Montsalier

Montsalier est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Montsalier

Vue du village de Montsalier.

Blason
Administration
Pays France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Alpes-de-Haute-Provence
Arrondissement Forcalquier
Intercommunalité Communauté de communes Haute-Provence-Pays de Banon
Maire
Mandat
Serge Martin
2020-2026
Code postal 04150
Code commune 04132
Démographie
Population
municipale
142 hab. (2018 )
Densité hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 00′ 47″ nord, 5° 36′ 36″ est
Altitude Min. 570 m
Max. 963 m
Superficie 23,81 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Reillanne
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
Montsalier
Géolocalisation sur la carte : Alpes-de-Haute-Provence
Montsalier
Géolocalisation sur la carte : France
Montsalier
Géolocalisation sur la carte : France
Montsalier

    Le nom de ses habitants est Salimontains[1].

    Géographie

    Montsalier et les communes voisines (Cliquez sur la carte pour accéder à une grande carte avec la légende).

    Les communes limitrophes de Montsalier sont Revest-du-Bion, Redortiers, Banon et Simiane-la-Rotonde.

    Géologie

    On trouve sur le territoire de la commune l'aven du Caladaïre.

    Relief

    Vallée près de Montsalier.

    Hydrographie

    Montsalier est traversée par la Riaille[2], rivière de 20,7 km, affluent du Calavon. Le Ravin du Brusquet[3] (rivière de 18,6 km) et le ravin de Terrassier[4] (rivière de 2,8 km) drainent également la commune.

    Environnement

    La commune compte 1 260 ha de bois et forêts, soit plus de la moitié de sa superficie[1].

    Climat

    Montsalier est située en Haute Provence et bénéficie d'un climat méditerranéen d'intérieur aux étés chauds et secs, en revanche les hivers sont frais et marqués par des gelées fréquentes. Le mistral souffle parfois bien que la commune soit abritée par la montagne de Lure. Elle peut être plus exposée au levant ou au sirocco, qui surviennent rarement.

    Les stations météos proches de Montsalier sont situées à Saint-Christol (département de Vaucluse) et Forcalquier ; l’observatoire astronomique de Saint-Michel-l’Observatoire en possède également une[5].

    Relevé météorologique de Forcalquier
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) 0 0,5 3 5,4 8,9 12,8 15,4 15,2 12 8,2 3,8 1,1 7,2
    Température moyenne (°C) 4,3 6,2 8,2 11,1 15,1 19,3 22,4 22 18 13,4 8,2 5,2 12,8
    Température maximale moyenne (°C) 8,6 10,9 15,4 16,9 21,4 25,8 29,3 28,9 24 18,5 12,7 9,3 18,5
    Précipitations (mm) 27 25 24 44 40 28 21 33 46 54 53 31 426
    Source : Source: Relevé météo de Forcalquier[6][réf. à confirmer]
    Diagramme climatique
    JFMAMJJASOND
     
     
     
    8,6
    0
    27
     
     
     
    10,9
    0,5
    25
     
     
     
    15,4
    3
    24
     
     
     
    16,9
    5,4
    44
     
     
     
    21,4
    8,9
    40
     
     
     
    25,8
    12,8
    28
     
     
     
    29,3
    15,4
    21
     
     
     
    28,9
    15,2
    33
     
     
     
    24
    12
    46
     
     
     
    18,5
    8,2
    54
     
     
     
    12,7
    3,8
    53
     
     
     
    9,3
    1,1
    31
    Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm

    Transports

    La commune a conservé un panneau stop ancien modèle, antérieur à 1971.

    L'accès à Montsalier se fait par la RD51, entre Banon à km et Simiane, à km. Les villes importantes les plus proches sont Manosque, à 43 km et Apt à 28 km.

    Lieux-dits et hameaux

    Village abandonné du Haut Montsalier.

    Il n'y a pas de hameau connu sur la commune, en dehors du village. Mais le village actuel n'est pas à son emplacement historique. Implanté initialement sur une crête, le village ancien a été abandonné pour la création d'une nouvelle zone d'habitation, dans la plaine, au XIXe siècle. Les ruines du Haut Montsalier sont toujours visibles.

    Il existe, par contre, quelques lieux-dits, comportant une à plusieurs fermes ou maisons :

    • Saint-Pierre ;
    • l'Obœuf ;
    • la Lave ;
    • La Molière ;
    • le Grand Débat (à cheval sur la commune de Simiane-la-Rotonde).

    Risques majeurs

    Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Le canton de Banon auquel appartient Montsalier est en zone 1a (sismicité très faible mais non négligeable) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques[7], et en zone 4 (risque moyen) selon la classification probabiliste EC8 de 2011[8]. La commune de Montsalier est également exposée à deux autres risques naturels[8] :

    • feu de forêt ;
    • mouvement de terrain : quelques zones restreintes de la commune sont concernées par un aléa moyen à fort[9].

    La commune de Montsalier n’est exposée à aucun des risques d’origine technologique recensés par la préfecture[10] et aucun plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) n’existe pour la commune[10] ; le Dicrim n’existe pas[11].

    La commune a été l’objet de deux arrêtés de catastrophe naturelle pour des mouvements de terrain dus à la sécheresse en 2005 et 2007[8].

    Flore

    Châtaignier

    Sur le plateau d'Albion, et donc sur le territoire de la commune, la flore et les espèces arbustives sont de type montagnard ou supra-méditerranéen et oro-méditerranéen. La sylve est composée de chêne pubescent, chêne sessile, hêtre, tremble, bouleau, pin sylvestre, pin maritime, genêt à balais, bruyère callune et châtaignier[12].

    On rencontre aussi sous forme de landes ou de garrigues la bugrane striée, le brome dressé, le thym, le genêt cendré et la lavande à feuilles étroites. Plus spécifiques des champs, des talus ou des dolines se multiplient la gagée des champs, l'ophioglosse des marais, la danthonie des Alpes, la Ventenatée douteuse et le ciste à feuilles de laurier[12].

    Plus rares, mais spécifiques au plateau, on trouve l'adonis flamme, l'aspérule des champs, la Caméline à petits fruits, le gaillet à trois pointes, le Grand polycnémum, le buplèvre à feuilles rondes, la nielle des blés, l'androsace à grand calice et la vachère d'Espagne[12].

    Champignons

    Liés à une ou quelques espèces d'arbre, les champignons abondent, en saison, sur le plateau. On y trouve, le lactaire délicieux, dit pinin, le lactaire sanguin (Lacterius sanguifluus), dit sanguin, les bolets dont le cèpe tête-de-nègre, les chanterelles dont la girolle (Cantharellus cibarius), sans oublier le pied-de-mouton (Hydnum repandum) et surtout le petit gris ou griset du Ventoux (Tricholoma myomyces)[13].

    Faune

    Écaille chinée (Euplagia quadripunctaria).
    Cerfs élaphes.

    Les insectes les plus caractéristiques de la commune sont le grand capricorne, le lucane cerf-volant et l'écaille chinée, des reptiles tels que la vipère aspic, venimeuse mais qui fuit au moindre bruit, et un batracien le pélodyte ponctué[14].

    De nombreux oiseaux nichent sur plateau dont les pies grièches (pie-grièche à tête rousse, pie-grièche écorcheur, pie-grièche méridionale, pie-grièche à poitrine rose), les bruants (bruant fou, bruant ortolan, bruant proyer). S'y ajoutent des granivores (caille des blés, moineau soulcie), des insectivores (fauvette orphée, guêpier d'Europe, huppe fasciée, œdicnème criard, pic épeichette, râle des genêts, torcol fourmilier) et des espèces omnivores (cochevis huppé, bécasse des bois, outarde canepetière)[14].

    En plus de ces espèces, on retrouve nombre de rapaces diurnes prédateur de la faune locale d'une part, tels que le circaète Jean-le-blanc, le busard cendré, l’aigle royal, l’aigle botté, l’autour des palombes, le faucon hobereau et la bondrée apivore, ou nocturnes d'autre part, comme le petit-duc scops, le grand-duc d'Europe, la chouette chevêche et la chouette de Tengmalm[14].

    Se rencontrent aussi fréquemment des grands et petits mammifères tels que le cerf élaphe, le sanglier, le renard, le lièvre et le lapin. Il est à signaler la présence de chauve souris, espèce prédatrice et nocturne (grand rhinolophe, petit rhinolophe, noctule de Leisler)[14].

    Urbanisme

    Typologie

    Montsalier est une commune rurale[Note 1],[15]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[16],[17]. La commune est en outre hors attraction des villes[18],[19].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (75,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (78,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (57,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (18 %), terres arables (17,6 %), zones agricoles hétérogènes (7,4 %)[20].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[21].

    Toponymie

    Le nom du village, tel qu’il apparaît pour la première fois dans les textes (de Monte Celeg) vers 1050, est interprété de différentes manières :

    • soit comme une tautologie, formée de l’occitan monte et de Celeg, sur une racine oronymique (désignant une montagne) pré-indoeuropéenne[22]. Charles Rostaing estime que ce toponyme est donc probablement antérieur aux Gaulois[23]. C’est l’explication reprise par Claude Martel dans l’Encyclopédie de Lure[24] et le couple Fénié[25] ;
    • selon La Torre et Nègre, la forme ancienne à retenir pour comprendre le nom actuel serait montes coelicus, interprété comme mont élevé, proche du ciel, par le premier[26], et comme mont de Caelicus, un nom de personne romain, pour le second[27].

    Dans tous les cas, le nom n’a rien à voir avec le sel.

    Histoire

    Le territoire de la commune est fréquenté à l’âge du bronze, du matériel a été retrouvé dans une grotte.

    Dans l’Antiquité, le territoire de Montsalier fait partie de celui des Sogiontiques (Sogiontii), dont le territoire s’étend du sud des Baronnies à la Durance. Les Sogiontiques sont fédérés aux Voconces, et après la Conquête, ils sont rattachés avec eux à la province romaine de Narbonnaise. Au IIe siècle, ils sont détachés des Voconces et forment une civitas distincte, avec pour capitale Segustero (Sisteron)[28]. De l’époque gallo-romaine, est parvenu un cippe inscrit, mis au jour au lieu-dit Notre-Dame, où se trouvait un établissement gallo-romain[29]. On a aussi retrouvé une petite ferme d'époque romaine au Plan de Montsalier[30].

    Alors que le sud-est de la Gaule était une terre burgonde, le roi des Ostrogoths Théodoric le Grand fait la conquête de la région entre la Durance, le Rhône et l’Isère en 510. La commune dépend donc brièvement à nouveau de l’Italie, jusqu’en 526. En effet, pour se réconcilier avec le roi burgonde Gondemar III, la régente ostrogothe Amalasonthe lui rend ce territoire[31].

    La localité apparaît pour la première fois dans les chartes en 1050, sous la forme de Monte Celeg[29].

    Le premier Montsalier, communément dénommé « le Vieux Montsalier »[réf. souhaitée] (le Haut Montsalier sur les cartes IGN), est aujourd’hui en ruines. Il est bâti sur un piton rocheux pour assurer plus aisément sa défense. Au Moyen Âge, l’église dépendait de l’abbaye de Cruis, qui percevait les revenus attachés à cette église[32] alors que les dîmes étaient partagées entre l’évêque d’Apt et ses chanoines[29]. La communauté relevait de la viguerie de Forcalquier[29].

    Le village a été déserté de ses habitants à la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècle. Sa population s’est progressivement transférée dans la plaine, en un lieu dénommé « Le Plan » qui aujourd’hui a pris le nom de l’ancienne agglomération.

    Ferme des Aupillières, où des maquisards sont arrêtés en décembre 1943.

    Le coup d'État du 2 décembre 1851 commis par Louis-Napoléon Bonaparte contre la Deuxième République provoque un soulèvement armé dans les Basses-Alpes, en défense de la Constitution. Après l’échec de l’insurrection, une sévère répression poursuit ceux qui se sont levés pour défendre la République : 11 habitants de Montsalier sont traduits devant la commission mixte, la majorité étant condamnés à la déportation en Algérie[33].

    Comme de nombreuses communes du département, Montsalier se dote d’écoles bien avant les lois Ferry : en 1863, elle en possède deux, installées au Haut-Montsalier (ancien chef-lieu) et au village du Plan, qui devient à ce moment le nouveau Montsalier. Ces écoles dispensent une instruction primaire aux garçons[34]. Aucune instruction n’est donnée aux filles : ni la loi Falloux (1851), qui impose l’ouverture d’une école de filles aux communes de plus de 800 habitants[35], ni la première loi Duruy (1867), qui abaisse ce seuil à 500 habitants, ne concernent Montsalier[36]. Ce n’est qu’avec les lois Ferry que les filles de Montsalier sont régulièrement scolarisées.

    Héraldique

    Blasonnement :
    D'or à un pairle de sable, coupé d'azur à une guivre d'or[37].

    Politique et administration

    Le 6 décembre 2013, la mairie de Montsalier portait le deuil de Nelson Mandela.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mai 1945   Paul Brémond[38]    
             
    1983[39] En cours
    (au 21 octobre 2014)
    Serge Martin[40],[41]   Agriculteur

    Intercommunalité

    Montsalier a fait partie, de 2002 à 2016, de la communauté de communes du Pays de Banon. Depuis le , elle est membre de la communauté de communes Haute-Provence Pays de Banon.

    Budget et fiscalité

    L'imposition des ménages et des entreprises à Montsalier en 2009[42]
    Taxe Part communale Part intercommunale Part départementale Part régionale
    Taxe d'habitation 3,96 %0,55 %5,53 %0,00 %
    Taxe foncière sur les propriétés bâties 8,33 %1,32 %14,49 %2,36 %
    Taxe foncière sur les propriétés non bâties 22,15 %4,18 %47,16 %8,85 %
    Taxe professionnelle 9,61 %0,94 %10,80 %3,84 %

    La part régionale de la taxe d'habitation n'est pas applicable.

    La taxe professionnelle est remplacée en 2010 par la cotisation foncière des entreprises (CFE) portant sur la valeur locative des biens immobiliers et par la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) (les deux formant la contribution économique territoriale (CET) qui est un impôt local instauré par la loi de finances pour 2010[43]).

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1765. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[44]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[45].

    En 2018, la commune comptait 142 habitants[Note 2], en augmentation de 30,28 % par rapport à 2013 (Alpes-de-Haute-Provence : +1,33 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1765 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846
    284334342349403441412421371
    1851 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891
    379366363322313311304274273
    1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946
    23423322019714413112011590
    1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011
    65616554667492107112
    2016 2018 - - - - - - -
    136142-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[46] puis Insee à partir de 2006[47].)

    Montsalier comptait 10 feux en 1471[48].

    L'histoire démographique de Montsalier est marquée par une période d'« étale » où la population reste relativement stable à un niveau élevé. Cette période dure de 1831 à 1861. L'exode rural provoque ensuite un mouvement de recul démographique rapide et de longue durée. En 1906, la commune a perdu plus de la moitié de sa population par rapport au maximum historique de 1831[49]. Le mouvement de baisse ne s'interrompt définitivement que dans les années 1970. Depuis, la population de Montsalier est en croissance régulière (doublement depuis quarante ans).

    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Aperçu général

    En 2009, la population active s’élevait à 41 personnes, dont 3 chômeurs[50]. Ces travailleurs sont majoritairement salariés (26 sur 38)[51] et travaillent majoritairement hors de la commune (30 actifs sur 38)[51].

    Agriculture

    Fin 2010, le secteur primaire (agriculture, sylviculture, pêche) comptait 11 établissements actifs au sens de l’Insee (exploitants non-professionnels inclus) et aucun emploi salarié[52].

    Le nombre d’exploitations professionnelles, selon l’enquête Agreste du ministère de l’Agriculture, est de sept en 2010. Il était de neuf en 2000[53], de onze en 1988[54]. Actuellement, ces exploitants sont essentiellement tournés vers les grandes cultures[53]. De 1988 à 2000, la surface agricole utile (SAU) avait légèrement diminué, de 370 à 334 ha[54]. La SAU a connu un mouvement inverse et d’importantes surfaces ont été remises en exploitation lors des années 2000, pour arriver à une SAU de 503 ha, soit un quasi-doublement de la surface moyenne par exploitation[53].

    La vigne, qui était cultivée pour l’autoconsommation jusqu’au milieu du XXe siècle, n’est plus présente qu’à titre anecdotique dans la commune[55]. L’autre plante symbolique des régions méditerranéennes, l’olivier, était lui aussi cultivé sur de petites surfaces au XIXe siècle. Il était en limite altitudinale (il pousse jusqu’à 600 mètres, exceptionnellement jusqu’à 700 mètres), et a aujourd’hui disparu[56].

    Industrie

    Fin 2010, le secteur secondaire (industrie et construction) comptait trois établissements, n’employant aucun salarié[52].

    Activités de service

    Fin 2010, le secteur tertiaire (commerces, services) comptait quatre établissements (avec deux emplois salariés), auxquels s’ajoute l’unique établissement du secteur administratif, salariant une personne[52].

    D'après l’Observatoire départemental du tourisme, la fonction touristique est d’une importance moyenne pour la commune, avec entre un et cinq touristes accueillis par habitant[57], la capacité d'hébergement étant limitée[58]. Elle se résume à quelques meublés labellisés[59] et plusieurs chambres d’hôtes[60]. Les résidences secondaires apportent un complément à la capacité d’accueil[61] : au nombre de 44, elles représentent 38 % des logements[62],[63].

    Lieux et monuments

    Église de Montsalier.

    Une authentique bastide, la bastide du Baou, encadrée de deux tours rondes converties en pigeonniers, se trouve à Montsalier[64]. Elle est construite à l’emplacement d’un établissement gallo-romain auquel a succédé l’église Notre-Dame de la Ferronnade, tous deux disparus[29].

    À l’ancien village, installé sur un site à éperon barré, se trouvent d’anciens moulins[65].

    L’église Saint-Pierre-aux-Liens ou Saint-Sauveur au Haut-Montsalier, est de différentes époques. La façade occidentale, le mur nord, l’abside, en appareil petit et grossier, sont les plus anciens (XIe ou début XIIe siècle). Le mur sud est en moellons (reconstruction mal datée par l’abbé Féraud, entre 1564 et 1704). Elle est très obscure, éclairée par une meurtrière percée dans l’abside[66].

    L’église Notre-Dame au Plan, actuelle église paroissiale, est construite en 1856-1857. Elle remplace une chapelle plus ancienne. Elle suit sur un plan fréquent à l’époque : une première travée, assez courte, voûtée d’arêtes, puis une travée centrale sous coupole, puis une troisième travée formant chœur, voûtée d’arêtes. Le clocher est une tour construite au-dessus du chœur[67].

    La mairie est installée dans l’ancien presbytère. Un coussinet sculpté, encastré dans la façade, orné d’aigles, de lions, de rinceaux et palmettes, date du XIIe siècle, peut-être du siècle précédent[68]. Il est classé monument historique au titre objet[69], avec une colonnette monolithe, découverte dans le jardin du presbytère (même époque)[70] et une pierre sculptée en cippe, de 50 cm de haut[71].

    L’ancien prieuré Saint-Pierre a été converti en ferme puis en habitation. Il possédait son propre cimetière[29].

    Le monument aux morts a été choisi pour illustrer une page d’un livre d’histoire de la classe de 1re des années 2000[72].

    Sites naturels

    Équipements et services

    Vie locale

    Montsalier dans la culture

    Le tournage du film Le Don fait à Cachaïre a été fait à Montsalier[39].

    Cultes

    La commune fait partie du secteur paroissial Montagne de Lure. Le culte est célébré alternativement dans chacune des églises du secteur[73].

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Sources

    Bibliographie

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Roger Brunet, « Canton de Banon », Le Trésor des régions, consultée le 9 juin 2013.
    2. Fiche de la Riaille sur le site du SANDRE
    3. Fiche du Ravin du Brusquet sur le site du SANDRE
    4. Fiche du Ravin de Terrassier sur le site du SANDRE
    5. Météo-France, « Réseau des postes du Sud-Est », Climathèque, consultée le 11 mars 2013
    6. « Relevé météo de Forcalquier », MSN Météo
    7. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, Dossier départemental sur les risques majeurs dans les Alpes-de-Haute-Provence (DDRM), 2008, p. 39.
    8. Ministère de l’Écologie, du développement durable, des transports et du logement, Notice communale sur la base de données Gaspar, mise à jour le 27 mai 2011, consultée le 5 août 2012.
    9. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM, p. 37.
    10. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM, op. cit., p. 97.
    11. Formulaire de recherche, base Dicrim, consultée le 5 août 2011.
    12. Inventaire du patrimoine naturel de Provence-Alpes-Côte d'Azur : Flore du plateau d'Albion
    13. Les champignons en Vaucluse
    14. Inventaire du patrimoine naturel de Provence-Alpes-Côte d'Azur : Faune du plateau d'Albion
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    70. Arrêté du 9 novembre 1978, Notice no PM04000260, base Palissy, ministère français de la Culture, consultée le 24 novembre 2008.
    71. Arrêté du 10 novembre 1970, Notice no PM04000258, base Palissy, ministère français de la Culture, consultée le 24 novembre 2008.
    72. Manuel Magnard 1res ES, L/S, p. 237.
    73. Secteur Montagne de Lure « Copie archivée » (version du 27 novembre 2010 sur l'Internet Archive)
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