Mellionnec

Mellionnec [mɛljɔnɛk], est une commune française située dans le département des Côtes-d'Armor en région Bretagne. Mellionnec fait partie du pays Pourlet, (anciennement Pays Gwenedour) caractérisé autrefois par ses costumes aux mille boutons. Ce pays faisait partie autrefois du diocèse de Vannes et Mellionnec et sa voisine Plélauff en étaient les paroisses les plus reculées au Nord. Dans le mot Gwenedour on retrouve en effet le nom breton Gwened autrement dit, pays de Vannes.

Mellionnec

Le château de Tregarantec.
Administration
Pays France
Région Bretagne
Département Côtes-d'Armor
Arrondissement Guingamp
Intercommunalité Communauté de communes du Kreiz-Breizh
Maire
Mandat
Marie-José Fercoq
2020-2026
Code postal 22110
Code commune 22146
Démographie
Gentilé Mellionnecois
Population
municipale
389 hab. (2018 )
Densité 16 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 10′ 32″ nord, 3° 17′ 43″ ouest
Altitude 230 m
Min. 143 m
Max. 281 m
Superficie 24,22 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Rostrenen
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Rostrenen
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bretagne
Mellionnec
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Mellionnec

    Toponymie

    En breton le nom de la commune est Melioneg (souvent prononcé « Méc'héneuc »).

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Parrochia de Meillonec en 1265, Parrochia de Mellionnec en 1278, Meillonec en 1291 et vers 1330, Meillonnec en 1387 et en 1448, Melienec en 1477, Mellonnec en 1516[1].

    La toponymie du nom Mellionnec correspond au nom breton melchon voulant dire trèfle, qui est une variante de meillion au même sens. Le suffixe eg est l'endroit où il y a... Donc nous pouvons dire qu'à Mellionnec auparavant se trouvait un champ de trèfle suffisamment important pour que ce lieu soit reconnu de par cette caractéristique. Mellionnec peut aussi désigner un « lieu à violettes », de mellion (violette)[2].

    Géographie

    Mellionnec, petit bourg du « kreiz breizh » Centre-Bretagne, se situe à la limite du Morbihan. Le Scorff, cours d'eau important qui traverse le département du Morbihan, prend sa source dans le village de Saint-Auny. La commune est vallonnée et possède de nombreux petits monticules. Le bourg occupe le sommet d'une colline qui culmine à 237 mètres d'altitude.

    Carte de la commune de Mellionnec.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[4].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[5]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[3]

    • Moyenne annuelle de température : 10,6 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,5 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 1,1 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 12 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 1 098 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 16,5 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,2 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Rostrenen », sur la commune de Rostrenen, mise en service en 1954[9] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[10],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 10,7 °C et la hauteur de précipitations de 1 145,7 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 4], « Lorient-Lann Bihoue », sur la commune de Quéven, dans le département du Morbihan, mise en service en 1952 et à 44 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 11,6 °C pour la période 1971-2000[13] à 12 °C pour 1981-2010[14], puis à 12,2 °C pour 1991-2020[15].

    Urbanisme

    Typologie

    Mellionnec est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[16],[17],[18].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rostrenen, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 10 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[19],[20].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).

    Occupation des sols en 2018
    Type d’occupation Pourcentage Superficie
    (en hectares)
    Tissu urbain discontinu 1,5 % 36
    Terres arables hors périmètres d'irrigation 23,5 % 572
    Prairies et autres surfaces toujours en herbe 14,4 % 352
    Systèmes culturaux et parcellaires complexes 38,0 % 927
    Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants 3,6 % 88
    Forêts de feuillus 12,9 % 314
    Forêts mélangées 4,6 % 111
    Forêt et végétation arbustive en mutation 1,5 % 37
    Source : Corine Land Cover[21]

    Histoire

    Seigneuries et maisons nobles

    La seigneurie de Trégarantec était la plus importante seigneurie de la paroisse. Elle disposait du droit de moyenne et basse justice. Les seigneurs de Trégarantec étaient des vassaux des seigneurs de Guémené. Ils avaient leurs écussons peints dans les vitres de l'église paroissiale avec ceux des seigneurs du Poul. La seigneurie passa successivement entre les mains de différentes familles au cours des siècles. Les premiers seigneurs de Trégarantec portaient le nom de leur terre. Ainsi le plus ancien seigneur dont le nom nous soit parvenu se nommait Alain de Trégarantec et vivait en août 1271, date à laquelle il figure dans une vente faîte par Alice de Hennebont à Geoffroy de Rohan. Les armes de cette famille étaient : d'azur à trois pals d'argent. Louise de La Forest, dame de Kermanant, rend aveu pour la terre de Trégarantec en 1539. Le domaine appartient en 1620 à Charles de Maillé qui le vend à Yves, sieur de la Tour, qui le cède en 1622, à Pierre de Perrien et Hélène Urvoy sa femme. Louis de Perrien, fils de Pierre, possédait le domaine en 1663 et en 1680, il est entre les mains de René Jégou, sieur de Paule et de Trégarantec. Son fils, François René Jégou, mourut en 1721, laissant ses terres à son héritier, François Barthélémy Jégou, sieur du Laz. Ce dernier mourut en 1745. Son fils, Michel Marie Jégou, rendit aveu le [22].

    En plus du château de Trégarantec, il y avait dans la paroisse les manoirs du Poul, de Restambleiz, de Kergourant et de Kerhelegouarch. Le sieur du Poul, dans un aveu rendu à la cour de Guémené en 1628, déclare qu'il a un écusson dans l'église paroissiale de Mellionnec dans la vitre du côté de l'évangile. Le manoir du Poul était au XVIIIe siècle aux mains des de Robien, sieur de Pontlo. Ils appartenaient à une des plus prestigieuses familles de Bretagne. Ils étaient de proches parents de Monsieur de Robien, président au mortier du parlement de Bretagne. Malheureusement, René Gabriel de Robien, qui résidait au manoir du Poul, ne faisait pas honneur à sa famille. Homme de mauvaise vie, il fréquentait notamment Marion du Faouët et sa troupe de voleurs de grand chemin. Son père le fit enfermer chez les sœurs de la Charité à Pontorson en 1752. Il recouvra la liberté en 1767 au décès de son père puis s'exila avec sa femme un temps à Jersey pour fuir ses créanciers car il était couvert de dettes.

    Le XVIIIe siècle

    La paroisse de Mellionnec compte 1200 communiants en 1778 selon le géographe Jean-Baptiste Ogée.

    La Révolution

    Le , les Chouans au retour de leur coup de main sur la poudrière de Pont de Buis, firent une halte à Trégarantec avant de se séparer en deux groupes [23].

    Le XIXe siècle

    Le château de Trégarantec est habité en 1853 par son actuel propriétaire, M. Le Guen. Les manoirs du Poul et de Kergourant en dépendent et sont devenus de simples fermes. La commune a une superficie de 2422 ha dont 1077 ha de terres labourables, 946 ha de landes et de terres incultes, 250 ha de prés et de pâturages, 61 ha de bois et 14 ha de vergers.

    Les guerres du XXe siècle

    Le monument aux Morts porte les noms de 90 soldats morts pour la Patrie[24] :

    • 76 sont morts durant la Première Guerre mondiale.
    • 13 sont morts durant la Seconde Guerre mondiale.
    • 1 est mort durant la Guerre d'Algérie.

    La Première Guerre mondiale

    Le monument aux morts de Mellionnec porte les noms de 77 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale[25].

    Un soldat originaire de Mellionnec, François Laurent[26], du 247e régiment d'infanterie fut fusillé pour l'exemple le à Châlons-sur-Marne (Marne) pour « abandon de poste devant l'ennemi suite à une automutilation » par décision du conseil de guerre de la 4e armée[27]. Les autonomistes bretons de l'entre deux guerres ont prétendu qu'il n'avait pas pu se défendre car, parlant seulement breton, il ignorait le français.

    Le , la cour spéciale de justice militaire a annulé le jugement du conseil de guerre de la 4e armée, qui avait condamné le François Marie Laurent, à la peine de mort pour abandon de poste en présence de l'ennemi. De ce fait, la mémoire du soldat injustement sacrifié sera réhabilitée et sa famille retrouvera enfin son honneur. La cour condamnera l'Etat à payer des dommages-intérêts à Mme Laurent ainsi qu'à ses deux enfants. Une cérémonie officielle organisée principalement par M. Le Guen, ancien maire de Mellionnec, se déroulera en cette commune en 1934. Après la cérémonie, un banquet réunissant environ 600 personnes sera servi. Mme Laurent, malgré ses très modestes moyens, remit au moment des toasts un magnifique chronomètre à M. Plateau, délégué de l'union fédérale des anciens combattants, qui avait si bien défendu la cause de son mari.

    La Seconde Guerre mondiale

    De nombreux maquisards de la commune participèrent à la lutte contre l'oppresseur. Certains y laissèrent la vie.

    L'ancien lieutenant de marine François Le Guyader, habitant Mellionnec, est engagé dans la résistance dans le mouvement Libération-Nord section de Guéméné sur Scorff. Cet homme participe en tant que chef de section aux combats de Kergoët en Langoëlan le . Finalement c'est une victoire de la résistance contre l'occupant. Dans le combat, François Pimpec de Mellionnec sera tué, alors que le lieutenant Le Guyader ainsi que le sergent parachutiste Bonis seront capturés par les Allemands. On retrouvera le corps de François le Guyader à la fin de la guerre, avec de nombreux autres cadavres, dans une fosse sur la commune de Berné en Morbihan. François Quintric qui participa aux combats de Langoëlan sera arrêté le lendemain du coup de force de la Résistance, à la suite d'une dénonciation, dans l'une des dépendances du château de Trégarantec. Il sera emmené au Faouët, il y subira des interrogatoires et sera torturé et à la suite de ces sévices trouvera également la mort.

    François le Guyader, François Pimpec et François Quintric seront inscrits sur le monument aux morts de Mellionnec en compagnie de 9 autres militaires morts pour la France dans la Seconde Guerre mondiale[25].

    Arrêté pour activités FTP, Léon Guilloux, né à Mellionnec, fut jugé et condamné à la peine de mort le , et fusillé le lendemain à St-Jacques-de-la-Lande (35). Hervé Botros, un automiste breton, aurait aidé à son arrestation[28] ; il fut lui-même fusillé à Quimper le .

    L'après-Seconde-Guerre-mondiale

    Un sous-officier originaire de Mellionnec, Edmond Le Louarn[29] est mort pendant la Guerre d'Algérie.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1836 (actif)   Jean-Louis Duflocq   Cultivateur
    1851 (actif)   Rolland    
    1881 (actif)   Barac'h    
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 1959 mars 1983 Jean-Marie Le Corre[30],[31] (1920-2013) PCF Agriculteur
    mars 1983 juin 1995 Joseph Lallinec[32] (1924-2005) PCF Retraité de l'enseignement
    Officier des Palmes académiques
    juin 1995 décembre 2003
    (démission)
    Michel Balbot[33] Les Verts Formateur
    Conseiller régional de Bretagne (1992 → 2010)
    Président de la CC du Kreiz-Breizh (2001 → 2008)
    janvier 2004 mars 2008 Odette Delplace SE  
    mars 2008 En cours Marie-José Fercoq DVG Pharmacienne, conseillère départementale depuis 2021
    Les données manquantes sont à compléter.

    Adhérent à BRUDED (Bretagne Rurale et Rurbaine pour un Développement Durable)[34]

    Economie

    Mellionnec est connu pour son festival du film documentaire, « Les Rencontres du film documentaire », organisé le dernier week-end de juin. Employant l'équivalent de neuf salariés à temps plein, ce festival a permis de relancer l'activité du bourg, avec l'installation par exemple d'une épicerie bio ou d'un restaurant[35]. Le bourg connaît ainsi un rajeunissement de sa population et a pu enrayer son déclin démographique : entre 2013 et 2016, les effectifs de l'école primaire ont presque doublé. Près de dix naissances ont été enregistrées en 2016. Près de 25 % de la population a moins de 20 ans en 2018[36].

    Les associations locales

    Mellionnec possède une vie associative très dynamique.

    • Ty Film - festival du film documentaire le dernier week-end de juin.
    • Kizellan - exposition biennale dans le bourg de Mellionnec.
    • Les Amis du Bois du Barde.
    • Kreiz Breizh Village d'Europe.
    • Association des parents d'élèves.
    • La Marmite - activités d'aïkido et de shojindo.
    • Mellianimaction - organisation de manifestations pour toutes les générations.
    • L'intelligence des mains - mettre en place des marchés d'artisanat d'art.
    • Les Arapates.
    • La SLIP (Structure Locale d'Initiatives Populaires) - organisation d’événements populaires, festifs, culturels, sportifs
    • L'ASEM (Association de Sauvegarde de l'Eglise de Mellionnec) - organisation d'événements pour la sauvegarde du patrimoine religieux.

    Culture locale et patrimoine

    Costume

    Mellionnec fait partie du territoire Pourlet (anciennement Pays Gwenedour), caractérisé autrefois par ses costumes aux mille boutons. Celui-ci sera porté par les hommes jusqu'en l'entre-deux-guerres. C'était en quelque sorte l'habit de sortie. Au XIXe siècle, l'habit des hommes est en lin et de ce fait est de couleur « écrue ». Toutes les couches de la société le portent. Au XXe siècle, le gilet et la veste seront faits de velours et seuls les gens d'une certaine condition pourront l'acquérir. Les femmes âgées porteront cette tenue de fête jusqu'au milieu des années 1960. On peut admirer encore ce costume dans les fêtes folkloriques. Le cercle du Croisty en Morbihan est actuellement l'un des dépositaires de ces habits traditionnels du pays Pourlet.

    Lieux et monuments

    • L’Église Saint-Jean-Baptiste fut rebâtie en 1647 du temps du recteur Le Coguic. Le clocher et la tribune furent endommagés par la foudre le . Le maître-autel date du XVIIe siècle.
    • La chapelle Notre-Dame-de-la-Pitié, inscrite au titre des Monuments historiques[38]. Elle a été édifiée par la famille de Boutteville au début du XVIe siècle. La chapelle abrite une Piéta et une statue de Saint Gildas. Cette dernière fut semble-t-il retirée de l'édifice au moment de la Révolution par les fidèles puis enterrée afin d'échapper à la destruction. Elle retrouvera naturellement sa place dans la chapelle après les événements. Le canal de Nantes à Brest borde la chapelle où il forme une sorte d'anse. Dans le lit du canal coule le ruisseau original, le petit Doré sur lequel fut bâti un pont gallo-romain tout près de la chapelle. Ce pont existe toujours et il est visible lorsque le canal est vidé. Ce pont reliait au début du XIXe siècle, Mellionnec à Plouguernével situé sur l'autre rive.
    Chapelle Saint-Auny, Mellionnec
    • La chapelle de Saint-Auny date du XVIIe siècle. Elle abrite en son sein, une statue en bois de Saint Julien.
    • De nombreux puits se trouvent sur la commune notamment au bourg, à Kerguillic et à Trégarantec. Des anciens fours à pain, relativement en bon état sont visibles aux hameaux de Kermer et Restehalés.

    Personnalités liées à la commune

    • René Gabriel de Robien, sieur de Pontlo, propriétaire du manoir du Poul en Mellionnec. Fils de Charles Pierre de Robien, chevalier seigneur et vicomte de Pontlo, son père le fait arrêté et conduire le chez les soeurs de la charité de Pontorson pour y être enfermé. Il ne recouvrera la liberté que le , une fois son père décédé. Son père lui reprochait ses mauvaises mœurs. Il fréquentait notamment de façon assidu des voleurs de grand chemin : la bande à Marion du Faouët. Celle-ci devint même un temps sa maîtresse. Il décède le à Glomel et est inhumé le lendemain dans la paroisse de Mellionnec [39].
    • François-Marie Laurent (br), un breton originaire de Mellionnec, est un soldat fusillé pour l'exemple. C’est au cours d’un combat dans la nuit du 1er au que ce soldat est légèrement blessé en Champagne sous les yeux de son capitaine. La dernière phalange de son petit doigt de la main gauche est arrachée. Suivant les recommandations de son capitaine, il va se faire soigner dans un poste de secours par le docteur Buy. Le médecin, trouvant la blessure trop légère, le soupçonne de s'être automutilé et de vouloir se dérober à ses obligations militaires. Ce soldat ne s'exprime que malhabilement en français. Il sera accusé d'abandon de poste, condamné par le Conseil de guerre et fusillé le . Le , il est réhabilité et sa famille reçoit la somme de 10 000 francs. La mairie de Mellionec fait enlever la plaque de marbre où étaient inscrits les noms des soldats tués. Par la suite, elle fait graver directement sur le monument le nom des soldats en incluant celui de F.-M. Laurent dans son ordre alphabétique[40],[41],[42]
    • Jules-Charles Le Bozec (1898-1973), sculpteur, membre des Seiz Breur (mouvement intellectuel breton).Cet homme acquit notamment sa notoriété en sculptant de nombreux monuments aux morts. Natif de Saint Mayeux en Côtes du Nord; il vécut l'essentiel de son existence à Mellionnec.
    • Glenmor (1931-1996) fut propriétaire du manoir du Poul sur la commune. Il écrivit dans ce lieu de nombreuses chansons qu'il enregistrait ensuite dans le studio qu'il fit aménager dans une des dépendances du manoir. Ce manoir avait auparavant appartenu à la famille De Robien, dont René Gabriel appelé le Seigneur du Poul se distingua, hélas dans le mauvais sens. Homme brutal, il fut considéré par ses sujets comme un tyran. Il fréquenta également les brigands et côtoya la célèbre Marion du Faouët qu'il hébergea quelque temps au manoir. Cet homme mourut le à l'âge de 61 ans.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[43]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[44].

    En 2018, la commune comptait 389 habitants[Note 7], en diminution de 6,94 % par rapport à 2013 (Côtes-d'Armor : +0,42 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 1201 1631 1681 1541 4031 2551 1931 2341 188
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 2101 1431 1041 0931 1171 2611 2001 2271 252
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 3221 4111 4181 4071 4371 3351 1791 148970
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    889749628567420440413409405
    2013 2018 - - - - - - -
    418389-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[45] puis Insee à partir de 2006[46].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. infobretagne.com, « Étymologie et Histoire de Mellionnec ».
    2. Hervé Abalain, « Noms de lieux bretons - Page 84, Editions Jean-paul Gisserot, ISBN 2877474828 ».
    3. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    4. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    5. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    6. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    7. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    8. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Bretagne », sur www.chambres-agriculture-bretagne.fr, (consulté le )
    9. « Station Météo-France Rostrenen - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    10. « Orthodromie entre Mellionnec et Rostrenen », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station Météo-France Rostrenen - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    12. « Orthodromie entre Mellionnec et Quéven », sur fr.distance.to (consulté le ).
    13. « Station météorologique de Lorient-Lann Bihoue - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique de Lorient-Lann Bihoue - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Station météorologique de Lorient-Lann Bihoue - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    16. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    18. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
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    46. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.

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