Molinet

Molinet est une commune française, située dans le département de l'Allier en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Pour le poète et historien, voir Jean Molinet.

Molinet

L'église.
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Allier
Arrondissement Moulins
Intercommunalité Communauté de communes Le Grand Charolais
Maire
Mandat
Annie Mondelin
2020-2026
Code postal 03510
Code commune 03173
Démographie
Gentilé Molinetois, Molinetoises [1]
Population
municipale
1 138 hab. (2018 )
Densité 44 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 28′ 00″ nord, 3° 56′ 12″ est
Altitude Min. 219 m
Max. 288 m
Superficie 25,98 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Digoin
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Dompierre-sur-Besbre
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Molinet
Géolocalisation sur la carte : Allier
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Géolocalisation sur la carte : France
Molinet
Liens
Site web mairie-molinet.fr

    Géographie

    Localisation

    La commune se situe dans l'est du département de l'Allier, dans les Basses Marches du Bourbonnais. Elle est bordée au nord par la Loire, qui la sépare du département de Saône-et-Loire.

    Elle est à vol d'oiseau à 14 km à l'ouest de Paray-le-Monial, à 40 km au sud-ouest de Montceau-les-Mines, à 47 km à l'est-sud-est de Moulins et à 48 km au nord de Roanne.

    Communes limitrophes

    Ses communes limitrophes sont[2] :

    Communes limitrophes de Molinet
    Saint-Agnan (Saône-et-Loire) La Motte-Saint-Jean (Saône-et-Loire) Digoin (Saône-et-Loire)
    Coulanges
    Le Pin Saint-Léger-sur-Vouzance Chassenard

    Urbanisme

    Typologie

    Molinet est une commune rurale[Note 1],[3]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[4],[5]. Elle appartient à l'unité urbaine de Digoin, une agglomération inter-régionale regroupant 3 communes[6] et 9 956 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[7],[8].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Digoin, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 8 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[9],[10].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (83,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (85,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (73,2 %), zones agricoles hétérogènes (7,7 %), zones urbanisées (6 %), forêts (5,2 %), eaux continentales[Note 3] (3,7 %), terres arables (2,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,7 %)[11].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[12].

    Logement

    Les 566 logements existants[13], en 2013, sont des résidences principales pour 497 d'entre eux, 21 sont des résidences secondaires ou des logements occasionnels, et 48 sont des logements vacants.

    222 des 497 résidences principales sont occupées par leurs propriétaires et 165 par des locataires.

    Toponymie

    • Molinet : de la langue d'oïl, « petit moulin »[14].
    • Estrées : dérivé du latin strada, « route »[15]. Ce toponyme est courant dans le nord de la France dans un sens identique. L'ancien Estrées était situé sur une « motte », probablement à 100 mètres de la demeure actuelle ; il dominait un carrefour de voies romaines qui unissaient la Loire et l'Allier.
    • Le Péage : le hameau se trouve à l'emplacement d'une portion de voie romaine construite sur pilotis à un endroit autrefois particulièrement marécageux.

    Histoire

    Le panneau portant tracé de la ligne de démarcation.

    Site de la période du Grand-Pressigny. Il relevait de la châtellenie de Moulins. Mentionné au XVIe siècle à l'occasion d'un échange de terres.

    En 1848-1849, les autorités refusèrent de satisfaire le vœu unanime du conseil municipal, qui réclamait le rattachement de la commune au canton de Digoin et, par là, au département de Saône-et-Loire[16].

    De 1940 à 1943, la ligne de démarcation passait à Molinet. Un panneau indiquant son tracé a été implanté en 2017 à l'entrée du bourg[17].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1960 1966 Albert Crétin   Agriculteur
    1966 1983 Maurice Lainé   Agriculteur
    1983 2000 Guy Canard   Industriel
    2000 2005 Raymond Féjart   Transporteur
    2005 mars 2008 Hélène Charles   Secrétaire
    mars 2008 mars 2014 Roland Fleury PS pharmacien, conseiller général[précision nécessaire]
    mars 2014 En cours
    (au )
    Annie Mondelin[Note 4]  ? puis LR Retraitée de la fonction publique

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[20].

    En 2018, la commune comptait 1 138 habitants[Note 5], en diminution de 2,98 % par rapport à 2013 (Allier : −1,82 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    709284624712766801861808869
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    8809289149419469399959671 136
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 1971 2591 2381 0611 0741 0811 044921994
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    1 0621 0901 1791 1471 2641 1591 1721 1741 176
    2013 2018 - - - - - - -
    1 1731 138-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Les 1 173 habitants, en 2013[13], de la commune ont pour 381 d'entre eux (32,4 % de la population) moins de 20 ans, pour 448 (38,1 %) entre 20 et 59 ans, et 344 (29,3 %) sont âgés de 60 ans et plus.

    Parmi ceux âgés de 15 à 64 ans 723 (75 %) constituent la population active, 8 % sont des élèves ou étudiants, 11,6 % des retraités ou préretraités et 5,4 % d'autres inactifs.

    Économie

    Emploi

    Le nombre d'emplois existants dans la commune en 2013 est de 402 (432 en 2008)[13]. dont 350 sont des emplois salariés et 52 des emplois non salariés.

    Il existe 96 établissements actifs dans la commune, qui emploient au total 330 salariés.

    • 18 appartiennent au secteur de l'agriculture : 15 n'emploient aucun salarié, les autres emploient au total 6 salariés.
    • 12 sont du secteur industriel : 6 n'ont aucun salarié, les autres emploient au total 220 salariés, dont 2 emploient plus de 50 personnes chacune.
    • 6 établissements sont du secteur de la construction, 4 n'ont pas de salariés ; les autres emploient au total 4 salariés.
    • 53 sont du secteur de commerce, des transports et des services divers, dont 38 n'ont aucun salarié ; les autres emploient au total 81 salariés.
    • 7 sont du secteur de l'administration publique, de l'enseignement, de la santé, de l'action sociale, 5 d'entre eux n'ont pas de salarié ; les autres emploient au total 19 salariés.
    Premier fabricant français de cercueils
    La commune abrite l'entreprise Canard, le premier fabricant français de cercueils avec 100 000 cercueils par an (entre 18 et 20 % de la production française)[23].

    Histoire économique

    Une partie des bâtiments (en 2017) de la poterie de la Broche

    Poterie de la Broche : en 1770 est créée une verrerie[24], qui a précédé la poterie. Elle fabriquait des bouteilles en verre noir. Cette fabrique est, en 1839, une filiale de la Compagnie Générale des Verreries du Centre. Cette verrerie fonctionne jusqu'en 1856, date à laquelle les frères Lemoine achètent l'entreprise. Le contrat de vente leur interdisant de fabriquer des bouteilles en verre noir ils lancent la fabrication de bouillottes triangulaires en grès. Leur entreprise prospère. En 1863 ils la vendent à Petitpierre et Perron, lesquels vendent à leur tour à M. Escoffier. Ce dernier élargit la fabrication (plats casseroles, pots…). Au décès de M. Escoffier son gendre, Joseph Rousson lui succède en qualité de président du conseil. Mais demeurant à Feurs il nomme pour assurer la direction sur place un directeur général. Ce fut M. Blanchardon, puis, en 1939, Félix Talbot, en 1951 Claudius Talbot et André Talbot en 1973. La concurrence des contenants en plastique, la crise pétrolière ont eu raison de l'entreprise qui cessa son activité en 1981. Une partie des locaux a été utilisé ultérieurement, et durant dix années, par un musée des costumes qui a cessé son activité en 2016[25].

    Culture locale et patrimoine

    Architecture civile

    • Logis XVIIe de La Broche et d'Estrées.
    • Château en brique et pierre des Parisiens fin XIXe.
    • Pont-canal de la Vouzance. Ouvrage réalisé entre 1832 et 1835 par l'ingénieur Émile Martin et modifié en 1892 ; il permet au canal latéral à la Loire de traverser la Vouzance.
    • Au hameau de Percy : le site d'une ancienne motte féodale jadis « fermée de fossés où il y a de l'eau tout le temps », aujourd'hui occupé par une ferme à colombages[26].

    Architecture sacrée

    • L'église Saint-Pierre-aux-Liens (1910).
    • L'ancienne église (XIIe) : chœur avec peintures murales du XIVe siècle. L'église était située au vieux bourg. Il ne reste plus rien de cet édifice. L'abside était couverte de peintures murales, sans doute des premières années du XVIe. Mais quatre fragments ont été transposés sur toile et sont exposés au musée Anne-de-Beaujeu de Moulins. Des reproductions sont également exposées dans l'église actuelle. C'est en 1521 que le curé de Molinet, Durand Janot, fit exécuter les peintures représentant les apôtres. sous forme d'une frise, en dessus d'une peinture représentant un Christ en majesté. Chaque apôtre a un attribut très visible qui permet son identification.
    Frise des apôtres : de gauche à droite saint Philippe portant la croix, saint Barthélémy avec un livre et le coutelas qui permit de l'écorcher, saint Matthieu soutenant la hache qui lui trancha la tête, saint Simon portant une croix processionnelle, saint Jude (ou Thaddée) s'appuyant sur une scie.
    • La chapelle Sainte-Radegonde (fin du XVIIe), de style roman, bâtie pour les paroissiens de Digoin qui, habitant outre-Loire, se voyaient parfois interdire l'accès à l'église du bourg en raison des crues. Comprise dans un lot de biens nationaux, elle fut achetée 240 livres en 1792, puis devint la propriété de la famille Maublanc de Chiseuil. Au début du XXe siècle, la messe s'y célébrait encore deux fois par an[27].

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. « Annie-France Mondelin » sur le site de l'association des maires de l'Allier[18].
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. https://www.habitants.fr/allier-03
    2. Géoportail (consulté le 4 août 2017).
    3. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
    4. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Unité urbaine 2020 de Digoin », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    7. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    8. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    9. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    10. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    11. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    12. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    13. « Dossier complet Commune de Molinet (03173) », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le )
    14. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, vol. 2, p. 1352.
    15. Site internet de la mairie.
    16. Paul Chaussard, « Charcutages administratifs », Images de Saône-et-Loire, no 117, , p. 14-15.
    17. « Molinet - Histoire. La ligne de démarcation matérialisée à l’entrée du bourg », sur lejsl.com (Le Journal de Saône-et-Loire), (consulté le ).
    18. « Liste nominative des communes de l'Allier » [PDF], sur maires-allier.fr, Association des maires et présidents d'intercommunalité de l'Allier, (consulté le ).
    19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    23. « Canard, le leader français de fabrication de cercueils », La Montagne, .
    24. André Talbot, « Historique de la poterie de la Broche », sur mairie-molinet.fr
    25. Marielle Arnoux (CLP), « MOLINET - CULTURE Clap de fin pour le Musée du costume », sur lejsl.com, (consulté le ).
    26. Paul Chaussard, « À propos de mottes féodales en pays digoinais », Images de Saône-et-Loire, no 65, printemps 1986, p. 3-7.
    27. Paul Chaussard, « Chapelles oubliées », Images de Saône-et-Loire, no 90, été 1992, p. 3-7.
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