Nationalisme blanc

Le nationalisme blanc est une idéologie politique qui prône la définition raciale de l'identité nationale pour la « race » blanche[1], et l'unité des pays et des peuples blancs ou européens.

Notion

Le mouvement rejette l'égalité comme étant un idéal et insiste pour renforcer la base de la nature humaine par l'hérédité[2]. Le nationalisme blanc est souvent confondu avec un de ses sous-groupes qui est le suprémacisme blanc. Cependant, il n'y a qu'une minorité de nationalistes blancs qui prônent le séparatisme pour faire un pays totalement formé de la race blanche ou la suprématie de la race blanche[3].

Aux États-Unis, de nombreuses associations se réclament du nationalisme blanc, dont la National Alliance ou le Ku Klux Klan.

Les groupes nationalistes blancs peuvent aussi se revendiquer du nationalisme européen, de l'aryanisme ou encore du néonazisme.

Idéologie

Les nationalistes blancs affirment que la culture est un produit de la race et plaident en faveur de la préservation de soi par les Blancs[4]. Les nationalistes blancs cherchent à assurer la survie de la race blanche et des cultures des nations historiquement blanches. Ils soutiennent que les Blancs doivent conserver leur majorité dans des pays à majorité blanche, conserver leur domination sur la vie politique et économique et que leur culture doit primer. De nombreux nationalistes blancs croient que le métissage, le multiculturalisme, l'immigration massive de non-blancs et le faible taux de natalité parmi les Blancs menacent la race blanche, et certains affirment qu'il s'agit d'un génocide blanc.

Le politologue Samuel P. Huntington a décrit les nationalistes blancs comme faisant valoir que le déplacement démographique des États-Unis vers les non-blancs apporterait une nouvelle culture intellectuellement et moralement inférieure. Les nationalistes blancs affirment que ce changement démographique entraîne une action positive, des ghettos d'immigrants et une dégradation des normes de formation. La plupart des nationalistes blancs américains estiment que l'immigration devrait être limitée aux personnes d'ascendance européennes[5]. Si les nationalistes blancs défendent en général une unité entre les Blancs qu'ils soient nordiques, germaniques et méditerranéens, certains nationalistes blancs, appelés nordiciste rejettent les européens méditerranéens qu'ils ne considèrent pas comme étant blancs.

Les nationalistes blancs embrassent diverses croyances religieuses et non-religieuses, y compris diverses dénominations du christianisme, généralement protestantes, bien que certaines recoupent spécifiquement l'idéologie nationaliste blanche, le néopaganisme germanique (par exemple Wotanisme) et l’athéisme[6].

Définitions de blancheur

La plupart des nationalistes blancs définissent les Blancs de manière restreinte. Aux États-Unis, cela implique souvent, même si ce n'est pas exclusivement, l'ascendance européenne d'origine non juive. Certains nationalistes blancs s'appuient sur la taxonomie raciale du XIXe siècle. Le nationaliste blanc Jared Taylor a affirmé que les Juifs peuvent être considérés comme blancs, bien que cela fasse l'objet de controverses au sein des cercles nationalistes blancs.

De nombreux nationalistes blancs s'opposent à Israël et au sionisme, mais il existe également une minorité pro-israélienne.

Différentes théories raciales, telles que le Nordicisme et le germanisme, définissent différents groupes comme étant blancs, excluant tous les Européens du Sud et de l'Est en raison d'une apparence d'une prétendue souillure raciale. Le pan-aryanisme définit les Blancs comme des individus originaires d’Europe, des Amériques, d’Australie, de Nouvelle-Zélande, d’Afrique du Sud et d’Asie occidentale et appartenant exclusivement à la lignée caucasienne ou appartenant majoritairement aux groupes ethniques suivants: Indo-Européens ("Aryens", y compris les peuples iraniens et Indo-Aryens), ancien européen (par exemple, Basques) ou Hamitique (de nos jours, les Berbères).et aussi les Sémites (en l'occurrence les Arabes et les Israëlites)

Par pays

États-Unis

C'est aux États-Unis et dans le monde anglo-saxon que la mouvance nationaliste blanche est la plus répandue. Celle-ci se divisent en plusieurs tendance, beaucoup de ces organisations sont également antisémites :

• Le Ku Klux Klan, qui prône un extrémisme blanc, anglo-saxon et protestant, en plus d'exclure les noirs et les juifs, il exclut aussi les personnes sud-européennes catholiques et les slaves orthodoxes, qui furent historiquement visés par le KKK.

• L'Identité chrétienne, suprémaciste blanche, négrophobe et antisémite mêlée de protestantisme extrémiste.

• La National Alliance, qui prône l'inclusivité pour tous les blancs, à condition qu'ils ne soient pas d'ascendance juive.

• L'Alt-right, mouvance mêlant plusieurs tendances de l'extrême droite américaine, se structure culturellement et utilise parfois des méthodes violentes.

• La Ligue du Sud, séparatiste néo-confédérée.

• Les Loups de Vinland, groupement humain racialiste et néo-païen.

American Renaissance, publication nationaliste blanche.

• La Division Atomwaffen, groupe extrémiste et terroriste néonazi.

France

En France, la mouvance nationaliste blanche fit son apparition avec la politisation du mouvement Skinhead vers l'extrême droite. Toutefois, elle ne fût pas structurée avec les skinheads, qui furent rejetés par de nombreuses organisations d'extrême droite à cause de leur indiscipline. La mouvance s'est structurée dans les années 2010.

Suavelos/Les braves de Daniel Conversano, qui prône le "communautarisme blanc", une société sans état communautaire réservée aux blancs[7]. Toutefois, cette organisation est souvent mal vue par de nombreux nationalistes blancs français (en particulier son aile "nordiciste"), ne considérant pas son chef légitime pour représenter une mouvance nationaliste blanche et considérant son organisation comme étant un repère d'indicateurs de police[réf. souhaitée]. Pour le journaliste Paul Conge, Suavelos est une « confrérie racialiste[8]. »

Italie

La mouvance nationaliste blanche n'est que très peu répandu en Italie, la mouvance d'extrême droite radicale italienne est généralement influencée par le nationalisme révolutionnaire. La mouvance nationaliste blanche italienne s'est souvent mêlée avec l'idéologie national-révolutionnaire influente ainsi qu'avec la doctrine pérennialiste évolienne donnant une image antisioniste, anti-atlantiste et, historiquement, antisoviétique.

• Le Fronte Nazionale, parti fondé par Franco Freda, qui prônait une opposition à toute forme d'immigration non-blanche, un anti-américanisme et un antisionisme poussé, dénonçant la "cosmopolitique"[9]. Le parti sera interdit pour reconstitution du Parti Fasciste et Freda condamné à trois ans de prison[10].

Royaume-Uni

Au Royaume-Uni, le nationalisme blanc est soutenu par la quasi-totalité des organisations d'extrême droite radicale, souvent mêlé de Royalisme, de sentiment anti-irlandais et d'antisémitisme.

• L'Union Movement d'Oswald Mosley, organisation nationaliste pan-européenne fondée après la Seconde Guerre mondiale.

• La White Defence League, groupuscule violent des années 1960 dont l'idéologie n'était pas structurée.

• Le Front National Britannique, premier parti radical d'extrême droite d'après-guerre, fût le premier mouvement explicitement nationaliste blanc. Fondé dans les années 1970, il est toujours en activité.

• L'Official National Front, une branche nationaliste révolutionnaire du National Front, prônait une alliance stratégique entre les nationalistes blancs et les nationalistes arabes.

• Le British Movement devenu British National Socialist Movement était une organisation radicale d'extrême droite qui utilisait des méthodes musclées envers les militants de gauche, des militants pro-irlandais. Ses militants, principalement des skinheads d'extrême droite furent également impliqués dans des actions coup-de-poing contre la police britannique.

• La National Action, groupe d'extrême droite classé comme organisation terroriste depuis Décembre 2016[11].

• Le Parti national britannique, parti nationaliste britannique mêlant le nationalisme blanc.

Russie

Les éléments nationalistes blancs en Russie sont souvent mêlés de Nationalisme religieux orthodoxes :

• Le Parti libéral-démocrate de Russie, actuellement troisième parti politique de Russie, il concurrence le parti Russie unie et le Parti communiste de la Fédération de Russie.

• L'Unité nationale russe, milice nationaliste russe.

• Le Mouvement impérial russe (en), organisation paramilitaire russe liée à de nombreuses organisations d'extrême droite européennes. Il s'est impliqué dans plusieurs conflits internationaux, notamment dans la Guerre civile syrienne en combattant aux côtés des forces loyalistes syriennes. Classé comme organisation terroriste par l'administration Trump.

Principaux représentants

Bibliographie

  • (en) Ankerl, Guy, Coexisting Contemporary Civilizations, Presses INU Press, Genève, 2000 (ISBN 0-96563-832-4)
  • (en) Josey, Charles Conant, The Philosophy of Nationalism, Presses Cliveden, Washington DC, 1983 (ISBN 1-87846-510-4)
  • (en) Levin, Michael E., Why Race Matters: Race Differences and What They Meane, Praeger Publishers, Westport, 1997, 415 pages (ISBN 0-27595-789-6)
  • (en) McDaniel, George, A Race Against Time: Racial Heresies for the 21st Century, Fondation New Century, Oakton, 2003 (ISBN 2-88155-004-5)
  • (en) Robertson, Wilmot, The Dispossessed Majority, Howard Allen, Cap Canaveral, 1981 (ISBN 0-91457-615-1)
  • (en) Robertson, Wilmot, The Ethnostate, Howard Allen, Cap Canaveral, 1993 (ISBN 0-91457-622-4)
  • (en) Swain, Carol M., Contemporary Voices of White Nationalism in America, Presses de l'Université de Cambridge, New York City, 2003, 312 pages (ISBN 0-52101-693-2)
  • (en) Swain, Carol M., The New White Nationalism in America, Presses de l'université de Cambridge, New York City, 2002.

Notes et références

  1. Terrance A. MacMullan, Is There a White Gift?: A Pragmatist Response to the Problem of Whiteness, Transactions of the Charles S. Peirce Society, Vol. 41, No. 4 (Fall, 2005), pp. 796-817.
  2. [réf. incomplète]Francis, Samuel, White Nationalists Seek Respectability in Meeting of 'Uptown Bad Guys', Newhouse News Service, 4 avril 2000
  3. (en) Swain, Carol M., Interviews offer unprecedented look into the world and words of the new white nationalism, Université Vanderbilt, 11 avril 2004
  4. "The Hispanic challenge", Foreign Policy (1er mars 2004)
  5. Schumaker, Paul (2008), "Questions of citizenship", in Schumaker, Paul (ed.), From ideologies to public philosophies: an introduction to political theory, Malden, Massachusetts: Blackwell Publishing, p. 254, (ISBN 9781405168359).
  6. Crowe, Paul (2009), "Daoist heritage today", in Clarke, Peter B.; Beyer, Peter (eds.), The world's religions: continuities and transformations, London New York: Taylor & Francis, pp. 129–34, (ISBN 9780415397254), A competing atheistic or panthestic white racist movement also appeared, which included the Church of the Creator/ Creativity
  7. Matthieu Suc et Marine Turchi, « Ultradroite: un antiféminisme vecteur du terrorisme », sur Mediapart, (consulté le )
  8. Paul Conge, Les Grands-Remplacés: Enquête sur une fracture française. Arkhê éditions, 2020
  9. Antisemitism World Report 1994, Institute of Jewish Affairs, 1994, p. 51
  10. (it) « Arrestato Franco Freda deve scontare 7 mesi - Il Tirreno », sur Archivio - Il Tirreno (consulté le )
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Articles connexes

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