Monument d'Auvours

Initié par la commission du monument d'Auvours[1], constituée de différentes personnalités laïques et ecclésiastiques telles que : Monseigneur Charles Fillion ; évêque du Mans, Auguste Guays des Touches de Laval, le baron de Laborde ; maire d'Yvré, Martin ; ingénieur en chef du département, Richard ; ancien maire du Mans, le vicomte de la Touanne ; lieutenant-colonel des Mobiles de la Sarthe, l'abbé Chevreau ; Vicaire général, l'abbé Baissin ; curé de la cathédrale, l'abbé Deslais ; curé de la Couture, l'abbé Albin ; chanoine, l'abbé Pichon ; secrétaire de l'Évêché, l'abbé Lochet[2].

La commission fut chargée d'élever un monument commémoratif et de désigner son emplacement. Elle organisa un concours et eut à se prononcer sur dix-sept projets proposés. Le dossier retenu fut celui de Henri Maréchal, architecte au Mans. M. le comte d'Andigné de Resteau avait offert le terrain. M. le baron de Laborde, maire d'Yvré, et Mme de Laborde recueillirent à Paris de nombreuses souscriptions[1].

Le monument se compose d'une pyramide tronquée de treize mètres de haut en granit de Brest terminée par une croix, reposant sur une base représentant quatre sarcophages. Au-dessous de l'édifice se trouve une crypte où ont été inhumés les ossements recueillis sur le champ de bataille. L’inscription sur la face antérieure est : « Dieu et la Patrie, aux soldats tombés dans la bataille du Mans », sur la face postérieure : «  Combat d'Auvours 11 janvier 1871 ».

Bataille d'Auvours, par Lionel Royer (1852-1926)

Au pied du monument se trouve la tombe du général Auguste Gougeard (1827-1886)[3], général de division de l'armée auxiliaire à l'Armée de la Loire qui conduisit la charge des troupes françaises sur le plateau et qui selon son désir fut inhumé sous le monument à sa mort en 1886, à la suite de son action héroïque « où il eut son cheval percé de 6 balles » ce dernier fut nommé au titre de commandeur de l'ordre national de la Légion d'honneur sur le champ de bataille[4]^,[1].

La division Gougeard était composée de quelques éléments du 17e corps du général de Sonis, du 10e chasseurs, de Zouaves pontificaux dit Volontaires de l'Ouest du commandant de Charette, de Francs-Tireurs, de bataillons de Mobiles des Côtes-du-Nord, Mayenne et de Loire-Inférieure, de légions mobilisées de Nantes, Saint-Nazaire et Rennes, soit environ deux mille hommes[5] opposés aux troupes prussiennes du Prince Frédéric-Charles.

La dalle est surmontée d'une plaque en marbre du Souvenir Français : où l'on peut lire l'inscription :«  Ici sont inhumés une centaine de combattants français et allemands ».« Au général Gougeard inhumé ici selon son désir le 18 mars 1886, hommage des volontaires de l'ouest qu'il conduisit à la charge du plateau d'Auvours le 11 janvier 1871, pour Dieu et la patrie ».

• 
  Le Monument d'Auvours, circa 1900
• 
  Monument du plateau d'Auvours, circa 1900
• 
  Auguste Gougeard, général de division

• Monument d'Auvours, sur loire1870.fr
• Monument d’Auvours, sur ville-yvreleveque.fr

• Portail de l’histoire militaire
• Portail de la Sarthe
• Portail du XIX^e siècle