NGC 4993

NGC 4993 est une galaxie lenticulaire située dans la constellation de l'Hydre à environ 133 millions d'années-lumière de la Voie lactée. NGC 4993 a été découvert par l'astronome germano-britannique William Herschel en 1789. Cette galaxie a aussi été observée par l'astronome britannique John Herschel le et elle a été inscrite au New General Catalogue sous la cote NGC 4994[3].

NGC 4993

La galaxie lenticulaire NGC 4993.
Données d’observation
(Époque J2000.0)
Constellation Hydre
Ascension droite (α) 13h 09m 47,7s [1]
Déclinaison (δ) −23° 23 02  [1]
Magnitude apparente (V) 12,4 [2]
13,4 dans la Bande B [2]
Brillance de surface 12,79 mag/am2 [alpha 1]
Dimensions apparentes (V) 1,3 × 1,1 [2]
Décalage vers le rouge 0,009727 ± 0,000050 [1]
Angle de position 168° [2]

Localisation dans la constellation : Hydre

Astrométrie
Vitesse radiale 2 916 ± 15 km/s  [alpha 2]
Distance 40,7 ± 3,0 Mpc (133 millions d'a.l.)[alpha 3].
Caractéristiques physiques
Type d'objet Galaxie lenticulaire
Type de galaxie (R')SAB0^-(rs)?[1],[3] E/SB0[2],[4]
Dimensions 50 000 a.l. [alpha 4]
Découverte
Découvreur(s) William Herschel [3]
Date  [3]
Désignation(s) NGC 4994
PGC 45657
ESO 508-18
MCG -4-31-39
AM 1307-230 [2]
Liste des galaxies lenticulaires

Plus d'une dizaine de mesures non basées sur le décalage vers le rouge (redshift) donnent une distance de 38,909 ± 4,251 Mpc (127 millions d'a.l.)[5], ce qui est à l'intérieur des distances calculées en employant la valeur du décalage[alpha 3].

Fusion d'étoiles

NGC 4993
La kilonova AT 2017gfo, observée par Hubble, très probablement issue de la fusion d'étoiles à neutrons[6].

Le , le passage d'ondes gravitationnelles en provenance de la galaxie est détecté par les interféromètres LIGO et Virgo. Le signal est référencé sous la dénomination GW170817.

Environ 2 secondes plus tard, le télescope spatial Fermi enregistre un sursaut gamma (GRB 170817A), suivi de l'émission d'ondes radio, observées en détail pendant plusieurs jours à l'aide des radiotélescopes VLA et VLBA[7].

L'ensemble de ces signaux est interprété comme le témoignage de la fusion de deux étoiles à neutrons. Il s'agit de la première détection d'ondes gravitationnelles pour laquelle une contrepartie électromagnétique a été observée[8].

Groupe d'ESO 508-19

Selon A. M. Garcia, NGC 4993 fait partie du groupe d'ESO 508-19. Ce groupe de galaxies compte au moins 10 membres. Les autres membres du groupe sont NGC 4968, NGC 4970, IC 4180, IC 4197, ESO 508-11, ESO 508-15, ESO 508-19, ESO 508-24 et ESO 576-3[9].

Notes et références

Notes

  1. La brillance de surface (S) se calcule à partir de la magnitude apparente (m) et de la surface de la galaxie selon l'équation
  2. On obtient la vitesse de récession d'une galaxie à l'aide de l'équation v = z×c, où z est le décalage vers le rouge (redshift) et c la vitesse de la lumière. L'incertitude relative de la vitesse Δv/v est égale à celle de z étant donné la grande précision de c.
  3. On obtient la distance qui nous sépare d'une galaxie à l'aide de la loi de Hubble : v = Hod, où Ho est la constante de Hubble (70±5 (km/s)/Mpc) . L'incertitude relative Δd/d sur la distance est égale à la somme des incertitudes relatives de la vitesse et de Ho
  4. On obtient le diamètre d'une galaxie par le produit de la distance qui nous en sépare et de l'angle, exprimé en radian, de sa plus grande dimension.

Références

  1.  (en) « NASA/IPAC Extragalactic Database », Resultats pour NGC 4993 (consulté le )
  2. « Les données de «Revised NGC and IC Catalog by Wolfgang Steinicke» sur le site ProfWeb, NGC 4900 à 4999 »
  3. (en) « Site du professeur C. Seligman » (consulté le )
  4. (en) « NGC 4993 sur HyperLeda » (consulté le )
  5. « Your NED Search Results », sur ned.ipac.caltech.edu (consulté le )
  6. (en) Stefano Valenti et al., « The Discovery of the Electromagnetic Counterpart of GW170817: Kilonova AT 2017gfo/DLT17ck », The Astrophysical Journal Letters, vol. 848, no 2, , p. L24 (ISSN 2041-8205, lire en ligne)
  7. Lucas Streit, « Un jet supraluminique trahit la fusion d'étoiles à neutrons », Pour la science, no 493, , p. 8 (lire en ligne)
  8. Sean Bailly, « Ondes gravitationnelles : un signal d’un nouveau type détecté », sur pourlascience.fr, (consulté le )
  9. A.M. Garcia, « General study of group membership. II - Determination of nearby groups », Astronomy and Astrophysics Supplement Series, vol. 100 #1, , p. 47-90 (Bibcode 1993A&AS..100...47G)

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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