Noyal-Muzillac

Noyal-Muzillac [nwajal myzijak] est une commune française située dans le département du Morbihan, en région Bretagne. Elle fait également partie des 12 communes de l'intercommunalité Arc Sud Bretagne et de l'arrondissement de Vannes.

Pour les articles homonymes, voir Noyal.

Noyal-Muzillac

L'église Saint-Martin.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Bretagne
Département Morbihan
Arrondissement Vannes
Intercommunalité Communauté de communes Arc Sud Bretagne
Maire
Mandat
Patrick Beillon
2020-2026
Code postal 56190
Code commune 56149
Démographie
Gentilé Noyalais, Noyalaise
Population
municipale
2 520 hab. (2018 )
Densité 52 hab./km2
Population
agglomération
14 875 hab.
Géographie
Coordonnées 47° 35′ 33″ nord, 2° 27′ 19″ ouest
Altitude 40 m
Min. 7 m
Max. 87 m
Superficie 48,89 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Muzillac
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bretagne
Noyal-Muzillac
Géolocalisation sur la carte : Morbihan
Noyal-Muzillac
Géolocalisation sur la carte : France
Noyal-Muzillac
Géolocalisation sur la carte : France
Noyal-Muzillac
Liens
Site web Site de la commune

    En 1999, la commune a obtenu le label Communes du patrimoine rural de Bretagne pour la richesse de son patrimoine architectural et paysager[1].

    Géographie

    Communes limitrophes de Noyal-Muzillac
    Berric Questembert Limerzel
    Lauzach Le Guerno
    Muzillac Marzan

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[3].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[2]

    • Moyenne annuelle de température : 11,9 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 2,5 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 12,3 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 852 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,7 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,3 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Billiers », sur la commune de Billiers, mise en service en 1962[8] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[9],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 12 °C et la hauteur de précipitations de 793 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Vannes-Séné », sur la commune de Séné, mise en service en 1998 et à 21 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 12,3 °C pour 1981-2010[12] à 12,4 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Noyal-Muzillac est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[14],[15],[16]. La commune est en outre hors attraction des villes[17],[18].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (90,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (91,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (49,8 %), zones agricoles hétérogènes (30,6 %), prairies (10,2 %), forêts (7,1 %), zones urbanisées (1,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,5 %)[19].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].

    Toponymie

    Attestée sous les formes Nuial en 1066, Nuial Plebs au XIIe siècle[21], Noéal en 1252, Nuail prope Misuilhac en 1287[22] et Noyal au XVe siècle.

    Noal-Muzilheg en breton.

    Dérive du breton insulaire Novios, devenu nevez (nouveau) en breton contemporain. Noyal-Muzillac pourrait, en son temps, avoir été une ville nouvelle par rapport à un habitat plus ancien situé dans la région.

    Ce toponyme est antérieur à l'arrivée des Bretons.

    Histoire

    Des fouilles effectuées au XIXe siècle ont mis au jour des sites de la Préhistoire et de la période romaine comme des voies et des éléments d'une villa.

    Après la chute de l'empire romain, lors des migrations bretonnes, les premières paroisses apparaissent. C'est probablement à cette époque que naîtra la paroisse avec pour patron saint Martin de Tours.

    La période féodale verra de nombreux seigneurs s'implanter sur les terres noyalaises. Manoirs et maisons de notables vont être érigés en campagne comme dans le bourg.

    La période révolutionnaire conduira assez tôt les Noyalais à soutenir le parti des Blancs et plus particulièrement la Chouannerie. Les troupes de Le Batteux viendront d'ailleurs punir ces habitants lors d'une expédition punitive sanglante en 1793.

    En 1802 est né à Noyal-Muzillac Julien Daniélo, littérateur qui se fera connaître dans le milieu littéraire parisien. Il sera le dernier secrétaire de François-René de Chateaubriand (1768-1848). Julien Daniélo décèdera à Paris en 1869.

    Des apparitions mariales ont été rapportées près du village de Kerio en 1874[23]. La chapelle Notre-Dame de Kério a été élevée sur le site.

    Blasonnement

    Les armoiries de Noyal-Muzillac se blasonnent ainsi :

    Mi-tranché : au un, de gueules au léopard lionné d’hermine, au deux d’argent à trois fasces de sable.
    (Armes des familles de Muzillac et de Noyal ).

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1944 1971 François Laudrain    
    mars 1971 mars 1983 Henri Surzur    
    mars 1983 mars 2001 Paul Laudrain   Dentiste
    Président de la CC du pays de Muzillac (1998-2001)
    mars 2001 mars 2014 Yvon Bernard DVG  
    mars 2014[24]
    Réélu en 2020[25]
    En cours Patrick Beillon SE Agriculteur
    7e vice-président de la CC Arc Sud Bretagne
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[27].

    En 2018, la commune comptait 2 520 habitants[Note 5], en diminution de 0,4 % par rapport à 2013 (Morbihan : +2,32 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 9772 6532 3002 3692 3292 3782 2732 3472 395
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    2 3432 3852 4202 4092 4152 4352 4542 3682 345
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    2 2782 2722 2502 0762 1302 1022 0081 8901 838
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    1 7811 6821 6401 7721 8641 9202 1932 4802 531
    2018 - - - - - - - -
    2 520--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[28] puis Insee à partir de 2006[29].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    • Église Saint-Martin, qui conserve de l'époque romane quelques voûtes datées du XIe siècle. La période gothique du XVe siècle est également très présente avec d'imposantes arcades ogivales et des chapiteaux aux motifs variés. La nef et le chœur sont enrichis de remarquables tableaux du XVIIe siècle. Sa chapelle du Rosaire, au sud, possède également un imposant tableau de 1819.
    • Chapelle de Benguë : elle est désignée au XVIIIe siècle comme Notre-Dame-de-la-Bénédiction. Cet édifice rectangulaire est agrémenté d'une sacristie à trois pans accolée au sud et datée de 1768. En 1793, la chapelle a été incendiée par le républicain Le Batteux lors d'une expédition punitive contre des actes de chouannerie. La chapelle conserve un retable en pierre blanche caractéristique du XVIIIe.
    • Chapelle Notre-Dame de Kério (lieu des apparitions de 1874).
    • Chapelle de Brangolo : son nom « Brangolo », peut se traduire par « les lumières sur la colline ». Cet édifice porte, au nord, la date de 1590 et a connu des travaux également au XVIIe siècle. L'intérieur conserve des statues et des peintures murales des XVIIe et XVIIIe siècles probablement.
    • Le bourg conserve de nombreuses résidences nobiliaires et de notables des XVIe et XVIIe siècles aux imposantes lucarnes Renaissance dont la Maison du Patrimoine édifiée en 1602 par maître François Mourault, notaire de la juridiction de Cohignac en Berric.

    Voir aussi

    Archives

    • Seigneurie de Branféré, Noyal-Muzillac, aveu et dénombrement, bail, 1599-1779, cote 14 J 36 > Fonds Freslon de la Freslonnière, Archives I&V, fonds 14 J.

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Les communes du patrimoine rural de Bretagne sur le site Tourisme Bretagne.
    2. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    3. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    4. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    5. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    6. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    7. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Bretagne », sur www.chambres-agriculture-bretagne.fr, (consulté le )
    8. « Station Météo-France Billiers - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    9. « Orthodromie entre Noyal-Muzillac et Billiers », sur fr.distance.to (consulté le ).
    10. « Station Météo-France Billiers - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    11. « Orthodromie entre Noyal-Muzillac et Séné », sur fr.distance.to (consulté le ).
    12. « Station météorologique de Vannes-Séné - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Vannes-Séné - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    20. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    21. Dans le cartulaire de Redon
    22. Dans les archives du Chapitre de Vannes
    23. « Municipales à Noyal-Muzillac. Patrick Beillon, maire, a 6 adjoints », ouest-France, 31 mars 2014.
    24. « Municipales à Noyal-Muzillac. Un deuxième mandat pour Patrick Beillon », sur Ouest-France, (consulté le ).
    25. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    26. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    27. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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