Michelle Grangaud
Michelle Grangaud est une poétesse française née en 1941 à Alger. Elle a été élue membre de l'Oulipo en 1995. Spécialiste des anagrammes, auxquels elle a consacré plusieurs ouvrages, des palindromes, elle est la créatrice de la contrainte sexagrammatine et de l'«avion» (abréviation de «abréviation»). Ses contraintes de prédilection font intervenir les lettres et les nombres, mais certains ouvrages, comme État civil, fonctionnent sur l'inventaire et la manipulation.
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Elle est membre du comité de rédaction de la revue Poésie.
Œuvres
- Le bébégaiement du beau Beaubourg, Éditions de l’Attente (2011)
- Les Temps traversés, P.O.L. (2010)
- Calendrier des fêtes nationales, P.O.L. (2003)
- Calendrier des poètes, P.O.L. (2001)
- Souvenirs de ma vie collective, P.O.L. (2000)
- État civil, P.O.L. (1998)
- Poèmes fondus, P.O.L. (1997)
- On verra bien, éditions Guère épais, 1996.
- Jours le jour, P.O.L. (1994)
- Geste, P.O.L. (1991)
- Renaîtres, Ecbolade (1990)
- Stations, P.O.L. (1990)
- Mémento fragment, P.O.L. (1987)
Écriture collective
- La Bibliothèque de Poitiers, Rennes, avec Jacques Jouet et Jacques Roubaud, Presses Universitaires de Rennes, 1999
- Marquise vos beaux yeux, Lyon, avec Liliane Giraudon, Josée Lapeyrère, Anne Portugal, Éditions le Bleu du ciel, 2005, 122 p. (ISBN 978-2-915232-25-7)
Dans La Bibliothèque oulipienne
- Un voyage divergent, 2001
- Une bibliothèque en avion, 1999
- Oulipo fondu, 1997
- hahaôahah, 1998
- D'une petite haie, si possible belle, aux Regrets, 1995
- Les formes de l'anagramme, 1995
Citation
« "Le temps, déguisé en temps voulu, sort de la nuit des temps. Étendue sans limite des jours qui déclinent. Clignotant rouge du répondeur téléphonique, luisant dans l'obscurité, vers deux heures du matin. Atteint de somnambulisme, le boulevard vagabonde sombrement et en solitaire entre les grands lampadaires. Derrière le monde, il y a du monde et d'autres mondes. Ondulation permettant de remettre ce qu'on peut faire le jour même dans la poche du lendemain. Main tenant l'extrémité du tuyau d'arrosage, comprimée par le pouce pour mieux diriger le jet d'eau et en augmenter la portée. Portée de canetons se dirigeant en file indienne vers la mare aux canards, avec la dignité d'une troupe qui s'exerce pour le passage en revue. Revue des deux Mondes placée, en double exemplaire, entre deux miroirs qui se font face. Facéties satanico-divines proposées en exemple. Employé à la Bibliothèque nationale ouvrant pour la dernière fois aux lecteurs les portes de la salle des Imprimés, rue de Richelieu. Lieux-dits semés un peu partout dans la campagne." »
Michelle Grangaud, Souvenirs de ma vie collective, P.O.L., Paris, 2000 (ISBN 2867447593) L'auteure écrit Poèmes fondus en 1997. Elle reprend des textes de poètes qui ont écrit des sonnets; Baudelaire, Victor Hugo Son objectif est de créer un lien entre les différentes périodes de la littérature, relier le passé et le présent. Elle travaille son texte en respectant la versification des Haïkus, poèmes japonais composés de 5 syllabes, 7 syllabes et 5 syllabes. Sonnet de Victor Hugo: Feuillets d'automne Elle court aux forêts où dans l'arbre indécise Flottent tant de rayons, de murmures, de voix Trouve la rêverie au premier arbre assise Et toutes deux s'en vont ensemble dans les bois! poème Fondu de Michelle Grangaud Tant de forêts flottent, L'arbre court, les bois s'en vont ensemble dans l'arbre. L'occurrence des mots est respecté mais pas l'ordre dans lequel ils apparaissent[1].
Notes et références
Liens externes
- Sa fiche sur le site officiel de l'Oulipo
- Atelier d'écriture en ligne sur le livre Souvenirs de ma vie collective
- [MP3] Extrait sonore du livre Souvenirs de ma vie collective
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