Musée maritime de La Rochelle

Le Musée maritime de La Rochelle (Charente-Maritime, France) est un musée à flot, situé dans l'ancien bassin des chalutiers du Vieux-Port. Depuis le musée est complété par une partie à « terre » installée derrière l'Espace Encan dans des petits pavillons couverts de « chips » faits de toiles colorées.

Sa collection comporte, entre autres, huit navires, dont six sont classés monuments historiques. Grâce à l’Association des amis du Musée maritime de La Rochelle, il est possible de naviguer sur certains des navires présentés, notamment sur le Joshua.

Pièces maîtresses

France I

La frégate France I fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le . Ce navire, ayant servi de navire météorologique, est le fleuron du Musée maritime, où il est exposé depuis 1988, et dont il est la première acquisition.

Lancé en 1958, le France I, stationné au point géostationnaire R (ou Roméo, 47°N-17°O), a assuré les engagements de Météo-France pour la veille météorologique mondiale en mer jusqu'en 1985. La mise en place de bouées météorologiques permanentes et l'entrée en service des satellites météorologiques a graduellement sonné le glas pour ce type de mission.

Outre sa mission d'observation météorologique, Le France I assurait également d'autres fonctions :

Le , au terme de sa dernière mission, il rallie le port de la Pallice pour faire un passage en cale sèche avant de rejoindre le Musée maritime. Lors de son entrée au Musée maritime, le , plus de 15 000 personnes sont présentes sur les quais.

Angoumois

L’Angoumois est un ancien chalutier de pêche arrière, construit à Dieppe par les Ateliers et chantiers de la Manche (ACM). Exploité par la SARMA, le dernier armateur industriel de La Rochelle, c'était l'un des trois derniers chalutiers industriels de 38 mètres encore en service en 1991.
Retiré du service en 1992 à la suite d'une panne de moteur, après 23 années de service, il est alors menacé de ferraillement. La SARMA en fait don au Musée maritime.

L'Angoumois fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le .

Du 12 au , L'Angoumois est victime d'un incendie à quai[1],[2].

Joshua

Le Joshua, célèbre ketch rouge de Bernard Moitessier.

Le Joshua est un ketch construit en 1962, et nommé ainsi en l'honneur de Joshua Slocum. C'est à son bord que Bernard Moitessier a été le premier navigateur à accomplir, entre 1968 et 1969, un tour du monde et demi en solitaire.

Le Joshua fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le .

Le , au Mexique, le Joshua, pris dans un cyclone tropical, est arraché de son mouillage et jeté à la côte. Fortement endommagé, Bernard Moitessier se voit forcé de l'abandonner à de jeunes américains qui après deux ans de travaux acharnés vont parvenir à le refaire naviguer. En 1984, ils le revendent à Johanna Slee, une américaine, qui découvrant l'histoire du bateau en 1989, œuvre alors à ramener le bateau mythique à La Rochelle. En , après avoir transité dans les cales d'un cargo, le Joshua fait une entrée triomphale au Grand Pavois, avec à son bord Bernard Moitessier. L’Association des amis du Musée maritime de La Rochelle fait naviguer Joshua environ cent cinquante jours par an notamment lors des grandes manifestations nautiques mais aussi au service de ses adhérents.

Saint-Gilles

Le remorqueur Saint Gilles.

Le Saint-Gilles est un remorqueur de port, apte aussi à la navigation côtière. Il a été construit en 1958 aux Ateliers et Chantiers de La Rochelle - Pallice (ACRP).
Désarmé en 1989, il a été confié au Musée maritime pour sa conservation, étant le dernier remorqueur français à moteur réversible

Le Saint Gilles, fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le .

Le Saint-Gilles a le label BIP (Bateau d'Intérêt Patrimonial)[3] de la Fondation du patrimoine maritime et fluvial.


TD6

Le TD6, bateau-drague fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le .

Le TD6 est une drague à godets construite en 1906, aux chantiers de La Loire (Nantes). À l'origine elle était destinée pour l'estuaire de la Loire.

Manuel Joël

Manuel Joël fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le .

Le Manuel Joël est un chalutier de pêche latérale, construit en 1954 par les chantiers de l'Union Sablaise à La Rochelle.

Autres bateaux

Capitaine de Frégate Leverger

Le Capitaine de frégate Leverger.

Canot de sauvetage tous temps construit en 1954 chez Lemaistre à Fécamp pour la SNSM, affecté à la station du Cap Ferret, désaffecté en 1991.
Il est désormais labellisé bateau d'intérêt patrimonial (BIP) par la FPMF [4].

Amiral Duperré

Canot (type vedette) de l'ex escorteur d'escadre Duperré-D633.

Yachts classiques

Vue partielle des yachts classiques.

De nombreux voiliers sont agréés par le Musée maritime pour être à l'attache proche de celui-ci. Ils bénéficient des avantages techniques du port pour les réparations et restaurations sur le Slipway...

Ainsi, quelques bateaux classés monuments historiques y sont présents comme:

Notre Dame des Flots

Notre Dame des flots.

Le Notre Dame des Flots est un ketch en bois, construit en 1942 pour la pêche en mer du Nord.

Il appartient, depuis 1976 à l'association « C'est pas la mer à boire » de La Rochelle qui l'a restauré et l'emploie en tant que voilier-charter.

Bonnie Lass

Le Bonnie Lass dans le chenal menant au Vieux-Port.

Construit en 1949 à Cockenzie près de Glasgow, Écosse, ce fileyeur fut destiné à la pêche aux harengs en mer du Nord. Il a été utilisé également pour la pêche aux saumons au filet dérivant, puis pour l’exploitation d’un élevage de saumons en Irlande.
À sa retraite, son capitaine-propriétaire l'aménage pour son usage personnel et effectue de nombreuses croisières de la Scandinavie à Gibraltar.
Bonnie Lass est reconnu du monde des bateaux classiques et participe à de nombreuses manifestations nautiques.

Pen Duick II

Le Pen Duick II, premier bateau de course d’Eric Tabarly.

Le Pen Duick II est le premier bateau de course d’Éric Tabarly. C'est à bord de ce voilier, qui doit son nom au premier de la série, qu'il a remporté la Transat anglaise en 1964. Ce ketch portant le numéro 14 est considéré comme étant l'un des plus illustres bateaux de plaisance français.

Réalisé aux Chantiers Costantini de La Trinité-sur-Mer, Pen Duick II est le fruit du travail de Gilles Costantini et Éric Tabarly. C'est un voilier monocoque de 13,60 m, construit en contreplaqué marine, à bouchains vifs, ce qui est très efficace, à défaut d'être élégant.

Ce voilier a subi plusieurs modifications au cours de son existence, dont une transformation du gréement de ketch en goélette en 1965, avec l'installation d'une misaine à wishbone, ainsi qu'une troncature de la poupe en 1966 pour pouvoir participer à la Course des Bermudes. En 1994, l’École nationale de voile, qui en est propriétaire depuis 1966, l'a été entièrement restauré dans son état d’origine.

Il navigue encore toute l'année, en dehors des mois d'hivernage, et sert à la formation aux métiers sportifs de la voile et du nautisme, et à l'initiation à la navigation. En 1999, il a remporté la Classique du Grand Pavois.

Ring Andersen

Bateau de charge construit au Danemark en 1948, il a été transformé en yacht en 1962. le Ring Andersen est un ketch 35 mètres. Il fait partie de la flottille des yachts classiques du Musée maritime depuis 2009.

Évolution du musée

La galerie des pavillons.

En 2015, le Musée maritime met un « pied à terre » en investissant la nouvelle « Galerie des pavillons », ensemble de bâtiments facilement repérables grâce aux 10 grandes toiles de couleurs vives (jaune, bleu et rouge) en forme de « chips » qui les recouvrent. Cette extension du musée est destinée à présenter au public « La Rochelle née de la mer » ou comment de l'antique port de Rupella à nos jour, La Rochelle a évolué.

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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