sylve Bénite qui en détenaient quatorze au total, dont cinq fournissaient de gros poissons pour les périodes de Carême et les vendredis, les autres servant à l'empoissonnement. Les étangs du Thivoley furent ensuite asséchés. La remise en eau la plus importante date des années quarante, puis quatre autres ont été réalimentés entre 1974 et 1979. Le sixième a été créé en 1998.

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Oyeu
    Blason
    Tiercé en pairle : au premier de gueules à l’épée et aux deux clefs d'argent passées en sautoir brochant, au second d’azur au monde d’or cerclé, cintré et croiseté de sinople, surmonté de sept étoiles aussi d’or ordonnées en arc, au troisième d’argent au mont de sinople sommé de trois croix latines de sable, celle du milieu plus grande
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Site habitants.fr, page sur le gentilé des habitants des communes de l'Isère, consulté le 11 juillet 2019
    2. Annick Auffray, Alain Brisson, Agnès Tamburini, Valérie Dziak, Véronique Maloisel, Sophie Martinoni-Lapierre, « Climat de la région Rhône-Alpes », sur rhone-alpes.developpement-durable.gouv.fr, (consulté le ).
    3. Gérard Espinasse, « Deux plaines du Bas-Dauphiné : la Bièvre et le Liers (Etude physique) », Revue de géographie alpine, vol. 37, no 1, , p. 5–70 (DOI 10.3406/rga.1949.5456, lire en ligne, consulté le ).
    4. Site gr-infos.com "GR65 Via Podiensis, chemin de St Jacques de Compostelle, consulté le 11 juillet 2019
    5. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    7. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    8. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    10. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    11. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    12. Site géoportail, page des cartes IGN
    13. Site de la préfecture de l'Isère, carte des zones de sismicité
    14. Livre "L'origine du nom des communes du département de l'Isère" par André Planck, (ISBN 2-84424-043-7) éditions L'atelier, 2006, page 142
    15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    19. Site de la mairie d'Oyeu, page sur le SIVU du fayard, consulté le 11 juillet 2019
    20. Site oyeu-camping.jimdo.com page d'accueil, consulté le 11 juillet 2019

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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