Modèle de croissance

Les origines de la croissance économique font l'objet de recherches et de spéculation depuis les premiers auteurs physiocrates. On retrouve également des réflexions sur les richesses et leur accumulation chez des auteurs pré-physiocratiques, tels que Jean Bodin, dans ses Six Livres de la République. Il faut toutefois attendre le XIXe siècle et la mathématisation de l'économie pour que des modèles économiques soient créés. La question des origines de la croissance devient prépondérante dans les programmes de recherche au XXe siècle[1].

Les premiers modèles de croissance sont des modèles de croissance exogène. Ils expliquent la croissance économique de court et moyen terme par la configuration des facteurs de production présents au sein du système économique, mais concluent que, sur le long terme, la seule chose qui permet à l'économie d'échapper à la stagnation est l'innovation, qui n'est pas expliquée ces modèles. Le modèle keynésien de Harrod-Domar, le modèle AK, puis le célèbre modèle de Solow, font partie de ces modèles à croissance exogène[2].

Les années 1960 voient plusieurs tentatives d'endogénéisation de la croissance. Les économistes cherchent en effet à expliquer la croissance par des facteurs internes au système économique, afin de ne plus avoir à se reposer sur l'idée d'une « manne » inexpliquée qui tire la croissance vers le haut. Les premiers modèles de croissance endogène sont développés par les économistes de la Nouvelle économie classique puis de la Nouvelle économie keynésienne[2]. Plusieurs pionniers, tels que Paul Romer, mettent en lumière les effets des investissements dans la santé, dans l'éducation ou dans les infrastructures sur la croissance[3].

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