Musée du Grand Siècle

Le musée du Grand Siècle est un futur musée situé à Saint-Cloud, voisin du domaine national de Saint-Cloud. Implanté dans l'ancienne caserne Sully, à l'emplacement des anciens jardins bas du château de Saint-Cloud, le bâtiment est tout proche de la Seine. Acquis par le département des Hauts-de-Seine en 2016, ce lieu sera entièrement consacré au nouvel établissement culturel, qui devrait ouvrir ses portes au public en 2025.

Le futur musée du Grand Siècle au sein du parc de Saint-Cloud.

Le musée du Grand Siècle

La Peinture et la Sculpture présentant le médaillon de Louis XIV, marbre, 1682.

Il s’agira d’abord d’un musée du Grand Siècle, qui abritera la collection personnelle de Pierre Rosenberg, ancien directeur du musée du Louvre. Celle-ci est riche en dessins et tableaux du XVIIe siècle (œuvres de Simon Vouet, Champaigne, Charles Le Brun). Le musée recevra également des dépôts d'œuvres de grands formats provenant de réserves de musées français.

Le musée sera consacré au XVIIe siècle (au sens large, de 1580 à 1720) dans tous ses aspects artistiques : les dessins et les peintures donc, mais aussi l'architecture, les arts décoratifs et la sculpture.

Un musée des collectionneurs

La galerie des peintures de Chantilly, collections du duc d'Aumale.

À ce musée s’en ajoutera un autre : le musée des collectionneurs. On y trouvera le reste de la collection de Pierre Rosenberg, qui va du XVIe au milieu du XXe siècle ; il a en effet fait don de 650 toiles et 3 500 feuilles de dessin au département des Hauts-de-Seine[1]. À terme ce musée aura pour vocation de montrer d’autres collections privées. L’objectif est ainsi de montrer ce que sont les collectionneurs, pourquoi ils réunissent de tels ensembles, d’évoquer la présentation des œuvres telles qu’elles peuvent être faites dans leurs appartements, permettant ainsi de les accrocher de manière plus serrée (donc d’en montrer davantage) que dans un musée classique.

Des expositions relatives à ces deux thématiques (le Grand Siècle et les collections) seront programmées.

Le Centre Nicolas Poussin

Autoportrait de Nicolas Poussin, musée du Louvre.

Un centre de recherche et de documentation sera également implanté dans la caserne Sully, et abritera la documentation de Pierre Rosenberg qui est une des plus complètes au monde pour le XVIIe siècle français et italien.

Historique de la Caserne Sully

Au XVIIe siècle, à l'emplacement du futur musée se trouvaient les jardins bas du château de Saint-Cloud, aménagés pour Philippe d'Orléans, frère de Louis XIV. On y trouvait un grand parterre de broderies à la française, entouré de verdure. Lequel voisinait avec des allées, bassins et autres ornements des jardins réguliers.

Louis XVIII décide en 1818 de faire édifier un grand corps de logis pour le logement des gardes, mais qui reste sans suite. Charles X fait finalement édifier entre 1825 et 1827 le vaste bâtiment en « L » destiné à loger les gardes du roi, et s'inscrivant dans les grands projets d'aménagements de Saint-Cloud menés par l'architecte Eugène Dubreuil. Après la destruction du château de Saint-Cloud en 1870 et la proclamation de la République, le grand corps de logis appelé « bâtiment Charles X » reçoit diverses affectations par le ministère des Armées. Il abrite ainsi le 101e régiment d'infanterie, le dépôt de remonte de Paris, puis le 6e groupe autonome d'artillerie, le centre d'organisation du génie, et enfin après 1945, la direction des études et de fabrication d'armements (DEFA), avant de recevoir également dans ces locaux une partie de l'administration du Commissariat à l'énergie atomique.

Distinct du domaine royal (et à ce titre non protégé par le classement Monument historique), le bâtiment est très largement remanié dans ses volumes intérieurs par ses différents occupants militaires, et le terrain est amputé au nord-ouest vers 1941-1942 par le passage de l'Autoroute de Normandie (tunnel de Saint-Cloud). Il est le théâtre, en 1928, de plusieurs scènes du film Tire-au-flanc de Jean Renoir.

Vue de la caserne Sully, futur musée du Grand Siècle.

En 2008, la direction générale de l'Armement déménage et laisse la caserne sans affectation. Un protocole « Caserne Sully » est signé en 2012 entre le département des Hauts-de-Seine et France-Domaine (gestionnaire du site pour l'État), en vue de l'installation des Archives départementales dans l'ancien bâtiment Charles X[2]. Le protocole reste non appliqué jusqu'au , date à laquelle le département fait l'acquisition du site pour le tarif préférentiel de 10,99 millions d'euros, s'engageant en contrepartie à implanter dans les bâtiments annexes près de 250 logements pour étudiants et jeunes actifs[1]. L'installation des Archives départementales des Hauts-de-Seine et de ses nombreux fonds documentaires (notamment la collection André-Desgrine, de 55 000 ouvrages et 150 incunables, ou la bibliothèque d'histoire locale La Souvarine, comptant 40 000 ouvrages), prévue initialement pour 2019, devait s'intégrer dans le projet plus vaste de « Vallée de la Culture » mené par le département sur les rives de la Seine. Finalement, les Archives départementales des Hauts-de-Seine, fusionnant partiellement avec celles des Yvelines, seront abritées dans un bâtiment commun à Montigny-le-Bretonneux.

Le , dans la salle de bal du château de Fontainebleau, est annoncé le projet définitif pour la caserne Sully, le musée du Grand Siècle, par Patrick Devedjian et Pierre Rosenberg, dont la direction est confiée à Alexandre Gady[3]. Durant l'été, les contours du projet sont précisés : le coût de 100 millions d'euros sera pris en charge par le département. En plus du musée, la création d'un centre de recherche sur l'art ainsi qu'une bibliothèque est prévue. Le chantier est programmé pour se terminer en 2025[1].

Infos pratiques

Le site est desservi par les transports en commun :

Articles connexes

Liens externes

Notes

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