Montgibaud

Montgibaud (Mont Gibaud en occitan) est une commune française située dans le département de la Corrèze en région Nouvelle-Aquitaine. Son nom vient de la forme gibeuse de la colline.

Montgibaud

Blason
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Corrèze
Arrondissement Brive-la-Gaillarde
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Lubersac-Pompadour
Maire
Mandat
Alain Marsat
2020-2026
Code postal 19210
Code commune 19144
Démographie
Gentilé Montgibaudois, Montgibaudoises
Population
municipale
237 hab. (2018 )
Densité 17 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 31′ 11″ nord, 1° 25′ 24″ est
Altitude Min. 324 m
Max. 474 m
Superficie 13,99 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton d'Uzerche
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Montgibaud
Géolocalisation sur la carte : Corrèze
Montgibaud
Géolocalisation sur la carte : France
Montgibaud
Géolocalisation sur la carte : France
Montgibaud

    Géographie

    Localisation

    Montgibaud est située dans le Massif central à proximité de Lubersac et de Meuzac, non loin de l'autoroute A20. C'est une commune limitrophe avec le département de la Haute-Vienne.

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de Montgibaud[1]
    Meuzac
    (Haute-Vienne)
    Coussac-Bonneval
    (Haute-Vienne)
    Benayes
    Lubersac

    Hydrographie

    Le ruisseau de la Boucheuse après avoir traversé le territoire de la commune de Meuzac alimente l'étang de Cherchaud. Cet étang est une retenue d'eau, la plus ancienne connue dans les environs, l'étang est déjà cité dans les cartulaires de l'abbaye de Vigeois au XIIe siècle, il est possédé en indivis par les maîtres du Castrum de Bré, les Breno et leurs miles. À la suite de donations à l'abbaye d'Aureil, l'étang de Cherchaud était une possession du prieuré-cure de Montgibaud. Au XVIIIe siècle, la retenue d'eau permettait d'actionner les soufflets d'une forge. La Boucheuse à cet endroit traverse un val profond surmonté à la sortie de l'étang par des collines à pic. La Boucheuse et l'étang sont entourés de puys aux sommets arrondis sur lesquels sont construits des petits villages existants au XIIe siècle.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[2]

    • Moyenne annuelle de température : 10,9 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 3,9 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 14,8 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 1 185 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 13,2 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,9 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lubersac », sur la commune de Lubersac, mise en service en 1988[8] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[9],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 11,5 °C et la hauteur de précipitations de 1 152,5 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Limoges-Bellegarde », sur la commune de Limoges, dans le département de la Haute-Vienne, mise en service en 1973 et à 39 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 11,2 °C pour la période 1971-2000[12], à 11,4 °C pour 1981-2010[13], puis à 11,8 °C pour 1991-2020[14].

    Urbanisme

    Typologie

    Montgibaud est une commune rurale[Note 4],[15]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[16],[17]. La commune est en outre hors attraction des villes[18],[19].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,5 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (87,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (73,1 %), prairies (10,1 %), forêts (7 %), terres arables (6,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,5 %)[20].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Histoire

    L'histoire de la paroisse et des villages du Xe siècle à la Révolution.

    L'histoire de la commune de Montgibaud est liée au castrum de Bré (actuelle commune de Coussac-Bonneval) et à l'abbaye d'Aureil. Le castrum se dressait au nord de l'actuel village de Bre sur un piton rocheux dominant la Boucheuse non loin du village de Royer.
    Aux XIe, XIIe et XIIIe siècles les membres 'de l'antique famille de Breno et les chevaliers du castrum firent de nombreux dons à l'abbaye de Vigeois (créé par les Bré) et à l'abbaye d'Aureil.

    Une riche famille d'alleutiers - les Las Rasas - firent au XIe siècle d'importants dons de terres à l'abbaye d'Aureil. Umberga Las Rasas donna de nombreuses manses et borderies dépendant de sa villa de Selumnac située non loin de Bré et où se trouve sa maison (domus). Ce don est important, on peut supposer que la dame Umberga se fit moniale et que ce don constitua sa dot. Son frère Petrus compléta ce don en donnant tout ce qui reste de son alleu depuis le pont de Bré sur la voie Lemovicina jusqu'à la Nouaille. La même année Stephanus Las Rasas donna par amour pour sa fille Pétronille future servante de Dieu, sa borderie de La Nouaille. La villa Selumnac et toutes les terres données se trouvaient dans la paroisse de Meuzac. La villa Selumnac se situait près du pont de Bré, elle est devenue le lieu-dit de Sauvignat situé sur les rives de la Boucheuse. Les Las Rasas dont la villa jouxtait le castrum de Bré n'étaient pas des milites, bien positionnés en terres, ils semblent plutôt être leurs égaux.

    La via Lemovicina reliait l'abbaye Saint-Martial aux vignobles de Voutezac (actuelle Corrèze), elle partait de Limoges, passait par Château-Chervix, enjambait la Boucheuse au pont de Bré, continuait au pied de la colline de la forteresse de Bré, rejoignait Lubersac par la Chapelle-Antie puis Pompadour... L'abbaye possédait des prieurés dans tous ces lieux. La via lemovicina était une sorte de route du vin limousine.

    Les dons de terres furent si nombreux que l'abbaye d'Aureil créa à Montgibaud un prieuré-cure. Le prieur de Montgibaud en tant que prêtre assurait un service spirituel mais il était aussi un seigneur foncier au sens médiéval du terme qui possédait de nombreux villages, l'étang de Cherchaud, les moulins des Prêtres (actuel moulin Brûlé) et du Prieur, le village et tènement de La Boulessie.

    Le prieur de Montgibaud officiait avec l'autorisation du curé de Meuzac. pour les villages proche de Montgibaud qui relevaient alors de la paroisse de Meuzac : La Joubertie, La Crocherie, la Vidalie et même parfois pour le village proche de Royer.

    Héraldique

    Blason
    D'argent à un laurier de sinople mouvant d'un croissant de sable.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 mai 2020 Jean-Louis Chassaing[21]   Agriculteur retraité
    mai 2020 En cours Alain Marsat [22]   Cadre retraité

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[24]. En 2018, la commune comptait 237 habitants[Note 5], en augmentation de 0,85 % par rapport à 2013 (Corrèze : −0,08 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    332355343375447444475554522
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    534449542487533598630613630
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    638654581557511506505420390
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    357324281217216241234231236
    2018 - - - - - - - -
    237--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[25] puis Insee à partir de 2006[26].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    • le tilleul de Sully, planté à la demande du premier ministre d'Henri IV, endommagé par la tempête de 1999 ;
    • le château de la Joubertie ;
    • L'église, ancien prieuré de l'abbaye d'Aureil.

    Montgibaud dans la littérature

    Montgibaud est citée (orthographiée « Mongibaud ») dans le poème d’Aragon, Le conscrit des cent villages, écrit comme acte de Résistance intellectuelle de manière clandestine au printemps 1943, pendant la Seconde Guerre mondiale[27].

    Personnalités liées à la commune

    Louis Texier-Olivier, (1764-1849), haut fonctionnaire et homme politique français, préfet et député.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Carte IGN sous Géoportail
    2. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    3. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    4. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    5. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    6. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    7. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    8. « Station Météo-France Lubersac - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    9. « Orthodromie entre Montgibaud et Lubersac », sur fr.distance.to (consulté le ).
    10. « Station Météo-France Lubersac - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    11. « Orthodromie entre Montgibaud et Limoges », sur fr.distance.to (consulté le ).
    12. « Station météorologique de Limoges-Bellegarde - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Limoges-Bellegarde - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique de Limoges-Bellegarde - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    16. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    17. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    18. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    20. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    21. Site de la préfecture, consulté le 20 août 2008
    22. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    24. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    25. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    27. Louis Aragon, « Le Conscrit des cent villages », publié initialement dans La Diane française, consulté dans Pierre Seghers, La Résistance et ses poètes : France, 1940-1945, Paris : Seghers, 2004 (2e édition). (ISBN 2-232-12242-5), p. 373-375
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